Muséum d'Histoire Naturelle ulletin '^^^y^ DU Mtiséttm (THistoire Naturelle TOIVÏE CINQUIÈME 1899 BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE [ » MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE TOME CINQUIÈME 1899 LÏBRARY NEW YORK BOT^NîCAL Oaroen PARIS IMPRIMERIE NATIONALE M DGGG XGIX BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE, ANNEE 1899. - T L LIBR/ botan . 3;r RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 3l JANVIEK 1899. PRÉSIDENCE DE M. MILNE EDWARDS, DIRECTEUU Dl MtSKUM. M. LK Président dépose sur le bureau le 8" fascicule du Balkiin pour Tanne'o 1898, paru le 3o janvier 1899. Ce fascicule contient les communications faites dans la r.hinion du 57 de'cembre 1898, le titre et les tables du k^ volume. M. A. Gaudry annonce que, par décret du 20 janvier, M. Milne Edwards, Directeur du Muséum, a été nommé au grade de com- mandeur de la Légion d'honneur, et il ajoute les paroles sui- vanles : " ^ Je ciois être l'interprète de chacun de nous en témoignant à notre cher Directeur, M. Miine Edwards, la satisfaction que nous a fait éprouver sa nomination de commandeur de la Légion d'honneur. A aucune époque, le Muséum n'a été dans un plus bel état; il possède des collections de plus en plus nombreuses dont les échantillons sont habi- lement montés, soigneusement déterminés. Employant l'expression adopté par notre ancien maître. Flourens, nous pouvons dire que notre vieux Muséum jouit en ce moment d'une seconde jeunesse. Jamais il n'a produit pareille somme de travail. Assurément, il a eu autrefois des personnalités brillantes, incomparables, mais on n'y voyait pas, connue aujourd'hui, une multitude de travailleurs. M. Milne Edwards a eu la très heureuse idée d'instituer des réunions mensuelles des natuia- MusKUM. — V. 1 — 2 — listes du Muséum; ces réunions sont charmantes : je ne pense pas que per- sonne y ait assisté sans être frappé du nombre des communications qui y sont présentées. Enfin , jamais il n'a régné dans le personnel du Muséum autant d'har- monie qu'à présent : vieux ou jeunes , professeurs , assistants ou préparateurs , nous sommes des amis, unis par les mêmes passions, passion artistique pour admirer les merveilles de la grande Nature, passion philosophique pour scruter ses mystères. Dans tout cela, notre Directeur a une large part; aussi nous lui disons cordialement merci et nous le félicitons chaleureusement de la distinction qui lui est conférée. M. Bastard, chargé par le Muséum d'une nouvelle mission à Madagascar, s'est embarqué à Marseille le i o janvier. CORRESPONDAIS CE. M.E. Gautier, Directeur de l'Enseignemenl à Madagascar, annonce l'envoi de cinq petites caisses contenant des fossiles destinés au la- boratoire de Paléontologie. M. le capitaine Toquenne, commandant le cercle de TuUéar, pro- pose de faire des recherches d'histoire naturelle dans la partie sud- ouest de Madagascar, et surtout dans le pays Mahafaly oiJ les blancs ne pénètrent pas, mais oii M. Toquenne espère pouvoir obtenir accès, à raison de ses relations avec le roi. M. HuMBLOT, dans une lettre datée du 7 décembre, donne des détails sur les ravages occasionnés à la Grande Comore par le der- nier cyclone. Les plantations qui avaient été brisées et déracinées repartent avec une nouvelle vigueur, et les dégâts seront bientôt réparés. Les arbres à gutta-percha ont été couchés par le vent, mais deux arbres ont été sauvés, et les boutures, faites d'après les pro- cédés indiqués par M. Guignard, sont en bonne voie de reprise. — 8 — M. Baron, commissaire des coloaies à Saint-Louis du Se'ne'gal, annonce qu'il s'est procuré, par l'intermédiaire du chef d'une tribu maure de la rive droite du Se'négai, une Antilope algazelle dont il veut l'aire don au Muséum. M. Delafosse, agent consulaire de France à Monrovia (République de Libéria), informe le Directeur de l'envoi d'une caisse contenant des échantillons de botanique, de malacologie, d'entomologie et d'ethnographie. \1. T. LicHTEiNFELDEK, dans une lettre datée d'Hanoï, annonce l'envoi de deux couleuvres prises sur le plateau de Ta-Ho-Ti, près deLaokai, à 1,600 mètres d'altitude. Il demande des instructions pour l'envoi des collections que désirent les professeurs du Muséum, ffj'ai recueilli, dit-il, un certain nombre de Poissons, à Vietri, Poissons qui ne se trouvent qu'à l'embouchure de la rivière Claire et du fleuve Rouge. Parmi ces Poissons, il y a des Raies et des Soles, dont la présence est remarquable à une aussi grande distance de la mer. Ces Poissons feront l'objet d'un prochain envoi. r) M. H. BoHNHOF, chargé d'une mission en Chine et en Corée, a commencé ses recherches d'histoire naturelle sous la direction de M. Chaffanjon, notre correspondant à Vladivostock. Le R. P. L.-E. Chatel, missionnaire apostolique aux Indes orien- tales, propose de rechercher, pour le Muséum, des graines, des Coquilles et des Insectes, aux environs de Madras. M. le comte de Liiviers offre pour la Ménagerie une Genette prise à Champdeniers (Deux-Sèvres). ^ k — M. B. Renault fait hommage à la bibllothè(jiie du Muséum des noies et mémoires suivants : i" Sur la constitution des tourbes (extrait des Comptes rendus de l'Aca- démie des sciences, i 8()8). 2° Du mode de propagation des Bactériacées dans les combustibles fossiles et du rôle qu'elles jouent dans leur formation. 3° Sur une nouvelle Diploxylie du Gulni, le Stjringodendron enosloma (avec k planches ). k" Notice sur les Galainariées (3 parties avec 3 a planches). M. H. FiLHoi, présente à la réunion un squelette de Bulïle du Cap, monté dans le laboratoire d'Anatoniie comparée. Cette pièce est due, en grande partie, à M. Paillard, auquel M. Marchanda bien voulu prêter son bienveillant concours. Le but que se propo- saient ces préparateurs était d'arriver à dresser sur ses pattes un squelette d'un animal à corps aussi lourd, et surtout à tête aussi pesante que ces parties le sont dans le cas dont il s'agit, sans le secours de montures extérieures. Ils ont réussi de la manière la plus parfaite, et le squelette, qui est mis .sous les yeux du public, présente une rare élégance jointe à une stabilité et une solidité complètes. M. H. Filbol. en terminant, remercie MM. Marchand et Paillard du zèle dont ils ne cessent de faire preuve en perfec- tionnant tous les jours le montage des pièces squelettologiques du service d'Anatoniie comparée. M. le professeur Filhol présente également à rassemblée un certain nombre de pièces anatomiques préparées par M. Auguste Peltit, et donne à ce sujet les indications suivantes : Messieurs. Kn visitant la nouvelle galerie d'Anatoniie conipar<''e, vous avez pu con- stater qu'un de mes soucis les plus constants a été de rendre accessibles à tous les préparations qui y sont exposées; dans ce but, je me suis elforcé de donner la plus grande extension possible à réti(|uetage des pièces. Pour la collection ostéologique , le labeur était considérable, mais le problème était en somme assez simple : il suffisait de coller des étiquettes sur chacun des os; lors de l'inauguration de la galerie, le travail était déjà terminé, et j'estime qu'il peut icndre d'utiles services. Pour les prépaiations splanchnologiques, la question était beaucoup plus délicate. Toul d'abord, M. Pettit tenta, d'après mes inslriirlions, d'appli- quer aux pièces sèches le procédé utilisé pour l'ostéolof^^ie; le résultat ob- tenu fut satisfaisant; mais je ne tardai pas à reconnaître que, pour les organes conservés dans des liquides, les étiquettes collées sur la face exté- rieure du bocal étaient loin de fournir des indications suffisamment pré- cises. Après divers tâtonnements, M. Pettit m'a proposé le procédé suivant : des étiquettes, imprimées dans mon laboratoire, sont collées (après avoir été paraffinées) avec de la gélatine sur la pièce elle-même soit au point précis auquel elles se rapportent, soit reliées à ce dernier par un mince filet de verre de couleur: comme vous le voyez, la préparation se présente très favorablement , les caractères sont très lisibles , le repérage ne laisse rien à désirer et la gélatine n'est plus visible dans la solution formolée qui remplit ces bocaux ; en outre , vous remarquerez que , dans ces préparations , les liens disgracieux, avec lesquels, jusqu'à présent, nous fixions les pièces sur les plaques de verre bleu, ont disparu; ils sont avantageusement rem- placés par une solution de gélatine qui maintient les organes au contact du verre ''^. J'attirerai plus spécialement votre attention sur ces coupes de cerveau qui font partie d'une monographie anatomique du Macaque, actuellement en cours d'exécution : étiquetée comme ces spécimens, cette série de pré- parations constituera un véritable atlas; chacune de celles-ci est en réalité une planche anatomique où la nature se révèle vierge de toute interpréta- tion, et dans laquelle l'étudiant et le spécialiste pourront puiser sans peine des figures instructives ou des termes de comparaison pour leurs re- cherches. Aussi n'ai-je pas bésité, en raison de ses avantages didactiques et docu- mentaires, à adopter ce procédé " pour la nouvelle galerie d'Anatomie, dont il ne peut qu'accroître l'intérêt et la valeur. ^'î On remarquera, en outre, combien co mode de fixation est avan'afjeux pour ies pièces rares qu'on peut ainsi laisser intactes. (*' Des pièces, préparées d'après ce procédé en mai 1898, se sont conservées jus- qu'à ce jour sans aucune altération. COMMUNICATIONS. Exploration océanogbàphique aux régio\s polaires, PAR S. A. S. LE PRINCE AlBERT l" DE MoNACO. Depuis quelques mois, j'ai commencé la construction d'un Musée d'océa- nographie à Monaco. Les matériaux d'histoire naturelle marine que j'ai obtenus, pendant les douze dernières années, par mes recherches en eau profonde surtout, constituent une vraie fortune zoologique, et c'est elle qui habitera ce nouveau domaine. Mais les campagnes de V Hirondelle et de la Princesse-Alice L' n'avaient guère dépassé les mers tempérées. Aussi, pour élargir le cadre de la col- lection monégasque, ai-je résolu de faire quelques explorations dans les zones voisines. En 1898, j'ai visité les régions arcli([ues avec un bâtiment nouveau, la Princesse-Alice II', qui possède, avec ses 1,600 tonnes, des moyens d'ac- tion très supérieurs à ceux de ses devanciers. Les hommes de science dont j'étais accompagné cette fois sont : MM. le docteur Jules Richard, chef de mon laboratoire; Neuville, du Muséum de Paris, Brandt, professeur à l'Université deKiel, Buchanan, et Bruce, un des membres de l'expédition Jackson; M. le comte Lovatelli Colombo t.'tait également attaché au laboratoire comme artiste peintre. La campagne avait débuté sous des auspices particulièrement heureux pour la science. L'Empereur d'Allemagne, auquel je venais de présenter mon nouveau bâtiment sur la rade de Kiel , avait voulu se rendre compte de l'importance de ces travaux océanogi'aphiques et m'avait donné rendez- vous sur la côte de JNoivège, au delà du cercle polaire. C'est là, dans nue profondeur de i,0()5 mètres que la Princesse- Alice, accompagnée par trois bâtiments dim puissant Etat, sous les yeux de l'Empereur et avec l'aide d'un état-major scientilicpie dans lequel cinq nationalités étaient représen- tées, a fait son début [jour le service de la science. Voici l'itinéraire de mon voyage. Après avoir essayé d'alt(;indre la Terre de Wiche (îles du lioi Charles), située dans l'est du Spilsberg. j'ai dû re- venir vers l'ouest parce que les glaces m'ont arrêté à /io milles dans le N.-N.-E. de l'île Ho])e. Mais avant de doubler le cap Sud, j'ai pénétré jus- qu'au fond du Storljord, qui présente une extension de t6o kilomètres vers le nord, entre les régions méridionales du Spitsberg et deux terres appelées, celle du nord, terre de Barents, celle du sud, terre de Edge. Deux détroits à peu près impraticables aux navires séparent ces deux terres — 7 — l'une de l'autre, et la terre de Barents du Spitsberg nord-oriental; ils sont encombrés de récifs et souvent île glaces. Ces dernièi-es proviennent en partie de la banquise qui descend presque toujours dans la mer de Barents, et en partie des nombreux et superbes glaciers qui garnissent toute la côte occidentale du StorÇord. La navigation dans cet immense fjord, jusqu'à la baie Ginevra, tout à son extrémité', n'a encore été faite que par très peu de navires, et elle exige beaucoup d'attention au milieu de tant d'obstacles, car, sauf en ce qui concerne la ligne de ses côtes, il n'existe sur lui que des indications vagues. Ensuite j'ai gagné l'ouest et le nord du Spitsberg jusqu'au 80" 87' de latitude, où la banquise m'a définitivement arrêté, et je suis revenu vers le sud, par la mer du Groenland. Sur toute la longueur de ce trajet, depuis le commencement de juillet jusqu'au milieu de septembre, j'ai poursuivi mes travaux habituels ainsi que les observations qui me semblaient utiles. Une visite d'un jour k file des Ours, placée entre la Norvège et le Spits- berg, nous a tout d'abord montré le dédain que les Oiseaux arctiques pro- fessent pour la forme humaine, sans doule parce qu'elle s'éloigne de celle des Renards, leurs seuls ennemis au Spitsberg. Ces Renards vivent uni- quement des Oiseaux, si l'on en croit les débris répandus au pied des fa- laises, sur les corniches desquelles tout un monde emplumé transporte ses amours. Mais que font les Renards pendant les longs mois d'hiver, lorsque les Oiseaux ont émigré vers le sud , et que les glaces ou la neige occupent tout le pays? Vivent-ils de provisions amassées au fond de leurs retraites, ou bien jouissent-ils de certains privilèges des hibernants? La vé- rité est peut-être entre les deux suppositions. .l'ai pu, le long des falaises oi-ientales de l'ile aux Ours, approcher el photographier des Rissa triductij/a , instaih-s par centaines auprès de leurs petits ou bien sur leurs œufs. Los nids étaient rangés ou s'échelonnaient sur les moindres anlVactuosités du terrain et je me demandais comment, au milieu de cette foule d'allants et de venants, le long de cette falaise uni- formément couverte de petits et d'œufs, chaque Oiseau pouvait reconnaître les siens. J'ai fait une observation analogue sur des Uria grylle qui avaient, en grand nombre aussi, installé leur progéniture sur des corniches dominant la baie Ginevra , au Spitsberg. Elle s'applique également à certains échassiers, Tringa striata, qui font leur nid sur les terrains plats de ces pays, et trottent sans préoccupation autour de l'Homme qui passe près d'eux. Dans toute la région du Spitsberg, j'ai constaté le nombre colossal des Oiseaux marins et leur familiarité. Les Oies sauvages, de deux espèces au moins, (jue j'ai lencontrées fort nombreuses aussi dans l'intérieur des — 8 — terres, font pourtant excepliou au point de vue du caraclère : savent-elles peut-être, par un instinct héréditaire, que leur chair est estimée, ou bien ont-elles beaucoup appris parce qu elles ont beaucoup voyagé? Pendant la seconde moitié d'août, au cours de deux exploi-ations que j'ai exécutées dans le Sassendal du Spitsberg, et jusqu'à une trentaine de kilomètres dans l'intérieur, j'ai été frappé de voir un passage ininterrompu de Fulmarus glacialis se faire de Tinti-rieur vers la cote occidentale. (îes Oiseaux, dont il passait environ une dizaine par minute, à quelques mètres sur nos têtes, paraissaient venir du Storljord, mais ce n'étaient pas les glaces qui les chassaient, car, à ce moment même, l'expédition de Nathorst trouvait la mer exceptionnellement libre dans l'est et le nord du Spitsberg. Vers la fin du même mois, je faisais dans un auiol à vapeur l'exploration de la baie de Tenqjle, au fond de risfjord, lorsque, en longeant le glacier Post, j'ai vu, sur un espace juoindre (ju'un demi-hectare, tourbillonner une quantité d'Oiseaux marins telle que je ne saurais l'évaluer : ceux qui étaient posés sur l'eau se touchaient presque les uns les autres; ceux qui volaient en chei'cbanl une place grouillaient dans l'air jusqu'à vin;>l mètres de hauteur. .l'ignore ce (jui les attirail sur ce point, mais un torrent boueux s'y jetait après avoir parcouru le glacier. Je n'ai point approfondi la ques- tion parce que les écroulements qui, sur le front des glaciers, produisent les icebergs, étaicHt continuels sur celui-ci, et que je n'osai pas m'en ap- procher à moins de 5o mètres. Même à cette distance, la chute d'un grand bloc aurait pu causer une ondulation redoutable. L'un de ces glaciers, le glacier Sonklar, dans la baie Gin-vra, présentait une surface très int(''ressante. Sur une partie de son («tendue, depuis son front jusqu'à une distance inconnue vers l'intérieur, il offrait d'infran- chissables aspérités. Sur l'autre partie, qui était nettement séparée de la première par un lori-enl , la surface du glacier était assez plate pour que l'on eût pu la parcourir <'n voiture aussi loin que la vue portail, l/enibou- chun; de ce torrent attirait aussi beaucoup d'Oiseaux. M. Rtibot est d'avis que la région du courant de glace présentant une sur- face unie est plus ou moins morte, c'est-à-dire que la glaciation y diminue d'intensité; il pense, d'aulre part, que la région escarpée, d'un vêlage abondant, est au con'.raire très vivante, animée par un écoulement rapide. M. [{nchanan croit (jue ces deux faciès sont dus, le premier à une grande égahté du len-ain qui porte le glacier, le second à un état con- traire. Parmi les nombieux glaciers sur lesquels nous avons fait des observations j)ondant cette campagne, je signalerai celui de la «rPrincesse-Alicen, situé dans la baie Smeerenbui'g, au nord-ouest du Spitsberg. C'est un glacier inconq)let, un vaste névé ([ui, faute de chaleur ou de grandes pressiotis, ne s'est pas transformé en glace. _ 9 Le Storfjoid, raromont navigable à cause des glaces, me fait l'elïet d'être l'une des régions du Spitsberg les plus intéressantes à étudier. pijr. 1. Glacier névé de la Princesse- Alice , silmi imiiiédialement an siul du glacier de Sallstrom. Des placiers nombreux et souvent considérables s'échelonnent le long de son bord occidental et septentrional: plusieurs, dont la pente est très douce, permettraient d'accéder facilement au cœur même du Spitsberg. La profondeur de l'eau, sur certains points, rend possible la formation de grands icebergs. La présence de nombreuses glaces floltantes y est favorable aux Pho- ques, et celle de nombreux rochers et récifs en fait un séjour choisi par beaucoup d'Oiseaux plutôt nageurs que volants pour y placer leurs nids. Il convient aussi d'observer que le détroit d'Heley, qui met le Storfjord en communication avec la mer de Barents, détermine un fort courant tou- jours très recherché par certains animaux marins et par beaucoup d'Oi- seaux. Le fait est que, pendant mon séjour dans la baie Ginevra, non loin du détroit d'Heley, séjour très précaire à cause du courant, des nombreuses glaces et des mouvements continuels de celles-ci, j'ai obtenu beaucoup d'Oiseaux, notamment des Larus eburncus, auxquels les icebergs escar|)és servent de perchoirs et d'observatoires; et quelques Phoques, auxquels les glaçons servent de canapés. — 10 — L'un de ceux que j'y ai tués, Phoca groënlandica , inesuvait près de 3 mètres de longueur et pesait o5o kilogrammes. J'y ai tué aussi le Phoca putrida et le Phoca hispida. Kig. -i. — Phoca groënlandica tué sur une glace flottanle de la baie Ginevra. L'animal a conservé exactement l'attitude du repos. Je signale ce fait que, pour approcher |)lusieurs espèces de Phoques lorsqu'ils sont couchés sur des glaçons, il convient de ne pas rester silen- cieux; c'est ainsi que le maître baleinier qui m'accompagnait se mellail à cliantiM' ou à frapper contre les hordages du canot à vapeur, dès que l'on sloppjiil celui ci pour (jiie les Irépidations ne gènasseul pas le tir de ma carabine. Enfin les terres de Barents et de Edge, qui formenl la côle orientale du Sldrfjord, soni habitt-es par des Rennes. Mais c'est snr la côte occidentale de Spilsberg, au fond de l'Isfjord. (pie j'ai en l'occasion d'observer ces derniers animaux. Durant ces explorations à rinlèrieur, pendant lesquelles je rencontrai un si grand nondjre de Pétrels [Fulinarus /r(acialis), j'ai observé l'insou- ciance des Rennes vis-à-vis de l'homme: leur vue et leur ouïe sont lenles à les prévenir du danger. Sur les terrains dénudés qu'ils habitent, je les ai approchés jiiscju'à une centaine de mètres sans qu'ils manifestassent de l'inijuiétude; et lors(pie leur lète finissait par se tourner vers moi, celait sans nervosité. Si, alors. — 11 — je maccroiipissais en ino balançanl (\o manière à ne plus leur présenter (pi'une forme humaine très vague, ces animaux faisaient lentement quel- (pies pas vers moi. Quand ils s'éloignaient, même après que l'un d'eux fut tombé sous un coup de carabine, ils semblaient être plutôt sous l'impres- sion de l'étonnoment que sous celle de la peur et ils s'arrêtaient sans cesse pour se retourner. Deux explications de celte bizarrerie physiologique sont possibles : les Rennes oublient pendant huit ou dix mois de sécurité absolue un peu de la frayeur que deux ou trois Norvégiens leur ont causée lors des beaux temps ; ou bien ils descendent d'ancêtres domestiqués et ("est latavisme qui leur donne celte belle ignorance du dangei-. J'ajouterai qu'ds n'ont pas d'autres ennemis que les rares humains susdils, car les Ours blancs se nourrissent des Phoques dont la graisse est un aliment favorable aux habitants de la banquise et des neiges. D'une façon générale, je pense que le Spitsberg est plus intéressant pour les géologues que [lour les zoologistes et les botanistes, car on y a bien vite passé la revue des animaux terrestres et des plantes exilés sur les parcelles de terrain que le climat cède parcimonieusement aux êtres orga- nisés, tandis que des espaces considérables demeurent toujours ensevelis sous les neiges et les {jlaciers. Kijj. 3. Ravins creusés dans le plateau du Colorado. On voit des rivières qui parcourent des vallées, rivières modestes car la fonte des neiges se fait lentement; et, même sur leurs bords, il y a des — V2 — prairies émaillées de fleurs, suivant l'expression consacrée. Il s'agil là de (fuelques réf^ions oii la violence des vents ne permet pas à la neige do s'ac- cumuler. Et pourtant le choix d'un lieu favorable pour camper se présen- tait comme un problème difiicile; en effet, là où le sol était plat et bas, la faiblesse de l'évaporation, l'imperméabilitf' du sous-sol et la saturation du milieu causaient plus que de l'humidité. Les plateaux grands ou petits étaient balayés par une bise glaciale. Restaient les pentes abritées; mais la situation n'y est pas confortable, parce que l'homme, ainsi couché, glisse insensiblement hors de son abri. Dans le Sasseiidal, c'est le froid des mem- bres exposés qui l'averlit bientôt; mais, plus au Nord ou vers l'Est, un Ours affamé pourrait se charger de ce soin. Fijf. 6. Cafion formi' daii.s ks coiilrclorts du jiialcaii du Colorado. Une journée de marche dans celle vallée m'a permis d'atteindre la région intéressante, nommée; par Nathorst rie Colorado?», parce qu'elle oflie certains phénomènes géol()gi(|ues sei)d)lables à ceux <|ui ont rendu célèbre son homonyme des Élats-Uiiis, mais beaucnu|) plus modestes dans leurs résultats. Ce sont de grands ravins creusés par les eaux dans un inmiensc plateau triasique. Là oii ces ravins d('bouchent dans la vallée, dans le Sas- sendal, on voit le commencement de "caiiones^ nouveaux, c'est-à-dire des tissures profondes d'érosion que l'on peut enjamber. D'autre part, j'ai vu dans la baie Klaas-Billen, an milieu de terrains qui — 13 — poiientia marque évidente d'un exhaussement rapide, des fossiles prove- nant d'organismes marins. Ceci m'amène à parler un peu de la mer, car jusque-là on ne pouvait ouère se douter que la présente note concerne une expédition maritime. Pourtant j'ai opéré des dragages jusqu'au 80' degré de latitude dans le Nord du Spitsberg, aussi loin que la banquise me l'a permis. J'ai foit aussi quelques descentes de nasses et de trémails sur la côte du Spitsberg et sur celle des iles avoisinantes. Je ne comptais pas trouver dans les mers arctiques beaucoup d'espèces nouvelles, car les grandes profondem's de la mer du Groenland ont été explorées paj- les savants norvégiens du rrVoringenn: cl les régions plus septentrionales accessibles aux navires en fer ne possèdent pas de grandes profondeurs. L'enqiloi des appareils spéciaux que j'applique aux recherches en eau profonde pourrait seul augmenter notre connaissance de la faune marine arctique , mais les brouillards fréquents et la rareté des jours où le soleil permet des observations exactes rendent très diflTicile la reprise des bouées de nasses et de trémails. Au Sud et à l'Est du Spitsberg, notamment, l'horizon est sans cesse bouché quoique, dans l'intervalle des brouillards, la limpidité de l'atmo- sphère soit merveilleuse. L'emploi du chalut est, lui-même, très gêné au voisinage des glaces qui entravent les allures du navire, et par la quantité des pierres ou la lour- deur des vases répandues sur le fond. Les dragages, d'ailleurs, ne sont pas un plaisir; ils obligent à fouiller avec les mains celte vase qui reste à la température de 0° environ, tandis que l'on répand sur elle des flots d'eau pompée dans la mer, c[ui ne sont pas souvent beaucoup plus chauds. Parfois, en outre, ce dernier travail a lieu par un vent glacial et sous des grains de neige. Enfin, lorsqu'on poursuit ces recherches aux environs immédiats du Spitsberg ou dans les Ijords, on subit une |)réoccupation perpétuelle con- cernant la sécurité du navire; excepté pour quelques mouillages et quel- ques trajets en ligne directe d'un point à un autre, les cartes sont couvertes d'erreurs et d'incertitudes. D'autre part, les petits fonds éprouvent de fré- quentes modifications par les apports alluvionnaires ou par l'intervention di- recte des glaces qui les labourent. Cette préoccupation est d'autant plus sérieuse que, dans toute la région du Spitsberg, sauf dans la baie Advent qui est visitée par quelques expédi- tions durant les mois de juillet et d'août, un navire est livré à ses propres ressources quoi qu'il lui arrive. Néanmoins, grâce au courage et au dévouement de mes compagnons, j'ai pu, durant mon premier essai dans les régions arctiques, et malgré mon inexpérience de ces parages, obtenir avec mes appareils des résultats inespérés. — u — Ce n est point ici la i)lace où doit figurer une lisle d'espèces , aussi je me bornerai à faire connaître les grandes lignes de ces résultats: tout au moins ce que l'examen seulement à son début laisse entrevoir. Dans certaines régions , la faune des profondeurs est extrêmement riche ; à quelques milles dans le sud-ouest de l'île Hope notamment, et par une profondeur de A 8 mètres, tous les groupes ont été représeutés dans un dragage. Parfois, certaines espèces ont envoyé dans mes engins un grand noiubre d'individus; ainsi une de mes nasses, descendue sur un fonds de 398 mètres , a débarqué sur le pont 1 ,776 Crevettes rouges (18 kilogr.) : une fortune pour mon laboratoire comme pour ma table. Mais l'observation la plus intéressante est celle qui se rapporte aux faits de distribution géographique et balbymélrique dtp signalés. Un o-rand nombre d'espèces que nous avons obtenues dans la zone des marées près du Spitsberg-, figurent à certains dragages (jue j'avais exécutés dans les grandes profondeurs de 1' Vtlantique; mais, dans le Nord, ces ani- maux se présentent sous des formes plus robustes. Ainsi nous avons pris dans une nasse descendue à la profondeur de 1 ,098 mètres, sur la côte de Norvège près des îles Lofoden , des Crustacés de l'espèce Alihrolus litloralis, que l'on trouve aussi au niveau des marées. M. J. Richard chargi' spécialement de l'exploration des eaux douces s'est attaché à faire des pèches pélagiques toutes les lois que l'occasion s'est pré- sentée. Enfin je terminerai ce très court résumé des études accomplies par mon expédition au Spitsberg, en mentionnant une série de recherches faites sur le ffRIanklon-^ au moyen des appareils envoyés à bord par le professeur Hensen lui-même. MM. Urandt et Bruce, chargés de cette partie, ont mesuré la densité du -Plankloni jusqu'à la profondeur de Aoo mètres sur 34 points différents des régions arctiques visitées par la Princesse- Alice. A la suite de cette communication, M. le professeur Kilhol a présenté à l'assemblée quelnsions de ceux donl le Mus('um vient de faire rac((uisition, en v joign;iiil la |)liolograplii(' de la plus forte paire OMMKT » L'ALTIie. lioAHT MAXIMUM I>TEBMÎ. 1 2 3 h 60"" 7;) 78 1 7"" a a 90 Il 88 // :)8 •■•7 Les ranuu-es 1 , 2 et 3. provenant d'animaux relativement jeunes ou d'Age moyen, présentent nettement le caraclère assigne- |)ar Sir V. Brooke à l'espèce Rusa cqiùuus (Guv.) et ses formes dérivées, à savoir : <}ue lan- dcuiller externe de la fourche terminale est beaucoup plus long que l'in- terne. Au contraire, sur la ramure du vieux mâle 11° ^i, figurée ici, on |)cut constater que les deux andouillers delà fourche terminale son! sensiblement égaux. iMalgré celte parlicularité. ces bois ne rappellent nullement par leur forme ceux du Ceif d'Aristote, Rusa unicolor (Bechsl); abslraclion faite de l'écartenient des deux merrains, variable du reste suivant les individus, ils présentent par contre une extrême ressemblance, d'une part a\ec les bois ''• Bulletin du Muséum, n" 1, j). la. 189G. - \\. Lydekker. — The Deei- of nU IoikU , y. lôC). 1898. — 19 — (le Cervm equinus figures par S. Muller et Schlegel^' , de l'autre avec ceux donnés [jar M. Lydekker-'J comme provenant d"un Cerf de même espèce de ia Birmanie. Rusa Dejeani {ré(\. i/io). Aussi ne pnis-je que me ranger à l'opinion du savant mannualogisle anglais qui considère les Rusa equinus (Cuv.), Rusa Swinhoei (Sel.), Rusa Dejeani (Pous.) comme des races locales et légèrement différenciées d'un même type spécifique, dont l'aire d'habitat comprendrait Bornéo, Su- matra, la presqu'île malaise, foute la région indo-chinoise à lest du Brahmapoutre et les contrées montagneuses du sud de la Chine a \ec les deux îles côtières de Formose et d'Haïnan. Nouveaux documems histoiuques SLH LES Tortues terrestres des MisciREioyEs et des Seïchelles, PAK M. Lkon Vaillant. La disparition des gigantesques Tortues de terre qui, au siècle derniej-, habitaient, et en nombre prodigieux, la plupart des îles de la merdes Indes, notamment les Mascareignes, les Seychelles, Aldabra, a depuis ^») S. Miiller et Schiegel. — Hist. iial. Poss. néeil. de l'Inde: Zoo!., Vol. •?., Maumi. PI. li'), li[;. lo, iS'.icj-iSltli. '■^' R. Lydekker. — Loc. cit., fig. 89, p. i5a. — 20 — longtemps été l'objet d'intéressantes recherches. A côté des faits zoologiques qu'on il pu constater, de nombreux reiisoignements historiques ont été recueilhs: il est juste de citer, en première ligne, le très impoi'taiil tra- vail de M. Th. Sauzier sur les Tortues de terre gigantesques des Masca- reignes et de eertnines autres îles d? la merdes Indes (Paris, G, Masson, 189.3). La seconde partie en est exclusivement consacrée à l'analyse de nombreux documents relatifs à la question , extraits soit des récils imprimés, soit aussi (îe notices mamiscrites de \oyageurs dont l'auteur a pu consulter les travaux. Comme il est toutefois difficile, pour ne pas dire impossible, en pareille matière, de ne pas laisser de lacunes, j'ai saisi avec empressement l'occasion qui m'a été amicalement fournie par notre Directeur, M. A. Milne Edwards, de relever certains passages d^ voyages peu connus, où se trouvent quel- (|ues renseignements sur ces animaux; ils s'ajouteront utilement , je pense, à ceux que M. Tli. Sauzier a si paliemmenl rasse)id)lés. Le premici- de ces documents serait de la lin du xvii" siècle , l'un des plus anciens, sinon le plus anciei. (pii nous fournisse à l'heure actuelle des données un pei positives siu* la pri'sence de Tesludo dans file de Bourbon. Len \oij(iges faila pur h' xli'ur 1). li. mir ixics Dduphiiif ou Muilagas ur, et Baiirboi ou Mascarenne, es minées lOfig-jo-ji et 7a, etc.. . . — .1 Paris 'Jj'i- (Arrivée de F). 15. à l'iip Iîoiirl)i)ii , le 1" mai 1O71.) Toute ITsle est remplie de Tortues fie terre (]ui est une très bonne in;miie (l'icelle; elles ont le col très lonjf et la teste laile comme les Tortues d'Kurope, une grosse queue et quatre pieds; elles onl deux ou trois pieds de long, et un pied et demi de large environ el |ilus d"uu pied d'épaisseur. Une de ces Tortues porte un liomme facilement sur son dos; el c'est ce qu'un homme peut faire <|uc d'en porter une. La chair di' celle Tortue est comme celle du Bœuf el les trippes ont mesine gousl; le toye de ces Toilues est fort gros; c'est un des plus délicats morceaux que l'on puisse manger; <|iii en aurait de mesme en France en ferait bonne chère les jours maigi-es; il y a à maiigei' à quatre pei-sonnes en iin de ces loyes : a costé des flancs de ces Tortues, il y a des païu'es que Ton prend pour fondre, dont on l'ait de i'iiuille qui ne fige jamais; celte huile est autant bonne pour toutes choses comme le bon benrr.', c'esl le beurre de celle i.sle. Ces pannes rendent ordinairement deux pots d'huile, plu; ou moins si la saison permet de trouver de ces Tortues grasses, elles le sont toujours. Celle huile est merveilleuse pour frotter les memhr s alTligés; je m'en suis servi dans ma paraiisie el m'en suis bien trouvé. Vingt personnes di' hou appétit peuvent se rassasier en un repas de ces Tortues. La franche Tortue de mer On ne manquera pas de remar.|uer l'accent convaincu avec lequel l'au- teur exalte les qualités de la chair et surtout du foie de ces Tortues dans — 21 — ralimentation. En cela il s'accorde avec Léguât, qui, quelques années plus tard (1691-1693), en parlait dans les mêmes termes pour les Tortues de Rodriguez; nous en trouvons également conlirmalion dans le Journal manuscrit laissé par l'abbé Pingre, lequel, à peu près un siècle plus tard (1761 ), séjournait aussi dans cette dernière île>''. Les deux extraits suivants se rapportent également à la Tortue, aujour- d'hui complètement éteinte et dont nous ne soupçonnons même pas l'espèce, de cette île de la Réunion. Ils confirment de la manière la plus frappante la rapidité incroyable avec laquelle ces Reptiles dispa- raissent lorsque l'IIounne vient s'établir dans ces îles où, depuis des siècles sans doute, les Tortues se propageaient paisiblement en toute liberté et, grâce à leur longévité remarquable, finissaient par se trouver, avec le temps, en si grand nombre. Nouveau voyage aux grandes Indes avec une Instruction pour le commerce des Indes orientales et la description Je plusieurs isles, villes et rivières, l'histoire des Piaules et des Animaux qu'on y trouve, par le s Luilller. — A Rotterdam, chez Jean Hofhout , ijfiO, ini r(il.in-i-i de a-Ki pages. L'île Bourbon. — On trouve dans cello île. . . quantité de Tortues de terie qui sont très bonnes à manger : ces Tortues sont très pi'opres pour servir de ralraî- chissement à un vaisseau, et entr'autres de long cours où l'eau est beaucoup à ménager. . . Il est à remarquer que ces Torliies sont jusqu'à deux mois sans boire ni manger et qu'elles n'en valent pas moins. A Saint-Paul. — Le Gouverneur donna ordre à ses gens qu'on allât cliercber dènx cents Tortues qu'on nous rapporta le lendemain au soir. Ces Tortues se trouvent au haut dune montagne qui en est presque foute cou- verte : autrefois cependant il y en avait davantage, mais depuis qu'on a babité cette île, on en a beaucoup détruit. On prétend qu'une Tortue peut vivre jusqu'à trois cents ans, mais comme il n'y a pas longtemps qu'on babile celle isle, on n'en peut donner aucune certitude. Cependant on en vo'.t qui ont jusqu'à G ou 7 pieds de circonférence, et les habitants ont remarqué que pendant plusieurs années on a de la peine à connaître si elles ont gro.^si. Elles ont un temps pendant lequel elles l'ont leur ponle el c'est le soleil qui couve leurs œufs, comme il fait des Tortues de mer, la chair en est meilleure que celles de mer; pendant près de deux mois nous en avons vécu dont nous ne nous sommes point lassés, tant il y a plaisir d'en manger. Une chose assez digne de re- marque c'est qu'elles soûl chaque année quatre mois sans boire ni manger el que pendant les huit autres, elles font leur ])onte et prennent de quoi se sustenter pendant les quatre autres mois. ^'; Léon Vaillant. — iSgS. Les Tortues éteintes de l'île Hodriguez d'après les pièces conservées dans les galeries du Muséum, p. 265 (Centenaire de la fondation du Muséum d'Histoire naturelle). — 22 — (Lé» iles de France et de Kotirhon on ijT)// et iy56.) — Vnyaire du sinir D. D. L. M. eonienant i (t lettres éerilex nur les lieux à un de ses amis en Enrupe dans Ux années iiît-i et ij^y]- ffirni/inl un volume in-h" de XLHii-jiS jjugf<. (De la Motte.) Les animaux domestiques sont Tortues en petite quantité les Tortues Y sont rares. H y a un parc pour conseiver celles du Gouvernement. Cwnïnp on le voit, en une trentaine d'années, îes Tortnes terrestres de \t Réunion, alvondsrntes an point quen troiite-six heures on pouvait en récolter deux rcfjts, étaient devenues rares, il fallait user de précautions spéciales por ks protéger. Lé dernier doctrmeTrt se rapporte attx îfes SeycKelfes, dont les Chelo- niens terrestres , au point de vue zoologique, ne nous sont aujourd'liui pas mieux connus que les précédents. Il nous fournit, entre autres renseigne- rïrenlê, des indicafions foitf à faif inattendues sur la possibilité de migiations chez ces Reptiles essentiellement sédentaires. Voyage dans l'Inde et an fienfrale fait dans les années lySg et fjQO, contenant la description des lies Séchelles et Trinquemalaïf . des détails sur le caractère et les arts industrieux des peuples de l'Inde, etc.. . . par L. Degranpré , officier de h marine franraise: •?. vol. in-8", Paris, Denln, an ix. 1801. SÉciiKLLKS. TonTUEs. — O denijor aitide offrait à leur industrie { habitants de l'ile de France | un appal si séduisant par le profit qu'ils en retiraioni , qu'ils s'y sont jetés avec nne avidité (|ui menaçait de détruire Tespèce en fort peu de temps. Le gouvernement y a mis ordre, et la pérhe est maintenant subordonnée à des restrictions. Os iles ayant été longtemps désertes, la Tortue y venait abondamment podr la ponle, mais on s'aperçoit journellement qu'efTrayée par les habitants elle diminue de (piaiitité. I^e gouvernement conserve les femelles dans des parcs pré- parés siu' le rivage, où chacun peut en recevoir pour ses besoins seulement et non pour aucun commerce, ("-'est une bien grande ressource pour les vaisseaux dont les équipages son! attaqués du scorbut. Les mâles sont rendus à la liberté quand on les prend. (Question siiii i.f.s Toiitues. — La Tortue de terre nagé-l-elle, fait-elle, entre- prend-elle de grands trajets par eau? En attendant que celte question soit ré- pondue sans réclamation, il n'est peut être pas indifférent d'observer que les iles Séchelles abondent en Tortues de terre. D'où y sonl-ellcs venues? De plus, des 'fortnes de terre ont été prises à l'île Prasiin, déposées dans les parcs de celte île et marquées sur !<■ dos d'une marqur> circulaire a\ec un outil de tonnelier qu on appelle rouënne, ont été reprises à trois lieues di' là, sur une autre île nommée i'ile aux Cerfs, voi'^inc des Baracbouas de Alahé. D'autres mises dans le parc de cetle même ile an\ (j'ris et marquées d'une marque particulière ont été reprises sur l'île Mahé, qui en est séparée par la baie et le port, ce qui comporte au moins nne lieue de distance. On peut regarder ce fait comme certain; je le cite parce — 23 — que jp n'avais jamais entendu dire que les Tortues de terre fissent par mer des trajets aussi majeurs. L'observation m'a semblé nouvelle, je m'empresse d'en faire part aux naturalistes. L. Degraupré, cité par M. Sauzier (1898, page 28) dans ie travail auquel il a élé fait allusion plus haut, insiste avec raison sur le fait relaté à la lin fie cet extrait, car il est d'un réel intérêt. Nous avons depuis long- temps remarqué, à la Ménagerie d^s Reptiles, que les Tortues terrestres de dilféreiites espèces se rciidenl volontiers à l'eau de temps à autre et y nagent, sinon avec grâce, au moins très aisément. La position de leurs poumons, placés immédiatement sous les os dans la partie supérieure et médiane de la dossière, leur fournit un flotteur admirablement disposé pour les maintenir dans leur situation normale à la surface du lic|uide, lestées qu'elles sont en bas par le poids des membres, des gros viscères, comme ie foie, du plastron, etc.; aussi se remettent-elles naturellement en é(pnlibre, si ou vient à les renverser. II leur suflit donc de tenir la tète hors de l'eau et d'agiter leurs pattes comme dans la maiche, pour pouvoir lester très longtemps à flot sans fatigue notable et se diriger avec une fa- cilité relative ; c'est ce qu'on peut journellement observer dans nos bassins; j'ajouterai même que les Tortues élépbantines sont, de toutes, celles qui en donnent le plus souvent le spectacle, elles paraissent en effet affec- tionner l'eau plus que beaucoup d'autres espèces. 11 est permis de croire (railleurs que la longueur du cou des Tortues gigantesques, laquelle a frappé tous les voyageins aussi bien pour celles des Galapagos que pour celles des îles de la mer des Indes, leur facilite plus qu'aux autres cette station aquatique. L'observation de M. Degranpré s'explique donc très bien, eu admettant que ces Testiido entraînés par les courants lors d'un de leurs bains, et poussés par le vent, par le flot, ont pu quitter une résidence pour aller, involontairement sans doute, en occuper une autre, si les circon- stances les ont favorisés. Les distances parcourues de une et trois lieues, sont relativement faibles, et l'on comprend très bien qu'elles aient pu être franchies; dans certains cas, le hasard n'a-t-il pas pu amener des trajets plus longs? Gest ce à quoi il est difficile de répondre. En tous cas devra-t-on, je p?ns3, avoir égal'd dorénavant à ces considérations dans l'élude de la répartition géographique de ces animaux. 24 — Evo^KMinr. liKcvEiLLis .4 i.i Haie D'AsToyoïi. [M.id.uhscah) Pl/i M. A. MoCQI ERYS , pAn Ed. Fi.KUTiALx. Pœcilochrus vicinus n. sp. () tiiill. Voisin ('c <>rnssicollis ; l'oniit' générale moins niassivo, moins romexe. Fj'onl carénë longilndiiuilcnient et niai-qnt^ au inili(Mi entre les veux de deux petits points enfoncés. Elytres confusément striés. Saillie prosternale non rel)ordée. Hanches postérieures plus dilatées on dedans. Dernier segment abdominal moins Ibrlemenl coniprinK' au soimnel et ter- miné par une pointe ohtuse. Cette espèce, conmie ffio.ssicnllis " , est dépoui'viie du sillon ol>ii(pie du métasU'ruum partant de l'c'panle. Profornax crassus u. sp. 1 •> mill. 1/9. Corps allongé, niténué en arrière, assez convexe, d'un noir [tcn brillant, rouvert d'une pnbescence brune 1res fine et très clair- semée. Tèle à ponctuation assez lorle, peu serri-e au milieu ; front mai-qu(' d"n:i cnurt sillon et impr.ssionné tout à fait en a\anl. Kpistome rétréci à la base, plus étroit «pie l'espace compris entre lui cl l'œil; bord antérieur sinué avec une écliancrure au milieu. Antennes dépassant à peine la base du prothorax, d'un brim noirâtre, assez épaisses et graduellement dentées h partir du troisième article ; deuxième article près de Irois fois plus court (pie le suivant. Proiiolnm i)lus long cpie large, épais, |)arallèle, rétréci seu- lement près des angles anh-rieiirs, rebordé lah'ralemenl , à ponclualion forte, ('cartée sur le disque, serrée et rugueuse sur les côtés, marquée au milieu d'un sillon lisse très marqué à la base, atlénui' e>i avant et attei- gnant le bord antérieur. Écusson saillant, subtpuulrangnlaire. Elytres grailuellemenl rétrécis eu arrière, très légèrement strii's, strie suturale seule bien marcpu-e ; ponctuation écartée et rugueuse, plus faible en arrière. Dessous noir, à poucinatiou assez forte et écartée sur le propectus, fine et serrée sur le reste du corps. Sillon antennaire peu profond . lisse, non rebordi- en dedans. Saillie prosternale parallèl(>. arrondie au sommet. Mésnpieures larges, non excavées. Kpi[)leures des elytres non Imiiti'os en dehors par une carène. Kpisternes métathoracicpies («troits, parallèles. Hanclies [)ost('rieures dilal('es. largement arrondies en dedans, ré'ti.'cies en flehors; bord externe plus large que les épisternes. Angles des segments O Chez Pœcilochrm groiskoUix , le dernier segment abdominal est fortement cnmprimi' en Ijec pointu et hidenté dans le sens de la longueur, à la manière des Pterolarsiis vrais. — 25 — iihdomiiiaux peu visibles en dessus, eu dehors des élytres ; dernier segniei.l atténué et comprimé en pointe au sommet. Pattes d'un brun noirâtre avec les tarses rougeâtres ; til)ias postérieurs aussi longs que les tarses: premier article des tarses postérieurs aussi longs que les suivants i-éunis; ongles petits, épaissis à la base. Cette espèce se distingue suffisamment de Languei par sa taille deux' fois plus grande; sa couleur noire; sa pubesceuce rare, peu apparente; son pronotum épais, à impression du disque presque nulle. Fornax cuneatus n. sp. o mill. 3/li. Corps allongé, peu connexe, atténué en arrière, d'un bniu noirâtre; pubesceuce jaune peu serrée. Epislome très l'étréci à la base, aussi large que l'espace compris entie lui et l'œil. Antennes ferrugineuses atteignant la base du prothorax; deuxième article subégal au (juatrième ; troisième aussi long que les deux suivants réunis. Pronotum aussi long que large à la base, rétréci en avant dans sa partie antérieure, arrondi «ur les côlf's ; ponctuation fine, écartée, non rugueuse sur le milieu, plus forte sur les cùh's. Elytres graduellement atlénui-s à partir de la base; strie suturale seule distincte; ponctuation fuie et écartée. Dessous du corps d'un brun rougeàtre. Sillon anlennairc large, peu profond, faiblement, mais distinctement limité en dedans, fermé en arrièie par le prolongement du bord postérieur des propleures. Celui-ci , plus court que l'externe. Saillie prosternale assez fortement ponctuée. E{)ipleures des élytres graduellement rélrécies en ari'ière. Épisternes métathoraciques pnridièles, deux fois plus (Iroils (^uc les épipleures à la moitié de leur longueur. Mélaslernuin couvert d'une ponctuation grosse sur les côtés. Hanches postérieures dilatées en dedans, fortement rétrt'cies e:i d:^hors, leur bord externe aussi large que les épisternes. Pattes ferrugineuses; tibias postérieurs aussi longs que les tarses ; premier article des tarses posférieu- rieurs aussi long (jue les autres réunis. Cette espèce appartient au groupe à deuxième article des antennes sub- égal au quatrième et à ély!res à strie suturale seule apparente. C'est la première espèce de Madagascar qui entre dans ce groupe; elle se place près de Léseleuct de Bourbon. Fornax madagascariensis. Gast. FoRNAX KILICORMS. BoUV. lin exemplaire de i3 mill. 1/9. Fornax surflabellatls Fairin. Ln grand exemplaire 9 de 1 1 mill. i/-i dont les antennes sont filiformes. — 26 — Malgré la grande (liff(^renoe dp (aille, jp n'IiésUe pas à rapporter l'insecte do M. \Iocr[uerv9 à cflte espèce. FoRNàx coNVExus? Fleul. C'est avec doute que je rapporte h cette es|)èce i"nni(|ui' exemplaire r.'coUé par M. Mocqueryt*. Le deuxième article des antennes est deux lois plus petit que le quatrième; le prenuer article des tarses postérieurs est plus court (pie les autres réunis. Malheureusemeni . je ir.ii pu le conq»arer au type qui es! au Musée de Levde. Fornax minutus n. sj). 5 mill. (ïorps allongé, peu atténué en arrière, d'un brun noirâtre plus ou moins foncé; |)nbescenre d'iui gris jaunâtre: Télé à ponctuation serrée. Rpistome très réfn-ci à la hase, plus étroit que l'espace conq)ris entre lui et l'œil. Antennes noirâtres, dépassant la base du prothorax; quatrième article deux fois plus long que le deuxième, mais moins long que le troi- sième, l'ronotum un peu plus long que large à la base, atténué en avant dans la seconde moitié; ponctuation assez forte et rugueuse. Klytres al- lénué-^ dans leiu" tiers postérieur, distinctement striés, couverts d'une ponc- tuation rugueuse moins forte (pie celle du ])ronolum. Dessous de ru(^me couleur. Sillon ; ntennaire large, peu profond, à peine distindemenl limifi' en dedans, fernu' en arrière contre l'angle postérieur du protborax; saillie impressionnée, arrondie au sommet. Kpipleures des élytres peu rétrécies en arrière dans la partie antérieure. Hlpislcrnes mélathoraciques parallèles, |)lus ('troits (pie les (^pipleures. Hanches postérieures dilatées en dedans, anguleusement rétrécies en dehors, hmr bord externe de la laigeui- des épisternes. Dernier segment abdominal ari'ondi. Pattes (Kun ferrugineux plus ou moins obcur. Espèce 1res \oisine de Mlunufli ; épistome plus étroit à la base; cintpiième article des antennes seultMuent un peu plus long (jue le (pia- liiènie; sillon aniennaire peu profond ^ faiblement limité en dedans. l'i.BSIOFORJJAX PeUROTI i'"k'Ut_, Arrhipis madagascariensis n. sp. () mill. \j-2. dette espèce ressemble beaucoup à oririttalis. Sa ponc- tuation est moins serrée. Pronotuni un peu plus long, (b'primé sur le disque, marqué d'une ligne lisse bien apparente au milieu de la base. Klytres plus distinctement striés, leur extrémité moins pointue. Dessous du corps à ponctuation moins forte et moins serrée. \ oisiiie aussi de raslanca. Hypocœlus Mocquerysi n. s|). 6 mill. 1/-3. (îorps allongé peu convexe, li-gèrement atténué en arrière; — 27 — d'un noir peu brillant fii dessus avec le proiiohim roiioe. Tt^(e h ponctua- tion p:Hi serrée, non rugueuse. Epistonie peu rétréci à la hase, aussi large ([ue l'espace compris entre lui et rœil. Antennes noires avec le deuxième article ferrugineux, épaissies vers le bout; deuxième article plus court que le quatrième; troisième aussi long ([ue les deux suivants réunis; dernier afténué vers le bout. Pronotum plus long que large, à peine atténué en avant, marqué d'une ponctuation as-ez furie, écartée, non rngueuse, et d'un sillon profond au milieu de la base. l']|\ 1res faiblement allému^ en ar- rière, à peine distinctement striés, marqués d'une ponctuation lîne et écar- tée. Dessous du corps d'un brun noirâtre, rougeàtre sur le propoclus; ponc- tuation forte et écartée sur le propectus; plus serrée sur le raétaslernum . Une sur l'abdomen. Proplexu-es faib'ement creusées le long du bord externe. Sutures pi-osternales bien marquées. Saillie atténuée en arrière, relevée au sommet. Episternes inéfatboraciîjues étioifs parallèles. Hanc' es posté- l'ieures transversales, légèremenl dilatées en dedans, leur bord externe (!eux fois plus large que les episternes Dernier segment abdominal arrondi , [)altes brunes, tarses plus clairs. Celt'^ espèce est remarquable, en dehors de sa coloration, par ses an- tennes épaissies et ses hanches postérieures transversales. Sa placi^ est près dnsperatiis. Cephalodendron gigas Fient. Le type est une femelle. Le mâle est plus petit (-213 9.3 inill.), ses antennes sont plus longues, longuement bipeclinées à partir du troisième article, y compris le dernier. La femelle atteint oo millimètres. Feaia emarginata n. sp. ï) mill. 1/3. Corps oblong, assez convexe, subparalièle d'un noir mat. Tête convexe, à ponctuation médiocre serrée, non rugniense, faiblement sillonnée au milieu. Ej)istome peu rétréci à la base, aussi large (jue l'espace compris entre lui et l'oeil. Antennes noires, à deuxième article fci- rugineux, ne dépassant pas la base du prothorax : premier article aussi long que les trois suivants réunis; deuxième très court: troisième à dixième sid)é- gaux graduellement dentés, le dixième deux fois plus large que long: onzième en ovale allongé. Pronotum j)lus long que large, parallèle, rétréci en avant seulement près du bord antérieur, couvert d'une ponctuation assez forte, très serrée et rugueuse, niar(pié au niilieti, dans toute sa lon- gueur, d'un sillon profond à la base cl de deux faibles impressions vers le milieu, placées dans le sens transversal. Etytres subpaiallèles, très légère- ment atténués en arrière, rétrécis dans leur tiers postérieur, assez profon- dément striés et couverts d'une rugosité moins forte que celle dn prono- tum. Dessous d'un noir un peu brillant à cause de la ponctuation moins serrée. Sillon antennaire profond, lisse, limité en dedans par une carène. — 28 — Saillie prosternale parallèle entre les hanches, brusquement rëtrécie au delà et terminée en pointe. Épisternes métathoraciques larges en arrière, fortement rétrécis en avant et formant un triangle allongé. Hanches posté- rieures subparallèles, à bord inférieur sinué. Dernier segment abdominal échancré. Pattes noires , tarses ferrugineux. Très voisine de singularis ; en ditière par ses antennes (sauf a" article) et ses pattes (sauf les larses ) noires cl le dernier segriienl abdominal échancré. DlAG\OSES DE PtI^IDES ET AyTHJCÎDES [CoL.] DES (:OLLECTTO\S DU Muséum de Paris, PAR M. Pic. Ptinis Langue! n. sp. l'eu allongé, presque parallèle, noir, orné de dessins blancs avec les .•miennes et pattes roussâtres: soies dressées assez longues, en partie ob- scurcies. Tête avec les yeux petite, moins large (|ue h; piothoiax; antennes roussâtres, assez fortes, plus longues que la moitié du cor|)s, non épais- sies il rexlrémilé. Protliorax coui-l , élevé en bosse ti-ansversale sur son mi- lieu (celle-ci un peu dilatée sur les côtés) transversalement sillonné, dé|)rim<' antérieurement, modérément étranglé devant la basent un |)eii l'Iargi ensuite sur les côtés. Écusson assez petit, plus long que large. Elylres bien plus larges «{ue le prothorax, ()eu longs, droits en avant et sur les côtés anté- rieurs (avec les épaules arrondies et saillantes), un peu atténués à l'extré- tnilé, peu convexes; ils sont d'un noir brillant et présentent les dessins sui- vants, faits d'une pubescence écailleuse blanche et dense : une grande macule humérale ne paraissant pas atteindre la sutuie et une fascie poslmédiane, C3lle-ci prolongée en arrière sur la suture de façon à dessiner une soite de V commun aux deux étuis, pourtour postérieur des élytres également orné de pubescence blanche; élytres à stries peu profondes et finement ponctués avec les intervalles assez larges, netlemeut ponctués en lignes. Pattes assez robustes, roussâtres. Long. 3 niill. Tonkin (Langue), 1886. Rappelle Pi. Thcresac Pic, du Brésil, mais dessin élvtral différent, an- tennes claires, moins fortes, prothorax plus élargi au milieu, etc. Dédié au voyageur qui a rapporté cette espèce. Ptinus sulcithorax n. sp. Subovalaire, assez large sur les élytres, brun roux sans taches, hérissé de soies jaunâtres irrt'gulières, avec 1 s anleimes, les pattes et le jjrothorax — 29 — denséuient revèlus d'une pubescence jaune tint'. Tête avec les jeux petite, moins large que le prothorax et fortement inclinée; antennes claires, deii- sénient pubescentes, assez longues et atténuées à roxtréniité. Prothorax particuUer, se rapprochant un peu de celui de hidens Oliv. 9, denséuient et uniformément pubescent, à peine plus lai'gc en avant (|uen arrière, profondément sillonné dans toute sa longueur au niiàcu et orné d'mic courle dent latérale de chaque coté, celle-ci sé|)arée de la partie médiane par un sillon fossiforme bien marqué (vu en avant, le prothorax présente quatre saillies dentiformes émoussées, en dessus, les médianes étant plus hautes, séparées par des sillons). Éc isson non visible. Elytres 1res con- vexes, subnvalaireset assez larges sur leur milieu, très diminués en avant avec les épaules nulles, pas plus larges que la base du prothorax anléritni- rement et ornés d'une petite carène humérale. coui'tcment atténués en arrière et déclives sur leur portion postérieure. Elytres neltemcnt striés "avec une ponctuation en carré très forte, intervalles étroits, un peu élevés. Pattes assez robustes, les tibias postérieurs étant arqués en dedans. Long. 3 mill. 3. Se-Tchouen : Tatsienlou (P. Dejean). 1898. Cette espèce est très intéressante, car elle offre un;> forme très particu- lière en se i-ajjprochant du genre Mptus par la forme élytiale el présen- tant l'aspect d'un Ptinus par la siruclure du prothorax. Provisoirement, on peut la plac r dans le voisinage du groupe des (kjphoderes, en attendant la venue de nouveaux spécimens qui peiineltront de l'étudier mieux et peut-être de créera son profit un genre ou sous-genre nouveau. Pristocyphus ''' Bouvieri n. sp. Oblong, convexe, brillant, testacé-roussâtre , a\ec les antennes el les pattes pâles, orné d'une pubescence claire, assez Icnguo el espacée avec quelques longs poils dressés. Tête longue, déprimée, presque lisse, creuée de chaque côté derrière les antennes avec les yeux noirs, grands. Antennes grêles, très longues, à i"' article très long, épaissi au sonmiet, les suivants cylindriques; 9" plus de moitié plus court que 3', celui-ci un peu plus court que h\ dernier à peu près de h longueur du pi-écédent. Prothorax étroit et long, bien étranglé à la base, avec de longs poils dressés sur les côtés; il est muni d'une corne longue dont l'extrémité est tionquée et un peu relevée, les côtés étant munis de trois dents un peu relevées et !e dessus orné de granulations (prothorax orné aussi parfois, sur les côtés, de granulations semblables) brunes. Elytres subovalaires, obliquement diminués en avant, subarrondis à l'extrémité, ornés d'une faible dépression antérieure; ils sont finement ponctués et présentent ime pubescence longue et peu serrée, plus marquée en arrière et sur les côtés, avec de longs poils (» Genre nouveau étalili par M. Fainuaire [Bull. t'r. 1898, p. 87) pour une espèce de SuberbieviUe capturée par M. H. Perrier. — 30 — dressés: côlés médians un peu rembrunis. Pattes longues, grêles, avec les tarses postérieurs plus longs (|ue les tibias. Long, k millimètres. Madagascai' : Baie d'Antongil (A. Mocquerys). En décrivant Pr. Perrieri , M. F'airmaire le dit analogue de coloration à Mecynotarsua rhinocéros; |)ar conséquent, Pr. Houvieri , très peu pubescenl sur les élytres. ne peut être identilié à celle espèce. 11 est bien juste que je donne à une des plus intéressantes espèces dé- crites dans ce mémoire le nom du symj)atl)ique professeur qui m'a permis lie les étudier. Le genre Prisloryphus est très nettement reconnaissable à la structure |)arti(ulièie du piolhorax, dont la corne est Iridentée de cbaque côté, et à la grande longueur des antennes. Anthicus Maindroni n. sp. Allongé, subparallèle, en majeure partie brun roussâtre, avec les deux tiers postérieurs des élytres obscurcis; forme de urmatm Truq. , avec aussi une pLibescence double, mais dessin él} Irai dill'érenl , fait dune seule lascie posllnuiiérale obliipie clairi;. et i" article des antennes renflé, mais sans dent di-ilincto. Tète forle, lionquée en arrière, à ponctuation peu lin e et peu écart('e; yeux noirs; antennes courtes et peu fortes, à i" article gios, mais non muni d'une dent saillante. Protborax assez long, en trapèze, légèrement arrondi et j)eu l'-largi en avant, it ponctuation assez fine et peu écartée. Ecusson petit. Elytres subparallèles, ayant les (>'poules arrondies et l'c^xlnMiiilé troncpiée, avec une [joiicluation assez Une et peu èx^arUje: ils pj'ésentenl la partie buraérale rembrunie et ensuite une fascie oblique roussâtre claire, dens<'ment revêtue d'une pubescence grise, argentée: le reste des élytres est bien obscurci. Dessous du corps un peu roussâtre, avec l'abdomen parfois obscurci ; pygidium saillant. Pattes d'un roussâtre clair, assez courtes et peu fortes. liong. 3-3,0 millim. Indes occidentales : Kurracbee ( Maindronj, i8t)b. Dédié à M. Maurice Maindron, qui l'a recueilli. Forme de des.sin de 1. aruialus Truq. et espèces voisines, jnais sans dent saillante sur le i"" ai'licle des anteinies. A. subarmatus Pic (m litt.), de l'Asie centrale, voisin pai' la structure antennaire de A. Maindroni, eu rliffère par la |)r('sence de deux fascies claires aux élytres, et la partie Immé- raie moins largement rembrunie. Anthicus Lesnei ii. sp. Peu allongé, brillant et peu pubescenl, testaré-ron}>eâtre. avec les élytres ornés d'une bande transversale médiane et d'une large tacbe apicale, noires. Tête finement ponctuée, neltemeat atténuée et subconifère en arrière; — 31 — yeux gris; aiileimes testac.'es, courtes, épaissies à r^xtivinité. Protliorax finement poactiié, assez iong-, modére'nienl dilaté en avant, faiblement t'trangié devant la i)3se. celle-ci ornée de deux petits tubercules peu mar- qués. Ecusson grand. Eiytres subovalaires, neltenieut diminués en iuant. assez atténu's et subarrondis à l'exlr^initi' (avec les épaules marquées, quoique arrondies), un peu déprimés sur le disque, à ponctuation peu forte et écartée, i'attes testacées, grêles. Long. 5 millimètres environ. Indes occidentales : Kurrachee (M. Maindion ), 1896. Dans le groupe des Antkiciis ('ijrlodiiius , cette espèce est bien caracté- risée par sa coloration et la forme élytrale assez diminuée en avant. Dédié à M. P. Lesne, du laboratoire d'entomologie, dont les études sont spécialement appliquées aux Coléoptères. Anthicus trapezithorax n. sp. Assez lirge. brillant, à pubescence obscure, mi-soulevée. assez tournie, noir avec les antennes, les tibias el tarses vap,uement roussàtres. Tète forte, subtronquée fi\ aiiière. à ponctuation assez forte, peu espacée: yeux gris foncé: antennes courtes et fortes, épaissies à Textréniité. Protborax trapéziforme , tout à lait dilaté en avant, plus large que la tête dans cette |)artie, fortement rétréci en arrière, à ponctuation nette, peu espacée. Écusson petit. Eiytres convexes, relativement courts, bien plus larges que la base du prothorax, presque droits en avant, un peu élargis après le milieu, à peine diminués et nettement arrondis à l'extrémité, à ponctuation très forte, rapprochée. Pattes assez courtes, vaguement roussàtres, avec les cuisses un peu épaissies et obscurcies. Long, -i mill. 6. Madagascar : Baie dAnlongil (A. Mocijuerys) , 1898. Remarquable dans le giou[)e de .1. Jîoralis L. par sa coloration foncée, jointe à la forme de son protliorax, celui-ci étant très nettement dilaté en avant, plus large que la télé. Anthicus Mocquerysi n. sp. Oblong, convexe, peu brillant, l\ pubescence grisâtre, peu fine el cou- chée, entièrement lestacé-briinùlre, à ponctuation générale forte et rap- prochée. Tète grosse, relativement longue, large, très densément ponctuée avec une sorte de ligne m!'diane lisse, tronquée en arrière et légèrement échancrée sur son milieu: yeux noirs, grands; antennes assez longues, modérément fortes, presque filiformes. Protborav convexe, dilaté-arrondi en avant, plus long que large, prescjue de la largeur de la tète, subtronqué' en avant avec les angles cependant bien arrondis, un peu et courtement diminué en arrière , i-ebordé à la base. Ecusson petit, Eiytres subparallèles presque droits tiii avant, bien atténués à l'extrémité et subarrondis sur — 32 — cette partie, avec la suture on partie surélevt'e. Pattes testacées, peu épaisses. Loup-. 2 miilini. environ. Madagascar : Baie d'Antongil ( A. Mocquerys), i 898. Rappelle A. Mellyi Pic. d'ÉgNpIe, mais moins allonge, pins robuste, avec la tête plus forte, autrement ponctuée. Dédié à M. A. Mocquerys. quia recueilli cette espèce, ainsi que plusieurs autres décrites dans ce inémoire. Devi espèces nouvelles du (;e\re Amblvtmyhkus W kstw. {Hémii>- tères-Phymatides), des coLLECTioys DU Muséum dIiistoihe .\àtu- relle de Paris , l'Ait Am. Ha.M)liiiscu (Vienne). Amblythyreus Oberthûri 11. s|). d*. Tète bien plus courte que chez A. Stali HandL.sa partie postérieure moins allong('i> et sensiblemeni plus large que la partie antéoculaire. Buc- culae distinctement l(d)i't's et bien limiti'es; bord iiiférieiir de la tète pourvu di' dents bien plus |)roiioucées cpie chez 1. Stah. Hostre semblable à celui des autres espèces. Le 1" article des antennes deux fois aussi long (jue large, le a" presque deux fois, le 3' à peu près trois fois aussi long que large, le dernier article un peu plus que quatre fois et demi plus long (pie large et à peu près deux fois aussi long que les deux précédents ensembi''. Pronotum des deux tiers plus large que long, aplati, à peu près trian- gulaire, à angles latéraux bien moins [prononcés et moins prolongés en avant que chez les autres es|)èces du genre; bords latéraux inoins sinués; ligne médiane presque obsolète; carènes effacées en avant et en arrière: angles latéraux acuminés en triangle, dirigés presque direcleinenf en dehors et un peu en haut. Les pattes antérieures ne dillèrent pas beaucoup de celles des autres es- pèces connues, leurs hanches sont aussi longues que celles de YAmbl.Stàli. Membrane foncée, à nervures obscures. Scutellum aplati, sans carène, assez distinctement rebordé, en forme de langue et largement arrondi au sommet ; d est environ d'un cpiart plus long que large et il s'étend presque jusqu'au milieu de l'abilonien. Abdomen de forme rhomboïdale, pas aussi large que chez 1. Stâli et aussi long que large; sa partie la plus large n'est pas située dans la région du 3' segment, comme chez les autres Ambh/thyreus , mais à la fin du 1°. Le connexivum du 3'' segment ne proémine pas en forme d'angle. Tète et partie antérieure <\\\ pronotum |)0urvues de granulation-; plus — 33 — distinctes que chez Stâli; \a sculpture eu outre semblable à celle des autres espèces de ce genre. D un jaune obscur, en partie un peu rougeàtre: face supérieure de la tête, angles late'raux et bord postérieur du pronotum de même que les angles latéraux de l'abdomen noircis. Pieds jaunâtres; antennes brunes, un peu plus foncées à la base qu'au sommet. Long. 9 mill. 5. Un seul c?, pi'ovenant du Yun-Nan : Yun-JNan-Sen. Mgr. Excoffier; don deM. R. Obertlùir, i8()8. Amblythyreus Martini n. sp. d 9 Têle semblable à celle de Y A. Oùerlhiiri, bien plus courte que cbcz A. Stàli et les espèces voisines, sa partie posléiieire un peu plus large c[ue celle qui est située en avant des veux. Bord inférieur de la tête pourvu de granules très distincts. Rostre un peu plus épais que celui de Stâli. Aiiicle basai des antennes deux fois aussi long que large. Le deuxième article du mâle deux fois, le 3° trois fois, le li° trois fois cl demi aussi long que large et seulement d'un tiers plus long que les deux précédents pris ensemlde. Chez la /éuielle, les articles -i et 3, chacun deux fois et demi, le 4" à peu près trois fois aussi long (pie large et à peine d'un quart plus long que les deux précédents réunis. Pronotum presque de la moitié plus large que long, bien moins prolongé en avant que chez les autres espèces, à bords latéraux non sinués; les angles latéraux à peine prononcés; face supérieure assez aplatie, ligne mé- diane distincte, carènes longitudinales obsolètes en avant et en arrière. Le scutelluin eu forme de langue n'atteint pas tout à fait le milieu de l'abdo- men; il est environ d'un quart plus long que large , à rebords assez distincts mais sans carène médiane. Pattes antérieures plus courtes et surtout leurs hanches plus épaisses que chez Stàli. Membrane pas très foncée, à nervures brunes. La plus grande largeur de l'abdomen est située à la fin du deuxième seg- ment. Le d a Tabdoraen plus rhomboïdal , la 9 plus cordiforme. Gonnexi- vum du 3^ segment non anguleux. Granul:s de la tête et du prothorax plus prononcés que chez les autres espèces, la sculpture en outre très semblable. D'un jaune obscur, en partie rougeàtre. Face supérieure de la tête (c? 9) sombre. d* Pronotum brun, taché de jaune et de noir, abdomen avec une large bande transversale noire sur le milieu et quelques petites taches obscures sur le connexivum et à la base de l'écusson; coriumd'un ferrugineux assez foncé. 9 Seulement la partie postérieure du pronotum et le corium rougeâtres. Pieds jaunes; antennes brunes, plus foncées vers la base. Long. 10- 11 milhm. Mlsku.m. — V. 3 — 3â — Espèce très distincte par la forme du thorax et de l'abdomen. 2 c? et 2 9 provenant du Yun-N;ui : Yun-JNau-Sen. Mgr. Excoffier ; don de M. R. Oberthiir, 1898. MUTILLES yOVVELLES DE MADAGASCAR, PAR Ernest André. M. le professeur E.-L. Bouvier a bien voulu soumettre à mon examen un petit lot de Mulilles acquis par le Muséum de Paris et provenant des chasses de M. Albert Mocquerys dans la Baie d'Antongii (Madagasca>")..ry ai trouvé les formes suivantes qui sont inédites : Mutilla moerens nov. sp. cf Corpus nigprrimum, nigro-pilosum, genis argonleo-pubcsreiitibiis; abilonii- nis segmentis 3-5 laleraiiter et infra parce albo-ciliatis, pedibiis albo-liirtis, cal- caribus albis. Caput postier» arcuatum, oculisemarginalis, maiidibulis extiis uiiiden- latis. Thorax ovalus. puiiclatus, sculello fere piano, alis iiigro-violaceis, cellula radiali breviter tnincala, cellulis cubitalibiis liibiis. Abdomen siibsessilo, parce punclatum. Long, li millim. Entièrement d'un noir de jaislnisant, patles noires, lïmicule des antennes et tarses bruns. Joues, épistome et base des mandibules revêtus de poils argentés, le reste de la tête, le dorsulum et l'abdomen hérissés de poils noirs; flancs du thorax, métanolum et premier segment de l'abdomen par- semés de poils argentés, les segments deux à cinq très éparsement ciliés, sur les côtés et en dessous, dr' poils blanchâtres: pattes hérissées de poils blancs peu serrés, éperons blancs. Tête en ellipse transverse, à peu i)rès de la largeur du thorax, réguliè- rement arquée en arrière, non prolongée derrière les yeux, peu densément et irrégulièrement ponctuée; yeux jjrands, nettement érhancrés en dedans et s'avançant assez près de l'articulalion des mandibules: ocel'es petits et très groupés: mandibules assez étroites, bidentées au sommet et armées d'une forte dent mousse à leur bord externe: second article du funiculedes antennes à peine plus long que le premier et n'égalant pas la moitié du troisième. Thorax ovale, un peu plus étroit en arrière; pronotum arrondi en avant, obtusément arqué-anguleux à son bord postérieur, fortement et den- sément ponctué: mésonotum avec une ponctuation moins serrée, ses sil- lons médians bien marqués et atteignant presque le bord antérieur; scutel- lum assez plan, grossièrement ponctué ainsi que le |)oslscutellum qui présente en avant une petite aire en triang-le arrondi, lisse et luisante: écaillettes de grandeur moyenne, convexes, lisses et très luisantes, manpiées seulement de quelques points à leur partie interne et faiblement réfléchies — 35 — en arrière; niélanotum en déclivité arrondie, non tronqué, ponctué-réti- cule, avec une petite aréole en triangle allongé au milieu de sa base; les flancs du thorax sent assez densément ponctués, sauf sur les pleures qui sont concaves , lisses et luisantes. Abdomen assez allongé, subsessile; premier segment un peu plus étroit que le suivant, mais à peine contracté à son articulation postérieure, manjué en dessus de quelques points irréguliers, chargé en dessous d'une carène basse et lectiligne; second segment éparsément ponctué, presque lisse sur son disque, parcouru en son milieu par une élévation transver- sale, caréniforme; il est fortement et peu densément ponctué en dessous où il forme, à sa base, une saillie assez anguleuse; les segments suivants, tant dorsaux que ventraux, sont plus finement et plus densément ponctués. Ailes obscures, d'un brun violacé, stigma petit et peu distinct, cellule ra- diale assez grande, brièvement tronquée au sommet; trois cellules cubitales et deux nervures récurrentes respectivement reçues après le milieu des deuxième et troisième cellules cubitales. Pattes assez grêles, tibias postérieurs sans épines. Un seul individu. Mutilla aurovittata nov. sp. cf Corpus nigrum, aijdomiuis sejjiiientorum a -5 apice, segnientisque 6-7 tolis riifescentibus; segmento secundo macuiis duabus vittaque apicali aureo-sericeis ornato, segmentis 8-7 poslice vittis simHibus praeditis. Caput postice arcuatum, oculis emarginatis, mandibulis extus inermibus. Alae nigro-vioîaceae , cellula ta- diali breviler truncata, cellulis cubitalibus tribus. Atidomen subsessile. Galcaria alba. Long. 1 2 mill. Noir; milieu des mandibules, articulations des pattes et tai-ses d'un brun rougeâlre, bord apical des segments deux à cinq de l'abdomen et la tota- lité des suivants d'un rouge brun, ces parties rouges densément revêtues d'une belle pubescence serrée d'un fauve doré soyeux , formant six bandes assez larges et bien dessinées: une petite tache irrégulière de même pubes- cence se voit de chaque côté du second segment, assez près de la bande apicale; le premier segment dorsal est cilié, à son bord postérieur, de quelques poils dorés. Tête et thorax hérissés de poils noirs, avec quelques poils blancs sur les joues, les côtés du thorax, le métanotum et le premier segment de l'abdomen; pattes parcimonieusement hérissées de poils blancs, éperons blanchâtres. Tête en ellipse transverse , à peu près de la largeur du thorax , réguliè- rement arquée en arrière, assez fortement et irrégulièrement ponctuée, paraissant réticulée par places; yeux grands, nettement échancrés en de- dans; ocelles petits et très groupés: mandibules médiocrement larges, bi- dentées au sommet, inermes à leur bord externe; épistome fortement et 3. — 36 — anguleuseinent échancré en avant; second article du funicule des antennes presque deux fois aussi long que le premier et à peine plus court que le troisième. Thorax en ovale allongé, plus étroit en arrière; pronotum arrondi antérieurement avec les angles à peine sensibles, fortement ponctué- réticule, échancré en arc à son bord postérieur; mésonotum fortement ponctué-réticule, ses sillons médians distincts, mais n'atteignant pas le bord antérieur: scutellum assez plan, ponctué-réticule comme le mésonotum.; écaillettes de grandeur moyenne, lisses et très luisantes, marquées seule- ment de quelques points à leur partie interne et faiblement réfléchies en arrière; mélanotum en déclivité arrondie, non tronqué, ponctué-réticule, avec une petite aréole triangulaire au milieu de sa base ; les côtés du thorax sont assez fortement ponctués, sauf les pleures qui sont lisses et luisantes- Abdomen allongé, subsessile, premier segment assez long, plus étroit que le suivant, mais non contracté à son articulation postérieure, assez densé- mont ponctué en dessus, chargé en dessous d'une carène qui se termine en avant par une dent mousse, un peu dirigée en arrière; second segment luisant, peu densément ponctué en dessus, plus éjjarsément en dessous où il est chargé, au milieu de sa base, d'une carène longitudinale effacée en arrière; les segments suivants finement et éparsémenl pointillés. Ailes obscures, violacées: sligma peu distinct; cellule radiale brièvement tronquée au sommet; trois cellules cubitales et deux nervuns récurrentes respectivf ment renies vers le milieu des deuxième et troisième cellules cu- bitales. Pattes assez giéles, tibias intermédiaires avec quelques épines, les postérieurs paraissant inermes. Un seul exemplaire. Ce pourrait être le màl(> de .1/. (intsitiiiaca Sauss. , dont deux femelles ont été également nVoltées par M. Mocquerys, mais c'est une simple hypothèse basée sur une certaine analogie de coloration el d'ornementation, et à la- quelle il ne faut pas attacher troj) d'importance. Mutilla (Stenomutilla) calamistrata Sauss. , vni: holomelaena (no\. var.j. Mutilla calamistra lu Saussure, dans Grandidier, llist. de Madagascar, t. XX. 1899., p. 2S8, pi. VII. (ig. 11 9. 9 Bien que le type de cette espèce ne me soit connu que par la descrip- tion et la figure données par l'auteur, je crois devoir considérer les deux exemplaires que j'ai sous les yeux comme une simple variété de cette cu- rieuse Mutille qui rentre nettement dans mon sous-genre Stenomutilla. Tandis que la véritable caldinislivla a le premier segment de l'abdomen et une partie du second recouverts de poils dorés, la variété est entièrement noire, bien que les individus soient très frais et qu'on ne puisse soupçonner que la pubescence dorée ail disparu par usure. Cette absence de parties dorées est due simplement à ce que les poils qui les constituent dans le — 37 — 0 f type se sont obscurcis jusqu'à devenir entièrement noirs. Ce cas extrêm est offert par l'un des exemplaires soumis à mon examen; le second laisse au contraire apercevoir, sous certaines incidences, des traces de parties dorées correspondant à i'ornemenfalion normale, et il sidjsiste même, sur la dernière moitié du second segment, deux petites '-^ 'i-'^ d'un doré pâle, bien nettes, qui sont des vestiges de cette ornementation. Un examen attentif permet aussi de reconnaître, malgré leur passage au noir, les soies arquées et symétriquement disposées qui, d'après la description , con- courent à donner au type sa parure spéciale. La longueur de ces individus est de 1 7 à 1 8 millimètres. DÉVELOPPEMEST DES ORGiyES GÉSlTAdA FEMELLES DES BliiCONIDES, PAR L.-G. Seurat. (Laboratoires de MAI. les Professecrs Milne Edwards et Bouvier.) Nous avons décrit l'anatomie des organes génitaux des Braconides; rpielques points méritent d'être précisés. Les faits que nous allons signaler sont relatifs au Doryctes oallicus Rh.: les organes génitaux existent, déjà différenciés, dans les très jeunes larves: les testicules, sous la forme de deux masses arroi'.dies, situées à di'oile et à paucbe du rectum, et se continuant par deux canaux déférents qui se rendent à la face ventrale du (kmueme s-fiiiieiil , isolément; les ovaires sont au nombre de deux, piriformes, et se continuent chacun par un oviducte. les deux oviductes se rendent à la face ventrale du di.rième segment, de chaque côté de la ligne médiane, et sans se réunir; les glandes génitales et leurs canaux vecteurs sont par conséquent pairs dans les jeunes larves. Les orifices génitaux n'existent pas à ce stade : les oviductes sont ter- minés en cul-de-sac à leur extrémité libre, et appliqués par cette extrémité contre la paroi du corps, sans qu'd y ait communication avec l'extérieur: les pièces de l'arniatuie génitale femelle sont représentées par uno pane de disques imaginaux à la face ventrale du onzième segment, qui sont les ébauches des stylets de la tarière, et une paire de disques imaginaux à la face ventrale du douzième segment, qui représentent les ébauches com- munes du gorgeret et des valves de la tarière. La deuxième paire de disques imaginaux ne tard > pas à se dédoubler en une partie antérieure qui est Lébauche du gorgeret, et une paire de disques postérieurs qui sont les ébauches des valves. Peu après apparaissent les glandes à venin : une invagination en doigt de gan! de la région antérieure médiane ventrale du douzième segment donne l'ébauche de la glande tu- buleuse; immédiatement en arrière et en avant de l'insertion du gorgeret, une invagination épidermique donne la glande à venin proprement dite, — 38 — qui ne tarde pas à se différencier en un réservoir et une partie glandu- laire; les pièces de l'armature génitale se sont accrues. Examinons une larve âgée, mais encore éloignée de la nymphose : les onzième et douzième -segments s'invaginent, par leur région ventrale, sous la région ventrale du dixième, laquelle forme un repli qui cache en partie les segments précédents; le onzième sternite est situé au fond de la poche génitale; il est replié dans sa région postérieure et une invagination en doigt de gant s'est, produite dans sa région médiane postérieure, la poche médiane impaire ainsi formée est le futm^ vagin: ce vagin se trouve, par sa situation, en rapport avec les oviductes, qui s'accolent à lui latéralement, la paroi commune ne tardant pas à se résorber, assurant ainsi la communi- cation des ovaires avec l'extérieur par un orifice impair situé dans la région postéiieure du onzième segment, entre les deux stylets de la tarière; une évagination de la paroi venti-ale du \agin donne naissance au réceptacle séminal. Le mouvement vers l'avant des onzième et douzième segments se poursuit dans les stades ultérieurs : dans une jeune nymphe, la poche gé- nitale ventrale s'étend jusque sous le huitième sternite; le gorgerot est re- monté jusque sous le neuvième segment; les trois derniers ganglions ner- veux abdominaux ont également suivi ce monvcraent; le vagin, de très petit calibre, débouche entre les deux stylets, par un petit orifice; dans les nymphes plus âgées, de profondes modifications se produisent : la poche génitale cesse de s'étendre dans le sens de la longueur et s'élargit, remon- tant sur les faces latéro-ventrales du corps; les branches externes d'attache des stylets sont entraînées et acipiièrent une plus grande surface d'attache : ce mouvement d'invagination a pour effet d'écarter les parois du vagin et de donner à ce demier son volume d('finitil; la base d'insertion du gorge- ret est remontée légèrement vers lavant; les stades suivants sont caracté- risés par rarticulalioii plus solide du gorgeret et la continuation dn pro- cessus d'invagination sur les pai'ties latéro-ventrales du corps. C'est à ce moment seulement que les ovaires, restés rudimentaires jusqu'ici, vont commencer à se différencier; leur développement est par- suite très tardif. En résumé, nous voyons que les organes génitaux femelles ont des ca- naux vecteurs primitivement pairs, devenant impaii's parla formation d'un vagin aux dépens de la paroi du corps; la transposition des canaux vec- teurs du dixième au onzième segment est liée intimement au processus d'invagination des derniers segments du corps sous les précédents, invagi- nation qui a poui' but de donner de la solidit(' dii slerniiin. Le péricarde est rempli d\in liquide sanguinolent visqueux et de fausses membranes jaunâtres. Les parois vis- cérales et pariétaîos de la plèvre sont tapissées de ces fausses membranes, et ou trouve un épancbement visqueux assez abondant. Les poumons sont très congestionnés, mais il n'y a pas d'bépatisatiou. Les capsules surrénales sont infiltrées de sang. L'épancbement péricardique est rempli de petits bacilles immobiles à peine visibles sons coloration, et de globules de pus aggioiuén's en amas membraneux. Des cultures du sang et de Tf-panche- ment péricnrdique, en diflférents milieux, ont toutes abondamment proli- féré. Dès le lendemain , les cultures en bouillon peplnnisi; sont d'im trouble épais, grisâtre, à odeur forte, acre, urineuse. Sur g('latine, traînée bonio- gène, lrans|)are:îte, (Tune couleiu" opaline sous certaines incidences, qui s'(''largit et st-paissit de plus en plus les jours suivants, à bords icslonnés, pas de liquéfaction. Sur agar, dans le baul du lul)e, on voit de petites colonies arrondie^, translucides un p?u jaunâtres par transparence, d'un gris opalin par réflexion, qui en bas du tube se fusionnent en une couche légèrement hon)ogène jaunâtre. Rc'aclion de l'indol au bout de quaranle- liuit-heures. C'eslj)artout le même bacille légèrement oscillant, qui d"a|)rès les caractères niorpbologi(jues, n'est autre que le />. coli cuminiine. Mais la virulence des cultures du sang est plus grande (pie celle des cultures de répancbemenl péricardique. Celles-ci ne tuent pas le Cobaye, à la dose de 1 centimètre cube. Elles déterminent seulement tme action locale passagère et un |)eu de fièvre le premierjour. L'animal maigrit et finit p;n'se remettre complètement. Les premières, au contraire, amènent la nutrl par septicémie, en moins de quarante-huit heures. Les accidents locaux sont très prononcés. Les viscères abdominaux sont un peu congestionnés, les capsules surrénales sont infiltrées de sang. Rien dans les poumons, ni dans les plèvres, ni dans le péricarde. Les cultures du sang en bouillon prolifèrent abondamment; il se fait un ti'ouble grisâtre avec dép«)l floconneux; plus tard, des ciistaux se déposent. Sur pomme de terre, la culture forme une couche jaunâtre, molle, lisse. L» pomme de terre devient noirâtre dans les pariies non envahies par la proliléiation du microbe. En bouillon lactose, il se produit une active fer- mentation avec dégagement abondant de bulles gazeuses. Le lait est coa- — A9 — iru\é en moins de ai lieures. Il esl imilile de décrire tous les caractères de ces cultures, caractères qui sont identiques à ceux de la culture de l'intestin du Puma , et qui se rapportent tous au B. coli commune. Si l'on considère la rapidité foudroyante des accidents qui ont occasionné la mort chez ce Carnassier, l'absence de toute lésion des viscères, la stéri- lité des cultures du sang, l'état particulier de Testomac et de l'inteslin dis- tendus j)ar des gaz et par un liquide dans lequel le 11. coli se trouvait en culture presque pure la virulence de ce microbe, on est forcé d'admeltre que la mort a été consécutive a un véritable empoisonnement par les pro- duits solubles fabriqués dans finteslin. Il est possible que le développement et la virulence du B. coli ait été favorisé par une association microbienne. Toutefois ces microbes associés n'ont point survécu dans les cultures. On sait combien sont nombreux et variés, en pathologie humaine, les accidents causés par le B. coli. Chez les animaux, on retrouve les mêmes accidents avec les mêmes lésions dues h ce même microbe. Déjà j'ai si- gnalé, ici même'^\ une petite épidémie chez des Chats de Siam qui ont suc- combé à des accidents cholériformes produits par le coli-bacille. Depuis, j'ai fréquemment observé chez des Cobayes des pleurésies et des ])éricardites pundentes attribuables à ce bacille. Chez ce dernier animal, la plèvre et le péricarde constituent, comme le montre l'expérience relatée an début de cette note, un excellent terrain pour la pullulation de celte espèce. Pourquoi et comment s'est produite l'infection chez notre Puma? Doit-elle être attribuée à la contagion par suite du contact avec la Lionne, ou bien est-elle due à une seule et même cause ayant agi de la même manière sur les deux fauves? On comprend combien il est difficile de se prononcer, en i ai- son de l'impossibilité d'une observation clinique suffisante. Toulefois , comme les déjections et les vomissements de ces animaux malades contiennent le microbe incriminé et que ce microbe a acquis un haut degré de virulence, il est rationnel d'admetire la possibilité de la contagion. Aussi l'isolement des animaux, la désinfection des locaux après le décès, me semblent-ils les movens les plus surs pour prévenir le développement de pareilles épi- démies. ('' Bulletin du Muséum d'histoire imtureÏÏP, 1897, n" 1. Muséum. — v. — 50 — iVo ■/■)■; s m: les Toi rues, PAR M. B. Renault. Les conditions admises, généralement, conmie nécessaires à la for- mation des tourbières terresti-es sont : i" Un climat humide, plutôt froid que chaud, comportant une lenqx;- ralure moyenne de fi ii 8 degrés; 2° Un sol déclive, imperméable, permellanl TiTOulement leiil des eaux ; 3° Une humidilé constante entourant les racines riiicipes cellulosiques possèdent nue assez faible aHinili' ))our les compos.'s de ce genre; les principes albu- minoïdes. au contraire, en mollirent davantage et doi\enl peut-être à cette particularité leiu- n-sislance à la (léconq)osilion. Nos recherches ont porté sur des tourbes de Sept veilles, des environs de Paris; de Frap-nv, des environs dAutun: de Louradou (Cantal), etc. Voici quelcjnes partictdarités counnUMOs ii ces dillV-renles tourbes. La coudiesuperlicielle, siu' une épaisseur de vingt centimètres, renferme (') L'amas considérable de rutinilos de Bolhroilendroii (|iii forme la couclie de combustible de Tovarkowo parait s'être produit dans une tourbière de i'â/je du Culm de la Russie. — 51 — iuenle, les dél)ris deviennent de plus en plus petits, microscopii|ues, la masse est noii-e, plastique, gi'asse au tou- clier connue fargile, tac!:ant les doigts; si on la comprime, elle se moule facilement; en se dess(>cliant, elle diminue considérablement de volume el acquiert en même temps une ténacité assez grande pour ([u'on en puisse faire des préparations observables au microscope, sans qu'il y ait cependant de miilipre foii(lnin'')ilalc sou(]i\\\\ les di'hris, connue cela a lien pour- les (iannels et certains I.i<>nites. Fig. 1. — Coupe longitudinale d'une racine de IJouleau. a, graios d'amifloii. — • h, cadre ciliplique fonnaiit cIoInoii à riiilérieur (l'un vaisseau. — c, vaisseau portant des oriieuieiils [)oiictués. Lorsqu'on la délaye dans l'eau, sans écrasement, on y reconnaît de très pelils fragments de tissus divers, tels cpie cuticule, épiderme, endoderme, liège, quelques vaisseaux appartenant, suivant la localité, à du bois de Ijonleau, d'Aulne, de Typlia, etc.; des cadres elliptiques isolés provenant de la (lésagrégalian de ces mêmes vaisseaux, des spores de Fougères, des jjrains de pollen divers, entre aulios d'Abiélinées, des conidies de Cham- ti. ^ hû - j)ignoils, plusieurs espèces de Dialouit^es, une petite quantité d'élénienls minéraux siliceux apportés par les vents sous forme de poussières ''^ Gc qui frappe, c'est la ténuité de ces débris formés des éléments les plus résiy:tants des végétaux (pii, étant restés en ])lace, n'ont eu à subir aucune trituration de la part de corps durs. La propriété que possède certaines Bactériticées de dissoudre les membranes moyennes des cellules pourrait donner l'explication de celte division. Les g-ros fragments de planles, tiges ou racines, ont résisté plus long- temps à la destruction , et l'on rencontre, par exemple, des racines de Bou- leau, d'Aulne, à une assez grande distance de la surface, dans un étal d'altéralion très avancé, il est vrai, mais ayant encore une structui-e recon- naissabic. Fijf. -j. — (ioupe ionjfiludiniile do racino di- Roiili'iiii iiinnlraiil le réseau prolDplasmiquc granuioux. rt, maille du ri'suau proloplasmiqiic. — b, amas de Microfcxiucs. Près de la surface, les frag'ments de racine monlrent souveni, dans les rayons cellulaires et les cellules de j)arenchyme, de nond)rcux •{•rains d'a- ^'* Cotio piopoiiioii d'élémenls siliceux devient très considéralile dans cerlaines jonrbièros du déparlement des Landes : l(!s jM'anis de sable sont nielan'jt's d'une jjrande quant il é de Diatomées marines. — 53 — midoii polyédriques, mesurant 7 fji à lo fi, agissant sur la lumière el noyés dans une masse proloplasraique ({iii les entoure comme d'un réseau. Leur altération coiimicnce par la pevte de la propriété d"ap,ir sur la lu- mière polarisée, propriété qui persiste pour les parois des cellules qui les renferment. Les grains se dissolvent ensuite et il ne reste de visible que les mailles du réseau protoplasmique prenant une teinte jaune oran|;(' et dans lesquelles on distingue les fuies granulations du protoplasiua, lig. ■?. Bientôt les mailles se déchirent et la substance qui les forme, ayant ac- quis une certaine lluidilé, vient tapisser fintérieur des cellules, ou se réunit en globules de tailles très inégales, sphériques ou ellipsoïdaux, pleuis ou creusés de vacuoles plus ou moins nombreuses arrondies ou prenant um; forme polyédrique quand elles se pressent mutuellement. Y\(t, ;{. — Coupe passant par «11 rayon cellulaire. a, cellules dont les parois sont corrodées par les Microcoques, formes prises par le proloplasina modifié. h, h, differciiles Celte inoditication colorée du protoplasnui , due sans doute à une action bactérienne et à la préstiuce de composés ulmiques , est insoluble dans Teau , Talcool, la benzine, elc; elle résiste également aux liqueurs acides ou al- calines étendues; ou la retrouve intacte dans les bois profondément altérés; en ccrasani , par excnqde, un fragment de rbizome de Typba sur le porte- — 5^! — objol, simplciiiont avec la lamelle fie verre qui lecouvi-e la ]H(''pafalion . on olilient une sorte de bouillie formée : i" de granulations spliéri(jucs en jirande partie baclériennes; 2" de ces corps rou^e orangé (jni ndnl subi aucune alléralion. On 1rs reti'onve h l'état do liljerlé dans la tourbe noire. Les Microco(jues n'ont donc plus aucune action sur eux. Le bois en décomposition est sillonné de nond^renv lilamenls de (îliani- ()igrions sapropbvtes, colorés souvent en jaune bi'un, mesurant en diamètre les uns A (i à 5 fji, les antres seulement 1 pt 5; ceslilamcnts sont (]Mel((ue- l'ois entourés de corpuscules \ariés, fig'. A, au milieu desquels on distingue de nondjreux Microcoques agglutinc's. r-c^ Kiy. '1. - Coupe de racine de Bouleau nionlranl. les tissus allérés. a , filiiiiieiilH (lu Cliumpijpioii couvcrls (le (;raiiulalioiis et de; Mirroeo(jnes, h. JiCS parftis des cellules cl des \aiss(.'au.\ alla- ralion, pendant untenqjs qui dépasse quatre mois; l'autre ne mesurant ((ue o [j. T) à 0 [i (i apparaît après la prenuère et sa luolilité est plus t'pbémère. Mous (hisignons ces deux varif'lés sous le nom de Micrococcus pnliulis var. a et var. |S. Elles paraissent être les principaux agents de la formation des tourbes Etude comparative des figures de corrosio.\ des Amphiboles ET DES PïROXÈ.SES, PAR M. Uegixald a. Daly. (LABOr.ATOlRE DE M. A. LAcr.oiv.) Ce travail, commencé dans le laboratoire de M. Rosenbuschh l'iniversité de Heidelberg, a été en grande partie elTectué dans le laboratoire de miné- lalogiedu Muséum d'histoire naturelle; mes matériaux provenant des col- lections du Musc'um, de l'Université de Heidelberg, du Musée inq^érial de — 58 — Vienne, de l'Université de (Jo|»enlici}>'ue, oui éle mis à ma disposition par les professeurs A. Lacroix, lioseiihuscli , lîorwerlh, Ussinf^ f t enlin Gold- sclniiidl «pie je fiens à l'cmercior. Min d'ol)lenir des résidials romparahles, iallacpio des niim'raux a été elli'cUK'e à l'aide de l'aride lUiorliydricjue de concenlralion uniforme el à nne température sensiblement constante; les alcalis caiisliques n'ont été iililisés<|u'accessoirenient. Les ligures de corrosion une fois obtenues ont été étudiées à l'aide d'un microscope Nachel, pourvu d'un appareil destiné à l'élude, par i('l1exion, des coips opaipu^s; cet appareil était éclairé par une soiuce lumineuse in- tense (bec Auer et collimateur). Les mesures des éb-iuents lim-aires de ces lifjures ont été rap[)ortées à la trace des clivages m (iio) : rorienlalion des amphiboles est celle qui a été proposée par M. Tschermak, et adopl('e par M. .A.Lacroix dans ^a M Incmloffie (k la Vmncc. dette ('(ude m'a conduit aux résultais suivants: Ampiuboles mo.nocmniques. — Fig-uics de corrosion sui- lu (i lo). — Les iiiiii)liil)oles non nliiininciises (aciinole, Irémolile, smaragdile, ri"hterile, asiocliite) m'oni fourni sur les clivages m (i lo) des n'sullals uniformes: les ligures soni très dissvnu'lricpies, leur conîour a la Inriiic diuu' grilfe; elles ont un côN- lecliligrue ((piadrant N.-L.) prestpie j)arallèle au clixage et deux colés combes. Klles sont allongé'es suivant l'ax*! vertical et leurex- In-mili' supfM-ieure se Irouxe à l'inlersectioii du côté recliligne et de la courbe convexe du grand côté. Les nmiiliiholcs aluniincuses présenleni au coulrairc des ligures loul à fait différentes; elles ont la forme de trian};les scalénes doiil l'angle le plus aigu est dii'ijn! en bas, l'anji-le le |>lus ai<;u après celui-ci élaul dirigi- vers le N.-L. La ligure est allonjjée dans le sens de l'axe vertical; elle possède une face de corrosion troncpiani l'extrémilésu- p/'rieure de la lij>ure el ([Ufbpies amphiboles présentciil eu nulie ime Iron- calure à l'extrémih'' de l'angle infi'iieiu'. Kn g('néi-al , les côlés de cr-sligm-es sont pres(pie reclilignes. Parmi les nond>r*Mises am|)liibo|es aliunincuscs . il es! possible d (-lablir un certain nombre de divisions. 1° T\\\r hornhlrndc. — Il existe (piaire sous-lypes, présenUml dans les ligures de corrosion (b-s \ariélés qui correspondeni à des différences de (•onq)osilion chimique el qui sont respcctivemeul représenb'es par les born- blondes de Wolfsberg, Krageni, Kdenville et l'iiilipslad; la boriddende de ce dernier gisement présente une rcmar([uabl(; struclurc zonée, grâce à la([uelle les (igurcs de corrosion dfs faces naliirelles m (iio) ne sont pas idenli(pies ii celles (pie l'on obtient sur les lames de clivage du même mini-ial. Le lype de Wolfsberg, ([ui est le plus conmiuii , englobe la parf,M- sile, la carinlliine. la <;amsigiadile, la barivevicite et les lioi-nblendes ba- sahiques. ô 9 l>es (lissciiil)laiices (ju»' préseiilcul entre elles les ligures de corrosion des aclinotes et des lionibiendcs perniellent de penser quïi existe quelques (lillerences Ibndainentales entre la constitution moléculaire des amphiboles dépourvues de sesu recueillir aussi un assez grand nombre d'Insectes et autres ln>ertébrés. Les deux observations les plus intéressantes que j'ai pu faire sur (l<^s \ ('il('br('^ sont les suivantes 1° A M' Bo. entre Matam et Bakel, couchant dans unecase ou\erle, j'ai été attaqué par un petit Mammifère, au corps allongé, de près d'un mètre. Il s'est livré à un véritable assaut de mon moustiquaire. Malheureusement, [)endant que mon camarade de case chargeait son fusil, lanimal s'est enfui. D'après les renseignements que j'ai pu recueillir auprès des indi- gènes, cet animal, qu'ils nonmieut San, est inolî.'iisif; il s'introduit fré- (piennnent dans les cases indigènes pour y boire le lait lesté dans les calebasses ou pom- s'emparer des volailles ''. 2" Près de Bakel, tui suus-otïicier de notre bord a tiré, sm- les boids du Sénégal, un énorme Caïman que j'ai disséqué. Il mesiu'ait k m. -26 de longueur, 1 m. 5a de circonférence dans la légion lombaire, et la pueule seule, depuis la pointe du nuiseau justpià la commissure des lèvres, o m. 65 de long. La plus grande crête d'écaillés dorsales avait cm. 19 de hauteur. L'estomac contenait mi (leini-kilogrannne environ de cailloux (les' indigènes prétendent que le (laïrnan avale un cadlou par an et que l'on peut reconnaître ainsi son âge); quatre sabots d'Ane; un licol en corde, en partie décomposé, et quelques ongles humains. Les os de l'Ane ('laienl conqilètement dijjf'i'és et la corne avait pris ime teinte vert intense très remarquable. Les grands Manmiifères. Kléphants, grands Singes, Lions, Panthères, Hyènes, sont fort commnns dans la région que nous traversons. Dans quelques semaines je pense être à Siguiri et de l;i je \ons ferai parvenir une nouvelle lettre. M. Ed. Trowux a fait don à la ménagerie du Muséum d'une Genette [Genelta genettoides) provenant du Dahomey. ^'' M. le Dii'cctL'iir pense qu'il s'agit ici d'une Civettf. — «a — M. Henri Tkkchot a rapporté au Muséum, du Haul-Oubanglii i(Mi\ (iijfognes épiscopales (Ciamia episcopus). \I. i,K Prksidknt aniionc<' !a naissance à la Ménajfeiie de quatre Mvopolaines (Myopotavms coypus) dont la croissance est des plus rapides. Déjà. Fan dernier, le même couple avait eu deux petits qui se sont itarlailement élevés et qui ont déjà une belle laille. M. le piofesseur M\my rappelle à ce propos que les \l\o])olames sont fréquemment exhibés dans les foires comme des Rais ordi- naires, de laille gigantesque, et que, pour ce motif, ils atteignent sur le marchi! des piix assez élevés. M. le |)rofesseur Bolmku annonce (ju'il a réuni de tri's nombreux s[»écimens de Pc'ripates et qu'il a reiju de M. Dendy. d<' (Ihrisl- clmrcli (Nouvelle-Zélande), une belle collection d^iuimaux de ce grou[)e. COMMUNICATIOINS. Les GÉopuages du Toskh^. PAR M. E.-T. Hamy. I^a géo|>hagit' '^ n'est ordinairement chez nous que l'un des symp- lAmf's de la malacieA^'. mais, dans cerlains inilioux exotiques, cette singu- lière habilude se manifeste d'une manière endc'inicpie. et l'on sait aujour- d'hui de façon certaine qu'il existe, en plusieurs contrées fort diverses, des tribus que l'on peul vraimeni qualiliei- de Gcopitages. Ces tribus peuvent d'ailleurs appartenir à des groupes etlmi(pies très dilférents. M. Wiawood head et M. W. L. Dislanl, par exenq)le, ont constaté des cas de géophagie, l'un à la Côte d'Or, l'autre entre Cameroun et Co- '* l)<' y/i . terre et (paysiv, iiianf^er. ^-^ Cl. A. Dechîirnbre. v. (imphtiirir (IhrI. nicfirl. ilvx Se. nirtl. V s»'t. , I. VIII. p. .")o8.) — 65 — risco ''^. D'autre pari, M. Giaiimont assure, avec le P. Lamltcil. (jne les Nt^o-Calédoniens mangent, dans certaines circonstances, une terre friable, grisâtre, qu'ils vont chercher sur les flancs des montagnes '■^K Toutefois, ce sont plutôt des peuplades rattachées pins ou moins inti- mement au groupe des races jaunes, qui se monirent particulièrement attachées à cette bizarre pratique. Ainsi tous les voyageurs en Gol(»mbie , au Venezuela, aux Guyanes, ont constaté, après Humboldt et Boinpland . l'existence de la géophagie depuis TOréiioque jiiscpi'au Parou. et Grevanx , liui des deinicrs, alHrniail , en 1878, que tous /es lioucouf/ennes des Tunmc- llumnc sont géophages ^'*. M. Hekmeyer, pharmacien en chef aux Indes Néerlandaises, a i-ap|>orté de Java el offert an musée du Trocadéro une dizaine d'échantillons de terres comestibles à l'cUat naturel ou modelées en forme de fruits, d'insectes, de poupées, etc. ^'^. Voici, enfin, M. G. Dumontier, Jiotre zélé correspondani d'Hanoï, qui vient appeler notre attention sur les géophages du dell;i du Tonkin, el nous [)résenter des échanlillons des galettes de terre, séchées ou cuiles. (jue l'on mange dans quati-e provinces de celte colonie, celles de Aam-Dinh, Thaï-Binh, Hai-Duong et Sontay. Ces échantillons . que je place sous vos yeux , sont de deiu sortes, f^e j)ie- niier provient du village de Phu-Luong, dans la province de Nani-Dinh. rrGe sont, dit M. Dumoutier, de minces copeaux de terre, obtenus d'un bloc compact au moyen d'un couteau, et desséchés plutôt que cuits sur des briques rougies au feu.» Leur aspect les a fait appeler par les in- digènes J\goë-Tat-Mèo , c'est-à-dire tuiles en oreilles de chat. On les vend sur le marché au prix moyeu de 1 8 sapèques les 600 grammes. Le deuxième échantillon, recueilli à Ganh-Gat, province de Sonlay, est fort différent du premier. Il a l'aspect d'une tuile mince (ce qui lui vaut le nom de iigoï , tuile) et a subi une cuisson assez forle pour piendre une belle couleur louge. On le \en. à i3 millimètres. Corps allongé, cylindrique; bleu avec un rellel \ei-- (lAlre sur les élytres. Tête plane, fortement rugueuse. Labre à |)eine bombé' au milieu , largeiuent arrondi ; son bord antérieur subdenté. Pronoliun long . subparallèle, à peine arrondi sur les eûtes entre les deux étranglements, grossièrement ridé transversalement. Klytres cylindriques, un |)eu plus larges seulement que le pronotum à la moitié de sa longueur, couverts d'une ponctuation très serrée, forte et vaguement rugueuse sur les côtés, plus tine le long de la suture et en arrière: extrémité brus(piement rétrérie. Ironqui'e. écliancrée ii la suture: angle extérieur fortemeni denté. — 69 — (letle espèce ne peut être confondue avec aucune autre espèce connue: elle est très remarquable par sa forme étroite rappelant les Colli/ris. Sa place est voisine d\'le/^uns. Pronotum et élytres plus longs; ces derniers à ponctuation moins foite. PoGONOSTOMA ANTURACiMin (iasi. et Gory. P. ovicoLLE W. Horn (anihracimnn Cast. et (ïory. pars). Celte espèce est fréquemment confondue avec la précédenlc. P. PDsiLLUM Cast. et Gory. P. minimum n. sp. 5,5 à 5 millimètres. Cette espèce est extrêmement voisine de [rusillum; même coloration, taille constamment plus petite, palpes blancs à la base, |)onctuation des élytres plus serrée et proportionnellement plus grosse, leur lioiuature simplement sinuée. Doit aussi se rapprocher df Jlavonincttluluin , que je ne connais pas. P. Mocquerysi n. sp. y millimètres. Entièrement noir. Tête large, rugueuse. Palpes maxil- laires et labiaux blancs. Pronotum largement arrondi sur les côtés, finement ridé transversalement, rebordé et sillonné latéralement. Elytres à ponc- tuation forte et éciirtée. troncature sinuée. Cette espèce ressemble beaucoup à nigiicans [brunnipes) , mais sa tête est plus large, son labre plus court, son pronotum plus globuleux, parais- sant moins long. Elle est probablement aussi très voisine de Sckaumt W. Horn. que je ne connais pas. Remartpiable par sa tète large et ses (juatre palpes entièrement blancs, les deux derniers ai"ticles des maxillaires seuls légèrement brunâtres. P. basale n. sp. 9 millimètres. iNoir. Tête plane, rugueuse. Labre très avancé. Palpes labiaux entièrement blancs; les maxillaires noirs, blancs à la base et à l'eKtrémilf'. Pronotum long, plus étroit en avant qu'en arrière, globuleux, ridé transversalement, tinemi'ut sillonné au milieu, marqué à la base d'une lacbe rouge ne dépassant pas le sillon transversal. Elytres parallèles, cou- verts d'une ponctUMiion assez forte, pas très serrée, leur Ironcature sinuée. Pattes noires. A cause de la taclie du pronotum, celte espèce olFre une certaine analogie a\ec Jlavomaciilolum W . Horn, mais son aspect général et la color.ition de ses palpes le rapprocbent de nigncans. Plus grand, de forme plus allongée: labre plus distinctement denté en avant: pronotuMi un pan plus globuleux, à peine distinctement limit»' latéralement; ponctuation des élytres un peu moins forte, moins régulière: leur troncature semblable; pattes plus — 70 — lon«nies. Hesscmblt» à Moniui'nisi par la poiioluation dos «'lytirs, mais la It'le et \o prouotum soiil [)liis clroils. les palpes iua\illairt!j sont noirs presque en eiilier. les patles sont plus iougues et plus minces'"'. PKKinEMA Fi LviPEs l^ej. yinlrabUis Cast. Brullé). Les lieux exemplaires de la eolleiiion Dejean et le type unii|ue de Brullé sont des (5; ie labre, les palpes el les pattes sont jaunes; le bord supérieur de la tache médiane des élylres se replie eu arrière près de la sutiue. M. Mocquerys a rapporté des d* dont les palpes, les cuisses el les tibias (extrémité brune"! sont noirs, et uni' seule 9 dont le labre, les palpes, les cuisses et les libias. presque entièrement, sonl noirs: la lâche méiliane des élvtres est semblaMe, les (ai*ses postérieurs sonl blanchâtres. Une autre forme a été prise à Kianarantsoa, par les frères Ferrot;je n'ai vu que des 9: elles ont aussi le labre, les palpes, les cuisses (sauf la base des postérieures) et une partie des libias noirs et les tarses postérieurs blanchâtres, mais leur aspect {yt^néral est plus robuste et le bord supéiieur de la (ache médiane des elytres s'étend eu avant le loujr de la suture. Je j)roposerai pour celle variété le nom de Peiroti ' . Pkuidksia krontki.is Rrullé. ^') M. Mocquerys n'a pas rapporté le vrai P. uigricniis, envoyé en grand nombre par M. Sikora. Pogonostoma Horni ii. '•p. S milliuièlres. Noir, palpes el base des preiniors articles des antennes jaunes. Tète plane, rugueuse. Labre avance , arrondi, failtlemenl luimlie au milieu, aplati sur les bords. Pn'noUim assez lon^;, ari-ondi sur les côtes, à peu près aussi rugueux que la lèle, distinclement limité laléralemonl. Elytres parallèles, forlemeal écban- ci-és à la suture à l'exlrémilé. troni|ués an sommet: ponclualion serrée et ru- gueuse. Ma collection (^ex-coll. Kairmaire). nn exemplaire sans localité. Muséum «li- Paris (Humblot, i885^, un exemplaire. Espèce »oisiue de Mvcquerysi par la couleur des palpes, mai» on (lillèrc nota- lilenienl par la tète moins {px)sse. le pronotum plus rugueux, moins fortement limili' latéralement el les pattes moins longues. Ressemble beaucoup pins à m- giicann et s'en distingue par les palpes blancs; le pronotum plus rugueux, plus large, paraissant plus court; les elytres égalemeut plus larges, plus brusquement ivtrécis au sommet, plus largement ecliaiicres à la suture el coumtIs d'une ponc- tuation beaucoup plus serrée et qui lui donne Taspecl mal. .l'avais d'abord peose que cet individu pouvait se rapporter à Sch'aumt. mais le docteur Horn, à qui je l'ai communique, a reconnu qu'il n'apparlenait pas à son espèce. t*> Chez la P. hllaris Fairm. . le labre est noir dans les deux sexes. Une autre espèce livs voisine, ambanm-pusis Hraucsik, se dislingue par les laclies jaunes des élvtres occupant presque loule la surface et l'abdomen d'un jaune de rouille. Je ne la connais pas. — 71 — NÏEG\LOMM\ AooMs Cast. Megalomma tjrimaculatum n. -p. 10 à 15 millimètres. Forme étroite et |>araJléle de Adouia. même aspe«*t rmiime coloration. Tête plus parallèle derrière les yeux. Pronotarn moins long, nullement ride. Hlylres à jxjnftuatioD plus légère, ornés de deux petites taches jaunes placée». Tune près du bord au-dessous du milieu, rautn* un peu plus bas. près utuiv. et d'une bande marginale de mémo fouleur à l'extrémité. Megalonima Mccquerysi n. -p. 11 millimètres. D'un vert clair ppu brillant, avec l'extrême rebord des élytres d'un bleu violacé. Yeux saillant*. Front ridé longitudinalement , fai- blement biiropre>?donné transversalement entre les yeux. Labre jaune , grand . largf^ment arrondi sur les côtés, bisillonné en long, tridenté an sommet. Palpes jaune>. Antennes noirâtres avec la plus grande partie des articles de base jaunâtre. Pronotum un ppu plus long que large, faiblement arrondi sur les côtt-s. Hivtres environ une fois et demie plus larges que le pronotum à la base, parallèles, arrondis au sommet, armés d'une petite épine à l'angle apical, impi-essionnés près de l'épaule, marqués d'une ponctuation assez grosse à la base . mais écartée , faible sur le reste de la surface . ornés de points blancs disposés en triangle, un près du bord, au delà de la moitié, un autre avant l'extrémité et le troisièm*^ un peu au-dessous du premier, près de la suture; quelquefois, le point place avant l'extrémité se prolonge sur le bord en une bande étroite se dirigeant vers la suture. Des- sous d'un bleu violacé. Pattes d'un brun clair avec la l>ase des cnisses jaune. Cette espèce est voisine de minimum; son labre est moius rétréci en avant, son pronotum proportionnellement moins étroit, moins parallèle. Elle peut aussi êliv comnarée h uniguttntum Faii-m., mais son labre esf l>eaucoup pla« large, entièrement jaune et son pronotum moins étroit. Megalomma viRiDicTA>EOii Biiillé ' . La belle couleur bleue s'étend ila\ autage que chez le type . et on distingue >euiemenl, le long de la suture, un retlet verdàli" peu apparent. ■'• Je me range h TopinioD du D' NV. Horu, quant à la léuuion des genres Megalomma ?t Pliy$odenleia . mais je proteste contre sa prelcDlion de considérer M. bellulutii comme une variété de Adcnù. Chez la première , la taille est loujouri plus petite: j'en ai eu un grand nombre d'exemplaires sous les yeux et jamais je n'ai rencontré d'inlei-médiaires. Di^ plus, ce qui est décisif, le pronotum est beau- coup moins fortement ridé, et les élylies jamais ornés de taches, sauf à Tepanle. - J'ai reçu du D' Horn, de B'^rhn. sous ce nom. une espèce qui est nouvelle el que je décris ici : Megalomma maximum u. sp. (vtridicyaneum var. Horn, Mus.). Ç li miihmelres. D'un vert olive fonce, peu brillant. Labre long, rétréci eu — 72 — Les élytres sont ornés d'un point blanc près du bord . ;i ppu pi-ès à 1;i nioitiô. Dans cette espèce, les élytres sont couverts sur toute leur surface d'une ponctuation assez forte, à peine rugueuse. Mkgai.omma minimum W. Horn. CiCINDELV TRILI NARIS Kl. C. KQUESTRIS Dej. LiES LaMPV RIDES Tr PIQUES DV MvsÉVM , PAR M. Ernest Olivier. Une des grandes difficultés de l'entomologie descriptive réside dans l'iulerprét^ilion des roiq)e dont il s'occupe. (îes types constituent les assises fondamentales de l'entomologie systématique ; ils sont «l'une valeur inestimable et doivent èti'c conservés à tout prix, ti'esl une des attributions principales des grands musées d'histoire naturelle de s'efforcer de les acquérir, de les préserver de toutes les causes de destruction et de les i-tiqueter d'une façon stable, afin que les travailleurs de l'avenir puissent toujours les retrouver. €ivant, lorminé au milieu par uue deul louyui-; uoir ;i reilel verdàlre, marqur ■d'une laclie jaune à sa partie antérieure. Veux très Siiillanls. l*afpes noirs, premier article des niaxilfaires ferru{pneux. Front finement ridé en long et marqué entre les yeux de deux iujpressions transversales parallèles, Tanléiieure mieux marquée. Pronntum élroil , un peu plus lonjf que large, cylindrique, ridé transversalemonl. Élytres deux fois plus larges que le pronolum, parallèles, arnmdis et tronqués au soimnot; fortement et rugueusement ponctués presque jusqu'à la moitié, marqués à cet endroit d'un point blanc sur le bord, couverts au delà d'une ponrlualinn pins faible, très écartée, présentant au delà de la moitié une liandc lians\t'isalc mate. Dessous d'un bleu d'acier. Pattes et antennes noirâtres. Fianaranlsoa ( Perrol frères). La plus grande espèce du genre, \oisine do viridniiaiteuiii. — 73 — Sous c(M"ipport spécial , le Muse'uni de Pîiris est une oiine inépuisable (les (locuineiits les plus pre'cieux. Grâce à i'extrèuie obligeance et au libé- ralisme éclairé de M. le professeur Bouvier, j'ai pu examiner les types des Lainpyrides décrits par MM. Blanchard et Lucas. J'ai pu rendre à ces lu' sectes la place qu'ils doivent occuper dans la nomenclature actuelle et, par suite, mettre eu synurer. TVPËS OE M. BLANCHARD. M. Blanchard a décrit ces Insectes dans la partie entomologiquc du Voyage dons l' Amérique méridionale, d'Alcide d'Orbigny, qui a été publiée de 1837 a i8/i3. Lamprocera flavokasciata Blanch. — Hectè. Lamprocera flavoquadrata = Hyas flaroqiiadrula Blanch. Vesta gratiosa = jEthra gratiosa Blanch. Vesta cincticollis = Mthra cincttcoUis Blanch. Megaloputhalmds gentilis Blanch. — Eecû. Megaloi'hthvlmos obsoi.etus Blanch. — Rectè. PsiLOci.ADUs milïoderi S Blanch. — Bectè. Le genre Psilocladm créé par M. Blanchard est idenlicpie à (dadoceras Kirsch et à Drilolampadiiia Goi'h., établis postérieurement et qui tombent en synonymie. Phengodes Orbignvi Blanch. — Uectè. Amvdetes praeusta Blanch. — Reclè. W n'y a pas lieu de rectifier l'oi-tho- graphe de ce nom de genre, comme le font Geraniinger et de Harold, sous prétexte d etymologie. Lucidota elongata Blaijch. — Rech-, Lampyris kLhicoLiA^ — Lucidota albicoUis Blanch. Lampyris lunulata Q = Lucidota lunulata Blanch. Lampyris ldnolata var d = Lucidota Rlunrhardi Evh. (Jliv. M. Blanchard regardait cet Insecte comme une variété du précédent et considérait connue un caractère sexuel la dissemblance du prothorax qui est un peu f)lus arrondi. Cette forme du prothorax , ainsi que la taille raohidre peu- vent bien être dislinctifs du sexe mâle, mais la bande des élvtres est certai- nement suffisante pour constituer un caractère spécifique. Cette bande , jaunâtre, part de la base en dehors du calus humerai, vient rejoindre la marge externe à peu près à la juoitié de sa longueui- et s'eflTace bientôt après en arrivant au quart apical des élvtres. Nous proposons poui- cette espèce le nom de Blaachardi , comme un faible hommage d admiration pour — 7/i — Ips noinbiTUX travaux de cet éminent naturaliste dont la vie (ont eiilièie a été vouée à la science. IjAmpvris PALLiDicoLLis = Lucidota pallidicollis Blanch. Lampvris roseimacdlat\ = Lucidota roseiinactilata Blanch. Lampyris TRiSTis = L«c?V/o/fl tristù Blanch. LvMPYRis co^coLOMPE^sis = Aspidosoina roitcoloripeniiP Blaucli. Lampvhis fenestrata = Aspidosomn fcnestmlutn Blancli. Lampyris ovalis — Aspidosoiiia ovale Blanch. Lampyris gracilis = Phothiiis gracilis Blanch. Lampyris lixearis = Photinns cunealm Ei-n. Oliv. J'ai dû clian^jer le nom donné par M. Blanchard, ce nom de litiearis ayant déjà été employé en 1811, par Lalreille, pour un Photinm tout différent. (\o\. de Ihunhfildl et Bonpiand. ) liVMPYRis moR.K — Photinus uiger Blanch. Lampyris parallei.a = Pholinus paral/cliis Blanch. LxMPYRis PARVA = Pliott'niis pnrvus Blanch. fiVMPVRis QUADRATiFERA - Pliotiiiiis (juiulralifev Blanch. LvMi'vius uosEicoLi.is = PW/h«s rn.soicoUïs Blancli. Lami'vris RiiFOMARiiiWTA = Pliotiiiii.s lufnmnrjriiinlUH Blanch. Lampyris sioxaticollis ^ Pliotiiiuti siguatirol/is Blancli . LxMPVRis CRAssicoRNis— PItollins mœsln Genn. Ins. sp. nov. iH-), '1. LvMPVRis ni>Mi)i\T\ = Photvris dhindiain Blanch., nec Pkoliiius dimidiiilns kirsch. Berl. iH^o. — — Plioliirls riifrrni):< \''jy\\. {)\\\.\;iy. Iiiniieialis Krn. Oliv. Lampyris fdliginosa - Plioliiri.i /itliffinosa Blanch. — — = Photuris iiojHira Boheni. Euf>. Bes. i85i''^ Lampyris fiilvipes = P/(o?«r/.v fulripcs Blanch. — — ^ Teleplioroïdes frulico/n Motsch. Et. ent. iSbd. — ■ — ^ Pholuris trivialisliohem. EufÇ. Wps. 1 858. Lampyris linkola ^ Photuris linonla Blanch. — — — Pliotiins lurida kirsch. Berl. i865. Lampyris ornaticollis = PItoturis ornalicollis Blanch. — — = Pliotvris signifera kirsch. Berl. iH(i."). — — = Photuris gihhifpvn kirsch. /. c. TYPES DE M. LCCVS. Dans la partie entomologie du Voyage de (lastelnaii dans l'Amérique du Sud (1857), M. Lucas a décrit quelques Lampyrides. Voici le résultat de l'examen que j'en ai fait : ('^ Voir Eludex mn- les f.nmpyridfs par Fi'nf>';t (llivirr (Sor. Eiil. Fr. , i88f), p. aoi et siiiv.). — 75 — LuciDOT\ MAiiGiMCOLi.is \a\c. — (juatre exeiiipl;nr;>s. Th. Kirsch, de Dresde, a décrit en 1878 (Berlin. Eiil. Zcit., 38ullni.n dont la description s'applique nettement aux insectes de Lucas et de Kirsch. Quant au Lychnuris diinidialipeunis de Jacquelin Duval (1ns. de Cuba in Ramon de la Sagra). il est tout à lait différent. En revanche, le Dilijcliiu basalis Mostch doit lui être rapporté. Ces cinq espèces typiques de M. Lucas, conservées au Muséum, doivent donc être classées ainsi : LUCIDOIA .M\RGIMCOLLIS LuC. — — Lucidotafuuerea Kirscli. Herl. Ent. Zeit. 1878, p. :}89. Ldcidota Dejeani Luc. Ldcidota xanthocera Luc. Photixus marginipennis Luc t Pi/gotampis). Photinds gittila Fabr. ( Lampyris) Sysl. El. 2 , p. 101. — — Dili/chia basalis Motsch. Et ent. i853, 7. — — Lucidota dimidiatipennis Luc. nec Jacq. Duv. — — P/io/«/Hec/orrt/î.v Kirsch. Berl. Ent. Zeit. 1878, p. 889. — 76 — ANTHECIDt; ET PeDILID.K (ColÊoPTBRES hÉtÉhOMKKEs) nECLEILUS Al SiKKIM PAB M. ffiHMtM). KT OFFERTS Pifi I.IU IH IfrSFIV n IHS-TnntL MTfIBBLLE, pvii M. Malrice Pi«,. Lfs ln,sect<'s faisant l'objet de cet article ont tous été recueillis en i8<.)0 à naifljiling (Sikkim), par M. Harinand, et font partie des collections dn Muséum de Paris, inthirus Hnrtnandi e\kU' aussi dans la collection M. Pic ? Stereopalpus angusticollis n. sp. Très grand, allongé, suhpaiallèle, 9 modérément et cf très étroit (à puhescence grisâtre couchée ou un peu soulevée, parsemée de (pieUpies longs poils obscurs dressés), noir à peine brillant avec la base des cuisses rougeâlre, les élytres ornés de macules pubescentes irrégulières d'un jaune doré. Tête plus longue prorondie permette probablemeiil de créer à son profit une coupe gV-nérique ou sous-gi''n<'ii(pie nouvelle. Par la forme de sa tète aux angles jwslérieurs peu marqués et celle de son pro- — 77 — Ihoi-ax long et étroit, celte es|)èce se distiugiieia à pietiiien' vue i'(iii()liiiii il points noirs, pelits, iiTegulicrs et, assez ('S|);ic('s. hiissanl mic li'jiir médiane lon{;ilu(linale lisse el iniiitenonipiie, bien que parlois assez étroile el mal accusée. Klylies jaunâtres à peine ponctués siu" leur angle interne. Ecusson re- couvert de la même ponctuation tine et noirâtre que la partie postérieure du pronotum. un peu plus dense posiérieuiemeni où elle laisse de nouveau la ligne médiane longitudinale lisse, étroite, parlois assez mal accusée. Cal- losité basilaire ponctuée comme le reste de l'écusson, avec une petite lâche nuageuse noirâtre ou brunâtre au milieu . ayant parfois des tendances \\ disparaître pres(jue complètement. La callosité est étroite et bien limitée en arrière, même sur le disque, pai-une ligne enfoncée de points con(1u«'nls, le plus souvent en grande partie noirs. Le> petits bonirelets basilaii'es d(; chatpie côté de la callosité, lisses el faisant suilc sans inlerinpiion au bour- l'elet latéi'al. Poitrine noire grisâtre maie, abdomen noir brillant ;i ponctuation assez grossière, quoique peu enfoncée, disposée en lignes transversales surtout sui' la base des seg"inents et formant de petites rides lon}>itudinales très sii- perlicielles. Chez les (S . le bord externe de l'abdomen est jaune, ainsi (pie deux taches calleus((s sur le bord de ciiaqne segment, ranlr'rieui'e longitudinale beaucoup plus giande (pie la posti'i-ieure prescpie punctilorme: la ])i('ce génitale nbli(piement |)os(''e sur l'axe lransver"sal du corps, ("cst-ii-dire (pie rexti'émité de lécusson , sous la(pielle arrive la partie siqiérieun^ de l'ar- mnrc. (^st plus pi'olongi'e en arrière (|ue la base de l'échancrin-e abdomi- nale: la |)ic'ce assez grande, un peu ti'apézoïdale, plus large supt-rieiire- menl. noire a\ec les bords latéraux el supérieiu* assez largement jaunes, ainsi (pif le tubercule discoïdal qui se trouve placé très près du bord inlV*- lieiir de la jiiece. En rejjai'dani ces <3 en dessus, r(;cusson ne piuait iiiille- iiient ('chancn'' au-dessus de la |)i('ce génitale. (îlic'z la 9, les s(^gments ab- dominaux sont ornes de grandes bandes transxiM'sabîs jaiUK^s, une sur chaque segment, arrondies w leur côt(' interne et coupées, dans le sens de leur longueur, d'une ligne noire m(;(liane assez élargie; ces festons jaunes s'avancent sur le dis(pie de rabdomen de telle sorte que la partie noire du disque n'est pas plus large que la longueur de ces taches latérales. La pièce jjénitale 9 est pres([iie eutièrenienl jaune et l'f'cusson bien arrondi posh'rieiirement au-dessus de celtr pièce. Pâlies el a nleunes jaunâtres, b-gèrement pubesceutes, ces dernières rem- bruuies sur les deux derniers articles: tarses ('gaiement rembrunis; tibias non sillonnés. Longueur et largeur d* et 9 3.9 millimèti-es. ^ mi-naii-sen, récolt(^s [)af M*' ExcotTier. Par ses tibias non sillonnés et son tvlus libie ii lextn'iiiih». cellt' petite (îspèce se place dans le mt'iiie groupe ((ue {]. ti toiiiti ri ii m (ti'vm. Elle est liî-s \oisine de C. s/^riitilicollc Montand. et de laille à peine un peu |»lus forte: — 81 — mais, chez ce decnier, la callosil»^ basilaire de récusson est entièrement lisse, ia ponctuation ge'nt^rale encore plus foilile et la [)ièce génitale c? moins forte, posée vei'licalement à l'axe transversal dn cor[)s. Naucoris madagascariensis n. sp. En cre'ant son \. hijdroporoïdes, M. le D' Bergrolh a élé i in lu il pu erreur probablement par les indications Inexactes de Signoret qui onl dû ser\ir ;i Stal pour dresser son tableau des espèces du genre (Eiium. Hemipt. . V. 1876. p. 1^5), où. par opposilion aux espèces chez lesrpielles la partie |joslérieure iUi pioiiolum est visiblement ralissée, le maître suédois a placé \.parvulus Sign. parmi celles dont la parlic postérieure du pronolnm esl pinicluée. Chez les types de la collection Signorel appartenant au k. K. Mu- séum de \ienne. que j'ai pu considier. la partie postérieure du [muiotuiu n'a pas de ponctuation derrière le sillon transversal, mais est très lai ble- luent striée longitudinalement . tout à fait comme chez les types de Y. Iii/- (Iroporoïdes Bergi". . avec lesquels je les ai confrontés sans y trouver aucunt' dilïérence. Ces deux noms sont donc à réunir en établissant ainsi la syno- nymie : N. parvulus Sign. j86i =^ liijdroporoïden Bergr. i\ . sp. Le Mnséiun de Paris en a n'cn de nom- breux exemjdaires cl im;i collection possède aussi plusieurs spécimens de cette espèce, qui se trouvait encore dans la collection Fallou , sous le nom de ]\. par VII lus Sign. (pii ne lui convient pas. — 82 — LrSTF, DES AliACHMDES RECUEILLIS EN AlgÉrIE PAR M. P. LeSNE ET DESCRIPTION D^UNE ESPECE NOUVELLE, PAR M. E. Simon. 1. IscHNocoMis ALGERicus ThorftH. — Takersan ol Tadmit: Bon Tha- 2. GvRTArniiK^nis tkrricola Lucas. — Env. fl'Alger. 3. Nemesia BARBARA LiCAs? — En\. d'Alger. fi. DiCTVNx viRiDisfiiMA Walck. — Eiiv. d'Alger. 5. DicTVNA Ricoi.ou 11. Sim. — l']i)v. d'Algei'. 6. LaTHVS MRRIDIONAfJS E. Sitll. — KllV. d'AlgOl'. 7. STEGoim-mis i,iNK\Tii« Lali'. — Oiil;ul Vlps^olom : \ïii-lîmiioii. 8. Adonea FiMBBr\TV E. Sim. — Aïn-Baiiiou. 9. ZoROPSIS OCHREATV (1. Kocll. EnV. (lAIglir. 10. ZoROPsis MEDIA E. Sim. — E. Qci)M Lucas. — Takersan ; Cel-ei-Rabah : La- ghoual. 129. MASTOBiiNHs TiBERcuLiFER Lucas. — Env. d'Alger : Oulad Messelem. 130. Nemastoma LiLLiPiTANiiM Liicas. — Env. d'Alger. 131. Calatiiocratus africands Lucas. — Euv. d'Algei-. 132. Anelasmocephalbs bicarinatus E. Sim. — Env. d'Alger. Dipœna Lesnei sp. nov. 9 long. 3 millimètres. Cepliaiolhorax ni{|or, fore laRvis, selis alhis paiu is conspersus, lirovis el altus, Ironie prominenli sed pone ociilos haiid coiivcxa. Oculi poslici aibi, sat parvi, inler se subœqiiales, in lineana leviter procurvam, medii ovali recli, inler se qnarn a laleralihus remoliores (spalio inlerocuiari ociilo plus diiplo majore). Ocnli anlici in linoani valde procurvam scmicirciilarem. medii nigri et convexi inler se sat iale distantes, sed a Inleralibus, minoribus et albis, conligui. Area oculorum quatuor mediorum fere parallela et longior quam latior. Clypeus allissimus, sub ocnlis anticis depressus. Abdomen magnum et coiivexum, longins quam ialius el tereliusrulum, nigro-nilidum leviter œneo-tinrtimi , giabrum. Sternum nigro-niti- diim, magnum et convexum, sat longe rordil'orme. Pedes brèves, atri, tarais, cunclis apicequo melatarsorura flavidis, troclianteribus q^atuor posticis iuteo- leslaccis. Cette espèce rentre dans ie groupe des Dipœna (Lastela) tristis Hahn. braccata C. Korli et Srdilloli E. Sim. , mais elle (liffôre de ses congénères par ses pattes dont les tarses sont jaunes el par le groupe de ses yeux médians, parallèle non élai'gi en avant. Lycosa fulvolineata Lucas, Expl. Alg. . \rl., p. 1 1 /( . pi. III. fig. '\ d* long. 10-1 3 millimètres. Cepbalotborax oblongus, lusco-olivaceus. vilta média dilutiore tulva, in parte ceplialica lata leviler obloiiga et poslice lineolas binas olivaceas oblicpias iiicludenlc, in parle Ihoracica nmito angusliore sed leviter oblonga cl postice valde acuminata, linea(|ue submarginali exili valde sinuosa et sœpe inlenupta fubis et luleo-pilosis ornatus. Area oculorum nigra. Oculi fere ut in L. riiricohi De Geer sed medii anlici minores el inler se paulo dislanliores. Abdomen oblonguin, supra atrum, olivaceo lulvoque pubescens, anticc macula semicirculari line.i(|ue sat angusta, médium l'ère allingente, fulvis et Iuleo-pilosis, nolatuni, sublus fulvum luteo-pu- bescens. Cbelae fusco-rufesccnlcs. Iseves, lut'o-crinila?, ma'ginc inferiore siilci dentibus Irinis, medio reliquis majore, armato, ungue supra prope mcilium obtuse mucronalo. l'cdes obscure fulvi, luteo-pubescenti's, tV-nioribus libiis(|ue valde fusco-variatis el subannulatis, tibiis metalarsisquc valde infuscalis subuigris sed — 87 — supra punclis pauds inordinatis albo-pilosis ornalis, tarsis fulvis. Tibiae i' paris aculeis inferioribus ■^-9 longis et validis apicalibusque binis minoribus et intus aculeis laleraiibus binis simibbus. Melalarsi i' paris vix dislincle scopulali sat ionge pilosi, subtus aculeis longis 9.-9. ad apicem aculeis parvis verliciilalis et utrinque aculeo lalerali submedio armatis. — Pedes maxillares 1ère ul in L. rn- ricola. Cette espèce, dont M. H. Lucas n'a décrit brièvement que la femelle, est très répandue dans toutes les forêts du N. E. de l'Algérie où elle remplace le Lycosa nmcola de Geer, d'Europe. Elle en est 1res voisine, mais cependant facile à distinguer par ses yeux médians antérieurs relativement plus petits , la coloration et l'armatui'e de ses pattes; les tibias ei métatarses de la première paire offrent pu effet, en dessons , cliacun deux paires de longues épines et des épines apicales plus petites, et les mc'talaj-ses sont garnis de poils assez longs, tandis que ceux du L. niricola sont garnis de poils très courts, plus denses, et n'offrent en dessous qu'une seule paii'e d'épines plus courtes subbasilaires. La coloration est un peu différente; les tibias et métatai-ses antérieurs sont également i-embrunis, mais ils sont ornés en dessus de petites tâclips blanches pileuses qui manquent dans l'espèce d'Europe, et les tarses sont fauves. Sur un SiptionopHORE nouveau DE LA TRIBU DES PrAYID^ KÔLLIKER, PAR M. Ce. Gravier. M. Léon Diguet a rapporté récemment de la Basse-Californie trois exem- plaii-es dun Sipbonophore non décrit jusqu'ici , dont les caractères offrent un intérêt particulier. Le plus grand exemplaire, fortement contracté, uiesm'e 10 centimètres de longueiu"; les dimensions de l'animal étendu doivent être beaucoup plus considérables. Ce Sipbonophore se compose de deux parties essentielles : 1° d'un ap- pareil locomoteur [nectozoïdc , scliwiinmglocke , nectocaltfr, etc.): 9° d'un axe ou tronc commun [kydrocaulv) sur lecjuel sont fixés des organes dis- posés par groupes appelés connidies, pt dont l'ensemble constitue le r,ipho- some. 1. iNectozoïde. — Le nectozoïde vu de profil (fig. 1) se présente comme une niasse ovoïde, sans arête saillante, dont le grand axe mesure 27 milli- mètres de longueur, le petit axp ayant à peine 1 /j millimètres. Examiné sur la face supérieure ou dorsale, il a une foi-me ([uadrangulaire arrondie aux angles, assez l'orlement écbaucréi' sur la ligne médiane, en arrière, où — 88 — l'on observe une petite cavité' ouverte à l'extérieur, le nectosac; en avant, il est également divisé en deux lobes inégaux. Sur la face inférieure ou ven- trale, il est profondément excavé dans toute sa longueur; cette dépression ventrale, largement ouverte par le bas, est limitée latéralement par deux ailes dont l'épaisseur décroît graduellemeul do leur insertion sur If nec- tozoïde à leur bord libre. Fi}r. La masse gélatinensc qui forme le ncctozoïde est d'une faible consistance; dans l'air, elle s'affaisse sur elle-même et se déforme ronsidéiablemeiil. L'axe dr> la lace ventrale concave du neclozoïde est marcpié par un canal blancbâirc e (lig i ) . visible par transparence et qui s'étend dans toute la longueur de ce dernier; en arrière, le canal s'effile et vient se terminci' immédiatement au-dessous de l'orifice du nectosac; en avant, il pai-aît être ouvert à son extrémité. 11 est en communication d'une pari avec le nectosac, d'autre part avec l'hydrocaule. La cavité sub-ombrellairr du ncctozoïde est relativement exigué; sa |)lus grande dimension est sensiblement inff'Heure au quart de la longueur du f'rand axe du nectozoïde. Elle a une forme assez irrégidièi-e, un peu aplatie de bas en baul , plus large en avant (pi'en arrière. Elle s'ouvre à l'exlérieiu- par un orifice en forme de boutonnière ti'ansversale rétrécie pai- un vélum plissé, situé un peu en arrière de récliaucrure antérieure. Le canal e, situé dans l'axe de la hco ventrale du nectozoïde, se i-elie au nectosac par un |>etit conduit d qui aboutit à la paitie postérieure et ven- trale de ce dernier, et donne lui-même naissance à quatre canaux, dont deux sont situés dans un plan sagittal, et deux lalt-raux qui débftucbeni tous dans un canal circulaire qui suit le contour de l'orifice du nectosac. Les deux jiremiers a e\ h (fig. i) se rendent directemeni au bord de l'oii- fice: par suite de la situation du canal d, le ventral h est un peu phis court que le dorsal «. Les deux latéraux c ont ini trajel beaucoup plus complexe; — 89 — il paiiir du canal pédtMiculaire d, ils cheminent d'abord doisalenieul jus- t|n";in voisinage de l'orilife du nectosac, n'vienneni en ai-rièn-, et de'crivenl une première boucle, puis une seconde plus couside'rable , poui- venir abou- tir iinalenienl dans le canal marginal circulaire, sur la face \entrale. L'iiydraecium est représenté ici par la grande dépiession longitudinale de la face inférieure du nectozoïde . largement ouverte vers le bas et cir- conscrite latéralement par les deux ailes (lottantes. II. SiPHOsoME. — Le siphosome est une longue lige tubuleuse (bydro- caule) sur laquelle sont insérés des groupes d'organes ou cormidies. i.'liy- drocaule est parcourue dans toute sa longueur par un canal /'(ng-. i) (jui se relie à celui du nectozoïde. Le canal /' est soutenu par luie membjane triangulaire qui se fixe sm- le tiers antérieur du nectozoïde au canal e, ce qui consolide singulièrement l'union du siphosome et du nectosome. La paroi de l'hydrocanle qui contient des libres musculaires, les unes longi- tudinales, les autres circulaires, est éminemment contractile; à quehpie distance du nectozoïde, les cormidies sont insérées à des intervalles régu- liers, marqués par des bourrelets correspondant à l'insertion col ne possède pas ce tissu glandu- laire, mais des bandes longitudinales reliées à leur base par des épaississements de même nature en tonne de festons. Le siplion s'ouvre largement au- dehors par un orifice entoui-é d"un épais bourrelet. Cette région distale peut s'évaginer plus ou moins complètement, à la manière d'aine trompe. Les gaslromérides, à l'étal de complet dévelop- pement, offrent les caractères qui viennent d'être indiqués ; mais , dans la partie initiale du sipbosome . ils ont un aspect différent. Celte partie, recouverte \rar le nectozoïde, forme une touffe épaisse où les polypes sont très serrés les uns contre les autres. I>a région terminale est ici de beaucoup la plus développée /)' {iig. i ): au contraire, la région ter- minale est très réduite. L'orifice est très rétréci, de s )rte que la plupai't des polypes paraissent astomes. Le dactyloniéride (tentacule ou filament pécheu]') est un long tube creux inséié sur le gastroméride, au niveau de la partie basilaire de ce dernier; il est parcouru par lui canal e (fig. li) qui débouche lui- même dans le canal de l'hydrocaule. Il est divisé en segments /' (fig. U) séparés par des étranglements régulièrement espacés, de sorte qu'il paraît, lui aussi , nettement métamérisé. Sa paroi rugueuse est couverte d'aspérités de forme et d'apparence variées. Au niveau de certaines coiistrictions . s'in- sèrent des ramifications très fines, également creuses, qui portent des bat- teries uriicantes : ce sont les tentilles c (fig. 3). A sa base, le dactylomé- ride est plus ou moins pelotonné, de sorte que les lentilles, particulièrement nombreuses dans cette région, y forment une véritable touffe. Les tentilles olfrent ici un caractère spécial non signalé jusqu'ici, à ma connaissance du moins, chez les Siphonophores. Ces ramifications ténues a (fig. h) s'évasent à peu de distance de leur insertion, de façon à former une coupe b'^' ouverte largement et obliquement, très évasée, au fond de la- quelle s insère une puissante batterie urlicante c. Le filament basilaire a et VïiT. ('* Cette coupe dlflëre uolableiiienl de l'involucre décrit par Huxley, chez Stepha- nomia {The oceanic Hydroz'^a, pi. VI, iig. 8), et par E. Hacckel, chez Anthemodex ordiiiiild ( Cli(illeiigei-'s Report, pi. W, (ifj. t i). — 92 — l;i paroi extci'iie df la coupe b ont une surface ru}>ueuse connue celle du flaclyloinéride et présentent des saillies ou des bourrelets annulaires assez serrés au-dessous de Touverlure de la coupe. La ballerie uiticanle est forte- ment arquée et se termine par un prolongement court enroulé eu spirale d (lig. h). Elle renferme des cnidoblastes de trois sortes. La pallie arquée, basilaire, (ixée dans la coupe est formée par de très longues cellules dis|)0sées parallèlement les unes aux autres sur six à sept rangées (némalocystes cusiformes). Au sommet de celle partie arquée, qu'ils liérisseiit de leurs pointes, on observe une accuiiiulation de némalo- cystes pirifornies. Knfin dans le (ilamenl terminal tordu sur lui-même, ces némalocystes pii-iformes sont associés à d'autres de forme allouj;éc, mais beaucoup [)lus courts ce|)endant (pie ceux de la partie basilaire. Le gamo/oïdc (j|oiiopbore), soit mâle, soit femelle, s'insère sur l'bydro- caule à la base même ar la longueur de l'hydrocaule et le nombre considérable des cormidies, se relie étroilemeiil au genre Praya de Blainville.il en dif- fère : 1 " par lexisleiue duii seul iiectozoïde: -i" par la forme du pliyllo- méride;3'' par la collerette qui entoure la base de la batterie urticante dans les teiililles. En ce (pii concei-ne l'existence d'un seul neclozoïde, il serait peut-être un peu téméraire d'allirmer, malgré l'excellent étal de conseivation des exemplaires recueillis par M. L. Diguet, qu'il ne s'en est point détaché une des cloches natatoires, au moment de la prise ou même antérieurement. Leuckart mentionne le lait qu'il a fréquemment trouvé des Praya avec une seule cloche natatoire. D'autre part, Huxley a décrit et ligure {Tlie oceavic Hi/drozoa , pi. 111, lîg. 3) un Siphonophore dont il n'a eu entre les mains (pie trois exemplaires fragmentaires, réduits à la cloche natatoire, (pi'il lappoile avec doute à la Prat/a diplujcs Vogl, et (|ui parait être fort — 93 — seinblahle sinon idnilique à celui dont il est (juestiou ici. Si Huxley a rai- son, ce qui nie parait actueUeuieut contestable, le Siphonnphore de Basse- Calilbrnie pourrait être rapporté au genre Praija, sans pouvoir être iden- litie' cependantavec la Praya Diphyes VogI f f.ilyopsisdiphyes (Ihun), tloiil il s'éloigne lieaucoup, de même que des autres espèces du même gem-e Praya, par la forme des bractées et par les tentilles; ce serait une espèce nouvelle pour laquelle je proposerais le nom de Prai/a adiforitica n. sp. S'il n'existe véritablement qu'une seule cloclic natatoire, le même type loniierait un genre distinct, Monophyidé par son nectosonie. Dipliudi; par ses autres caractères, pour lequel je pro|)oserais le nom iVHiixlei/aw. g., l'u raison de la description due au savant zoologiste anglais qui a tant con- tribué à étendie nos connaissances sur le groupe des Siphonophores. J'es- père élucider ultérieurement les divers points en litige par l'étude approfondie de lorganisme sommairement décrit dans cette note. .S'm.' la IIISTItlIliriO^ GÉOfJHAPHlQVI': Di:S Chk\i:s /»1\.s LÀslEOniHMtLi:, PAK A. Franchkt. l/étude de la distribution des Chênes dans 1' \sie orientale établit la con- naissance de faits qui présentent beaucoup d'intérêt poin- tous ceux qui s'occupent de botanique géographique. La j'épartition des (Ihênes sur toute la surface de l'hémisphère boi-éal a. en ellet , appel»' depuis long(em|)s l'attenlion des botanistes et pesé d'un grand poids dans les questions de géogra|)hie botanique, et il devait en être ainsi, si l'on considère d'une |)art leur importance dans l'économie domes- tiipie, et d'aulre pari l'ancienneté de ces végétaux (|ui remontent assez liaul dans les âges g('ologiques et noni point, comme beaucoup d'herbes, la lacilité d'être trans|»ortés an loin, la faculté germinative de leur ;;iaine élant assez restreinte d'ailleurs. D'après ce que l'on sait jusqu'ici , pres(pie tous les Chênes appartiennenl il l'hémisphère boréal: ds ne franchissent l'équateiir que sur un point de r.\méri(|ue et dans l'archipel malais, tout en restant une dépendance évi- dente de la végétation du continent asiati([ue. En Amérique, il ne dépasse pas le norrl de la Colombie au sud; en Europe et en Africpie, leur domaine ne s'étend pas en dehois de la région méditerranéenne. (iCs diverses .sériions du genre onl mie distribution assez précise, bi<'n qnu saccommodani de climats 1res divei's. .le demande à dire (pielque.. mots de ces divei'ses secti(»ns. La section Lcindnhdloiin.s , de beuncoup la plus riche en es|>èce et celle qtu foiM'itil à I indiistiie les meilleins bois, (Mcnpe à elle seule pres(pie toute la partii- sepleulrionalede TEnropt!, de l'Asie et de f Vmérique. ^avaii MlSKDM. V. — 94 — çanl en lùirope jiis(|trii la iv};ioii inoililerratK^t'niie. en Amérique jusi|(rau Costa-Uicii . en Asie jnsi|uà lllinmhua et le \unnnn. en Gliine, où les Li'pidobaluiius vionnenl se nièlei- aux lornies tropicales. Au nord, il ne paraît j)as que les espèces de cette section dépassent et uiènie atteignent le soixantième degr»». Cette immense étendue dans leur dispersion peut s'ex- pliquer par la variété de leurs formes spécifiques. Les Ciiclobalanopsls sont plus spéciaux à llnde tropicale et à la Malaisie; \U remonlenl pnurlanl jusque dans le sud et l'ouest de la (liiine, et ou en retrouve «jueKpies esjx'ce- dans le Japon mt'ridional et central. Les Ct/clohtilttiiu-s oiVrent la même répartiliiu . de même (pie les Pa-sania (pii. de|)lus, ont une de leurs es|)èces en Caliloruie. J'ajouterai, au sujet de ces ti'ois dernières sections, iprelles ne continuent pas les Lepidobalnmis dans les régions tropicales, ainsi que le dit M. Drude. dans sa géographie botanique. ;i propos des Pasauia , mais je ferai observer ipie les qualie sec- tions se meiaugpul sur plusn-urs points du Japon . de la Chine et de Tllima- lava. En se bornani , comme je le lais aujourd'hui, aux Chi'ues de la Chine, et spécialement il ceux (pii sont représentés dans l'herbier du Muséum, je lemartpie qu'on trouve dans ce pays une trentaine d'espèces, et surtout que loules les sections s'\ Imiivenl représeiité'ps. ce qui est déjà une par- ticularité importante ii noler. 11 n y a d ailleurs rien à dire des Chênes qui sont spéciaux à la Chine; ceux qui lui sont communs avec d autres |>ays, le (J. llcx pai" exemple, sont plus intéressants à étudier; aussi c'est cette dernière espèce qui l'ournii-a une partie de la matière de cette communica- tion. Le (Jurrciis lier » été |ou<;lemps cousidi'ré comme caiacléristiqiir de la région méditerranéenne . avec une Icj^-^ère extension dans l'ouest de la Fr.uice. La découverte du Q. Balnnt dans 1' \rghaiiistau, la démonstration de son identité avec \oÇ)uercus lle.v , déinonsiralion laite par les botanistes anglais, enlin la constatation de l'existence de cette dernière espèce sur les collines occidentales du kumaon. existence bien établie pai' M. J. D. Ilooker. recu- lèrent jusque dans rilimahna la présence du chêne verl. Les recherches des missionnaires liaiiçais le conduisirent encore plus loin. M. Delavay le trouva croissant commuuémeiil dans l'Yuunan central, et, dès i8G(). le H. P. David a\ail c lust^ili- sa présence dons le Shen-si: mais. !rom|)é par nue a|)parence spéciale de l'arbrisseau, il avait cru \ \oir une espèce par- ticulière et l'avait appelé Q. si>iiiosti. Il ne l'aiidiail pas croire d'ailleurs qne le ClnMie \eil de l'Asie orientale ressemble de tous poiiils aux iiulividus île la ré{>i{tii mi'dileiraui'eiiiie. Les dissemblances sont . au contraire, notables et de natureà égarer le jugement d'un observateur non pn-venu. En Chine, le Q. Ilcv a ses feuilles arrondies ou obovales. rarement lan- céolées: les feuilhîs sont tantôt absolument entières, tantôt plus ou moins — 95 — bordéf's (le dents epinfiiscs: elles soiil soiivciil absolument {jiabres en des- sous; ii n"est pas lare non jihis de les voir couvertes sur leur face inférieure d'un duvet lanagineux . détersile, d'une couleur rousse: c'est une forme très répandue dans l'Yunnaii et leSuIcluien. La forme à feuilles grisâtres ou glabres en dessous, de forme oblonguc ou lancéolée avec quelques dentelures au sommet, se rencontre dans toute la Chine et jusqu'au Ja])nn ; je ne doute pas (pie cette forme n'ait i-ecu le nom de Q. PliyUireoidcs Asa Gray et (ju'elle ne doive être rap|)ort('e au O. Ile.r, comme le suggérait M. Alph. de Candolle, dans le Prodromr. En Europe et dans toute la réjjioii nKxliterranéenne, le Q. Ile.r a i-are- ment les feuilles arrondies et glabres en dessous; on eu a ffut datjs ce cas la variété agrifoUa. D'ordinaire, les feuilles sont obovales ou lancéolées, diversement dentées ou épineuses sur les bords, mais presque toujours grises, tomenteuses en dessous, jamais rousses, le tomentuoi ratant formé de rares poils simples, de poils étoiles en grand nombre et (piehjuefois de poils peltés, tel que Boissier en attribuait exclusivement au (J. Hnlnoi. Ainsi on peut aujourd'hui diic (pie le (J. lier occupe non seulement toute la région méditerranéenne, mais encore toute l'Asie, depuis l'Afgha- nistan jusqu'au Japon, suivanl une ligne occujiant en bu-geur près de dix degri's. entre le a 5' et le 35° degré de latitude. C'est là un nouveau point de conformité entre la llore de rEuro|)e et celle de l'Asie orientale , et ce point est d'autant plus caractéristique qu'il ne s'agit point ici d'herbes ou de plantes de montagnes qui puissent donner |)rise à des objections plus ou moins foiub'es. J'ajouterai maintenant quelques mots sur les points de contact qu'on rencontre en Chine entre les diverses sections de Chéries, et ce n'est pns la notion la moins intéressante fournie par l'étude de ces v(>gétaux. J'ai dit plus haut que l'on trouvait dans la flore de (Ihine, descendant jusqu'au 96' degré de latitude nord, des représentants de la section Lopiân- halauus. appartenant au groupe des Ilex, ou bien à celui des Cerris, tels que Q. Yuniwnensis , Q. dentata , etc., ou bien encore à celui des Q. Grtffi- tkit , qui peuvent être comptés parnii les plus Tn(Tidionanx de la section; on y rencontre aussi le Q. Fnbri , (pii repn'sente. par le 96' degré, aussi exactement que possible, sinon ideiiti(piement. notre Q. Bobur, celui des chênes qui s'élève le plus haut dans le nord . tout au moins en Europe. C'est en pareille société que l'on trouve dans le Yunnan.dans le Su- tchuen et dans d'autres localités de la Chine (iccidenlale. soit même au Japon, des formes considérées à juste titi-e comme tropicales et appartenant aux sections à feuilles persistantes, tidles que les Pasaiiia, les Cyclohaln- nopsis, les Cyvlohalanus. Il est à remarquer que le mélange d'espèces si diverses ne se fait pas dans la plaine, mais bien dans les montagnes, à une hauteur variant entre 1,000 et 3,000 mètres, ce qui explicpie la présence des LepidohnJonus, — 96 — mais non (telle des espèces des autres sections plus tro[)icales : le Q. Drtavnifi (^Cyclohalanopsis) et le Q. glaucn ve'gètenl et mûrissent leurs fruits à •7,000 el à 3,000 mètres, au col de Hee clian men; le Q. sjiiaila el le 0. dmlocarpn , que le R. P. P'aige-î a rencontrés vers 1,800 mètres d'alti- tude; il faut encore citer le Q. caiiolom, du \ininan, espèce de la section Pnsania , que le P. Delavay signale à une altitude dépassant a, 5oo mètres. Que faut-il conclure de ces faits, surtout si on les rapproche d'auli'es concernant la flore beibacé»', mais tout à fait de même ordre, sinon (jue le climat de TAsie orientale, et plus |)arliculièrement celui de la Chine occi- dentale, est un climat mixte, même à ime altitude lelativement très élevée, |)ermellaul à des vég-étaux de nature lrè.s diverse de croître et de s'y dr've- lopper normalement. C est ainsi ([U-enre Envvse , coimàhé comme membre )iouveau de In famille des Coulacées. — Reconnu dès 18Ô1 par Miers,qui n'a l'ail, il est vrai, que le nommer parmi les autres genres dont il composait sa famille des Ola- cacées *% ie genre Enduse {Endusa) a été relégué parmi les genres dou- teux, à la suite des Olacacées. par MM. Bentham el Hooker, en i86-^, itrincipalemenl à cause de sa corolle gamopétale et de son ovaire complète- ment quadriloculaire''. En 1886, M. Radlkofer, qui l'a maintenu pour- tant dans les Olacacées. en a donné une description générique exacte et complète, suivie d'une description spécitique de la plante récoltée au Pérou (Ghicoplava) par Pavon, qu'il a nommée E. ponctué [E. puuclata Kadl.) '^ . M. Engler n'en a pas moins considéré, en 1897, ce genre comme en- core insufTisammenl connu, bien (ju'appartenaiit probablemeni ;iiix Ola- cacees • '. ' l'ii. \aii Tiej'heni : Sur le Coai.A Km i.is [Bulletin du Muxeum il'liinliiin- iiu- turelle,l, p. a6(i, 189.")^. (^) Ph. van Tie(;lieni : Sur lex PhanérngameH à ovule sans nucflle forniunt le liroupi' des liiiiucellées ou Suiilaliuées (Bull, de la Soc. bot., -27 novembre i89(). XWIII. p. oO'i). '' Pli. vaii Tieglifiii : Sur les Ptianéroguntes sans jrratiie» foniitnd lu dinsiou des Inséminéea (Bull, de lu Soc. Iwl., -ifi févriei- 1897, XWIV, p. 1 (5). (*^ Miers : Ohservulious on llu; uffiniiies of tlie Olacuceu- { Ami. nul. Iiisl., série 3, VIII, p. fjii , l8.')l)- "•'' Bf-ntham el Hooker : Gênera, 1, ]). 3!\ï>, 1862. "■' Radlkofer : Neue Bcohachtunjfen iiber Pflanzen mil durchsirlilin iiiiiil.iirie UUiiter ( Sitziiii}{sbHr. dor Akad. des Wiss. zii Mùnriien, \VI , p. :>i 1 , 1 .S)S(i). ''' Kiifjler : \"/. Pflunzpn/am.. Nurhtrfijr. p. 1^19, 1897. — ILS — J'ai pu récemmeiil, grâce à Tobligeaiice de M. Aulran, ("tuilier à mon tour la plante de Pavon , conservée actuellement dans l'herbier Boissier, et je me suis assuré qu'elle possède, dans toutes se-i parties, tous les carac- tères de forme et de structure qui appartienneni eu commun aux trois genres Goule, Ochanoslachc et Miuquart. FJh offre notamment, dans ses divers membres, à la fois les tubes laticifères non cloisonnes, à suc inco- lore, anastomosés cà et ià eu réseau, el les poches sécrétrices schizogènes à résine brune, dont la coexistence caractérise d'une manière si frappante la famille des Coulacées. L'iiillorescence, la conformation de la Heur, la structure du pistil et celle des ovules sont aussi de tout point semblables. Le fruit y est encore inconnu. Il est donc bien certain que ce genre doit être retiré des Olacacées et classé, à côté des trois précédents, dans hi famille des Coulaci'es. 11 ne diffère même de ces trois genres (|ue très peu, à peu prèsautani (|ue ceux-ci diffèrent entre eux, el c'est du Minquart qu'il se rapproche le plus. Comme dans le Minquart, l'écorce de la feuille renferme des sclérites à membrane lignifiée , dont bon nombre traversent verticalement la couche palissadi(jue pour venir s'appuyta- et même ramper sous l'i-piderme. Comme dans le Minquart, la corolle est foitement gamojiélale (^ les éta- mines, longuemeul concrescenles au tube de la corolle, sont au nombre de dix, cin([ épisépales et cinq épipétales. Kiilin l'ovaire est, ici aussi, normalement à cinq loges, se h'm luisant souvent à quatn;, il est vrai, par avorlement de la cimjuième, dont on retrouve pourtant la trac^. L'ovaire devient uniloculaire tout en haut, au-dessus de l'insertion des ovules, sous la base du style, et le sommet du placente s'y termine en un cône, contre le sommet duquel vient s'appliquer un bouchon cylindrique de tissu conducteur qui descend de la base du styh'. Kn outre, l'ovule est ici dépoui-vu de la petite protubérance «lorsale ([u'il présente au niveau du hile dans le Minquart. Cette légère différence dans la structure du pistil et de l'ovule, jointe à quel(jues autres du même ordre, dans le détail desquelles on ne saurait entrer ici, suflit-elle à justifier la sépaiation générique de la plante du l'éi'ou et de celle de la Guyane".' Il Tant convenir, en tout cas, que ces deux genres sont extrêmement voisins. Le genre Enduse ne possède d'ailleurs aussi, jusqu'à |)résent, (pi'ime seule espèce : l'I^. ponctué {Endnsa jutnclala Uadl.). ■2. Sur In gnire nouveau ti/>aiitlir , de lafaiinllc des (loidacées. — l'ieppig a n'coltf" au Brésil occidental, sur la rive gauche de l'Amazone, à Ega (Telle ), et distribué sous le n" 9880, une planle que Bâillon a identifiée à tort, en 1886, au Minquarl de la (iuyane''^ Elle lui ressemble, en effet, O Bâillon : La plac- du Minquarlio d'Auhlet {liull. tlf lu Sac. Linn. ("s. Le calice y esl plus ou moins accii'scent autour du fruil el , dans ce derniei-, lalltumcn estevclusivemeul oléagineux, au lieu d'èti-e oléo-amylacé connue dans les Coulacées. Il n'en icstc pas moins que ces deux familles doivent être jdacées tout à côté Lime de l'antre dans le groupe des Inséminées ténuinncellées hitegmi- uées il conillc Mamn|i('tale ipii constitue l'alliance des lleisléiiales '': Remarquons en lermiuant que la coexistence de deu\ appareils sécn-leuis aussi «lifféreuts ipie le sont les tubes lalicil'ères rameux à suc incolore el les poclies sécrélrices scluzogènes à résine brune, telle qu'on la i-enconlre chez les (ioidact'es, est un caractère très rare et qui ne se retrouve peut- èlre nulle part ailleius chez les Dicotylédones. On y observe bien (pieltjue- fois ces deux appareils dans la même lamille. mais ils s'y renq)lacenl alors, se su|»|»lei'nl, |)our ainsi dire, fim l'autre, de tribu à tribu, sans coexister. Ainsi. j)ar cxeuqtle. chez les Comp(»s('es, les Ligidiflores ont des réseaux laticilères, [)as de canaux sécréteurs oléifères, tandis que les Uadiées ont des «•anaux sécréteurs oléifères, pas de réseaux lalicifères. A mon sens, c'est là surtout ce (pii donne aux Coulacées un grand intc'rêi au pniul de vue de la Science générale. Svn DEU.\ OEUHEs un Madauascàh Iti: l.i FiMlU.E DES COMI'OSÉES : CliLLfMlOPSlS ( \0\ . UES.) HT Ck.ntauropsis Boj. l'Ail ^L K. Dkake dkl Castim.o. Il y a dans l'herbier du Mus('um d'Histoire naturelle de Paris deux Com- posées de Madagascar assez intéressantes : l'une a W trouvée ])ar M. Gran- didier, l'autre par Boivin. La première a reçii de M. liaillon le nom mamiscril de Venioiiiu (iraii- . .'in, 1898. — 101 — .-iiislrale. CVst un Mrbtiste raineux, tornianl une lf»iift"p haute de trois à six (l('('iiiu'ln's. Les tijjrs sont entièrenienl coitvei'tps, sur leur jiartie inforieurc, «IVcaillt'S l'ouf't'àtros eiuhrassantos. i'orleuient miicronf'cs: [ilus liaul . (••.■; (•(•aillos |)renMpnl un uère (pie les fleurs les plus extérieures qui soient munies de leur paillette; chez le C. fruticosa et le C. Bomni, elles le sont presque toutes, mais, chez ce der- nier, elles diminuent considérablement de largeur en allant de la circonfé- rence au centre: elles sont, au contraire, presque toutes également déve- loppées dans une espèce qui a été décrite sous le noiu de Veruoma? rha- ponticoidcs Baker, et qui est certainement un Ceutauropsis. L'involucre de cette plante difl'ère un pende celui des autres esj)èces du genre; il est cam- pamdé, et les bractées en sont beaucoup ])lus larges: mais l'achaine est presque celui du (i fruticosa. On remarquera, à ce propos, ([ue la cupule dont il a été question ci-dessus atteint un degré de développement variable suivant les espèces. Actuellement on connaît cin(| Cpnlaiiropsis, dont un, il est vrai, (^st douteux. Voici leur énumération. 1. G. LANDGiNOSA Bojer, ex DC., Prodr. , V. gS, Ma-a-ovata (8-10 c. longa, a-3 lata), leviter inœquiiatera, acuminata, basi al- tenuata, penninervia, margine denlibus rallosis minutis rernoln insfructa, supra <;labrescentia, subtus albo-lomenteila. Cnryiiibi lermiiiales, oligocfipbali, capitulis iiiullilîoiis, pedunculis brevibus; invokicruni oblongo-campanulalum (i5 mill. lon- giim), bracteis oblongis siccis crassiusculis arcte imbricalis; receptaculum paleis linearibiis apice ovatis inforne atlenuafis interioribus anguslissimis onustura. Co- rollœ lilacinae, invohicruni superantes, lubo anguslo, limbo inl'undibulari, laci- niis linearibus apice cucuUatis incrassatis. Anthera; sagiltatœ. Acbœnia glabra cos- tula (/i-5 mill.) linearia, superne in cupulam producta, pappi selispaleaceispaucis. Madagascar: Sainte-Marie [Boivini). Voici maintenant les diap;noses des autres espèces mentionnées ci-dessus. Ciilliimiopsis ge.\. >ov. Capitula homogama. Receptaculum nudum. (ionilla tubulosa, laciniis linearibus. Antherae basi tenuiter caudalae. Acbœnia oblonga, tnuicafa, pappi selis uume- rosis biserialis. — Frutex ericoideus. Invoiucri bracteae pluriseriatae. C. Grandidieri sp. nov. Frutex rauiosissimus (6-10 dec. ait.); rami glabri, inferne squamis brevibus rubescentibus acutis dense obtecti, superne usque ad apicem l'oliosi, foliis acicu- laribus basi incrassatis imbricalis sensim ad bracleas transeuntibus. Capitula soli- taria terminalia, pauciflora, bracteis oblongis mucronatis, exlerioribus viridibus, interioribus albidis scariosis (i cent, longis). Achaenia dense albo-sericea (3 mill. longa); pappi setae albae, plumosae, acliaenio triplo longiores. Madagascar : pays des Antanosses émigrés, et forêt de Lavenala (Gran- di (lier !). Vernonia caudata sp. nov. Frutex glaber. Foba coriacea, oblonga (9 cent, longa, i,5 lata), obtusa, basi attenuata. Corymbi oligocopbali, pedunculis folia œquantibus, pedicellis brevibus. Capitula paucillora (3 cent, vel vix ultra longa); involucrum oblongum, bracteis siccis puberulis exterioribus ovalibus-oblongis , interioribus linearibus-oblongis ca- ducis. Corolla pappo longior. Antherae breviter caudatae. Achaenia (4 mill.) cos- tata, pappi setis numerosLs achaenio longioribus. Madagascar ( Htimhlot !). Vernonia sublanata sp. nov. Frute'f (?) t'ere undique pube grisea slellala parce lanata vestitus. Foba oblonga- obovata, in petiobmi brevem attenuata, penninervia, supra dense viridia, subtus pallida. Corymbi terminales, oligocepbaH , capitulis nuillifloris tere sessilibus. In- volucrum oblongum, apice attenuatum. bracteis siccis oblongo-ovatis acutis pluris — lOA — st'riatis arcle iinbricalis. Corollne invnliicro longioros. Antlierae basi leviter pro- diKta.i'. Achaonia (tl>loii|jo-ciiti(!ala, laevia, {{labra; jiappus Itiserialis, spriofixtoriurc t' s(piainis laceris romialis coiislantp, infprioro e selis paiicis scabrinsniliN. Madafjascar : Aml»ato-inena-lolia [(Wandidier ! ). (jelle espèce peut se |)lacer non loin des Vernoim de la seclion l^cpiddln U cause des écailles qiiilonnent la série extérieure de l'aigrette de I achaine; mais, dans celte section, ces écailles sont généralenienl unies à la base sf>nlei)i('iU. NOTK Sun 0(JEL(JUES EMPBEiyTES yOUVELhKS pnnvEMyT des tifs t>k .SV'ziw/;. l'AR \fAUKI(;K LwCiKItON. L'étude de la riche collection |un\enant des tul's de Sézaiine, <|ue pos- sède le Musciuui. nous a ])erniis de rencontrer (|uel(jues empreinles difle- rentes de celles que M. de Saporla a dé'crites dans le Prodrome de In fUnr des trtirertins anciens de Sézaniie. Les l'cuilles (|ui ("oui l'oltjet de celle note soûl donc nouvelles pour cet liori/ou; leur citnservaliou assez l»oune peruiel de |eiu'assi};iier. aveccpu-ique |)i(dtabilil('', une place dans h-s l'aïuilli's M'gétales, Acer antiquum u. sp. L une de ces eui|ireintes est (elle d un IVuil ad<'', uialheiueuseiuent ln»n- qué' à sa partie iufi'rieure. La graine a disparu : mais ce; qui subsiste de l'aile ruendiraueuse permet de la rapporter très probablement au l'iiiit des Acer. Cette aile était fortement épaissie sur l'un des bords; les faisceaux (jui eu partent sont d'abord très arqués, puis se tennineut |)ar des stries presque horizontales. Les dichot(tinies et le trajet de ces faisceaux soûl très réguliers. Le Prodrome de la llore de Sézanne ne renferme auciui \rer et les fossiles de ce genre sont extrêmement rares dans les niveaux con- temporains de Sézanne. Notre fruit, dont l'aile paraît avoir une larj-vnr constante, a|)partenail peut-être au gioupe de l'Acer trihohiluiii. Nous pro|)osons pour ce fossile le nom de Aeer antiquim. Zizyphus subaffinis u. sp. Celte euq)reiule correspond très vi-aiseniblablement à une feuille de Zi- zyphus. Bien (pi'elle soil lionquée et ne reprc'sente (pie la partie inférieure de la feuille, ce (pii subsiste permet de l'attribuer, sans trop de d(»ute. ;( ce geui-e. Olte feuille (Mail probablement entière, ovale oblougue, à peine rétrécie à la base. Les nervures primaiies sont au nombre de sept. L'une est mé- diane; la première paire latérale déciil une légère courbe el se dirige veis ie sommet presque parallèlement au bord de la feuille; elle émel , du c(')l(' externe, des ner\ures secondaires reconrlx'es ascendantes. La deuxième paire •s — 105 — siiil cxnrlcinciil le !> Miiiérnlogit' de le France i;t des Cnhniies . Il, p. r'77, 1^97- — 107 — lairos à riilloupeiiient des (iljres, birélVingeuce très faihii' duiis la zone d'al- lonpcmenL, avec très petits angles d'extinction par rapport à l'axe vertical. L'angle 9 V est très grand, la densité est de a. 9 6. Gisements principaux : Terrace Point (Baie Good Harbor ) à Touesl de Grand-Marais et, de là, vers l'ouest, jusLpi'à la rivière Poplar; Baie des Lovere, chute de la Gooseberry, baies Pork, Beaver, Agate, etc. Thomsonite. — La tUotnsonite se trouve en masses plus grandes tjue la mésolite; elles sont régulières, jamais globuleuses: les libres sont larges, blanches. Les propriétés opticpies qui permettent facilement le diagnostic différentiel d'avec la mésolite consistent surtout dans l'extinction longitu- dinale des fibres de la thomsonite, leur biréfringence notablement |)lus grande , la petitesse de l'angle 9 V. Gisemenls principaux : Island Mine (Gliippewa Harbor, Scovill's Point î» 9 milles sud-ouest de Locke's Point); Terrace Point (près Grand-Marais), rivière Poplar (avec mésolite). Beaver bay (dans anorlliosite), etc. Lintoiiitc. — Ce minéral est associé aux deux zéolites précédentes à Grand- Marais. Klle forme de petites masses verdâtres, compactes, translucides, vertes à aspect vitreux. Les analyses suivantes ont été faites (i) par Miss Lint(»n. (9) par F. L. Sptrrv. sio- '"'-ei Al-O' -Îo-Ji KeO "•'^KJ CaO 10.37 MgO ' NaH) A. 06 K-0 oM) IW 13.75 99-89 /l'i 53 37 3(i // 'J-9"' 0.96 5 9^ // i3 .08 101 .or, Cette composition est voisine de celle de la thomsonite, auprès de la- quelle Dana a classé ce minéral. Les propriétés optiques ne justifient pas celte manière de voir. En effet, le plan des axes n'est pas rigoureusement perpendiculaire aux fibres, l'angle d'extinction atteint 19 degrés dans la zone d'allongement, enfin la biréfringence est beaucoup plus faible que celle delà thomsonite. Densité 9.079. .l'ai trouvé, en outre, de la mésoUjpe , de la stilhite, de la heulauilite, de la limiuontile : ces minéraux ne présentent dans nos gisements aucune pai-li- cuiarité digne d'être notée. Cklorastrolite. — Ce minéral ne se trouve pas dans le Minnesota, mais abonde dans l'Isle Boyale. Il forme de petits nodules de la grosseur d'un pois, d'une couleur verte, possédant une structure concrétiounée, fibreuse; sa dureté atteint 5,5; sa densité 0.1 55. La chlorastrolite est employée par — 108 — hi lùjodiciio. L'aïKiIvst' a iiionlré que c'est un silicate traliuninium , de fer, (le calcium et de sodium, contenant 7.22 p. 100 d'eau : il serait à désirer (|ue de nouvelles analyses en soient faites; le mimu'al étant généralement riche en inclusions variées (quartz de lessite, etc.), l'analyse publiée en i85i, sans élude ïnicroscopi(jue préalable, ne peut servir à calculer la Inrmule de cette substance. Son individualité comme minéral distinct paraît bien établie par l'élude des proj)riétés optiques qui la rapprochent de la Ihoiiisonite, mais avec indice de réfraction plus élevé et extinction nettement (ibli(pic des libres; il existe un pléochroïsme net dans les teintes vertes, Jncksonite. — J'ai étudié un échantillon de la jacksonite de Tlsle Royale (pie possède la collection du Muséum (65.8) : c'est une substance d'un blanc rosé, conq)acte, très tenace, à structure très finement fibreuse; sa densité est de 2.68 (Whitney a doun(' 2.881 ). An microscope, on constate (pie les libres sont toutes de signe positif; leur extinction parait se ïaiiv à peu près parallèlement à leur allongement; la biréfringence est voisine de celle de la lintonite : ce minéral a donc des propriétés difS'rentes de celles des autres zéoliles éludii'es plus haut. Whitney a d(Vrit la substance comme un silicate d'aluminium el de calcimii : il y aurait lieu de reprendre l'analyse chimique de ce miiu-ral, qui est hydiat('. Tliatik. — En terminant, je m'occuperai du niin(''ral (b'crit par Owen sous le nom de tkalitc , el dans lequel il avait cru trouver un nouvel ('h'ment, II- llialium. Dana idcnlilic; celle substance avec la saponite. La llialite <.'st lui min('ral tendre , au loucher onctueux; il se coupe au iniilfaii: il abond(! ;i r<'nd»(»u(bun' de Knifc Hiver, à nu'-cheniin entre knilV' lîi\i-r et \galc l>ay, à rend)ouchure de la Goosebery. el particnlii'n;- iiH ni dans les roches très altérées. Cette substance est d'un blanc rose;; elle est i-areunnit grise , g('n('ralement li'ès riche en autres min(M'aux secondaires ((alcitc cpiarlz. laumonlile). La densité est de 2. 20. .l'ai fait faire l'analyse suivante par M. Li'-vi- JL l'ease : SiO- li-'.M; \\H)' 7.:i7; Ke-O •:.():>; M-O 9:.\.-'.iy. CM) ô.ôa: \i.'() clUi; k-O 0.19: H^O iH.iH = ç)9.i)'i. L"e\anien microscopique fait voir que la thalite a une structure ver- micul(»e, rappelant celle de la kaolinite. de certaines chiorites (helminthe), mais les élénients des groiqtemenls vermiculés sont des libres |)lnt(jl ([ue des lamelles; elles sont evlrèmement enchevèln'es les lUies dans U's autres. La bissectrice aigiii; es! |)osilive (ng) et parallèle à ralhmgenienl des libres; l'angle 2V est pelit, nuiis n'a pu «Hre mesuré exactement k cause delà petitesse des crislaiix. (les dillérenles propriétés monlrcnt «pie la tlialile ne diffère pas essentiellement de la saponite. BULLETIN DU MUS1']UM D'HISTOIRE NATUllELLE. ANNEE 1899. - N" 3. 35' RI:L1NI0\ des NAÏURÂLISTKS DU MUSEUM. 2 1 MARS 1899. PRESIDENCE DE M. MILNE EDWARDS, DIRECTEUU DU MUSKDM. M. LK PnKSIDE^T dé[)ose sur le bureau le a" fascicule du Bnllclin poui- l'année 1899, paru le 20 mars. Ce fascicule contient les coni- municalions faites dans la nhmion du '^8 fi'vrier. Il annonce la mort de M. Cli. iXaudin, membre de l'Institut, ancien aide-naturaliste de la cbaire de culture, de'ce'de' à Antibes où il dirigeait la Station botani(|uo de la viila Thuret. 11 rappelle les services rendus à la science et au Muséum par M. Cb. Naudin. Il annonce que les leçons destinées aux voyageurs naturalistes commenceront lo mardi 18 avril, à lobeures du matin, dans Tamplii- tliéàtrc de la Galerie de Zoologie. Le progranune est ainsi lixé : 1 8 avril. Leçon d'uiiveriuic M. Mu, M- Eduviîd.^. •îo — L'Iiommp dans son rnjiports z'iiAo^xpies . . M. Hamy. •i-i — Maniinifères M. E. Oustai.ki. 0.5 — Oiseaux \l. I']. Oistamct. •2-j — Lliomme dans ses travaux Ci siin iinlaslne. M. Veuneal'. •:r) — Reptiles et Poissons JM. L. Vaillant. •j. mai. Vers et Zooyiujtes Al. E. t*ERr,ii-,r,. h — Mollusques M. de RocuicnniNK. G — Crasluvés , Arachnides , Mijnap des . . . . M. E.-L. Bolvikr. Muséum. — v. ^ — 110 — 9 mai. Insectes ' M. Cu. Brongniaiît. 1 3 — - Aiialomie comparée M- H. Filhol. iG — Phnitp.'i pliancrogames M. L. BmiiiAU. i8 — Plantes crypiogomt's M. Morot. 2 0 — Plantes vivantes M. Bois. 30 — Géologie M. SiAMsi.vs MEUNiiiii. ;?/ — Spélcoloj>ip M. M.vnruL. 00 — Minéralogie M. Lackoix. i" juin. Paléontologie M. Boulk. 3 — lli/jiièue des voyageurs M. (ÎRiîiiAiM'. (i — Météorologie M. D. Bkrthelht. 8 — Détei'minationdii point en voyage. Notions sommaires de géodésie et de topographie. M. Bigouiidan. 10 — lieprésenliition du terrain par les cartes. M. ]o commaiitl' .Ia\ un. i3 — La photographie dans la construction des cartes et plans M. le commanfl' Javarï. 10 — Outillage et organisation d'un voyage. . M. J. Dïbowski. L'Assemblée des professeurs , afin de reconnaitre les services (|ii il il lendus au Muse'uni, a uoniuié correspondant M. Adrien Dolllus. CORUESPONDAISGE. M. Bastard, chargé d'une mission à Madagascar, écril le .'J février qu'il vient d'arriver à Majunga el qu'il se pré[)are à j)arlir \h)uv ïananarive. M. Sylvain Kiciiaiu), chargé dune mission en Amazonie, annonce. [)ar une letlre du S février, qu'il est airivé à Manaos el qu'il va commencer ses icclierches. M. C. Diro.NT. à Laoka\, (lonne dans une iellie des détails sur les cultures du Toiikiii : Les plantes cl arbres à sucs laiteux sont iniioinbrablcs: tous les genres (le Ficus, les IJanians, Jacquiers. Frangipaiiiets y sont en ahondance. Au suiplus j'ai semé, le 90 juillet dernier, des graines de Caoutclioutier (léai'a qui ont fort bien réussi. Les pieds ont maintenant 3 mètres de luuil cl l.i grosseur d'une bonne canne, (l'est devant ce succès obtenu en [deiiie lerre (pie j'aurais voulu (?ssa\er les autres espèces. Mes graines de (^('ara me venaient du C-ongo. • _ 111 _ Ip-name. gingembre, ciircuiiia, cardoinone, l)ai)inie. cunao, IIk-, riz, loiil cela se trouve ;i f^aokay. cullivé ou sauvage. Nous avons eu, en nous éloigiianl de ia vallée du Fleuve Rouge, des différences d'allilude très seusililes. Laokay se trouvant à environ i lô mètres au-dessus du niveau de la mer, il faut à [)eine trois jours des petiles marches du pays pour se trouver à 1,000. 1,200 et i,3oo mètres. Les forets sont vierges: il est extrêmement dillicile d'y circuler; c'est le Hamitou et le Bananier (pii dominent le long des cours dV'iiii. Très près d'ici, nous avons des cultures de blé, de pommes de lerre, de |»avot à opium, de tabac, de coton, etc.. et beaucouj) d'arbres fruitiers d'Europe: Pêchers. Poiriers, Pommiers, Noyers. Châtaigniers, etc. M. J.-D. Pâsteuh, correspondant du Muséum et direrleur des lignes télégraphiques à Java, a oll'ert au laboratoire d'Entomologie une collection complète des Lucanides de cette île, comprenant des séries très intéressantes montrant les différences considérables de taille chez les nmles et la variabilité de la l'orme de leurs mandi- bules. Il a également envoyé en cadeau un certain nombre de Pilecheir melanurus provenant du mont Gédeh , près de Halavia , et comprenant des mâles, des femelles et des jeunes de celte curieuse espèce de Muride pédimane. M. (i. A. Bakr, attaché à la (îoinpagnie française des pétroles de PAmérique du Sud, à (!rau (Pérou), a adressé à AI. Ousialet une lettre datée du aG janvier 1899 et renfermant les renseignements suivants : Je me trouve au Pérou depuis près de trois années, nialheureusemenl dans un désert ofl'ranl fort peu de ressources au point de vue de l'histoire naturelle. Les Insectes sont rares et, en général, peu intéressants; il en est de même des Oiseaux, et, en fait de Colibris, on ne trouve dans ces pa- rages que deux espèces, une moyenne et une petite, peu brillantes et à courte queue, que j'avais déjà vues dans la collection de notre excellent collègue M. Eugène Simon, éticpietées de Tombez, qui est dans notre voisi- nage. Par ici, il ne jdeut séi'ieusement que tous les sept ans environ, et comme il y a aujourd'hui huit ans qu'il n'y a pas eu de véritable saison des pluies, on conqite beancou[) ur de gros déluges pour les mois prochains. Dans ce cas, mes récoltes en insectes et en Oiseaux pouri-aient bien devenir plus fructueuses pendant quelque temps. 8. — 112 — La mer nous offre de lemp'; on temps de grosses Tortues ayant, jusqu'à 80 centimètres et plus de long-, et un autre animal intéressant, le Mantamya ou Hriie iiuniteau , dont, à certaines «'poques, on peut voir jusqu'à une cin- quantaine par jour en faisant de petites tournées en mer, à quelques niilles de la côle , sur un petit vapeur ou un canot à voiles. J'ai pensé cpiil vous intéresserait de recevoir la photographie d'une Manta raya qui a été harpon- née, le 2 novembre dernier, par le canot du petit vapeur français Pierrot, appai'fenant à cette compagnie. C'est en face de Zorritos , exploitation de pétrole se trouvant à environ /io kiiomètn's an sud de Tombez et à A kilo- mètres de Grau, que l'animal a été capturé. Sa largeur entre les exirémités des deux ailes es! de 5 m. 26, et l'on rencontre des individus bien [)lus grands, de 8 mètres et plus, paraît-il. Malheureusement, la phologi-aphie n'a pu être prise que d'un seul côté et d'une façon incom])lèle, à cause des fortes déchirures produites par le harpon et les crampons. De même que dans le golfe du Faii:inia et dans d'autres [)arages où la Haie manteau se rencontre fréipiemment, les indigènes en ont une grande |)eur; il est vrai, à en juger par ies coups d'ailes terribles distribués par l'individu capturé, (jue ce n'est pas sans fondement. il arrive rarement (j[ue l'on se donne la peine de chercher ;i capturer une Manta raya dans nos parajjes; cependant cela pourrait se renouveler, et s'il vous paraissait intéressant de connaître quelque organe s|)écial de l'animal ou (|uelque particularité le concernant, je vous prierais de me faire con- naître vos desiderata: je ferais mon possible pour vou^ contenter, le cas échéant. Il convient cependant de ne pas perdre de vue que, loin de tout grand port, et dans ce pays où nous sommes fort mal outillés, la conser- vation . l'emballage et le transport présentent de très grandes difficultés pour des objets d'histoire naturelle un peu \olumineux. M. le piofcsscur Vaillant, à propos de la communication précé- dcnlo, insiste sur l'inlérêt (|ue pi'e'senlc celle photographie pour la connaissance de ces singulières Unies eonnies, sur les(|U('lh'S les do- cuments positifs se sont beaucoup mulli]»lie's dans ces derniers temps, ce (|ui pernicllra, sans doute, de préciser mieux qu'on n'a pu le l'aire jusqu'ici les caractères de ces aiiinuiux. Grâce à M. J)i- guet, le Muséum possède déjà un très bel exemplaire, mesurant h mètres de large, rapporté du golfe de Galifornie, où l'espèce est commune. Le service d'Ichthyologie a de plus, récemment, fait l'ac- (piisition d'un sjx'cimen encore plus grand, car il a pr-ès de G juètres d'envergure, pris dans une madrague à la baie de lîosas, sur la côte médileiranéeniie d'Ks|)agne. M. Vaillanl ajoute (|iie. dans les procès- verbaux manuscrils de r.Vcadémie des sciences, M. le professeur — 113 — Haniv vient de retrouver la curieuse relation de ]a capture taile en 1793, près de Marseille, d'un Céphaloptère; ce travail est acconi- paoïié d une aquarelle représentant l'animal et ckume (juelques dé- tails sur ses dimensions, qu'on trouve reproduites flans le Traité des pi'chcs de Duhauiol. M. le D' F. JoussEAUMK fait lionimajjo à la Bibliothèque du Musc'um d'un ouvrage qu'il vient de publier et qui a pour titre : La Philosophie aux prises avec la Mer Ronge, le Darwinisme et les trois Règnes des corps organisés. COMMUNICATIONS. Relation 2)'rrv voyage du Dahomey av Nkjer, PAR M. LE LIEUTEiNAîST BrOT. Quand j'ai quitté la France, il y a deux ans, pour aller au Dahomey, j'avais la fei-me intention de faire tous mes efforts pour rappoi'ter au Musëum d'histoire naturelle le pliTs possible de choses intéressantes. Mais les circonstances ont été plus fortes que ma volonté, et je suis revenu les mains vides ou à peu près, quelques animaux vivants, quelques crânes, et c'est tout. Aussi, en compensation, faible compensation, il est vrai, je veux essayer aujourd'hui de vous donner une idée des régions peu connues jusqu'ici que j'ai parcourues pendant plus d'un an. Voici d'abord quel a été mon itinéraire. En août 1897, je quittai Porto-Novo , envoyé par M. Victor Ballot, réniinent gouverneur du Dahomey, pour essayer de rejoindre la mission Bretonnet dont on n'avait que peu de nouvelles. Traversant rapidement le Dahomey et le Yoruba, j'arrivai à Tchaki, ville inqjortaule et très com- merçante. A Tchaki, les difïicuifés commencèrent, dithcultés de toute na- ture , et c'estàgrand'peine que je parvins à Kiosi, dernière ville du Yoruba, et à Kayoma où j'entrai en communication avec le commandant Bretonnet. Kayoma, qui est un centre important, n'est qu'à trois jours de marche de Boussa et du Niger. Quoique située dans le Borgou , sa population est plutôt Boussangueraise; l'élément B;iriba y est en minorité. Je restai plu- sieurs mois dans cette partie du Borgou et je redescendis sur Niki dont nous venions de nous cmj)arer, et de là à Parakou. Quittant Parakou au commencement d'avril 1898, j'étais en route pour Porlo-Novo. quand la mort de notre pauvre camarade de Bernis, assassiné — ll/l — à Ho, et (le deux autres Europeeus, MM. liacour el Bnnin, tués à Bedon, uie roicèreiit à remoiiler diins le iNonl et regagner le Niger. De Savalou où j'étais arrivé, je remontai par Djongou, Kuandi' et j'atteignis Ho, après a\oir traversé une partie du Gournia et du Dendlii. IIo, qui est à une heure du Niger, est d'une importance consid.'rahle. C'est la route des caravanes qui viennent du Sokoto. J'y restai peu de temps et gagnai Boussa eu suivant le Niger, tantôt à pied, tantôt en pi- rogue et après avoir rencontré les grands villages peulils de (îond)ii et de La fa y ou. La convention franco-anglaise du Niger, qui fut signée sur ces en! re- faites, me conlraignil ;i quitter ces régions que nous avions en tant t\o peine à conqué-rir et qui devenaient anglaises. .le me mis en route et passant par Boussa, ïagbassou, Niki, Parakou, Tcliaountu, j'arrivai à Porto-Novo au mois d'aoi'it 189H, un on aprè-s mon dép:ut. La convention du Niger nous laisse la plus grande partie du Borgou et la livc droite du Niger a partir de Karimama, à 10 milles environ au- dessus fl'Iio. Toutes ces régions sont extrêmement fertiles et les indigènes récoltent di'jii on ahondance du Cf)ton, du tabac, du maïs, du riz dans ceilaines parties. On trouve presque partout des lianes à caoulcliouc. Les indigènes sont |>en travailleurs et aiment mieux se livrer an brigandage el piller les caravanes que de cultiver la terre. Le jour où le travail des Europt-ens aura rem|)lacé le leur, il est certain que le rendement du haut Dahomey sera considérable. Mais ce (pi'il faut avant tout pour arriver à un résultat sérieux, c'est un chemin de fer, (jui permette de' mi'llre en valeur ces immenses territoires. Le projet est ;i l'étude el il litul espérer que l'on arrivera rapidement à construire une voie ferrée reliant la côte au Niger. Grâce à cette voie ferrée, il sera |)ossible de tirer partie des grandes ressources du Gourma el du Borgou ; elle assurerait en uïôme temps la pré|)ondérance du connnerce français avec l'empire si riche du Sokoto ' . (') Dnraiil coite coinniiiiiiculion , M. le liculi'iiant lirol a l'ail projeter sur Je lalilcuii une très nonii)reuse série de pliotogiapliios prises au cours de son voyage el repré- sentant des types indigènes, des sites, etc. — HT) — DiC LEIISTESCE nUNE COBNE CHEZ USE BlCIII. MaPITI [CeRV(!S CAyADEXSIs) , PAR M. A. MiL^E Edwards. Les Hiclies, en vieiHiss;iul, prennent jjail'ois les atli'ihuts du inàle et on \oil alors se former sur l'os frontal des bosses qui portent des bois peu dt'veloppes. Des faits de ce genre ont été signalés par Bielini chez la Ghe- vrelle {Capveolus etiropeeiis) et par M. E. R. Alston chez la Biche ordinaire (Cervus elrijÀus), la Biche de Virginie ((jnriaciis virginiamis], celle d'Aiistole ( fUisd Aristotelis) et celle de l'Elan (Alces Ma- J'ai eu l'occasion d'observer à la uién-i- gerie du Muséum une Biche des Moluques [Cervus mohiccensis) fort âgée, dont la lèle portait de petits bois. En ce moment, on peut y voir une Biche VVapili {Cervus cam- (Ir)isis) pourvue d'un seul bois impair, mais de très grandes dimensions. Cette Biche est née au Jardin des Plantes en i883, elle est donc âgée de 16 ans. (l'est en 1890 que cette corne a commencé à se montrer, elle a rapidement grandi, mais elle n'avait pas ([adhérence avec le crâne et elle suivait les mouvements de la peau de la tête. Peu à peu elle s'est fixée, et maintenant elle fait corps avec le squelette et elle est très solide. Depuis son apparition , elle est restée enveloppée dans son enveloppe culanée, désignée sous le nom de velours, ce qui explique l'activité de sa croissance. Elle se compose d'une perche de o m. 00 de longueur portant à sa base un andouiller dont l'insertion, ti-ès rapprochée de l'os frontal, se trouve en partie cachée par les poils de la tête et dont l'extrémité est très légèiement bifurquée. Du côté droit, on ne voit aucune trace de pédoncule. Cette altération des caractères propres à la femelle est compai-able à celle que l'on observe souvent chez les Oiseaux. Les Poules-Faisanes et les Canes revêtent parfois dans leur vieillesse le plumage du mâle. Isidore Genffroy- Saint-Hilaire a signalé plusieurs exemples de ces changements chez les Faisans ordinaires, le Faisan argenté et le Faisan doré-^ J'ai fait les (I) Voir Pruceedings of the Zoological Society of London, 1879. p. 996. i^^' Mémoires du Muséum d'histoire naturelle, t. \ii, p. aaa. — IIG — mêmes remarques sur le Faisan vf^néré, enfin Florent-Prévost a vu des femelles de Pinsons qui devenaient semblables aux mâles. Le se^itimej^t «e la citAnnÉ chez les Oiseiux, PAR M. A. MiLNE Edwards. H esl peu de sujels (|ui aient été aussi débattus que celui de l'instinct ou de riiileilifjence des animaux, elles controverses se renouvellent sans cesse. Les uns, suivant la thèse célèbre de Descartes, n'admettent que l'instinct, d'au- tres tiennent, pour des manifestations d'une intelligence précise et réelle, les actfs les plus noloirement instinctifs. Quoique la mesure, le juste milieu soient, en {jénéral, peu goiit('s, c'est pourtant entre ces deux théo- ries (pion trouvera la vé'rité; et s'il est des aclcs que seul l'instinct a pu pro\oquer, condnen en a-t-on remarque'' qui indiquent, avec une évidence complète, l'iiilelligence et, par conséquent, le raisonnement chez ceux qui les accomplissent. On en renconli-e même des exemples fra|)pants dans des , espèces réputées peu intelligentes. Les Oiseaux nous en donneront de nom- breuses preuves. Haisonncr pour soi, pour son bien, dans son propre intérêt, c'est déjà se rapprocher de l'intelligence telle que la comprennent et que l'exercent beaucoup d'entre nous, mais raisonner pour le bien daulriii, avoir le sen- timent de la charité, de cette vertu que nous considérons conime lapins belle, la plus humaine et dont n(»us faiscms \olontiei's notre a|)anage exclu- sif, n'est-ce pas une chose que les promoteurs de l'instinct pur n'accor- deront jamais aux animaux, et pourtant cela existe et des faits positifs oui permis de le constater. Le raisonnement des Oiseaux, celui qui se rapporte à eux-mêmes ou ;i leur progéniture, se manifeste surtout quand il s'agit de la construction du nid, de son adaptation, de la protection et de l'éducation des jeunes; on a même sigiialf- des cas fKadoption entre espèces différentes : un Uouge- Gorge (îlcvanl une petite Linotte abandonnée par ses parents, une femelle de Perroquet gris donnant la becquée à de jeunes Pinsons, puis à des Fauvettes. On peut, à la rigueur, mettre ces actes sur le compte d'une déviation de l'instinct maternel, bien qu'une part d'intelligence y soit né- cessaire; mais (juelle explication donnera-l-on d'un fait observé derniè- rement dans la ménagerie du Jardin des Plantes et qui montre clairement que l'Oiseau éprouve parfois un sentiment de compassion, de charité, très raisonné, qu'aucun de ses instincts ordinaires ne saurait faire prévoir : Dans une cage étaient enfermés deux de ces charmants Tim('liidés de la région Himalayeune, nommés Mésanges de Nankin par Sonnerat et que les ornithologistes appellent £c»o«/tna; hdea. C'étaient deux femelles, vivant en — 117 — bon accord, quoique sans iiilimité particulière. Vers la tin du mois de fé- vrier, un Cardinal gris, habitant la même volière, se prit de querelle avec une de ces Mésanges et après lui avoir arraché bon nombre de plumes, — le droit du plus fort est toujours le meilleur, — il lui cassa la patte d'un coup de son bec puissant. La pauvre estropiée ne pouvait plus se Iciir sur ie perchoir, elle se traînait ])éniblement à terre, grelottant do froid sous sa peau dénudée. Sa compagne alors la prit en pitié et, chaque soir, elle des- cendait près de la blessée, elle apportait des brins de mousse et d"herbe pour lui en faire un lit et adoucir à ses membres souffrants le contact du sol, puis elle se couchait tout près de la malade et, la couvrant de son aile, elle restait ainsi toute la nuit, maigre la gène extrême d'une pareille po- sition. Pendant une semaine presque entière, elle ne manqua jamais à sa mis- sion de charité et lorsqu'elle eut vu mourir son amie que tant de soins n'empêchèrent pas de succomber, elle devint triste, mangeant à peine, res- tai immobile dans un coin de sa cage et bientôt elle mourut à son tour. Quel est l'instinct qui peut conduire un petit Oiseau à accomplir de pa- reils actes? Il n'y en a pas, et là tout est sentiment et raisonnement. Note sur quelques TimÉliidÉs du Ff/v-jvi.v et du Setchuan, PAR M. E. OUSTALET. 11 y a quelques mois, dans des Notes sur quplques Oiseaux de la Chine occidentale ^\ ]n\ émis l'opinion que certains Troclialopteron à calotte de couleur foncée, dont le Muséum a i-eçu sept exemplaires pris à Tsé-kou (Yun-nan), par le R. P. Soulié, appartiennent à la même espèces que trois Troclinloptevon obtenus à Tatsien-lou et que les spécimens décrits et lîgui-és par M. F. VV. Stvan sous ie nom de Trochalopteron cinereiceps '■-'. .l'ai pro- posé en même temps de réunir tous ces oiseaux sous ie nom commun de Trochalopteron Styani, que j'avais indiqué dans une Note précédente ^^\ De- puis lors, j'ai eu l'occasion d'étudier toute une série de Trochalopteron cinereiceps obtenus par M. J. D. de la Touche, à Kuatun, dans le Nord- Ouest du Fokien et j'ai reconnu que ces Oiseaux, tout en se rapprochant extrêmement de ceux du Vun-nan, tout en se rapportant au même type primitif, présentaient dans les nuances du sommet et des côtés de la tête et dans le dessin du menton et de la gorge quelques différences qui peu- ent justifier le maintien d'une distinction spécifique. Les Trochalnjjteron du V ''■ Bull, du Miimm, 1898, 11° 6, p. •^.')H. (2) Ibis, 1887, |). 167 et pi. VI. ■^) Bull, dit Muséum, 1898, n" .^), p. 99 '1. — 118 — Fokien ont, en effet, la calotte d'un p;ris plus ou moins foncé, mais jamais* (l'un brun noirâtre ou même d'un noir Iranc comme le Troclifiloplrinn du Yun-nan: les côtds du iVont, les sourcils et la région des oreilles oirr(>nl chez les premiers une teinte roux vif qui manque ou est à peine indiquée cliez Trochalopteion du Yun-nan: en outre, on observe chez celui-ci, sur le devant de la gorge et en arrière des moustaches, de nombreuses stries et des taches noires qui font défaut chez les premiei'S. Jusqu'à nouvel ordre, il est donc préférable de conserver aux Troclmlopleron du Kokien el du Tché-kiung le nom de 7'. ciiicreiccps que leur a donné» M. Styaii el de réservée le nom d(! T. ■S7j/rt//î exclusivement aux Trochnloploroii du Yun-nan. Je dois constater cependant qu'un jTroc/trt/o/^/croyy du Selchuan, c'est-à-dire d'une province intermédiaire entre le Fokien et le Yun-nan, a dt>ià la gorge un peu la- clietée et les côtés et la tête légèiemenl nuancés de roux, tout en ressem- blant à daulres égards aux Troclialopteron du Fokien. En 1896, le R. P. Dejean a fait parvenir au Muséum deux exemplaires, malheureusement en médiocre état, d'un Slacliijdiriopsis i-essemblanl beau- coup, par la coloration générale de son plumage, au St. ntficcps Hlylh''', de rHinialaya oriental , mais ayant le dessus de la têle couvert d'une calolle d'un roux encore plus vif. (lelle calolle esl toutefois mi)ins étendue que cliez le St. ruficcps, où elle se prolonge jusque sui' la nu(jne, et elle l'est notablement plus que chez le Si. rujifrons Hume du Ténassérim, du Pégou de Boulan , où elle ne couvre que le front el la partie antérieure du ventre. J'avais cru néanmoins pouvoir attribuer ces Siachijridiopuis du Setcbuan au .SV. rnfccps de Blvlh, comme nous l'avions fait précédenunenl. M. l'ablu' David et moi " , pour deux spi^cimens obtenus pai' mon sa\anl collaborateur dans le Setcbuan occidental el envoyés |)ar lui au Muséum en 1871, ainsi que pour les exemplaires de Formose décrits par B. Swiuhoe sous le nom de Slachyi-is prœcnfarl des larves, trouvant le chemin fermé au bas de la lige, conlinuèrenl à creuseï- leurs {[alcries vers le haut et pratiquèrent de nouvelles ouvei- tures. In autre essai, tenté sur deux Caféiers ayant l'apparence d'arbres sains, mais qui étaient en réalité attaqués par l'insecte, donna de meilleurs ré- sultats. Avant fait un mélange de deux parties de chloroforme et d'une |)arlie de créoline, j'indjibai de ce liquide un petit lanq)on de ouate (jue jinlrriduisis dans la galej'ie de la larve, l'uis je bouchai immédialemenl l'orifice avec du mastic. Trois joins a|)rès, aucun changement n'éttiit survenu dans les plantes traitées. J'abattis l'une d'elles, et je trouvai à son intérieur une larve, longue de \ centimètres environ, (pii était morte et conunençait à se corrompre. Je continuai à appliquer ce traitement aux plants les plus attaqués, cl lors- • (|ue, trois mois plus tard , j'ouvris encore l'un d'eux, je trouvai la larve tout à fait desséchée, sans constater chez la plante un dépéiisseraent cpiel- con(jue. Je m'étais fixé une année pour contrôler les résultats du tiaitemenl. (]e la|)S de temps écoulé, j'examinai les plantes traitées et je constatai avec une certaine joie qu'elles se d«'veloppaient fort bien. \ l'intérieur des tiges, dans les galeries, je ne trouvai j)lus cjue quelques débris d'insecles. Les trous et les blessures s'étaient entièrenient cicatiisés A la même époque, j'observai un autre ennemi des Caféiers appartenant au genre Bostrycims. Un jour, j'en découvris 12 individus dans une même — 121 ligo/''. Le traitement indique plus haut fut encore, dans ce cas, expérimenté a\ec succès. Jusque-là j'avais pensé que, seul, le Caféier de Libéria, dans lequel j'avais trouvé les premiers insectes, aurait à souffrir de leurs ravages. Mais je m'aperçus bientôt" que les plantations de Caféier du Kouilou [f'offea canephorn) et lus étroit un peu au-dessous et en dedans de la première. L'oreillottc ptérygostomienue est un peu visible du côté dorsal; elle forme eu avant un angle presque droit et dépasse le lobe sous-orbitaire intérieur, qui s'in- cline en arrière de dedans en dehors , et se termine près des pédoncules an- tennaires par une courte saillie obtuse. Le lobe sous-orbitaire exlcrne est tronqué el son boi'd suit la même direction que le bord du lobe interne; une échancrure large et assez profonde le sépare de ce dernier. Le second ar- ticle des pédoncules antennaires est bilobé en avant et présente en dessous une hgnc saillante. Lue autre paire de pattes a éti- conser\ée, qui parait correspondre à la — \2à — (leuxièiiie ou à la troisième poire anilnilciloire. L' iiiéro|ioilile est conrl, large, forteinenl granuleux en dessus, il présente deux dépressions longi- tudinales et un lobe court, aplati et obtus à son angle antéro-supérieur. Le carpe a deux carènes longitudinales légèrement flenliculées; son bord antérieur est muni d'un fort lobe basilaire et d'un lobe toiminal à peine distinct. Le propodite est convexe sur son bord antérieur et présente aussi deux fortes saillies longitudinales. Le doigt est large, |)eu arqué et parait un peu j)lns court que le propodite. Il y a une carène im peu granuleuse sur le premier segment abdominal de la femelle. Les carènes des deux .segments suivants sont unies ol plus fortes, li y a également une carène ti'ès nette sur le (|uatrième segnteiil: sur If cinquième se trouve une saillie transversale arrondie et peu a|)pa- rente; sur le telson, la partie tergale est dislinctemenl saillante. La carapace a 5 Juillim. 9 de longueur et G niillim. q de largeur nuiximum. Cette espèce est voisine i\i\ P. Carom Uoux de l'Atlantique oi-iental; elle s'en distingue par son éch;mcrure fiontale beaucoup plus large, par ses lobes sus-orbitaires et pai" sa dent externe plus forte et plus saillante, par SOS dents latérales boaiicoup plus rt'duilcs. par rabsencn do tu!)orcnles .squamilormes sur le lest , et par sa ligne marginale postérieiu'c qui est formée de granules contigus et non de ])arties allongées et distinctes les unes des autres. La carapace est aussi plus étroite et l'écliancrure (jui sépare les deux lobes sous-orbilaires est bien plus large. Le P. zoitatm Hallibun a le lobe sous-orbilaire inlei-ne bilobé: le P. ril- Icrntiliis liaibbiui se distinguo par ses lobes orbitaires su|)ériours sulxnia- draugulaires <,'l le P. Fti.rum lîalbbun par fépiuo (pii occupe i"aiigl(!anléro- supëricur du mécropodite, Palicus Agassizi. Celte espèce est également ii-ès voisine du /'. (mkhu dont elh; se dis- tingue d'ailleurs par les caractères suivants : 1 " Les tubercules du test n'ont pas l'apparence squameuse quOn ol)serve dans le, P. ('aroiii; a" Le lobe interne du bord orbitaire inférieur a son bord |)res(pie droit, tandis qu'il se prolonge près des aniermes en une dent lri;mgidairc dans le J\ Cfiroiii : roreillelle pli'rvîjostoniieinio est moins uoMomonl lrian.<>u- laire et se dirige bien plus fortement du coti- venlial ; 3° La glande pince est moins chargée d'ornements en .saillie et ses doigts sont beaucoup plus courts ; /j" Les méropodiles des pattes aud)ulatoires sont plus dilah-s dans les parties médianes, un peu plus courts et un peu plus granuleux; 5" ]>e propodile des mên)es pattes a le bord anlérieiu' arqué et ne se — 125 — (lihile pas sensiblement d.nis la pailic dislale; clans le P. Caroiti, le même article se dilate piogressivement de la base à la partie dislale et son bord antérienr est sensiblement droit. Un exemplaire mâle dont les segments abdominaux moyens sont soude's. Longueur maximum de la carapace, 6 millim. 7. Cette espèce ressemble beaucoup au P. Blrikei, mais ses dents latérales s int bien plus grandes et plus saillantes, les articles des pattes ambnintoires sont |)lus courts, l'oreillette ptérygostomienne est plus petite et bien plus iiillécbie vers le bas, en outre l'échancrure qui se'pare les deux lobes orbi- laircs inférieurs est infiniment plus réduite. Elle se distingue du P. :o- iKiliis, du P. alteiiiatus et du P. Faxoni par les mêmes caractères que le P. Blakei. Palicus Rathbuni, sp. nov. Comme les trois précédentes, cette espèce fait partie du grou])e des Pa- licus qui rappellent, à beaucoup d'égards, le P. Carotii des mers euro- |)i'enues. Les différences qui la distinguent de cette espèce sont les sid- vautes : 1° L'échancrure frontale est moins profonde et beaucoup plus large; û" Les dents latérales sont plus écartées et plus réduites; .']" Les pattes amb ilatoires sont beaucoup plus longues et plus grêles; elles se teiminent par des doigts plus étioils, plus régulièrement arqués, et à peu près aussi longs que le propodife; ^1" Les lobes du lion! ;int rieur (\v, carpe de ces pattes sont a peine sen- sibles ; 5" Le bord sous-orbitnire inférieur se fait remarquer par la disposition de son lol)e externe qui est tronqué, dr)it et fortement eu retrait sur le lobe interne, lequel se dirige obliquement en avant de dedans en dehors: 6" Les ornements du test sont à peu ])rès les mêmes que ceux du P. af- Jiiiis : ils se comjjosent de gros granules et de tubercules granuleux fort différents des saillies squamilormes du P. Caroni ; les poils, qui sont ordi naircment nombreux sur la carapace dans celte dernière espèce, font conq)lètement défaut dons le P. Ptathhuiù : 7° Les saillies transversales des quatre segments abdominaux anté- rieurs de la femelle sont bien plus élevées dans notre espèce que dans le P. Caroni. Par la longueur et la gracilité de ses pattes am.bulatoiros de la seconde paire, qui égalent deux fois la largeur de la carapace, cette espèce établit le passage au groupe des Palicus dont les pattes sont fort allongées [P. gra- cilipes, aciitifrons , etc.) M tSKLM. — 126 — Sur use novvellk espèce dEpoxge d'eau douce du gemik Parmli.a r CAItTEn ET SUR LÀ BIOLOGIE DES EpO.XGES DE CE GESBE, PAR M. Ch. Gravier. M. Geay h rappoi-lé des |)lainf's basses et iiiarécageiises (Llanos), com- prises end'p les rivières Porliiji^iit'sa et A|)nre (Vr-iiezueia ), une Eponjje se rappcirtaiil au genre Pannuln Carter, dont eile l'orme une espèce nouvelle, et dont la biologie est (les plus intéressantes. Celte Éponge se présente en niasses généralement globuleuses, mais souvent aussi irrégulières, de couleur brun foncé ou même noire, fixées aux branches des arbres qui croissent sur les bords des cours d'eau dans le.sc]uels elle vit: elle peul alleindre de 3o à fio cenlimèlres dans sa plus grande dimension. Elle est constituée par un treillis assez si'rré, extrême- ment dur, à|)re au toucher, formé de spicules siliceux disposés parallèle- ment les uns aux autres, en laisceaux compacts et 1res ramilles, recouverts par une mince couche pi"otoplasmi(|ue (pii les laisse aisément voir pai- transparence. On observe çà et là, à la surlace, les Inrges ouvertiu-es de ca- naux pénétrant prolondi'ment dans la masse réticulée. Les spicules (^monaxonsi , de Ibrine assez tra|)ue, sont, en gcMK'ial , lé- gèrement incurvés et se terminent assez brusijuement eu pointe aux deux extrénntés; leur surface est unie: leurs dimensions moyennes .sont: en lon- gueur, o miliim. 'i , en larj'eur, o millim. o/i3. Les gennnnles iShitoblasles Carter), fort nondjreuscs à la j>ériphérie de l'Eponge, sont groupées côte à côte sur les mailles du treillis. i*]lles ont une forme arrondie, un jien aplatie; leur diamètre moyen est de o millim. 76; leur surface exlei'iie est garnie de saillies d'aspect et de grandeur variés. Dans la région dianK'Iralement opj)osée à celle jiar laquelle la gemmule s'insère sur le squelette de l'Eponge, on voit une rosette composée de fes- tons disj)Osés en cercle, circonscrivant une dé'pression dont le fond plan est percé en son centre d'une ouverture à bord relev('. (pii donne accès dans une cavité un peu depiimc'c suivant l'axe coi'respondant au centre de l'ori- fice et à celui de la n'gion de lixatiim. La paroi de la gemmule, limitée extérieurement par une mince enve- loppe cuticulaire et intérieurement par une épaisse couche brune d'appa- rence chilineuse, est constituée par un tissu réticulé très dense ; il existe une petite nodosité à chacun des angles des mailles du réseau qui se res- serre au voisinage des deux membranes limitantes interne et externe. On n'aperçoit nulle part de véritables noyaux, même dans les tissus les mieux fixés. La gemmule offi-e à considérer à sa surface de^s spicules de deux sortes. Les uns, assez rares, sont des spicules rectilignes ou très légère- ment ai"(jués, grêles, terminés graduellom Mit en pointe à leurs deux — 127 — extroniités, à suH'ace épineuse, de o millim, o5 de long-ueur nioyeiine. Les autres, de beaucoup les plus nombreux, sans êlre coj)endant, tant s'en faut, contigus les uns aux autres, se composent d'une partie basilaire plane, plus ou moins circulaire, de o Jïiillim. 098 de diamètre moyen, à bord relève, et d'une tige conique fixée au centre de celle-ci ; la hauteur du spicule est en moyenne de o millim. 018. La ressemblance de ces spi- cules à un petit bourlior rond {parnmh) leur a i'ail donner le nom de s[»icules parmulilbimes ; ils caractérisent le genre Parmula Carter'''. Au voisinape de la membrane brune interne, dans cette zone où le tissu réticulé se resserre et prend un aspect granuleux, il existe jusqu'à quatre et même cinq rangées de spicules parmuliformes disposés assez régulière- ment en séries concentri(jues; il y a également quelques-uns de ces spi- cules çà et là dans l'épaisseur des tubercules. Ces spicules, tant les internes (|ue les péripliéi'iques, ont tous la même orientation: ils tournent leur pointe vers l'extérieur ; très rarement, dans la couche interne, quelques- uns ont leur pointe dirigée vers l'intérieur. Aucun d'eux ne repose direc- lement sur la membrane interne. La paroi de la gemmule, dans laquelle les spicules sont inclus, est de nature purement organique; elle ne l'ail pas etîervescence avec les acides, et elle se dissout sans résidu (quoi qu'en ait dit Carter) dans l'acide azotique concentré maintenu quelque temps en ébuUition. Le contenu de la cavité, enfermé dans une membrane très ténue, con- siste en de petits corps circulaires ou ovoïdes, indépendants les uns des autres, visibles seulement à un très fort grossissement ; dans un certain nombre d'entre eux. on aperçoit un petit coj-ps réfringent allongé en bâtonnet. L'Eponge qui vient d'être décrite se rapproche de PanmdaBalmi Carter [Spongillu Balesïï Bowerbank) de l'Amazone par les caractères généraux de la gemmule. Il y a cependant à signaler entre les deux espèces les dillé- rences suivantes : 1" Dans l'espèce du Venezuela, les spirales parmuliformes ont une base de forme assez irrégulière, relevée sur les bords, non circulaire et plane comme dans Parmula Batesii; 2° Les spicules parnudiformes de la face externe de la gemmule de l'espèce vénézuélienne sont beaucoup moins drus que dans l'espèce de l'Amazone; de plus, il n'y a qu'une seule rangée de spicules parmuli- formes internes dans celle-ci, il y eu a quatre ou cin(| dans celle-là ; 3" Les spicules barbelés de la sui-l'ace sont rares, de dimensions relatives très réduites, flifficiles mêmes à retrouver dans les coupes minces dans •'' H.-J. Cartvr, Hhloiij ami clmsificatioii of tlie Kjionm specm of Spongilla (An- iials and Mag. oi nat. historv, vol. 7, 5" série, 1881). — 128 — l'espèce du Venezuela, tandis (|ue, dans Parmula Batesii, ils sont nombi'eux et de dimensions lelativement plus grandes; h" La large collerette qui entoure lorifice de la gemmule de l'espèce vénézuélienne n'est pas signalée par Carter chez Parmula batesii; 5° En ce qui concerne le squelette, on peut remarquer également quel- ques différences dans les spicules qui, en général, sont plus trapus et moins brus([iiement terminés en pointe dans l'espèce du V^enezuela que dans celle de l'Amazone, lin outre, il n'est aucunement question, dans la diagnose de Carter, de ces grands canaux qui viennent s'ouvrir à la surfaci; de l'Eponge décrite ici. L'ensemble de ces différences nécessite, pour l'Eponge rap|)ortée par M. Geay du Venezuela, la création d'uue espèce nouvelle que je propose d'appeler Parmula Gcayi n. sp. M. Geay, (jui est non seulement un explorateur des plus méritants, mais aussi un excellent observateur, a trouvé l'espèce en question en grande abondance dans les cours d'eau temporaires (canos) cpii se tarissent et demeurent à sec pendant une moitié de l'année, et il a pu faire d'intéres- santes lemarques sur la biologie de cette Lponge d'eau d(mce. \a\ Parmula Gcayi n. sp. se |)r('sente en boules noires, |)arl'ois de grande taille, lixéfîs à de faibles rameaux des arbres qui poussent sur les bords de ces petites rivières, (pi'clles font ployer sous leui's poids. \u mois de mai, le niveau des eaux est assez élevé pour (jue la plupart des individus soient immergés. La crue atteint son maximum eu juin; puis les eaux baissent graduellement, de sorte ([u'cn décembre, toutes ces éponges sont à sec et vivent ainsi, en moyenne, six mois dans l'eau et six mois dans l'air. Pendant la période de vie aérienne, ces animaux sont exposés aux radia- tif)ns d'un soleil torridc, puisqu'ils croissent ici dans la région de l'étpialeur thermique. Ils entrent vraiscndjlablemenl alors dans une sorte de vie la- lente au début de la saison sèche, pour reprendre leui- activité au moment de rinnnei'sion suivaiilo. Alors, une paitie des genminles «jui peuvent flot- ter à la surface de l'eau sodi-laclicnt de lorganisme qui les a |)roduitcs et un certain nombre d'entre elles, après s'être fixées sur un support convenable, donnent naissance à de nouveaux individus: une autre partie doit se déve- lopper sur place et conli'ibuer à l'accroissement de l'individu qui les a engendrés. Si l'on observe , en effel , des individus d(! grande taille, lois que les deux sj)éciiMens de la même espèce recueillis |)ar M. Chaffanjon dans le bassin de l'Un'Uoqueet (pii figm-ent dans les collections du Mu-séum d His- toire naturelle, on peut constater que le squelette de la surface, de couleur 1res sombre, est bourré de gemuuiles sur une épaisseui' variable, de un à deux centimètres en moyenne, taudis que celui des parties sous-jacentes, déteinte plus claire, en est presque totalement flépourvu. Il y a même des plages assez grandes où ce squelette d'ancienne formation est resté à nu et — 129 — où aucune gemmule ne s'est de'veloppée pemlant la dernière période d'im- mersion. I.a vie suspendue pendant une moitié de i'année correspondant à ia saison sèche se maintient donc uniquement à la périphérie , par où l'Eponge croit. Les gemmules, grâce à leur coque protectrice épaisse, préservent de la dessiccation leur contenu, qui n'est autre qu'une masse germinalive, une réserve protoplasmique destinée à continuer son évolution au retour de condilions plus favorables : elles constituent donc ici la forme de résistance grâce à laquelle ces organismes tropicaux peuvent affronter impunément les radiations d'un soleil torride pendant six mois de l'année, de même qu'elles permettent à d'autres Potamospongiés des régions froides de sup- porter les rigueurs de l'hiver. En ce qui concerne la biologie si curieuse de ces spongiaires d'eau douce, les quelques renseignements fournis pai- Ed. Potts''\ d'après les indications dues à Bâtes et à Rusby, semblent montrer que le mode de vie des autres espèces du genre Parmula ne doit pas différer sensiblement de celui de P. Geayt. Les espèces de ce genre décrites jusqu'ici sont au nom- bre de quatre : Parmula Batesii Carter {Sponiplla Batesii Bowerbank), Brésil; P. Brownii Carter (Spougilla Brownii Bowerbank), Amazone, Guyane anglaise, Rio Negro, Béni; P. Pmsbyi Potts, Béni; P.cn'stata Welt- ner'-', Rio Tapajos, Brésil: elles appartiennent toutes, comme on le voit, à l'Amérique du Sud. Pendant la saison sèche, la P. Geayi est recueillie [)ar les indigènes qui l'incinèrent pour faire disparaître la matière organique et en recueillir les spicules. Incorporés à de l'argile, ceux-ci forment en (juelque sorte la trame d'une poterie utilisée soit dans la vie domestique, soit dans le culte des morts. Lorsqu'on traverse les savanes dévastées par l'incendie pendant la saison sèche, on éprouve aux jambes un prurit violent dû aux spicules de Par- mula mis en mouvement par les pas du voyageur : c'est sans doute la raison pour laquelle les indigènes désignent cette Eponge sous le nom de ffPica-pica d'eau». '" F(I. Potts. Contributions towanls a synopsis of Ihe American forms of fresli- waler S|)()n{/os with desciiplion of tliose named by other auttiors and from afl parts otllic world. (Procced. of the Acndemy of nat. Se. qfPhiladelpIiia, l. 89, 1887.) '^^ W. Weltner. Sponn;illidonstn(lifn Ht. Kataiog iind Verbreitung der be- kaniilon Siissnasserschwanime {Archiv.J'iir Natiirgeschichte, Oi Jahrg., iSgS). — 130 — Note sur de yocvEAiy fossiles SECosnAiREs de Madàgascàe, PAR \!. MvRCErjJN Boi I.K. Dopiiis les comnnmications que j'ai eu riiouneiii" de faire ici-même sur la paléonlolojjie df Madajjascar''', nos colleclions se sont enrichies d'un nonihre assez considérablf do fossilos de la mémo provenance. Cps dncu- nicnls nous fournissent des notions nouvelles sin- la constiUifion uçolo^i(|ue de lile: ils nous permettent en outre de fornnder (jnel(|ues conclusions intéressantes an point de vue de la paléontologie générale el de la disli-i- hnlion des terres et des mers pendant 1 ère secondaire. l" RÉ^.I0^ SEPTKNTRIONAI.E. M. Henri Mager nous a remis quelques échantillons recueillis par lui à lextrémilé nord de lîle, au Sud de Diego-Suai-cz , dans un défilé de la Montagne des Français. Ils se rapportent à trois niveaux différents : t'Mrcau. — Sciii.OEMtAciMA (Bnnni.sid) Haberfellveri, v. Hauer. Fos- sile polvMior|)he, ayant reçu divei's noms [Aiiinioinles prlroc-oj-ieiisis , Co- quand), etc. Notre ('chantdion représente la forme type. Celte Ammonite est cantonnée dans le Sénonien inférieur du Périgord , de la Ton raine, de Gosau, de VVetsplialie, de l'ohènie, de la Tunisie. Elle na jamais été signa- lée daus rinde. liAMi'ADASTER Gauthieri Lambert'*'. a' Nivmit. — Phylloceras VelleD/E d'Orh. Fonne li'ès répandue dans le Crëtacé inférieur et moyen, où elle change de nom avec les étages géo- logiques. Se trouve en Europe, en Algi'rie, en Grimée, au Caucase, dans rinde [Ootatoor /rroiip), au .lapon, à Vancouver, en Califoniie. C'est donc une espèce cosmopolite. Sciu.OENBACiiiv propinoda SI(»I. Se trouve dans l'Inde [(Jolaloor jivoiip). S. tecloria Wliite, du IJii'sil, est une espèce très voisine, et Meek a donné le nom de Prioitocyclus irijoitiiii'jcmi'i à une forme analogue du Ci'étacc du Colorado. Naltilus cf. ELEGANs, d'Orh. Nolre échantillon a li' siphon li-ès près de la région ventrale. AcTEOi^ OVOM r)iT). Ces fossiles dénotent , dans le Nord de file, l'exislence du Cénomanien ('' lUdlclin dit Minfénm, 189"), n° 5, eliSQfi, n" 7. (-' Nous devons à noire savaiil confrère, \I. Laintjerl, toutes les détcrminalions d'Kcliinides mentionnées dans celte noie. — 131 — sous Un faciès assez rliflFérent de celui rpie cel étage |>résente dans le S. (). oîi je l'ai signalé d'api-("'s des fossiles i-apportés par M. Gautier '•^K 3' Niveau. — Bei.emmtes cf. mi \i si os Lister: Aporuhais cf. acuta d'Orb. : Apobrhais Rob[\aldina d'Orb.: Natica cf. gaultiva dOrb.: Tirritella sp. Ces fossiles, de nature ferrugineuse, peu déterniinables , nous portent à croire que rinfra-Crélacé est aussi i'epr(5senté dans Inutn cette r('giou septentrionale de Madagascar où l'on ne connaissait jusqu'à présent ipie le Sénonien. 9" RÉGION DD NORD-ODEST. Nous devons à MM. les capitaines Ardouin et de Bouvié qn(>l(|ues Am- monites recueillies prrs d'Ambalia, sur la r \e gauche de la Mahajainba, et se rapportant au Jurassique supérieur : Haim.oceras deplaxatdm Waag. , espace du Kimeridgien de l'lu<\r [kaliiol ipoup), très voisine de 17/. erato dOrb. Perisphinctes trimerds Oppel , de la zone à Oppelia tenuilobnia . Perisphinctes sp. du groupe de V Aiu. biple.v. Forme trapue, stéphano- céroïde. à tours arrondis, qui se retrouve avec de nombreuses variations dans le Jurassique supérieur de notre ()ays, de la Russie, du Caucase, de rinde, etc. 3" région du sud-ouest. M. Bastard, voyageur du Musémn, a rapporté de nombreux fossiles du bassin de la rivière Tsakondry situé à TE. de Tidléar. Ils ont été recueillis dans deux localités différentes : Berakela et Besarotra. BER\KETA. Bei.emmtes sp. Peiusphixctes pi.iCATiLis Sow. , var. Martklli 0pp. Nombreux spé- cimens. Macrocephalites sibcompresscm Waag., espèce indienne qu'on pourrait considérer sinq>lement comme une variété de M. inacrocephalus. Plkurotomaria Munsteri, Rœmer. — Alaria cf. semindda Héb. et Desl. OSTREA MARSmt SoW. GrYPHEA S|). — Pectex axndlatds Sow. — Pecten ndmmllaris Phil. — Pectex (grande espèce). — Perxa odadrila- TERA d'Orb. — AvicuLA sp. — Lima proboscidea Sow. — Lima rigid\ Desh. — MvocoNCHA sp. — Arca (plusieurs esjièces). — Unioardilm sp. — Trigoma cf. MOMi.iFERA. — AsTARTE (plusieiu-s espèccs, gcaudcs et petites), etc. (') Bulletin du Muséum, iSgâ, l. I, p. 186. — 132 — TeREBRATCÎI.A FARCINATA DoilV. RHyKCHONELLA sp. Ces fossiles, renfermés dans un calcaire oolitique très ferrugineux, ])ré- sentenl des ressemblances véritabiemenl extraordinaires a\ec ceux de nos gisements oxlordiens des Ardennes et de la Normandie, It^squels sont sé- parés de Beraketa par une distance d'environ 10,000 kiloniMi-es à vol d'oiseau. BESAROTRA. Nautilus albensis (TOrb. Je rappoiie à cette espèce du fiault de noire pays un Nautile donl le siphon es! placé vers le i/;) iiilciiw' des tours. HoixoDiscus sp. de grande taille. Acanthoceras uov. sp. firandes Ammonites (Tune d'elles a o m. 55 de diamèlre) dont laspect g(''M<''ral rap|)elle celui des Pnclujdlscus , mais dont les premières tours révèlent une l'ornu' lYAaiiilliocpras se rallaclianl au groupe des Nodoso- costal i <'u Gault. Nos échantillons, aux umrs à peine contigus, ressemblent singulièrement à une Ammonite de Plnde i-apportée par Waagen au Crioccraa australe Moore. Divers autres fossiles parmi h'squels des Nérinées, des Lamellibranches, des Waldheimies, des Térébratules, des Rhynchonelles, elc, que je n"ai encore pu déteiniiner spécifiipiement , et aussi des Oursins : Holectypcs sp. , Discoïdes sp. , Salenia sp. Ainsi, ce bassin du Tsakondry, sur lequel nous n'avions naguère, au point de vue géologicpie et pah'onlologique, que des renseignemeuls insi- giiiliaiits. se montre, grâce aux explorations de MM. (iautier et Bastard , très riche en fossiles se rapportant à des niveaux fort dilférents du .Jurassique de r Infra-Crétacé et du Crétacé. Il faut remarquer (jue tous les terrains de celte région ont un cachet franchement détritique et qu'ils représentent des formations tout à fait littorales. 4° CÔTE ORIENTALE. Je dois sip-naler d'une manière toute particulière à lat lent ion des géo- logues les fossiles recueillis par M. Marius Crillo, liouleuanl d'infanterie de marine, à Faiiivelona, à 10 kilomètres de la côte, sur la rive gauche du lleuvc Sakaleou, à 3o kilomètres au Nord de Mahela. Ce sont : Lytoceras Indra Forbes, espèce de l'Inde ( Valiidaijur />roup). Il y a, dans la collection d'Orbigny, une Ammonite provenant de Tercis, dénommée A. Indra et paraissant bien , eu effet, appartenir à cette es[)èce, la(pielle a été signalée également à Natal et à Vancouver. D'après kossmat, VA. postremus — 133 — de la craie de Gosau est une forme repre'sentative. Li/toceras Indra est caractéristique du Sénonien supérieur. TiuRiTELLA DiFFicii.is d'Orb. Espèce répandue dans le Crétacé supérieur do l'Europe et de la Tunisie. Nœtling signale une forme très voisine sinon i(lenli((ue, mais sans lui donner de nom, dans le Sénonien supérieur du Balouchistan. TURRITEI.LA sp. CeRITHIUM Sp. PlEUROTOMARIA sp. ApORRHAIS Sp. Flsls excavatis nianf. (Xeplunen r.rcamtn Stol.), espèce de Tlnde [An'wloov firoup}. Fdsus ou Fasciolaria , grande espèce. Strombis {PugneUuH) crassicostatiis Nœtl. Espèce du Sénonien supé- rieur du lîaloucbislan , voisine du .S. uncatus Forbes de ITnd^ ( Trirliiiio- pnb/ et Airiahor croups). Puifuellus est un genre créé par Go:irad pour des Sirinnbes crétacés, du Gbili, du Mississipi, de la Californie. OsTREA DNGDi-ATA Schl. (= 0. Icuru Lam). .J'ai déjà insisté, dans une autre coiiununicatiou, sur le cosmopolitisme de celte espèce, récemment retrouvée par A'œtling dans le Baloucbistan et très abondante à Madagascar. Ostr;;a sp., voisine de certaines espèces du Sénonien d'Algérie. Spondylos cf. CALCARATDs Forbes , de l'Inde. Cardiim sj). — Cytherea sp. — Panopea sp. — \n\tina sp. Serpdla sp. Balbaster nov. sp. — Epiaster nutrix nov. sp. "'. Cetle faunule est nellement sénonienne. Les espèces que je viens de citer se trouvent : les unes dans la Crétacé tout à fait supérieur de l'Iî^sl de l'Inde, les autres dans le Crétacé su|)érieur de l'Ouest de l'Inde et du Balouchistan. Quelques-unes sont cosmopolites. On avait admis jusqu'à aujourd'hui c[ue la côte orientale de Madagascar était dépourvue de tous dépôts sédimenlaires de l'époque seondaire et cette croyance a joué un grand rôle dans les théories émises par divers savants: Oldbam, Neumayr, Suess, Kossmat, etc., sui- l'ancienne répartition des terres et des mers et sur l'existence, pendant l'époque sicondaire, d'un continent reliant l'Afrifpie avec l'Inde [Lémurie des zoologistes). Cette hypothèse parait fondée pour l'époque du Trias, car il y a des rapports étroits, tant au point de vue paléontologique qu'au point de vue siratigraphique, entre les dépôts de l'Inde et ceux du Sud de l'Afrique (faune à Beptiles dicynodontes, flore à Glossopteris); mais elle ne s'impose '^) Ces espèces seront décrites par M. Lambert. — 13A — déjà plus à l'époque jurassique pour diverses raisons qu'il serait trop long d'énumérer ici. Quant à Tëpoque crétao^e, la découverte, sin-la côte orien- tale, des fossiles cités plus haut doit faire admettre que notre grande co- lonie e'tait déjà une ile. Les atlinités de ces fossiles avec ceux de TOuest aussi Itien qu'avec ceu\ de l'Est de l'Inde viennent à l'appui de la même conclusion. En terminant, je désire faire remarquer combien nos connaissances sur la géologie de Madaj'ascar s.^ sont augmentées depuis un très petit nomlire dannées, grâce aux envois de fossdes que nous devons à MM. Gantier, Bastard, Maj>'er, Ardouiu, de Bou\ië et Marius Grillo. Nous vovons la cein- ture sédinientaire qui entoure à l'Ouest le haut massif cristallin se diviser en plusieurs zones parallèles disposées régulièrement et se poursuivant du Nord au Sud. toujours dans h même ordre. C'est d'abord, appuyée direc- tement contre le massif cristallin, une bande gréseuse, sur lacpielle nous n'avons (Micore aucun renseignen)ent paléontologique, mais qui pourrait bien repr(''senler les formalions triasiques du (-ap et de l'Inde. Puis une bande jurassique avec divers étages allant du Bajocien au Jurassique su- périeur (Kimeridgien); puis une zone infra-crétacée à laquelle succèdent le Génomanien et le Crétacé supérieur et enfin, sur le littoral, une bande éocène que MM, Grandidier et Fischer on! l'té les premiers à faire connaître. L'AlimtE À ('.UILTÉ ET LE CiIILTÉ, PAU M. Gabriel IÎkktkam). Ij'arbre à Chiite et l'espèce de gutta-percha qu'il fournit ont été reconnus par M. Léon Diguet au cours de son voyage d'exploration au Mexique et dans la Basse-Californie. C'est avec les renseig-nenienls et les produits qu'il m'a procurés que j'ai pu entreprendre l'étude dont je donne aujourd'hui les premiers résultats. Larbrc est un Jatropha, voisin du Jalvopha /fuiiif/uctohn , mais dont l'es- pèce n'a pu être déterminée encore avec certitude. On le rencontre dans les forêts du territoire de Tepic, principalement dans les régions basses, inférieures à 5oo mètres d'altitude. C'est un arbre de six à huit mètres de hauteur, pas très ramifié, à feuilles (jiiinquelobées, et dont le porl rappelle assez bien celui d'un Paulownia. 11 m; porte de feuilles (jue pen- dant la saison des pluies, c'est-à-dire pendant deux et demi à trois mois, en juillet, août et septembre. Les indigènes commencent à exploiter le latex quand Tarbre a quatre ou cinq ans, mais c'est seulement à partir de la huilième année que l'ai-bre est en plein rapport. A cet âge, il peut — 135 — fournir, en trois traitements successifs, itisqtrà quinze cents grammes de ('liilt(' tons les ans. Voici (le quelle manière se fait la récolte du latex el comment on i)ré- nare le Chiite : Pendant la saison sèche, aux heures où le soleil n'est pas trop ardent, pour que la chaleur ne dessèche pas le latex sur l'arbre, le ré- coltenr de (Ihillè, le chiltero, pratique avec son machele une grande et profonde saignée longitudinale à travers Técorce du tronc, puis, de chaque roté de celte plaie béante, et suivant une direction oblique, il fait un cer- tain nombre dincisions, parallèles les unes aux autres. Le liquide blanc qui sort aussitôt des vaisseaux laticifères s'écoule en suivant toutes les inci- sions, arrive h la plaie longitudinale, pins large et plus profonde et, delà, descend dans une petite fosse creusée au pied de l'arbre, à même le sol. Pour que le latex ne soit pas absorbé par la terre, les parois de la petite fosse sont garnies avec de l'argile en pâte fortement tassée. Le chiltero prépare, dans une même séance, un certain nombre d'ar- bres''', puis va de temps on temps récolter avec une cuiller le latex^ qui s'est rassemblé à leur base. Il le verse dans une calebasse ou un pot en terre et, quand il a fini sa récolte, il se rend au bord d'un ruisseau pour procéder l\ h coagulation du latex. Celle-ci se fait très facilement : le chil- tero agite le liquide crémeux avec un bâton, en tournant toujours dans le même sens , et , peu à peu , il ajoute de l'eau du ruisseau jusqu'à ce (|ue le mélange se sépare en deux parties , un coaguium épais, blanc et visqueux, qui est le Chiite, et un liquide clair, une sorte de petit-lait, qui, addi- tionné ultérieurement de sucre, lui servii-a de boisson. Le coaguium est pétri fortement avec les mains, d'abord dans 1 eau froide, puis dans l'eau chaude et façonné en pains du poids de 1,000 à 3,000 grammes. Le (ihilté s:^ présente c;)mine une masse solide, de couleur jaunâtre à la .surface, [)aifaitement blancl;e à l'intérieur. Quand il a été bien lavé, il n'a (pi'une, odeur faible, analogue à colle de la gulta-percha , mais quelquefois, par suite d'une mauvaise préparation , i 1 retient des matières fermentesci- liles qui lui communiquent une odeur désagréable. Le Chiite se ramollit dans l'eau chaude: on peut alors le pétrir el lui donner toutes les formes qu'on désire; à cause de cela ot depuis un temps très reculé, les Indiens l'utilisent pour faire des statuettes ; ils s'en servent aussi comme mastica- toire. J'ai analysé un (khantillon de Chiite, dont j'avais préalablement éliminé toutes les matières solubles dans l'eau, en le pétrissant ii plusieurs reprises dans l'eau distillée chaude. ") Dix ù quinze, soit eu travaillant av;\nl el après le coucher du soleil , jusqu'à^ trente arbres par jour. — 136 — Voici ce ([uej'ai Iroiivc- : Eau 5 3,9 p. 100 Résines solublos dans Talio il 5^,5 Matières solublns souIi'iiimiI d iis le sulfure do ca;l)ono.. . 13,9 Substances insolubles 9, G (lendros 0,8 Les résines sont ponr la plus grande part cristallisablcs ; la matière so- lujjle dans le sulfure de carbone est au contraire amorphe; elle ressemble extraordinairemeul à du caoutchouc ptu'ilié, et, chose vraiment curieuse, elle est, une fois séparée des résines, aussi ini'usible que celles-ci dans l'eau chaude. C'est donc seulement le mélange qui jouit d<>s (jualités plasticpies particulières à la gulta-percha. (î'esl là une observation assez curieuse sur laquelle je tenais à insister', en faisant connaître l'origine et les principaux caractères du (iliilb'. Phktesdi I- ru II-: du i'ikhiîes av lli ssii:. PAR M. Stamslas Meumer. Pendant un voyage de Saint-Péteisbourg à !\ijny-Nov{;orod, je fus informé (pie, d'après des récits six fois séculaires, le |)ays (pie je travei-sais avait ('té le théâtre dune pluie de pifM-res absolument (,'xceptionnelle. Le 26 juin 1990. les habitants d'Oustiougue-le-Grand, dans le Gouvernement de WOlogda, virent le ciel s'obscurcir jusqu'à produire la nuit en plein midi : d(>s détonations formidables et des lueurs fulgurantes incessantes (lonnèi-ent aux ti'inoins rid('e de la (in ])rochaine du monde. Dans ce moment siq)n'nie. d'après le n^cit que toutes les mt-moires ont retenu dans la irgioii, on eut recours à lintercession de Prokopi, et celui-ci ])ria la Providence avec une telle ferveur qu'un miracle se produisit : la nuée mena(;anle, inodi/iant son premier itinéraire, se détourna de la ville et alla crèvera vingt-cinq kilomètres de distance dans un point où est maintenant le petit village de CatovaL'^et qui était alors parfaitement désert. Quand, revenus de leurs terreurs très légitimes, les habitants visitèrent la localité ('prouv(îe, ils trouvèrent la forêt absolument saccagée, les arbres brisés et le sol couvert d'innombrables blocs de roches arrondis et souvent noirâtres. Aussi nul n'hésila-t-ilà croire que ces pierres ne fussent tombées des nuées et qu'(>lles n Cussent été primitivement destinées à écraser Oustiougue et tous ses habitants : le souvenir reconnaissant pour l'inter- '") Je dois de très vifs remerciements à notre savant bibliothécaire M. Deniker, , qui a bien voulu me doimer la traduction de plusieurs textes russes (jui m'ont été fort utiles. — 137 — cesseur en a fait saint Prokopi , patron très vénéré encore de tonte la région. On conroit qu'un semblable récit pitjua vivement ma curiosité et que je cherchai à avoir sur le phénomène le plus de renseignements possible. Or, je fus servi à souhait : le savant conservateur des collections de l'Institut des iMinesà Saint-Pétersbourg, M. .Mdnikolf, me conmiuniqua une brochure qu'il avait publiée en russe sur ce sujet, et le Ministre de l'Agriculture et des Domaines, S. E. M. A. \ermoloff, me témoigna son amitié en faisant [)rendre pour moi, malgré des difficultés très sérieuses, des photographies très intéressantes, donnant des vues du pays, certains blocs conservés à part et de très vieilles icônes peintes sur bois où le miracle est représenté. M. YerinoloCF ne s'est pas borné là et je lui dois aussi une collection d'échantillons des roches qui se présentent en blocs si nombreux sur le sol de Catoval et sur une surface de plusieurs kilomt-lres de largeur. Je dois dire que je fus fortement désappointé de n'y trouver que des roches d'origine terrestre : outre des silex plus ou moins meuliériformes et une scorie de four à fer qui doit être fort ancienne, on y voit surtout des micaschistes et avec eux du quartz filonien et des eurites .noires à feldspath arborisé. On y voit aussi des roches remarquables sur lesquelles M. Brôgger a appelé l'altenlion sous le nom de grorudke , et qui sont formées par un mélange de microcline, d'albite et de mica avec le minéral pyroxénique d'un vert d'herbe qui est connu sous le nom d'segyi'ine. Ces roches n'appartiennent pas au sol en place du Gouvernement de Wologda qui est établi sur des couches carbonifères et permiennes. Les gisements les moins éloignés sont en Finlande et en Scandinavie et on doit rattacher leur présence aux circonstances décrites sous le nom de phéno- mène erraticpie du ÎNord. Cette constatation, bien qu'elle nous prive d'échantillons météoritiques qui eussent été fort précieux, ne diminue pas l'intérêt de la légende qui témoigne sans aucun doute de 1 apparition de quelque imposante manifesta- tion météorologique d'intensité anormale. La question reste de savoir si fies pieries sont à ce moment tombées des nuages — pierres (pii auraient d'ailleurs été enlevées du sol en un point plus ou moins éloigné par une trombe, et qui se seraient mêlées aux galets erratiques. On peut ra|)peler à cette occasion que de semblables pluies rocheuses ne sont pas sans exemple. Pour ma part, j'en ai étudié une (pii avait eu pour théâtre une localité du d('partement de l'Aube. Le (i juin 1H91, le sol de Pel-et-Der lut recouvert de milliers de pierrailles calcaires de deux à trois centimètres cubes et qui, d'apiès mes études, avaient été arrachées à un gisement dislaiil d'au moins 1 .ôo kilomètres à vol d'oiseau '"'. On ne voit pas pourquoi des pierres plus gi-osses encore ne poiu'iaienl ^" Comptes rendus île l'Acailéinir dos sciences, t. CXIll , p. ion, séaiirf du i3 juillet 1 891. — 138 — pas (Hre de même enlevées dans les airs puis précii)ilées sur le sol après un tiajel plus ou moins prolonge'. Mais il y a une autie supposition à faire et bien plus vi-aisemMahle : c'est qu'il n'est pas tonib(^ de pierres à Caloval. La région étant évidemment peu fréquentée et peu connue, quand on s'y rendit a[)rès l'orage et cpi'on y vil la forêt saccagc-e, i'attonlion se porta tout nalurellemenl sur les blocs et il sembla I ors de doute de leur attribuer une origine utmospbé- rique. (le seiait simplenienl la lépétition , en plus grand, d'une errenr com- mise chaque jimr : à cba(iue instant, on apporte au laboratoire de Géologie, et de la meilleure l'ni du monde, des blocs variée (ju'on assure avoir vu tombera lasuiledun météore lumin<'ii\. Tonjoiirs on explique Tiliusion par la tendance naturelle à rattacher à la cliule de la foudre la présence d'une masse gis:mt sur le sol avec des caractères qui paraissent un peu spéciaux. Je sais bien que c'est rééditer la fin denon-recevoir que Lavoisier a opposée si malencontreusement en i7()8 à la réalité des chutes météoritiques: mais cette fois nous avons, connue contrôle de notre opinion, la nature litho- lo;;i(pie des masses ramassées (jui coïncide avec celle des roches tiîirestres. Kn lout cas. la b'gende de saint Prokopi mérite d'être classée parmi les docuuM'uls historiques concernant le plnnomène météorolitique. Moeurs et MÉTAMunvnosES do\e PiÛhide des enviroms de I/ki/co, PAR L. -G. Seihat. (Laboratoires de MM. lbs Profkssedrs Mii.m; Kdwaiids et Hoiiviiiii.) La Capucine est une des plantes qui réussissent le mieux dans les jardins des environs de Mexico; les (leurs sont visitées et fécond(M's |>ar les Oiseaux- Mouches; les feuilles sont dévoré-e-; par les chenilles de deux Lépidoptères; 1rs unes vivent sur la lace infcrieine dt; la feuille, et sont très nond>reuses; à récl(»si(m, elb'S douncnl un Miciolepidoptère; les chenilles ([ui vivent sur la lace supérieure sont celles (|ui vont nous occuper ici : ce sont, d'après la détermination de M. Poujade, les larves du Pieris elodia Hoisduval. La chenille du Pieris elodia est assez rai-e; on ne la trouve, bien entendu , énérale est du même vert (pie la face supérieure de la feuille; une bande d'un beau jaune vifcomt latér:dement, dans toute la longueur du corps, à 1 1 hauteur de la ligne des stigmates; ceux-ci, au nond)re de neuf paires, dont une prothoracique, les autres étant sur l'abdomen, sont situés sur cette bande jaune. Il existe en outre, sur les faces dorsale et latéro-dorsale (h chaque segment, cpialre bandes jaunes transversales très é-troites reliant h's deux bandes latérales; la clieuille est ainsi très brdlamment colorée. La lête et les trois segments du thorax sont couverts, sur leur face dorsale, de nctu»- — 139 — bieux iioils. Le prothorax , en |)articulier, présente clans sa région moyenne une plage épaissie, latéro-dorsale, en derai-auneau, couverte de nombreux poils. Au moment de la nymphose, la chenille recouvre la place où elle se trouve d'uue plaque de soie à maille peu serrée; c'est sur cette plaque que la nymphe va se fixer, à l'aide de fds plus résistants allant s'insérer sur les faces lilérales postérieures du métathorax; la chrysalide est appliquée par sa lace ventrale contre le support; elle est d'un vert miiforme, à part (jue!([ues taches noiies, et échappe trè^ facilement aux regards : il faut une observation très attentive pour reconnaître sa présence. Le deuxième seg- ment abdominal porte latéralement deux longues épines noires dans sa région antérieure; dans sa région postérieure, il j.résente deux petits tuber- cules; les autres segments ne présentent rien de particulier: les six pre- miers segments abdominaux portent cliacun une paire de stigmate?; les sept premiers segments abdominaux offrent, sur leur lace dorsale, des taches noires très régulièrement disposées : une tache médiane tout à fait antérieure, en arrière deux taches très écartées sur la ligne médiane, et enfin deux j)aires de taches postérieures plus rapprochées. La chrysalide du Pieris elodia présente un cas d'homochromie ti"ès re- mar([uable; nous avons signalé''', à propos de la nymphe d'un autre Lépi- doptère de Mexico, le Papilio Dnumis, des faits du même genre : la chry- sahde, fixée sur l'écorce des arbres (Frêne), est de la même couleur que cette écorce, de sorte qu'elle est ditiicile à voir. La chenille de ce Papillon présente également un exemple de mimé- tisme très remarquable : dans le jeune âge. elle ressemble de la façon la plus complète aux excréments d'un Oiseau. L'évolution du Pieris elodia est très rapide; l'adulte disparaît peu api'ès le retour de la saison sèche, vers le milieu de décembre; d est probable ([ue l'hibernagesefait à l'état de nymphe; de nombreux Lépidoptères de Mexico, en particulier le Papilio Dattiins, passent en elièt l'hiver à l'état de nymphe. Les ravages causés à la Capucine par la chenille du Pieris elodia sont très faibles; les chenilles du Microlépidoplèie font, au contraire, des dégâts assez importants. (1' Memorins y Rcvista de In Socialad Cieiitifica c^ Antonio Aliate^-, lomo XI, p. 33 ; Mexico , 1898. — uo — Moeurs de deux parasites des cuemlles de //Aorotis swjktum (?), PAR L.-G. Seurat. (LaBOUATOIIÎKS de mm. I.KS PnOFKSSEljRS Mll.M'-KinvMiDS F.r BolVlEli.) Le Rév. Marshall a décrit tiaiis h; Hullchn du Mimfuni' \r.\ Miovp'itis (jiie nous lui avions envuxé cl au(|iiel ii a donné le nom de 1/. Scurati. Les niu'urs de ce Hraconide mérilent de fixer ]'a!lenlion: cesl un auxiliaire \yx- cieux de l'agrieullenr. Voici comment j"; i iii l'occasion de k r.-ncontrcr : les champs de pomme de terre do la région où je jne trouvais (Marne) pendant le mois de septemlirc de l'année dernière étaient infeclés par de nombreuses chenilles d'un Arolis HCjrelum. liieii que cachées à quelques centimètres sous la terre, ces chenilles n'échappent pas aux attaques des parasites : ii est probable qu'elles sont contaminées |)en(lanl la nuil , !<»i-s de leur sortie. La majorité de ces chenilles sont altaipuM's par les larves du M. Seurati, qui y vivent au nombre de quarante à cinipianle; un plus pclil nombre sont contaminr'os par les larves d'im Diplère, le Siitlioiiaciisldla K., (pii sont ("galemenl di's pai'asites sociaux. La larve interne du Minoiilitis ressemble beaucoup hvvWcAcïApaidrs irloiitcralus L. : le nond)re des segments est le mènu': l'' Podl-êlre l'Ours jongleur. — U7 — — Il a été fort question en Allemagne , depuis quelques années , de la mise en vente de germes de divers ferments, destinés soit à favoriser le dévelop- pement des Légumineuses : nitragine, soit la fixation de Yazote : nlinite ; l'auteur montre que les ferments sont extrêmement communs dans toutes les terres qu'il a analysés, et qu'il importe plus, pour voir ces ferments en- trer enjeu, de préciser leurs conditions d'activité que d'en introduire dans le sol de nouvelles générations. Fabrication du fumier de ferme. — On a reconnu depuis longtemps que la fabrication du fumier entraînait habituellement des pertes d'azote consi- dérables. L'auteur n'étudie , dans ce mémoire , que les pei-tes d'ammoniaque ; il montre qu'elles peuvent être évitées absolument, s'il s'établit dans le fumier une fermentation active productrice d'acide carbonique; en effet, la déperdition de l'ammoniaque a lieu par suite de la dissociation du carbo- nate d'ammoniaque , dissociation qui ne se produit pas dans une atmo- sphère d'acide carbonique. Sur l'épandage et l'enfouissement du fumier de ferme [Ann. agron. , t. XXIV, p. ko\). — Quand le fumier est exposé à l'action de l'air, il subit d'abord une perte considérable d'ammoniaque, mais en outre une déper- dition d'azote libre due à une combustion complète de la matière organique azotée. Cette déperdition est due à l'action oxydante des microorganismes, car elle cesse de se produire dans le fumier stérilisé par un séjour de quelques heures à lao degrés. Le travail du sol, S' mémoire [Ann. agron., t. XXIV, p. ^^9). — Les expériences réunies dans ce mémoire montrent que le travail du sol a essentiellement pour but d'y créer des réserves d'humidité. Cultures du Blé et de l'Avoine au champ d'expériences de Grignon, en i8g6 {A)in. ngron., t. XXIV, p. 3o5. En 1898, jnème recueil, p. 620). — Le premier de ces mémoires, publié avec la collaboration de MM. Crochetelle et Dupont, a eu surtout pour but de comparer entre elles les diverses va- riétés semées; dans le second, on s'est particulièrement occupé de l'époque des semis. Culture des Betteraves au champ d'expériences de Grignon (Ann. agron., t. XXIV, p. ^9). — Etude de diverses variétés de Betteraves à sucre et de Betteraves fourragères. Elles démontrent que les Betteraves de nos sucreries, dites aussi Betteraves de distillerie, peuvent être avantageusement substi- tuées aux Betteraves fourragères pour l'alimentation des animaux. Leçon d'ouverture du cours de Physiologie végétale, professée au Muséum le 39 avril 1898 [Ann. agron., t. XXIV, p. 198). Notices nécrologi/jues. Aimé Girasol [Ann. agron., t. XXIV, p. ."«go). — Paul Gay (Ihid., p. Mio). — l/i8 — M. Renault, au nom de la Société d'Histoire naturelle d'Aulun, dépose sur le bureau : 1 " La deuxième partie de son dixième Bulletin , composé des Procès- Ver- baux des séances de 1897 et des Comptes Rendus des excursions faites de 1893 à 1897; l'ouvrage contient 55o pages et plusieurs gravures en photo- typie. 2° La première partie du onzième Bulletin, renfermant des mémoires ou notes de MM. de Rochebrune, Sauvage, Renault, Roche, Hippolyte et Alexandre Marcailbou d'Aiméric, Gillot, Fauconnet, Viturat, Canuxsat et Marchai. C'est un volume de 63o pages, illustré par plus de 90 figures interca- lées dans le texte, par 17 planches tirées en pbototypie ou litbograpliiées et nar une carte de la Haute-Ariège. M. Ernest Olivier fait hommage à la Bibliothèque du Muséum de deux mémoires qu'il vient de publier, savoir : 1" Fauue de l^ Allier ( Vertébrés) ; 9." Serpents de la Twiisie. M. le professeur Ed. Bureau dépose sur le bureau, pour la Bi- bliothè(|ue du Muséum, un rapport qu'il a été chargé de faire sur la fondation d'un Institut colonial près de Nantes et donne à ce sujet les détails suivants : Ce projet vous est p 'ut-èlre déjà connu , car les journaux s'en sont occupés. Celte fondation a ceci de remarquable, qu'elle est le résultat d'une lihéralité dont on voit peu d'exemples. M. Dohréo, descendant d'une famille protestante, qui s'était réfugiée en Angleterre à la suite de la révocation de i'Kdit de Nantes, et qui était repassée en France, avait acquis une grosse fortune au moment de la prospérité du commerce maritime. H est décédé, il y a trois ans, sans enfants et sans parents rapprochés, après avoir fait son léo-ataire universel M. Durand-Gasselin, un de ses correligionnaires, à qui il fit part, mais sans obligation aucune, des entreprises généreuses qu'il aurait aimé à réahser, et qui ne tendaient à lien moins qu'à favoriser le développement intellectuel de la région où il avait vécu. M. Durand- Gasselin a résolu d'employer en entier, suivant les désirs de son ami, l'é- norme fortune qui lui est survenue. Déjà il a achevé un véritable palais que M. Dobrée avait commencé, pour contenir un musée d'archéologie. Les collections sont installées, et M. Durand-Gasselin a acheté et fait abattre toutes les maisons qui masquaient le monument. Actuellement, le légataire — U9 - offre au département de la Loire-Inférieure un château avec un parc de 87 hectares enlouié de murs, à la porte de Nantes, plus une somme de i,3oo,ooo francs pour fonder dans cette propriété un Institut colonial. Le Conseil général de la Loire-Inférieure a nommé une commission pour étu- dier les conditions d'installation de cet Institut et m'a désigné pour faiie partie de cette Commission. Celle-ci m'a choisi pour rapporteur. 11 en est résulté le travail que j'ai l'honneur de vous présenter. J'ai eu à étudier l'historicjue de la question, dont on s'occupe déjà depuis deux ans et qui s'est graduellement transformée en s'agrandissant; puis j'ai exposé les condi- tions de vie et le mode de fonctionnement des établissements similaires existant en Europe : enfin j'ai donné le tableau de ce que pourrait être l'organisation générale de l'établissement nouveau et l'enseignement qu'on pourrait y donner. Dans cet enseignement, les sciences natui-elles tiennent une large place, et il n'y a pas lieu de s'en étonner. En effet , il ne s'agit point ici de former des fonctionnaires , mais des cultivateurs et des commerçants qui mettent en valeur notre domaine colonial. Or la culture , quel que soit le pays où l'on s'en occupe, n'est au fond que de l'histoii-e naturelle appliquée : si l'on examine le sol où l'on va exécuter des semis ou des plantations, on fait de la géologie; si l'on étudie les habitudes, le mode de végétation, les exigences chmatologiques des plantes qu'on veut cultiver, on fait de la bota- nique ; si l'on s'occupe des animaux domestiques ou à domestiquer dans le pays, on fait de la zoologie. Le commerçant, lui non plus, surtout dans les pays non encore exploités , ne peut pas se dispenser de connaissances en histoire naturelle, puisque les marchandises, quelles qu'elles soient, sont toujours fournies par un des trois règnes de la nature , et cela est si vrai, que les produits nouveaux tirés du l'ègne végétal: fibres textiles, ré- sines, caoutchoucs, etc., nous sont continuellement apportés aux galeries de botanique pour que nous en indiquions la nature et la provenance. Si les sciences naturelles sont appelées à rendre de grands services aux nou- veaux colons , ceux-ci n'en rendront pas moins aux sciences naturelles ; car, séjournant longtemps dans une même localité, ils pourront nous faire con- naître complètement la flore et la faune de leur résidence, tandis que nos voyageurs peuvent rarement explorer un pays pendant plus d'une sai- son. Les jeunes colons formés à l'Institut colonial nouveau seront donc, nous l'espérons, pour notre Muséum, des correspondants aussi zélés qu'in- struits, et, en cela, cette fondation nous intéresse très directement. — 150 — COMMUNICATIONS. Sur pivjs nouvelle espèce de Caphomys, découverte pah M. Geay DAys. LE Nord du VémcxuÉla, PAR E. DE PoUSARGUES. Dans la derniôre réunion des naturalistes. M. Gravier a eu l'occasion de nous entretenir d'une Éponge d'eau douce d'espèce nouvelle recueillie par M. Geay au Venezuela ; aujourd'hui , je puis présenter à l'assemblée un nou- veau Mammifère découvert par ce même explorateur dans le même pays, non plus cependant dans les plaines basses de l'intérieur et les llanos du bassin de l'Orénoque, mais dans la région montagneuse côtière du Nord, sur les lianes de la chaîne qui sépare la ville de Caracas du port de la Guayra. Ce nouveau Mammilère est un Rongeur du genre (Aipioiiiys , cpie je dédierai, sous le nom de (L Geayi, à l'explorateur aussi expérimenté que persévérant qui l'a découvert. Pour la taille, le C. (ieaiji dépasse à peine la petite espèce des îles Bahama, (i In/rmlinmi (AH.), mais il en diiïère par les proportions rela- tives du corps et de la queue, et sous ce rapport on ne peut, au ccmtntire, le comparer qu'au plus grand représentant dn genre, C. piloiides (Say.), dont il semble comme une réduction. Le pelage est assez long, plutôt doux, et la teinte générale du dessus du corps d'un brun grisâtre pailleté de jaune daij'. Chaque poil, gris-jannàtre à sa base, brun dans sa plus grande partie moyenne, |)résente une extrémité noire précédée d'un aimeau clair sublerminal plus ou moins étendu, variant du jaune paille au jauni; roux. Entre ces poils s'en trouvent dissé'ininés d'autres plus longs, beau- coup moins nombreux et noirs sur toute leur étendue. Ces derniers ont leur maximmn de fréquence et de longueur sur le dos et la croupe, puis deviennent d'autant pins courts et rares que l'on s'écarte davantage de la ligne médiane; en avant, ils se perdent à la naissance du cou. De là résulte une teinte générale un peu plus claire sur les lianes et sur le dessus et les côtés de la tête. La l'arc externe des membres est plus foncée que le corps; le brun y domine et va s'assombrissant à partir du coude et du talon, jus- qu'aux longs pinceaux de soies qui garnissent l'extrémité des doigts à la base des griffes. Le dessous de la tête et du corps, ainsi que la face intiM-ne des membres sont d'un gris-jaunâtre sale à peu |irès uniforme , très faible- ment onde de brun sous le tronc. La queue, de moitié moins longue que la tête et le corps, est garnie de poils trop courts et trop claiisemés pour masquer complètement les écailles sous-jacentes, contre lesquelles ils sont étroitement appliqués. Ces poils sont relativement plus abondants et trim — 151 — jaune roussâtre sur la moitié basale de la cpieue; ils s'assombrissent et passent au brun vers son extrémité qui est presque glabre. Les oreilles, bien développées, sont à peu près nues, sauf leur face in- terne, simplement frangée à claire-voie d'une bordure de poils d'un blanc jaunâtre. Au-dessus de l'angle antérieur de l'oeil et en arrière de son angle postérieur se voient des pinceaux de longues soies noires. Les moustaches, longues et bien fournies, sont d'un noir brunâtre, excepté quelques-unes des inférieures jaunâtres vers leur racine et leur extrémité , brunes dans leur partie moyenne. Les pattes sont fortes et les griffes bien développées, brunes à pointe blanchâtre. Si l'on classait les Caproimjs d'après leurs formes extérieures et les pro- portions du corps et de la queue, on pourrait les diviser en trois groupes. i" Les espèces à longue queue, celle-ci atteignant presque les dimen- sions de la tète et du corps: C. prehensllts (Pœp.), C. melanurus (Poey). 9° Les espèces à queue courte, celle-ci ne dépassant pas -i et même i (les dimensions de la tête et du corps : C. hgrahami (Ml.), C. hrachyurus (Hill) et sa variété C. thoracatus (True.). )]" l^s espèces à queue moyenne, celle-ci mesurant la moitié de la lon- gueur de la tête et du corps: C. pilovides (Say), C. Geayi. C'est, en effet, avec l'espèce type du genre que le C. Geayi présente les affinités les plus étroites, à tel point que j'avais cru tout d'abord avoir de- vant les veux un jeune C. pilovides importé sur le continent. Mais l'examen du crâne et de la dentition m'a bientôt détrompé. En effet, toutes les mo- laires, émergées des alvéoles, sont en pleine activité fonctionnelle. Open- dant la dernière molaire ne présente à sa com-onne que de légères traces d'usure, et, à la mâchoire supérieure, ses replis d'émail encore isolés et non confluents se présentent comme trois îlots distincts et parallèles. Ces particularités indiquent clairement que, malgré l'exiguïté de sa taille, l'animal était panenu aux débuts de l'âge adulte, et on peut en inférer que les dimensions des individus complètement adultes doivent êlre un peu supérieures à celles de notre type. Le crâne, relativement plus développé que chez le C. hgrahami, est essentiellement conformé suivant le mode capromyien. Sa surface , encore dépourvue de crêtes apophysaires bien marquées et presque lisse présente à l'observation peu de caractères saillants; quelques-uns cependant méritent d'être signalés. Ainsi l'arcade zygomalique présente, vers le milieu de son bord inférieur une apophyse lamelleuse angulaire déjà bien développée, ce qui différencie de prime abord le C. Geayi d'avec le C. Ingrahami; d'auli-e part, la grande largeur de toute la portion post-dentaire l'éloigné des types longicaudes, et la faible expansion latérale des arcades zygomatitpies per- met de le distinguer des espèces brévicaudes. Toutes ces particularités rap- — 152 — prêchent au contraire le C. Geoyi du C.pilorides, flont il a également les longues incisives étroites et blanches , et les fortes molaires presque aussi larges que longues, faiblement convergentes, à replis d'émail profonds et orientés «Tune façon rigoureusement identique. 1 2 3 4 Molairos supérieures et inférieures gauches. (Gross. i/i.) Fijf. 1 el3, Capromys Grayi; fig. 2 et A, Capromtjs Ingrahami. I.es figures ci-jointes feront d'ailleurs mieux apprécier les caractères de la dentition et les différences qui existent sous ce rapport entre le C. In- {jinhawi el le C. Genyi; enfin les mesures comparatives rc-unies dans le tableau suivant donneront une idée précise de la (aille et des proportions de ce nouveau Copi-omi/s. MEstncr, BN MiLLiMKTnKS. C. piLoniDEs. H. GgAït. c. Inchahami. Longueur de hi léle et du corps. . . . .5(jo a8o 3io — de la queue 970 1 ho 60 — du pied sans les grilles t)5 55 5o Hauteur de roreilie 36 '27 ^ 1 Largeur de l'oreille aH 18 1 ^1 Longueur maximum du ciàni' 9^1 O/i Ga Largeur maximum du rràne aux ar- cades zygomatiques 'i/i 3i Sa Longueur des os nasaux ag 19 ai — 153 — MESDnUS EN MILLIMÈTRES. C. HLOnlDtS. C. GeAVI. C. InCBABAMI. Longueur do la série des molaires su- 'j 1 1 ^ 1 6 perieures Distance entre les incisives et la pre- mière molaire supérieure 9 3 i O i o Largeur entre le bord interne des pre- mières molaires supérieures ^i -^ 9, 5 Largeur entre le bord interne des der- nières molaires supérieures 8 0 7,5 Longueur de la série des molaires in- férieures 90 lo io,o La provenance bien authentique du C. Geayi constitue un fait aussi intéressant qu'inattendu , qui, pai' sa singularité, oblige à modifier les idées admises jusqu'à ce jour sur les limites de Taire d'habitat des représentants du genre Capromijs. Comme je l'ai dit plus haut, le C. Geayi a été décou- vert sur le continent sud-américain , dans la région montagneuse côtière du Venezuela. Or toutes les espèces jusqu'ici connues sont insulaires et propres aux Antilies: l'une, C. Ingrahami, provient des îles Bahama: on en con- naît trois autres à Cuba: C. piloridcs, C. prchensilis , C. melanurus; enfin la Jamaïque en nourrit une cincjuième, C. hrachjurus , dont la variété C. ihomcatm habite fîlot de Swan, l'un des sommets émergés de l'isthme sous-marin qui rehe la Jamaïque à la côte du Honduras , et divise la mer des Antilles en deux profondes cuvettes. Je ne parle ici que des espèces connues, car M. Allen soupçonne l'existence de deux autres Capwintjs dans Tîle de Haïti <'\ et il n'est pins improbable aujourd'hui que dans les petites Antilles il en ait existé une ou plusieurs formes exterminées par les Euroj)éens au cours des quatre derniers siècles. En un mot, nous constatons aujourd'hui pour le genre Capromys un mode de distribution et un courant de dispersion inverses de ceux que nous offre le genre Dasyprocta, dont toutes les espèces sont continentales, à l'exception d'une seule propre aux petites Antilles. De ces faits nous devons conclure à une identité d'origine et une con- temporanéité d'apparition pour les Antilles et la région montagneuse côtière du Venezuela, tout comme dans l'ancien monde on l'admet pour les régions barbaresques et le Sud-Ouest de l'Europe. On est en droit de supposer que toutes ces terres, autrefois réunies en une seule chaîne con- tinue, devaient, en rejoignant le système du Honduras , encercler complète- ment la mer des Antilles, l'isoler de TAtlanlique et en faire ime Méditerra- née ou même un vaste golfe tributaire du Pacifique avant le soulèvement de l'isthme de Panama. Par suite d'un affaissement subit ou graduel, les principaux massifs et les hauts sommets seuls émergent aujourd'hui , for- '1) Allen. Bull. amer. Mus. nat. hist., vol. 111, p. 336; 1891. — 15^4 — maiit uu archipel dont la l'aune niammalogique morcelée ne conslilue que des tronçons épais de la faune primitive. On en trouverait probablement d'autres représentants ou leurs restes, en explorant quantité d'ilots et de cavernes jusqu'à pi'ésent délaissés. Les Copromijs récemment découverts h l'île Swan et aux Raliama en sont une preuve. Peut-iHre même le C. Geiuji existe-t-U encore dans quelqu'une des lies Sous-le-\enl qui ne sont en réa- lité qu'une barrière «létachée de la côte du Venezuela, encore aujourd'hui si bizarrement découpée en golfes profonds et en presqu'îles à peine ratta- chées au continent ])ar d'étroites langues de terre. Note i'bélimis aire sur les collectio\s icuryoLOGinuES recueillies PAn 1/. Geaï Ey i^.97 et iSgS dans la GciAyE frasçaise et le (a)STESTÊ FBAyCO-BRÉsiLlty , PAR M. Léon Vaillant. Lors de ses voyages en 1897 et 1898 dans la partie Nord-Esl de l'Amérique méridionale , M. Geay a recueilli un certain nonibre de Pois- sons, qui complètent, à certains égards, nos connaissances sur la faune iciityologique tant de la Guyane française que de régions avoisinanles. Les récoltes ont été faites dans la rivière Mahury, située à 5 ou 6 mi- nutes de longitude à l'Est de la rivière Cayenne, avec laquelle elle conunu- ni(pie par un bi-as latéral , et dans quelques cours d'eau du territoire contesté franco-brésilien. Dans la première localit*' , les pèches ont été exécutées fin sej)lembre 1898 sur des points assez bas pour que l'eau fût plus ou moins saumâtre. Les espèces récoltées sont : Arixui Ilcrzbcrgii Bioch , A. phy.sacantltus sp. n., yl. liniisciilin Cuvier cl Valenciennes , /Elnnchthyn Gronovii Guvier et Valenciennes, Anableps mkrolcpis Millier et Troscliel. OtoUthus microlcjudoliis Guvier et Valen- ciennes, Nebn's microp.s Guvier et Valenciennes, Pristipoinn cavifrous Gu- vier et Valenciennes. Dans le (îontesté franco-brésilien, la rivière Garsevenne a été explorée en des points assez différents. Dans le bas du cours d'eau, les récoltes ont été faites de janvier à mai 1898. M. Geay en a rapporté : Pimelodus mnculntvs Lacépède, Arius rugipinnis Guvier et Valen- cienn(!S, (jdl/ulitlii/s littoralis Hancock, Riviilus micropiui Steindachuer, Mucrodon inalabaricus Bloch, Erytlirinus uititœniatus Agassiz , Ciiriinilus cypriuoidea Linné, Telrtigoiioplerus chalceus Agassiz, T. ujfniis Giiiillioi'. Xiphormnphus falcatus Bloch, Myletes inaculalus ['!) kner, Acara pallidn — 155 — Heckel, A. nassa Heckel . Crenicichla saxatilis Linné, Eleotris gyriiius Cuvier et Valenciennes, Micropogon trifilis MùHer et Troschel. Autant qu'on en peut juger, l'eau douce doit dominer dans cette station, bien qu'il puisse y avoir, sur certains points , mélange avec les eaux salées. Le Cullichlhys Uttomlis indiqué ici ne se trouve pas ;i proprement parier dans le ileuve, mais dans des savanes tempovaù-ement immergées, sortes de marais quil'avoisinent; il y est très abondant. Dans le haut du fleuve, les recherches ont eu lieu une première fois de juin à septembre 1897 dans la rivière Luuier, affluent de la rive gauche, puis, l'année suivante, de mai à septembre dans la rivière Carnot, affluent de la même rive, mais placé en aval du précédent et a environ 70 à 80 kilo- mètres de l'embouchure du Carsevenne. Le Ctu-not a été remonté jus([u'à ses sources. Les Poissons recueillis sont : Pimelodus gracilis Valenciennes, Centromochlus Perugiœ Steindachner, liepkqHerus inustelinus Valenciennes, Triciioimjcterus tœnia Kner, Rwutm micvopus Steindachner, Macrodon malabaricus Blocli , Erilhrinus unitœ- ninlus Agassiz, PijirhvUna Jilamentosa Cuvier et Valenciennes, CurimalKs .spilunis Giinlher, Cœnotropus puuctatm Millier et Troschel, Hemiodiis sciiiitœinalus Knerr, Lepoiinus ineg/ilcpis Gùnther, Tetragompterus orbicii- (aiis Cuvier et Valenciennes, T. fasciatus Cuvier, T. oUgolepis Giinther, T. lepiduriis Knerr, T. affinis Giinther, Acara vittata Heckel, A. pallida Heckel, Crenicichla bvasilieiisis Bioch, C. saxatilis Linné. J'ajouterai que . dans la rivière Lunier, il a été pris un Poisson du groupe des Characins, ayant une adi[)euse, les dents, autiuit qu'on en peut juger, coniques et unisériées; il appartient, suivant toute vraisemblance, au groupe des Hydrocyonina, mais n'est représenté que par uu exemplaire long d'à peine 35+8 = ^2 millimètres; aussi je me borne à en signaler la présence dans l'attente de nouveaux matériaux, qui permettraient d'en compléter Tétude. Entin, au delà des sources de la rivière Carnot, M. Geay, passant la ligne de faite qui sépare le bassin du Carsevenne de celui du Cachipour, a ren- contré aux origines de ce dernier fleuve des terrains submergés qui lui ont fourni un intéressant Cyprinodontien : Rivulus Geayi n. sp. Deux espèces nouvelles , portées sur ces listes , peuvent être brièvement caractérisées de la manière suivante : Arius physacanthus. — Cet Arias se distingue de suite par la forme de sa deuxième épine dorsale, renflée à la base, atténuée en pointe aiguë supérieurement, ce qui donne à l'ensemble la forme dune poire allongée; — 156 — la liauteur de cel organe est de 5o millimèlros, la plus grande largeur, () millimètres. Il paraît voisin de VAriiis eiuphysetus Millier et Troschel, dont il diffère toutefois, d'après la description donne'e, par son prolongement occipital beaucoup moins élargi et surtout par la disposition des dents palatales, les dents voiiiériennes formant deux plaques distinctes, quadri- latérales, séparées par un intervalle net sur la ligne médiane, chacune en contact en dehors avec une large plaque de dents palatines. Un individu , péché dans le Maliury; il mesure qoo + 6o= 260 milli- mètres. Rivulus Geayi. — Autant qu'on en peut juger en l'absence de figure et d'après la description succincte qui en est connue, ce Cyprinodontien se rap|)roche du Rmilns Bahanh Perugia. Toutefois les proportions sont assez différentes, la hauteur du corps ne faisant qu'un cinquième de la lon- guciu' du corps, dans lacjuellela léfe n'entre (|ue pour un quart. Le diamètre de Id'il et rintervalle inler-orbitaire sont également plus petits à proportion que dans l'autre espèce. Le système de coloration sur les exemplaires dans la liijueur n'est [)as moins caractéristique. La tète est sombi'C, teinte qui se prolonge en arrière sur le tiers environ de la longueur du corps sous l'apjjarence d'une large bande: on arrière exislenl sur le pédoncido cati. NoTOziisPRODUCTUS Dahlb. — France, Italie, Algérie, Cirimëe. — PRODUCTUS Dahlb. Var. vulgatus Biiyss. — France, Suisse, Espagne, Italie, Autriche. — Panzeri F. — France . Belgi(|ue. — PARTicEPS Buyss. — France. — PuTONi Buyss. — Italie. — viRiDivENTRis Ab. — France. — supERBUs Ab. — France. — GAYi Spinola (lypfi). — Chili. Ellampus pusillus F. — France, Autriche, Italie. — pusillus F. Var. Schmiedekncchti Mocs. — France , Espagne , Italie. — BiDENTULCs Lcp. — Fraucc , Suisse, Belgique. — HoRWATHi Mocs. — Espagne. — TRUNCATus Dahlb. — France, Aulriche. — Wesmaeli Chevr. — France, Autriche, Bade. — Wesmaeli Chevr. Var (ipi>oudiciiiu.s Ab. — France. — puNCTULATus Dahlb. — France, Grèce. — PARVULUS Dahlb. — France, Espagne. — poLiTts Buyss. — Chypre. — ACRATUs L. — France, Espagne, Italie, Corse, Aljjérie, Suisse, Dalmatie. Monténégro, Grèce, Styrie, Autriche, Maroc. — AURATis L. Var. triaiiffulifcr Ab. — Finance , Suisse, Autriche. — AiiRATUS L. Var. nbdominulis \b. — Buyss. — Algérie. — AURATUS L. Var mnculatm Bnyss. — France, Suisse, Styrie. — AURATUS L. Var. cupratus Mocs, — France. — AURATUS L. V^ar. virescens Mocs. — France. — AURATUS L. Var. vmdioenlm Mocs. — France. — BoGDANOvi Rad. — Grèce. — BiACCiNCTUs Buyss. Var. Ga-sparinii Mocs. — Palria tgmla. — OENEUsPanz. — France, Belgique, Italie, Algérie, Tunjuie. — OENEUs Panz. Var. CÀcvrieri Tonrn. — Patria ignola. — CHLOROSOMA Lucas ( Ivpes). — Algérie, France méridionale. — puNCTicoLLis Mocs. — Suisse. — coERULEus Dahlb. — France. — COERULEUS Dahlb. Var. virens Mocs. — Styrie. PniLOCTETESDEKLExus Ab. — Egvple. — CAUDATUs AI). — Algérie. — oMALOiDKs Buyss. — Algérie. — IGl — i ■I PiiiLOCTETES Abeillei Buyss. — Franc? méridionale. j — MicANs Klug. — Espagne, ] HaopYGA DoHRNi DaWb. — Saint-Domingue, Etats-Unis. ' — CHLOROiDEA Dahlb. — France, Portugal, Espagne. Italie, Algérie, Bel- ! gique, Autriche. — LAziLiNA Dahlb. — Chili. ! FERViDA F. (Hedychritm Felliuanni Lucas type). — France, Portugal; Espagne, Italie, Algérie, Styrie. — GLORiosA F. — France, Belgique, Suisse, Italie. — GLORIOSA F. Var. {gnicollis Dalilb. — Fiance, Alg('rie, Belgique, Au- ; triche. — GLORIOSA F. \ai\ aureomaculata Ab. — France, Croatie. i — GLORIOSA F. Var. nmœnnla Dah\\).{Hedychrnm fastuosum Lucas type). — I France, Syrie, Algérie, Italie, Grèce, Chypre, Allemagne, Mon- j golie septentrionale. — GLORIOSA F. Var. omta Dahlb. — France, Belgique, Corse, Por- tugal, Dalmatie, Murcie, Italie, Suisse, Autriche, Algérie. | — GLORIOSA F. Var riridis Guér. (Hedychriim numidicmn Lucas types). — ; Egypte, Djibouti, Algérie. — MAURiTANiCA Lucas (type). — Algérie. , — MiRANDA Ab. — France méridionale. \ HEDycHRiDiuMROSEUM Bossi. — Frauce , Italie. •* — ROSECM Bossi Var. nanum Chevi-. — Afrique. ; — scTDRALE Mocs. — (^hili. j — ANALE Dahlb, — Algérie, — DiMiDiATLU Sav. — Cliili. -- FLAviPEs Evers. — Autriche. ' — DIFFICILE Spin. — Chili. ' — MiNUTUM Lepeletier (types), — France, Belgique, Suisse. — MiNLTiM Lep. Var. infans Ab. — France, ■ — MiNUTOM Lep. Var. reticulatuui Ab. — France. , — iNCRAssATUM Spin. — Corse. I — coRiACECM Dahlb. — Autriche, France, \ — ELEGANTULOM Buvss, — France, — Dybowskii Buyss. (type). — Congo. — scuLPTURATDM Ab, — Fraucc, Italie, Autriche, ^ — CAPENSE Mocs (type). — Le Cap. ; Hedychrl'm flammulatdm Sm. — Bengale. — COELESTINUM Spiu. — Obock , Congo, Algérie, Cafrerie. j — COELESTINUM Spin. Var. chloroticum Buyss. (types). — Cafrerie, Séné- , — 162 — : Hedycriiîium Friwaldskyi Mocs. — Turkestan méridional. ; — CHALVBOEUM DaWb. — Belgique, France, Autriclie. ] — NEOTROPicuM Mocs. — Mexique. ] — CONFUSDM Buyss. — Etats-Unis. ; — ciRTANCM Grib. — Patria ignota. — RUTiLAjvs Dalilb. — France, Portugal, Belgiquo. I — ROTiLANS Dahlb. Var. peijîdum Buyss. — France, Maroc. j — LONGicoLLE Ab. — Francc. ' — Gerstoeckeri Ghevr. — France, Belgique, Italie. — LUCiDULUJi F. — France, Corse, Italie, Suisse, Belgique, Espagne, ; Styrie, Amérique du Nord. ' — LuciDDLUM F. Var. Szaboi Mocs. — France, Bussie. i — t.uciDULDM F. Var. micmis Luc. {Hedychrnm micans Lucas lyi)es). — : Algérie. | — Liicn)UHJM F. Var. Lepelelieri Buyss. (type). — Francc. ,, — viRENs Dahlb. — Corse. ' ! i Chrysidlnsc, { CiiRvsoGONA AssiMiLis Spin. — Fraucc. : ErcHROKiis cANDENs Klug.-Dahlb. — Obock, Sénégal. | — PELLLCiDUS Rad. — Obock. j — PURPORATCS F. — France, Autriche, Hongrie. — l'iiRPURATUs F. Var. consularis Buyss. — Algérie. — EGREGius Buyss. — Algérie. ■j Spinolia magnifica Dahib. i [Ckrysis segusiana Giraud types). — France, Italie. \ — DuRNOvi Bad. — Algérie. ' — iNsiGNis Luc. j {Ckrysis imignis Lucas types). — Algérie. — UNicoLOR Dahlb. — France. , CiiRYSis {Integerritme). j — CALEDONiCA Mocs. — Australie, Taniasnie, Nouvelle-Calédonie. j — Bosci Buyss. (type). — Saint-Domingue. j INCRASSATA Spiu. SyPH. ï — INCRASSATA Spin. Var. gratiosa Mocs. — Algérie. 1 — CYANDRA Dahlb, — Chypre. i — iNusiTATA Aaron. — Étals-Unis : New-York. j — Tertrini Buyss. (type). — Chili. j — BARBARA Lucas (typcs). — Algérie, Tunisie. — BmiviERi Buyss. (type). — Algérie. — 163 — i Chdvsis prdna Grib. — Algérie. ,j ooKP.uLEiPEs F. — France, [talie, Espagne, Grèce, Autriche. ! — oRAMENsis Lucas (types). — Oran. — puRPUREiFRONs Ab. — Portugal. : HYBRiDA Lepeletier (type). — France, Portugal, Suisse, Autriche. ^ — DicHROA Dahib. — France, Syra, Egypte, Syrie, Dalniatie, Italie, i Grèce, Autriche, Hongrie. ; — DICHROA Dahlb. Var. minor Mocs. — Syra. i — AURiFRONS Uahlb. . I [ignifrons Brullé type). — Lérina, Grèce, Autriche. • — TAFNENsis Lucas (types). — Algérie. — HYDROPicA Ab. — Espagne. i — CDPRATA Dahlb. — Espagne. — BAYADERA Buyss. (type). — Hindoiislan. I — LncAsi Ab. ,] [unicohr Lucas type). — Algérie. — AFFiNis Lucas (type). — Algérie. \ — Laïs Ab. i (^semicyauea Brullé types). — Grèce. — ciRTANA Lucas (tvpes). — Algérie. . — ACREicoLLis Ab. — Algérie. — NEGLECTA Shuck. — Frauce , Autriche. < REFULGEiNS Spiu. (Jammea Lepeletier type). — France, Portugal, Lérina, Sénc'gal. , — vARicoRNis Spin. — Algérie, Egypte, Syrie, Syra, Grèce. , — SEPARANDA Mocs. — Syrie. ^ — sDLCATA Dahlb. — Algérie , Grèce. j — HiRSUTA Gerst. — France, Autriche. < — ;ERATA Dahlb. — France, Styrie, Autriche. j — OsMiyE Thoms. — France. i — pusTULOSA Ab. — France, Autriche. i — Mdlsanti Ab. — France, Portugal, Algérie. ] — Mdlsanti Ab. Var. rudis Buyss. (type). — Algérie. j — siMPLEx Dahlb. — Algérie, Espagne, Autriche. I — siMPLEX Dahlb. Var. pyrogasler Brullé. [C. pyrogaster Brullé types). — Grèce. î — Djelma Buyss. — Patria igiiota. ' — Davidi Buyss. (type). — Chine. ! — Bovei Buyss. (type). — Algérie. ; — ADSTRiACA F. — France, Autriche, Styrie. < — DNiFORMis Dahlb. — Syra , Grèce. — cœrcleiventris Ab. — France. — 16/1 — ( Inœquales. ) Chrvsis elegans Lep. (C. dorsata Brullë types). — France, Algérie, Styrie, Grèce. — EMARGiNATA Spin. — Francc , Espagne. — TRANSCASPiCA Mocs. — Dardanelles. — MEDiocRis Dalilb. — France, Grèce, Syra. — Saussurei Chevr. — France, Autriche. — VERSicoi.oR Spin. — France, Tyrol. — THORAcicA Bnyss. (types). — Algérie. ( Unidentatœ. ) — Leachii Shuck. — Italie. — succiNCTA L. — France , Algéi'ie. — sDCCiNCTA L. Var. Friwaldslcyi Mocs. — Herzégovine. Antriclie. — SUCCINCTA L. Var Gvibodoi Ab. — Grèce. — SUCCINCTA L. Var. Gerinnri Wesm. — Suisse, Italie, Dalmatie. — SUCCINCTA L. Var. hkolor Lep. — France, Belgique, Suisse, Styrie, Autriche. ( Bideniatœ. ) — iiovA Sauss. — Madagascar. — MARGiNALis Brullé (type). — Ainéricpie. [Tridmtatœ.) — PEuuuciDA Buyss. — Chine. — scioENsis Grib. — Obock. — CYANEA L. — France, Belgique, Suisse, Corse, Italie, Autrichr, Styrie, Hongrie. — FRATERNA Mocs. — Le Cap. — MUCROXATA Brullé (type). — Mexicjue, Venezuela. — TRiDENs Lep. (C 0/?tj/en" Brull*' type). (C unicolor Brullé type). — Amérique septentrionale et méridionale, Dardanelles. BRASILIANA Guér. [d. producta Brullé type). — Brésil, Mexique. — TRiACANTHA Mocs. — Siani. SINGALENSIS MoCS. Luçon. [Quadridentalee.) — MTiDULA F. — Styrie. — iNDiGOTEA Duf.-Perris. — France. — ELECTA Walk. — Egypte, Abyssinio. — OcTAvii Bnyss. — Obock. — Mainkrom Buyss. (type). — Obock. — 1(15 — Chrysis catagrapha Buyss. — Natal, Cafrerie. — Rabaudi Buyss. (type). — Pays des Somalis. — Gampanai Buyss. (type). — Angola. — opACLiLA Buyss. (type). — Egypte. PELLIDITARSIS Splu. (C. Blanchardi Lucas type). — Algérie. — ALBipiLis Mocs. — Algérie. — L^ETABiLis Buyss. — Sénégal. — soMALiNA Mocs. — Maroc. — ABBREViATicoRMS Buyss. — Pulv'ia ii>nola. — Flamaryi Buyss. — Patina ignota. SENEGALENSIS MoCS. (C. viridîs BruUé types). — Sénégal. — FUsciPENNis BruUé (type). — Chine, Cocliinchine, Siam, Bengale, Hindoustan , Amour. — FLSCiPENNis Brullé Var. mossulensis Ab.-Buvss. — Lucon, Siam. — AREATA Mocs. — Egypte. — LONGissiMA Buyss. (types). — Chine. — EPiscoPALis Spin. Var. nomima Buyss. — Arabie, Egypte. — lONOPHRis Mocs, — Chine. — viRiDANs Rad. — Turkestan méridional, Indes anglaises, Siam. — CoTEsi Buyss. — Hindoustan. — SERAXENSis Rad. — Hindoustan. — PARALLELA BruHé (type). — Timor. — OBSERVATA Buyss. (type). — Tasmanie. — PERPLEî.\ Buyss. (types). — Nouvelle-Hollande. — Verreadxi Buyss. (types). — Tasmanie. — MuELLERi Buyss. (type). — Australie. — CAViFRONs Brullé (types). — Brésil. — BRASiLiENsis Brullé (type). — Brésil. — posTicA Brullé (type). — Brésil. — suBFAsciATA Lep. (type). — Amérique (?). — LELCosTiGMA Mocs. — Mcxique. — LEicocHEiLA Mocs. — Colombie. i — iNFLATA Aaron. — Mexique. — PROPiNGLA Mocs. — Colombie , Mexique. — DOLOSA Buyss. — Venezuela. PUNCTATISSIMA S[)in. , (C. carina Brullé type). — Mexique, Brésil, Java, Bolivie, (Mayenne, '; Santa-Fé, La Plata. ; — CyEROLANs F. — New- York. ■ — ExcAVATA Brullé (type). — Brésil. \ — NrssERi Dablb. — Mexique, Etats-Unis : Arizona. j — l(')6 — j Chrysis superba Cresson. — La Havaiio. ! • — GiBBA Brulh' (type). — Chili. i — CONCERTA Buyss. — New-Yorlc. j — coMCA Brullé (type). — Cayenne. i — DuGESi Buyss. (types). — Mexique, Guatemala. j — BETsiLEA Buyss. (type). — Bogota. ! — Aaroni Mocs. — Pallia ignota. 1 — MO^TA^'A Aarou. — Mexique. j — ÀNCiLLA Buyss. (type). — Sanla-Fé, La Plata, j — CARiNATA Guériu. ] (C chilensis spinola types). ! (C grandis Brullé type). — Chili, Pérou. ' — SUBFOVEOLATA Brullé (type). — Chili. I — FULGiDA L. — France, Belgique, Suisse, Allemagne. Autriche, Slyrie. — ExsuLANs Dalilb. — Algérie. j — BiDENTATA L. — Frauce , Italie, Algérie, B(!lgi(|ue, Suisse, Dalmatie, j Allemagne, Autriche. I — BiDENTATA L. Var. intégra Fabr. — Espagne. j — BIDENTATA L. Var. ert/throtnelas Dahlh. — France. | — BIDENTATA L. Var. ct/pria Buyss. (Ivjte). — Chypre. I — BIDENTATA L. Var. consanguhten Mocs. — France, Algérie, Tunisie, Dardanelles, Grèce, Chypre, Syra. ' — BIDENTATA L. Var. gemma Ab. — France. i — BIDENTATA L. Var. maculifrons Buyss. — France. ! — BIDENTATA L. Var. cinguUcornis Fôrst. — Sicile, Grèce. — BIDENTATA L. N a\\ feneslrala Ab. — France, Espagne. \ — BIDENTATA L. Var. pyrrhinu Dahlb. — Algérie, France', Grèce. i — Handlirschi Mocs. — Grèce. •■ SEMICINOTA Lej). i (C. tricolor Lucas types). — France, Algérie. î — sPLENDiDULA Dalilb. — Frauce, Dalmatie, Algérie, Hongrie, Au- ; triche. i — SPLENDIDULA Dalilb. Var. aurotecta Ab. — France, Algérie. j — CVANOPIGA Dahlb. j (C. versicolor Lucas types). — France, Maroc, Algérie, Grèce, Dal- matie, Autriche, Hongrie. I — RijTiLANs Dahlb. — Suisse. I — Oberthdri Buyss. (type). — Natal. i — Tacszanowskyi Rad. — Egypte , Espagne. ; — RUBRociNCTA Buyss. (type). — Sénégal. — coMPARATA Lcp. — France, Algérie, Egypte, Siril(>, Ikilie. Rhodes, ' Belgique, Suisse, Hongrie, Autriche. j — COMPARATA Lep. Var. orientalis Mocs. — Chypre. ' — 167 — Chrysis in^q^jalis Dahlb. — Francp. Corse, Algérie, Italie, Suisse, (irèce. Autriche. — iNjEQUALis Dahlb. A ar. placida Mocs. — Montënégro, — nsoLUTA Ab. — Algérie, France méridionale. — CERASTES Ab, — France, Algérie, Italie, Syra, Tiunos, Dalmalie. — ANALis Spin. (C. delphinalis Giraud type). — France, Algérie, Italie. — Ghevrieiu Ab. — France, Monténégro, Suisse, Algérie, Autriche, Hongrie. — Chevrieri Ab. Var. Perezi Mocs. — Algérie. — Chevrieri Ab. Var. valaisiana Frey (co-type). — Suisse. — ADRiPEs Wesm. — France, Italie, Autriche. — scuTELLARis F. — France, Italie, Suisse, Egypte, Syrie, L<'rina. Monténégro , Autriche , Sibérie. — SCUTELLARIS F. Var. Ariadne Mocs. — Dalmatie, Grèce. — DUBiTATA Mocs. — Turkcstau méridional. — iGNiTA L. — France, Espagne, Allemagne, Italie. Sicile, Algérie, Syrie, Egypte, Bohême, Styrie, Autriche, Crimée, Chine. — iGNiTA L. Var. infuscata Mocs. — Canaries, Corse. — iGNiTA L. Var. brevidens Tourn. — France, Italie, Autriche. — iGXiTA L. Var. rutUiventris Ab. — France, Italie, Croatie. — iGNiTA L. Var. loiigula Ab. — France. — iGNiTA L. Var. lugubris Buyss. — France. — iG?{iTA L. Var. obtusidens Duf. — Autriche. — iGNiTA L. Var. unciferakh. — France méridionale, Italie. Corse, Chy|»re. — iGNiTA L. Var. comta Fôrst. — Italie, Chypre. — iGNiTA L. Var. curvidens Dahlb. — Turquie. — i?iTERjECTA Buyss. — Frauce. — CHRYSosTiGMA Mocs. — Italie. — ^STivA Dahlb. — France, Algérie, Italie, Lérina, Nérina. — pRiETEXTA Buyss. (types). — Sénégal. — Fertoni Buyss. — Algérie. — Grohmanm Dahlb. — Corse, Italie, Monténégro. — PYROPHANA Dahlb. — Algérie, France. — JDDAÏCA Buyss. (type). — Chypre. — ANG0LATA Dahlb. (C rufitarsis RruUé types.) — Grèce. VARTDENS Ab. — FraucG. — PALLiDicoRMS Spiu. Var. chloris Mocs. — Grèce. — INCISA Ab. — Buyss. — Espagne. ( Quinqiœdentatœ. ) — SHANGHAÏE58IS Sm. — Huut-Tonkin, Siam, Mongolie. — 168 — Ghrysis lusca V. — Chine, Siani. — LiBiTA Buyss. — Hindoustan. — iMPERiosA Sm. — Chine , Anslraiie. — CouTiEREi Buyss. (type). — Djibouti. — iNOPs Grib. — Congo. — spiNA BruHé (type). — Congo, Sénégal. [Sexdentatœ .) — PRiNCiPALis Sm. — ïlindonstan, Chine, Siam , Tonkin, Célèbes, Mo- luques. — ocui.ATA F. — Hindoustan, Siam. — STii-BoiDES Spin. — Afrique, Perse. — PLusiA Mocs. — Sind, Egypte. — piiLCHELLA Spin. — Grèce. — pui.cHELLA Spin. Var. calimorpha Mocs. — France, Suisse. — PLi-CHELLA Spin. Var. dives Luc. (C. dives Lucas types). — Algérie. — SPLENDENS Dalilb. — Cafrerio. — ScHfoDTEi Dahlb. — Pondichéry. — ORiENTALis Guér. — Pondichéry. — CoMOTTii Grib. Var. igniceps Mocs. — Manille. — De\vitz[ Mocs. — Afrique orientale, Tanjjanika, Miger. — MucRONiFKRA Ab. — Cougo , Gabou. — HEROS Buyss. — Congo. — Edwardsi Buyss. (ty|)e). — Cafrerie. — viREscBNS Brullél types). — Congo, Sénégal. — Lesnei Buyss. (type). — Tanganika. — JoussEAUJiEi Buyss. (lyi)e). — |)jibouli. — RiMATA Buyss. — Djibouti. — VIOLACE A Panz. Var. rfiueUna Dahlb. — Suisse, — MicANs Bossi. (C. similis liCpelelier type). — France. Italie, Sibérie, Dahnatie. — GiRADDi Buyss. (types). — Egypte. — sEMiAURATA Brullé (type). — Madagascar. ( C. pluriimcula Brullé type). — Madagascar. — GiiEUDEi Guér. — Madagascar. — Bisi'iLOTA Guér. {C. pliirimacula BruHé type). — Madagascar. — L/EvicoLLis Buyss. (type). — Luçon. — LYNCEA Fabr. — Afrique, Asie. — LYNCEA F. Var. proiheus Sni. — Ceyian. — LYNCEA F. Var. midas Buyss. — Afrique. — LYNCEA F. Var. violncea Sm. — Australie, Nouvelle-Hollande. — 1G9 — Ghrvsis Genbkr(;i Dahll). — Brésil. — sTENOPS Mocs. — Venezuela. — OENESCENS Mocs. — Mexiqup . — iN.EQUiDENS Dahlb. — Etats-Unis : Géorgie. • — DUBiA Cresson. — Mexique. — A>CEi's Grib. — Gayenne. — SMARAGDULA F. — Elats-Uuis : Géorgie, Garolinc. — LATERALis BruHé (type). — Garamba ouest. — oRiENTALis Guér. [Pyria canaliculala Brullé type.) — Sénégal (?). — DROMEDA Buyss. (type). — Amérique (?). — PERLViAXA Buyss. (type). — Pérou. — Kluci Dahlb. — Gayenne. — APERTA Buyss. (type). — Vera-Gruz. — Smidti Dahlb. — Amérique méridionale. — PARALLELA Brullé (type). — Australie, Timor. — AGiLis Sm. — Tasmanie, Anstralie. — Laglaizei Buyss. (type). — Molu(|ues. — TASMANiCA Mocs. — Tasmauie. — AUVENA Mocs. — Tasmauie. Stilbum splendidum F. — Afrique, Asie, Nouvelle-Guinée, Italie, France, Caucase, Styrie. — SPLENDIDUM F. Var. ameihyslimm F. — Manille, Java, Amboine, Asie, Afrique, Maurice, Gélèbes, Ceyian, Moluques, Venezuela. — SPLENDIDUM F. Var. Pici Buyes. — Pondichéry. — SPLENDIDUM F. Var. caspicum Buyss. — Nubie , Chine. — SPLENDIDUM F. Var. caleiis F. — Mongolie, Perse, Syra, France, Italie, Tinnos, Corse, Hongrie. — SPLENDIDUM F. Var. siculum Tourn. — Algérie, Maroc, Italie, Corse, Sicile, Styrie, Afrique orientale. — SPLENDIDUM F. Var. cuprcum Buyss. (ly|)c). — Afrique orientale. — SPLENDIDUM F. Var. vnriolaluin Goslo. — Gélèbes, Thursday, Ausiralie, Moluques. — SPLENDIDUM F. Var. chn/socepJudum Buy.-s. (types). — Philippines. — viRiDE Guér. — Madagascar. Parnopina;. Parnopes carnea Bossi. — France, Italie, Styrie, Espagne, Portugal, Grèce, Autriche, Algérie. — carnea Rossi. Var. unicolor Grib. — Palria ignota. — viRiDis Brullé. — Djibouti, Egypte. — SMARAGDINA Sm. CoUgO. 70 — HbMIPTÈHES IlÉrÉROPrÈKHS. TuOlS ESPECES SOVVEILES Dl OESRE Z.VITHA Ani. V.X SkRV., DES COLLECTIOys DU MiSÉUU DE PaiiIS, PAR A-L. MONTANDON. Zaitha Martini nov. sp. Foime elliptii|iie, im peu élargie après le milieu. Tête un j)eu moins longue que large avec les yeux, ces derniers de taille médiocre, aussi longs tjuc larges, plus étroits que l'espace interoculaii'C. Partie antérieure de la tête conique et à peine un peu plus longue depuis la ligne lictive tirée entre les angles antérieurs des yeux, que la partie postérieure derrière cette ligne jusqu'au sillon transversal limitant le vertex en arrière. Tylus plus court (jue la partie antérieure de la tête, sa base n'arrivant pa» à la ligne fictive du niveau antéiieur des yeux, dont elle est tloignée d'une longueur à peu près égale au tiers du diamètre de l'œil. i" et 2" articles du rosti'e subi'gaux en longueur, ou le premier à peine un peu plus court que le second. Carène prosternale en longue dent aiguë, peu aplatie, à pointe légère- ment dirigée en arrière. Fémurs antérieurs fr-ès })eu renflés, pas plus di- latés que les fémurs intermédiaires ou postérieuis. Bande soyeuse des côtés de lahdomen recouvrant toute la largeur des [lièces latérales jus([u'au connexivura. Longueur : SS-Sg millimètres; largeur : i G- 17,5 millinièlres. Palagonie. Celle espèce, de taille intermédiaire entre Z. eumorpha Dul". et Z. aunra H. S. , s'en distingue au premier coup d'œil par la forme de sa tête à espace interoculaire plus élargi, parles fénuirs antérieurs plus grêles et aussi par la large bande soyeuse entière des côtés de l'abdomen. Elle est, en outre, bien caractérisée par sa dent prosternale substituée à la carène plus ou moins aplatie de toutes les autres espèces du genre. Sa couleur, d'une teinte claire, assez unifoi-mémenl ocre jaune à peine brunâtre, même sur le dessous du corps et les pattes à anneaux brunâtres très peu mai'(jués vers l'extrémité des fémurs, ne diffère |)as sonsibl<'ment de la coloration générale des autres espèces. Elle pounait établii- un Irail d'union entre les deux espèces citées plus haut et le groupe des Z.dUatata Duf.,donl elle a un peu la forme des yeux peu saillants ne formant qu'une siiuiosilé très obtuse avec la partie anté- rieure de la tête et aussi les fénmrs antérieurs grêles, mais elle est moins aplatie que ces dernières. Je me fais un plaisir de la dédier à notre savant et obligeant collègue, M. Joanny Martin, du Muséum. — 171 — Zaitha Aurivilliana nov. sp. Forme obloiigue, un peu allongée, 1res peu e'iargie au milieu, presque ri'gulièrement atle'nuée en arrière comme eu avant. Tète très transversale, SI longueur subëgale à la laj-geur du vertex avec un oeil. Partie antérieiu'o lie la tète fortement conique au-devant de la ligne fictive tirée entre les angles antérieurs des yeux, sonsibleiuent plus courte que la partie posté- rieure comprise derrière cette ligne jusqu'au sillon transversal limitant le vertex en arrière , à peine aussi longue que l'espace iuteroculaire en avant. Base du tylus arrivant juste au niveau des angles antérieurs des yeux. Espace interoculaire plus large que le diamètre transversal d'un oeil, caréné longitudinalenient depuis derrière la base du tylus jusqu'au sillon qui linjite le vertex en arrière, cette carène bien visible, quoique très obtuse et légèrement evauescente en arrière comme en avant, llostre court et ro- buste, à premier article très sensiblement plus court que le deuxième, le ti'oisième beaucoup plus grêle et de moitié plus court que le précédent. Pronotum avec les côtés latéraux très légèrement sinués, les angles latéraux postérieurs largement arrondis; la partie antérieure au-devant du sillon transversal deux fois plus longue que la postérieure sur la ligne mé- diane, avec une fossette bien marquée au milieu du bord antérieur et des t'ovéoles larges , bien enfoncées sur les cicatrices, une de chaque côté sur le disque; ligne médiane longitudinale de la partie postérieure très visible- ment carénée. Écusson plan sur le disque, boursouflé et caréné longitudinalenient sur sa partie postérieure. Elytres très iinement ponctuées avec des nervures réticulées sur la partie discoïdale, surtout vers l'extrémité. Carène piosternale en lame aplatie en forme de haut triangle rectangle, la base et le côté antérieur formant l'angle cb'oit, de sorte que la carène a l'air tronquée en avant et que le côté postérieur forme l'hypoténuse du triangle. Bande soyeuse des côtés de l'abdomen étroite, n'occupant que la moitié externe des pièces latérales. i" aiHicle du tarse antérieur très sensiblement plus court que le 2°; fénuu- antérieur assez fortement dilaté, environ deux fois plus large que les fé- murs intermédiaires ou postérieurs. Longueur : 33-3(3 millimètres; largeur, à la base; du pronotum : 1^-10 mil- limètres; aux élytres : i/i,5-i5,2 millimètres. Colombie (un exemplaire Muséum Paris); Brésil (un exemplaire Musée de Stockholm); Venezuela (un exemplaire, ma collection). Cette espèce ne rentre dans aucune des coupes établies par M. le pro- fesseur G. Mayr. Par la foi'me de la tête et les proportions des articles du rostre, elle se rapproche un peu de Z. marijineguttata Duf. ; mais le rostre plus robuste que chez cette dernière , et surtout la forme beaucoup plus allon- gée, l'en éloignent tout à fait. La surface de son pronotum. beaucoup moins — 172 — unie que chez les autres espèces, la fait aussi distinguer à première vue. La couleur parait aussi d'une teinte un peu plus foncée, que chez les autres Zaitha en général, avec les mêmes anneaux ondulés jaunâtres aux fémurs; mais dans ce genre, comme dans tant d'autres, on observe des différences parfois très sensibles de coloration plus ou moins foncée, qui ne sauraient- servir à distinguer des espèces entre elles, comme L. Dufour avait cru pouvoir le faire. Zaitha Bergi nov. sp. De forme elliptique, un peu élargie après le milieu, très aplatie. Tète aussi longue ou à peine un peu plus courte qu;> la largeiu- du verlex avec un œil. Yeux j)eu proéminents, plus longs que larges, leur côté externe très peu saillant formant presque une ligne droite avec la partie antérieure de la tête, cette ligne très obtusément sinuée au-devant des veux; la partie antérieure très coniipie. à peu près de même longueur que ia largeur de l'espace interoculaire en avant; base du tylus atteignant pres(jue le niveau antérieur des yeux, tylus plus court que la partie posté- rieui'c de la tote comprise entre la ligne lictive du niveau antérieur des yeux jusqu'au sillon transversal limitant le verlex en arrière, cette partie postérieure formant un carré presque réguliei-, aussi large (|ue long entre les yeux. Pronotum très transversal , sensiblement plus lai"gc à son bord antérieur et deux fois plus large en arrière ([uc long sur la ligne médiane, les côtés latéraux droits, non sinués, lt'j;èrement ex|)lan('S. Écusson presque plan, faiblement caiéné loiigitudiualenient sur sa partie postérieure. Elytres très peu convexes, largement cxplanécs au bord ex- terne. Bande soyeuse des bords de l'abdomen ne recouvrant que la partie ex- terne des pièces latérales, en dehors des stijjmates, ces derniers, même sur le 5° segment, très éloignés du disque abdominal, situés à peu près sur le milieu longitudinal des pièces latérales. Rostre assez grêle à i" et û' articles subégaux en longueur. (Carène prosternale en lame pas très aplatie, subarrondie au sommet. Fémurs anté- rieurs grêles, très peu renflés, pas plus larges (jue les intermédiaires ou les postérieurs. Les deux articles du tarse antérieur subégaux en longueur, parfois le i" à peine plus court qu<î le â'. Longueur: 22-26 millimètres; largeur maximum : 11, 8-1 3 milhmèlres. Buenos- Ayres; Rio-Grande; collections du Muséum et la mienne. Cette espèce bien reconnaissablepar sa forme très aplatie et son pronotum plus transversal que chez toutes les autres espèces connues jusqu'à présent rappelle en petit la Z. dilatata Duf. , dont elle a la foi-me de la tête et sur- tout des yeux, ainsi que les fémurs antérieurs grêles qui finissent de la caractériser et permettront de la séparer facilement des autres espèces , telles — 173 — que Z. bifoveolala Spin , ou même Z. elliptica Latr., avec lesquelles elle a été confondue par bien des entomologistes, bien qu'elle n'ait aucune affinité a\ec ces es[)èces. Sa couleur est aussi d'un jaune brunâtre ocreux un peu plus clair généralement que chez les Z. cumorpha Duf., Aiium H. S., Boop.s Dut"., avec deux assez larges bandes longitudinales plus foncées, plus ou moins bien marquées, parfois nulles, sur le disque de la partie antérieure du pronolum. Sun l.Vfi COLLECTION DE CrUSTACÉs DV JaPOS OFFERTE AU MusÉVM PAR M. BoUCARD , PAR M. E.-L. Bouvier. M. Boucard, dont le Muséum ne compte plus les fastueuses libéralités, vient d'enrichir les collections entomologiques de l'établissement d'un cer- tain nombre de Crustacés décapodes recueillis dans les mers du Japon. Quoique réduit h 19 espèces, cet envoi ne laisse pas d'être volumineux, car il comprend plusieurs Macroihcim Kaempferi dont certains dépassent 1 m. 5 o d'envergure, une Lithoile à peu près aussi grande, et quelques Langoustes également assez grandes. Bien que ces Crustacés fussent secs et étalés, ils supportèrent assez bien leur très long voyage, et les plus in- téressants arrivèrent au Muséum sans trop de brisures graves. La pièce la plus intéressante de cette collection est, sans contredit, la Lithode géante à laquelle j'ai t'ait allusion plus haut. Ce Grustacé a 1 m. 3o de largeur quand ses pattes sont étendues transversalement, et sa carapace n'a pas moins de -20 centimètres dans les deux sens. Il appartient à une espèce capturée par VAlbatross dans la mer de Behring, entre 35o et 780 mètres de profondeur, et décrite par M. Benedict, en 189^, sous le nom de Lithodes œqulspina {Proc. U. S., Nat. Mus., vol. XVU, p. i8i ). Les seuls détails donnés par l'auteur sont les suivants : rrCarapace, rostre, chélipèdes et pattes ambulatoires avec des épines coniques de longueur subégale, variant d'environ 4 à G millimètres. Les plus longues épines de la carapace sont disposées le long des bords laté- raux; les plus longues épines des chélipèdes sont au bord distal interne du mérus, et sur le milieu du bord interne du segment carpien. Les aires de la carapace sont bien marquées, mais ne sont pas aussi évidentes que dans certaines espèces. Le rostre est sur une ligne qui continue la région gastrique et, conséquemment, un peu infléchi vers le bas (depressed). Une rangée de sept épines s'étend le long de la ligne médiane de la région gas- trique jusqu'auprès de la pointe bifurquée du rostre; les deux épines de cette rangée, situées sur le rostre, sont plus grandes que celles de la ré- gion gastricjue. Le rostre est armé do neuf épines disposées comme il suit : Muséum. — v. 12 — llll — deux de chaquo côté, deux en dessus, deux à i'extrémité iormanl soimnel bifurque', el l'ëpine inférieure ou corne, qui est la [)lus grande épine de l'espèce. « Cette description s'applique de tous points à un co-type jeune de l'es- pèce, que le Musée national des Etats-Unis a offert à notre Muséum; seu- lement, dans cet exemplaire, les épines sont plus courtes et se présentent sous la forme d'aiguilles acérées , ayant en moyenne ^ à 3 millimètres de longueur. J'ajouterai que ce jeune est un mâle en miniature dont les ori- fices sexuels ne sont pas encore ouverts; la largeur maximum de sa carapace ne dépasse pas i3 millimètres. A côté de ce pyg-mée, l'exemplaire de M. Boucard parait un géant, sans cesser d'avoir tous les caractères essentiels de l'espèce: il possède même, comme le jeune mâle offert à notre Musée, un acicule l)ien iléveloppé et muni d'une épine sur sa face externe. Cet acicule paraît ressembler tout à fait à celui cjue M. Henedict a signalé dans deux espèces califor- niennes, la Ltthodes fSathbinii et la L. californietisis ; il tient le milieu entre l'acicule armé de deux épines de la Pnrolilhodes hrevipcs Edw. et Lucas et l'acicule ineiine de la Parai. cnintschaticaTû. , — ce qui prouve les affinités étroites de toutes ces espèces. Il est même possible, connue je l'ai iu- dicpié dans un tra\ail antérieur {Ann. se. nat. (7), t. XIX, i89<'», p. 28), (jue les deux Eithodes californiennes soient des Paralitliodes; M. Benedicl nous fixera sans doute sur ce poinl. Les différences qui existent entre notre nain et notre géant sont extrê- memenl Irappimles; elles pourraient faire croire à une différence spécifique et, |>ourlanl , sont dues simj)l<'mfnt à lage. Leséjjines, notamment, se sont réduilesàde simj)les tubercules birges et coniques n'ayant pas plus, sur le dos de la carapace et sur les pattes, de 2 à 5 miUimètres de bauleur; cer- taines mêmes sont |)lus réflîites encore, et à peu |)rès alropbiées; c'est le cas, notnnunent, de (juelques-unes des sept épines de la rangée gastrique longiludin.ile cl pnrticidièreiiient de celle de ces épines(la 5') ([ui est située à la l)as(î du rostre. Les deu\ cornes terminales du rostre sont fort nettes dans notre grand exemplaire, mais elles ne j)araissent pas sensiblement plus longues que dans notre jeune mâle ; les deux paires d'épines latérales du'rostre sont un peu plus développées; quant à la corne inférieure, ou vrai rostre, elle est en rapport avec la taille d(! l'animal. La carapace est très peu convexe en dessus et sen'^iblement aussi large que longue: ses bords latéraux sont fort accentués. Le second segment ai)' dominai est toutdune pièce; j)ourtant, on observe encore à droite les traces de la fusion de la pièce marginale droite avec la pièce latérale contiguë; dans le jeune mâle miniature, la ligne de suture de chacjue pièce margi- nale avec la i)ièce latérale correspondante est fort nettement indiquée. Je relève ci-dessous les diniensions des deux exemplaires pour montrer — 175 — combien peuvent varier il'aspect les Lithodes à mesure qu'elles avancent en âge : MÂLE MIMATURE GBAND mIlE delà mer (loBeliriiig de AI. lioucard. Longueur de la carapace sans le rostre. . i /i""" o 198""" 0 Largeur de la carapace sans les épines. . i.3 o -joH o Longueur du rostre avec ses épines ter- minales \r) o .■)5 f) Longueur des épines terminales de rostre. 22 ho Longueur de la corne inférieure .3 o 18 5 Longueur de la troisième patte ambulatoire (patte IV) '>o o .577 o Envergure .")6 o 357 De ce cpii précède on pent conclure : 1° que la Litliodes œquispiiia rat- tache les Litliodes sans acicule aux Paralitliodes du Pacifique septentrional : 9° que les jennes de cette espèce, avec leur dos convexe, leur carapace plus longue que larg<^ et leur second segment abdominal muni de sutures, sont plus voisines des Paralithodes que les exemplaires adultes. Jy'exem- plaire typique de M. Benedict ayant encore de longues e'pines, et non des tubercules coniques, doit être intermédiaire, par sa taille et par son âge, entre le jeune mâle miniature du Musée et le grand mâle donné par M. Boucard. Il est également probable que ce dernier individu provient de profondeurs plus faibles que les exemplaires capturés pai" YAlùalross; en tout cas, il a été recueilli au Japon, c'est-à-dire à une latitude plus méridionale. Les Langoustes de la même collection sont un Avus trigoims de Haan très typique et deux exemplaires de Senex japonicus de Haan. L'un de ces derniers est de grande taille et tout à fait normal, avec de grandes aires jaunâtres sur la parlie dorsale médiane des segments abdominaux. Son seg- ment anteiiiiulaire présente en dessus, outre les deux grandes épines carac- téristiques, un arceau médian et convexe en avant, formé par six spinnies, ainsi qu'une ligne marginale antérieure formée de chaque côté par deux ou trois spinules fort petites et par deux spinules coniques plus externes. Le petit exemplaire mesure 65 millimètres depuis les yeux jusqu'à l'exlré- nn'té du telson; il ne présente pas de taches jaunes, ses épines céplialo- thoraciques sont mieux sériées dans le sens de la longueur, plus aiguës et moins squainiformes; enfin on ne trouve que deux spindules annexes (spinules antérieures) sur son segment antennulaire. Je signalerai en outre , pai'mi les Macroures , un exemplaire intéressant (ïlbaciis ciliatus de Haan, qui présente deux dents de chaque côté, en avant de l'incision cé[)halothoracique, tandis que les types de de Haan en ont de trois à cinq et les individus signalés par M.A.Ortmannquatre ou cinq; pour le reste, l'exemplaire de M. Boucard ressemble tout à fait aux types de M. de Haan et appartient ceitainement à la même espèce. — 176 — Voici (lu reste ies Crustacés coni|)ris dans la collection qui fait l'objet de cette note : Macvoclieim Knetnpferi de Haan: Chorinus longispiiia de Haan (recou- vert de Gorallines): Portunus (S-dentatus Herbst: Curlonolus loiigtmdanus de Haan (beaux exrmplaires des deux sexes): Plagus'm dentipes de Haan: Sesarma depressa ? de Haan ; Hélice tridens de Haan : Phylira pisum de Haan; Doiippc granulata de Haan: Cri/ptodroinia Inmida Stirnpson (Ort- mann): Ibaciis cilintus de Haan: Avus trigonus de Haan : Senex japonicus de Haan: Alphcun rapax de Haan: Lithodes œquispiiia Benedict. Les CuLTunKS au Congo français, PAR M. Vkrgnks, plantfaiu à Mayumba (Congo fkançais). M. le Din'cleur du Muséum m'ayanl fait l'honneur de me demander (juelquos renseig-nemenls sur le Conj^o, c'est avec un vif plaisir que je viens répondre à son invitation. L'accès du Congo n'est pas partout des plus faciles; plusieurs obstacles se dressent parfois devant le voyageiu- : les barres, des bancs de sable mou- vant, des lagunes el, en certains en(b-oits, l'hostilité des indigènes. La zone que l'on atteint ensuite el qui n'est jamais éloignée du littoral est montagneuse, boisée, riche par consf'qucnt en détritus organiques et fertile: c'est celle-là (|u"on utilise pour la culture. Les premières installations africaines ont eu, et cela se comprend, pour objet de drainer les choses de valeur qu'on avait sous la main: ivoire, caoutchouc el aulies. Il sérail temps cependant , si l'on veut éviter nu ap- pauvrissement fatal, de songer à produire et de donnei- enfin une plus- value réelle aux régions occupées. Le moyen le plus simple d'atteindre ce biil est la culture (y compris l'élevage) qui, précisément, rencontre les con- ditions les |)lus favorables. Au point de vue de la fertilité et des conditions cUmatologi(pies, le pays se prête merveilleusement à la |)roiluclion du café, du cacao, de la vanille, de la canne à sucre, du tabac, du caoutchouc, du colon peut-être et de bien d'autres denrées ; la qualité des produits les place généralemeni dans les |)i-emiers rangs; enfin la main-d'œuvre au Congo est encore d'un bon marché relatif. Pour effectuer rinslallalion agricole el créer les plantations, il a fallu dé- truire en partie la forêt vierge. Alors, a{j^réable compensation, premier résultat d'une lentalive courageuse mais non sans déboires, on s'est trouvé en présence de belles essences de bois d'un rendement commercial très appréciable. Après l'enlèvement des gros troncs d'arbres, le feu a restitué au sol les — 177 — cendres de tous les débris e( branchages. Et sur les terrains ainsi grossiè- rement neltoyës, sans juitre labour ni défonçage, on commence à planter des Caféiers à 4 mètres de dislance, des Cacaoyers à 5 mèti-es, en creusant une petite fosse pour recevoir chaque arbuste. Le Caféier fleurit souvent dans la deuxième année de sa plantation ; il a une fleur très belle, blanche et satinée qui exhale un parfum délicieux et enivrant : son rendement régulier et normal commence la quatrième ou la cinquième année et atteint 3 kilogrammes par pied en moyenne. Le Cacaoyer, végétal très rustique, fournit vers la cinquième ou la sixième année une récolte moyenne de 6 kilogrammes par pied ; l'arbre porte presque en tout temps des fleurs et des fruits à la fois. Le Bananier, le Manioc, la Canne à sucre sont cultivés pour la nouiri- ture du Noir: on distille également ces produits, ainsi que les ananas, les mangues et d'autres fruits sucrés , et on en obtient des eaux-de-vie qui sont sans doute moins toxiques que les alcools allemands. Lue des cultures les plus intéressantes est celle des arbres à caoutchouc. Indépendamment des nombreuses lianes de l'espèce Landolphia que l'on trouve dans la forêt et dont les Noirs extraient par incisions ou section totale le caoutchouc qu'ils vont vendre ensuite aux factoreries, nous avons introduit dans nos jardins d'expérience un certain nombre d'autres végé- taux à latex, tels que : Manihot Glaziovii , Hecea brastlieiisis, Ficus cnslilloa, F.elaMica, etc. Toutes ces espèces poussent très bien et se reproduisent avec une grande facilité par graines, bouture ou marcottes. On a accusé les Noirs de tuer la poule aux œufs d'or en coupant les Lianes pour en retirer le caoutchouc, et l'on a proposé divers moyens de protection d'ailleurs peu pratiques. 11 serait peut-être temps de dire que cette accusation , devenue un lieu commun , est erronée. Les causes de destruction sont autres. La Liane, coupée à une certaine distance du sol, n'est pas détruite comme on l'a cru : elle pousse de nouveau, ramitiée, et peut fournir quelques années plus tard une nouvelle provision de latex : par contre, on a remarqué quelquefois qu'une liane incisée donnait de moins en moins de caoutchouc et plus de liquide incolorex et aqueux, ce qui montre évidemment que la sécrétion ou l'élaboration du latex est contrariée. Je dois signaler en deuxième lieu mes recherches, d'ailleurs fructueuses, sur la germination des graines de Manihot Glnùoini. Le péricarpe de ces semences est excessivement dur et contient diverses matières pierreuses. 11 est connu que la graine ne germe qu'au bout de deux ou trois ans. C'était un inconvénient sérieux pour les planteui's. On a essayé divei's moyens d'y obvier, sans grand succès. Après bien des études, je suis arrivé à obtenir en moins de quinze jours la germination de 8o p. loo environ d'un lot de graines de Manihot. Celles qui n'ont pas germé n'étaient pas bonnes. En suivant de près le développement de l'embryon qui se fait, du côté — 178 — (le la racine, de la même manière que dans les autres Dicotylédonres. j'ai remarqué que la tigelle, au lieu d'abandonner les deux cotylédons un peu au-dessus du collet, où ils s'atrophient d'habilude après avoir plus ou moins nourri la jeune plante, les fjarde au contraire h son extrémité ])our en former la première paire de feuilles. La coque, qui s'était ouverte du bas en haut conmie une charnière , tombe dès que les feuilles ont transformé en vert la substance blanche de la graine. Les cultures actuelles au Congo présentent le plus bel aspect; il reste à activer leur développement , afin d'approvisionner la métropole de tous les produits coloniaux qui lui sont nécessaires et d'affranchir ainsi la France du gros tiibut qu'elle paye de ce chef à l'étranger. Si;b une des souitcES du Caoutchouc nu Soudas FRAyçAis, PAR iVl. Heinrt Hua, Depuis que la France a pénétré dans le Soudan occidental , cette région est considérée comme produisjint un caoutchouc d'excellente qualité. Ce n'est pas ici le lieu de discuter la valeur industrielle du produit ou les bé- néfice» commerciaux rései-vés ii ceux (pii l'exploiteront. Nous voulons nous bornera la df'termination botanique de nouveaux échantillons dc'posés dans les collections du Muséum et ii leur comparaison avec les échantillons ana- logues existant depuis longlem|)s dans notre herbier national. Nous espérons rendre quelques services non seulement aux savants, mais aussi aux praticiens, si notre travail apporte quelque clarté dans une ques- tion un peu confuse, comme le sont malheureusement presque toujours celles où la pratique entre en contact avec la science spéculative. Le plus souvent, la confusion a pour origine des erreurs de spécification, la |)luparl des auteurs qui s'occupent de la question se plaçant à un point de vue com- mercial ou économique et ne pouvant se livrer à une critique botanique appiofondie. 11 est donc utile de remeltie parfois les choses au point. l'oiu- les lianes africaines, l'obscurité est encore augmentée par ce fait que le nom gi-iu-rique pour les désigner a varié, la même plante s'appelani Vahsa ou Laiidoljàia , selon les auteurs. Même tout récemment'"', M. Iliern a adopté pour les espèces de l'Angola, jusqu'ici rangées sous l'un des deux vocables précédents, un troisième nom, celui de Pacouria, créé antérieure- ment aux deux autres par Aublet pour une plante de la Guyane. Ne voulant |)as attendre, j)our publier les remarques qui vont suivre, d'avoii- pu repiendre et élucider à nouveau celte question de nomenclature (') Hierri, Catnloi[ue «f llm [frirait l'iniils m'icrled hij D' Fv. Wohvitsrli , piiil. III . p. 660 et suiv. — 179 — déjà souvent débattue ''\ je men tiendrai ici au nom de Lamlolphin , le plus gi^néralement employé dans ces dernières années, désirant avant tout être com- pris. Je eroisd'autani plus devoir le faire, que la valeur des groupements géné- riques proposés jusqu'ici dans la famille des Apocynacées demanderait à éli"e revue avec une crilitpie soigneuse des caractères. D'ailleurs, ne m'occupant ici que d'un petit nombre d'espèces, je ne crois pas avoir le droit de recti- fier, dans un travail de détail, une notion portant sur l'ensemble d'un genre. Cette étude, en effet, ne doit porter que sur trois fonnes du Soudan, les lianes connues sous le nom indigène de Goïu, de Sâha et de Con'dàné, en les rattachant aux formes analogues des régions voisines. La dernière est une espèce nouvelle; les deux autres, dont le nom est bien connu de tous ceux qui s'occupent des caoutchoucs de ce pays, n'avaient pu jusqu'ici être rappoitées à des espèces précises, les renseignements fournis sur elles étant insuffisants ou les sujets de comparaison manquant à ceux qui les ont étu- diées. Grâce aux anciennes collections du Muséum et aux excellents matériaux rapportés du Soudan par M. G. Paroisse de sa campagne de 1898, nous avons pu ariiver à une détermination certaine. 1. La Liane Goïn. La Liane Goïn (dont le nom maiinké a aussi été orthographié Gohine, Geyen, Gcyé, N'dei, etc.), celle qui fournit le bon caoutchouc, doit être rap- prochée du Landolphia Heudelotii A. DG., et plus spécialement de la forme que M. Dewèvre a distinguée sous le nom àe Landolphia tomentosa, d'après l'échantillon récolté en 1896 par I^eprieur à Poumour, dans le pays de M'Boro, au royaume de Cayor, c'est-à-dire sur la côte du Sénégal, et qui portait de tout temps, dans l'herbier du Muséum, la mention manuscrite de itI ahea tomentosa, Leprieur, — vulgo Toi». Cette forme se distingue par une pubescence accentuée sur les jeunes rameaux et sous les feuilles, alors que le Landolphia Heudelotii type (n° 606 d'Hcudelot, venant du tiio Nunez), a les mêmes parties presque glabres, même dans la jeunesse; par les dimensions moyennes plus grandes et la consistance plus coriace des feuilles, qui ont, il est vrai, sensiblement la même forme, variable d'ailleurs dans de larges limites; par l'allongement un peu plus grand du tube de la corolle , à quoi correspond une colonne stylaire aussi plus longue. Ces caractères , les principaux sur lesquels soit établie une différence entre les deux séries d'échantillons, sont-ils sulïïsants pour quon soit autorisé à conserver deux espèces distinctes? La densité de la pubescence , la consistance des feuilles , la longueur d'un tube de corolle, (1' Voir à ce sujet : RadiicofTer, Beitriïge zur qfr. Fhra in Abh. nnturwissenscli. Ver. zu Bvemen (iSS;j), p. :3()^i ol Bijf), et K. Sclinmann, Uhm- die afrikanischen Kaulschukpjlanzeu, in Engler, Hnt. Jalirb., XV (iSgS), p. ^o3. — 180 — sont (les caractères quantitatifs essenlielleinent variables avec Tâge ou avec les conditions extérieures ; ils ne peuvent donc servir à définir qu une va- riété, tout au plus une race, quand des caractères plus importants sont constants. Or, dans les deux formes considérées, l'analyse de la fleur montre les parlies essentielles semblables : même ovaire subglobuleux, velu à l'exté- rieur, siu'tout au sonuuet, contenant approximativement le même nombre d'ovules fixés en 8-10 séries de 8-9 ovules sur chacun des placentas parié- taux s'avançant au milieu de la cavité unicpie; même disposition et mêmes dimensions du sligmate, composi-d'un manchon glanduleux subcylindrique et d'un apicule bilobé, glabre, hîgèremenl papilleux, de même diamètre (pie la colonne stylaii-e et de même longueur que le manchon; mêmes éta- mines à filet très court, arrondi, glabre, portant, fix(^e tout près de sa base, une anthère oblongue, à loges obtuses au sommet comme à la base où elles ne sont que très peu séparées; les étamines, insensés vers le milieu du liibè, ont toujours, dans la fleur adulte, leur sommet distant sensiblement de i'orifice de ce tube qui, renflé à leur niveau, prend un aspect plus ou moins fusiforme. Enfin, si dans la corolle le tube, toujours pubescent à l'extérieur et à l'intérieur, varie un peu de longueur, de 6-7 millim(''tres dans le type, de 8-9 millimètres dans les échantillons de M. l'aroisse, les lobes sont toujours de même taille, 6-7 millimètres de long, et disposés de même, arqués à concavité à gauche, et finalement rélh^chis. Le fruit doit-il être considéré comme essentiellement dilTi'rent dans les deux formes? J'ai analysé celui delà Liane Goïn, rapporté par M. Paroisse dans de l'alcool, et indiqué, dans les notes acconqjagiiant les n°" 1 '1 et ';!0 de son herbier, connue vert sombre, |)assant au jaune orangf' à la matiu'ité, avec des lenticelles peu visibles, blanches. H est sensiblement sphérique, de 3 à 3 centim. 5 de diamètre, rattaché au réceptacle par un stipe court de même nature ([ue le péricai-pe. Celui-ci est i-ésistant à l'extérieur (crustacé sur le sec) et très légèrement pulpeux à rint(^i'ieur, contre lecpiel s'appli(pienl les poils succulents du t('gument externe des giaines. Celles-ci. unies, comme chez toutes les espèces du genre, en une masse globtdeuse conq>acle paraissent, à l'époipie de la maturité, avoir perdu toute connexion avec les placentas. La séparation en est assez facile. Chacune , sous le l('gument externe pileux et succulent, préseule une assise tégumentaire brunâtre, très peu épaisse, en dedans de laquelle se trouve un albumen épais divisé en deux masses par l'embryon à radicule courte, obtuse, à cotylédons très minces, elliptiques palminerves. Dans les deux exemplaires que j'ai ouverts. il y avait deux graines. C'est aussi le nombre constaté par M. Pierre dans le fruit d'un des anciens exemplaires de l'herbier du Muséum. Si l'on rap- proche ces deux observations, ce nojnbre de deux graines p:iraîlrait carac- téristique du Latidolphia tomcntosa Dew., alors que le Lnndolphia Hendelolii DC paîse pour avoir un fruit polysperme. Mais il faut observer que , dans un — 181 — fruit provenant du d(?velo|)pement d'un ovaire contenant loo, i9o ovules et plus, le nombre des graines venant à bien peut être fort variable. Et je tiens du R. P. Sebire, directeur du jardin de Thiès au Sénégal, où la plante de Leprieur est indigène, et connue sous le nom de Toll , que le fruit est fort variable en grosseur sur le même pied; cette variation corres- pondant sans doute au nombre de graines arrivées à maturité. Moi-même, j'ai observé un jeune fruit de Goïn dans lequel 7 à 8 ovules ayant pris le dessus et manifestant un développement égal pour tous, alors que les autres avaient complètement avorté, annonçaient un fruit à 7 ou 8 graines. D'autre part, l'orientation des graines dans les fruits dispermes est quel- conque; je les ai vues toutes deux transversales, leur plan de séparation correspondant à peu près à Téquateur du fruit, et l'une transversale, l'autre parallèle à l'axe du fruit, le plan de séparation étant sensiblement un plan méridien ; il semble que si les fruits étaient toujours essentiellement à deux graines, ces graines auraient une orientation habituelle. Si, de la lîeur isolée, on passe à l'examen des ileurs groupées, on se rend compte, en voyant de nombreux échantillons , combien ont peu de va- leur les distinctions fondées sur l'aspect de l'inflorescence. Celle-ci est tantôt compacte et corymboïde, tantôt disjointe et cirroïde. La première des deux formes est évidemment plus ordinaire dans la série des éclian- tillons d'Heudelot qui ont servi de type à A. de Gandolle pour établir son Landolphia Heudelotii; mais déjà on observe des longueurs variables pour le pédoncule commun, qui est tantôt presque nul et tantôt dépasse h centi- mètres. Au contraire, dans la série, bien plus nombreuse, de la forme pubescente, on constate assez fréquemment la seconde, qui lait place par- fois à de véritables vrilles rameuses par avortement desfleui-s. Mais ces dif- férences n'ont pas de valeur, un même échantillon, comme le n" 9-2 de M. Paroisse, pouvant présenter simultanément les deux formes : le rameau se terminant par une inflorescence cirroïde de aô centimètres de long, doni la moitié supérieure porte 637 cymes composées disjointes, alors que le; feuilles situées en dessous de cette inflorescence allongée donnent naissance à des rameaux de second ordre, porlant à leur extrémité des panicules co- rymboïdes plus ou moins serrées pai- suite de la réduction de leur axe pri- maire, qui, on peut le remarquer, portent le jnême nombre d'éléments que dans la forme allongée. Les feuilles, indépendamment de la plus ou moins grande densité de la pubescence, vai'ient de forme : oblongues d'une façon générale, leur plus grande largeur peut se trouver au-dessous ou au-dessus du mibeu, ce ([ui peut les faire dire ovales ou obovales: sur chaque pousse, les infé- rieures sont plus petites, plus courtes, plus arrondies à la base et au som- met, qui n'offre pas d'acumen et est parfois émargince: les supérieures sont plus grandes, plus allongées, souvent aiguës à la base et munies au sonmief d'un court acumen arrondi; les dimensions varient entre k et — 182 — 10 centimètres de long, la largeur étant de i/3 h a/H de la longneiii-. Le seul caractère constant, aussi bien dans la l'orme type que dans la forme pnhesrenle, c'est la présence de poils roussâfres cfmrls sur le pétiole et sur la nervure mf'diane, tant dans le silloii qui la continue à la lace supé- rieure que sur la lace inférieure de la feuille. Nous pensons avoir démontré l'identité spécilif[ue du Landolphia tomcn- tosn Dew. et du L. Hpudelotii DC, le |)reminr, de hcaucoup plus ré[)andu que le second, devant, d'api'ès les usages admis, être considéré seidemciil comme une variété du second, qui a été délini cinquante ans avant lui. Voici l'indication de la distribution géographique de cette espèce d'après les échantillons conservés au Muséum. L, Heudelotii a. Dtj. {Prodr. VIII , p. Sao). a. Tt/pc. — -Croîl aux environs de la Casamance et du Uio Ncmez», Hcudclot II" GuO, ayant ser\i de base à la description d'A. de Candolle. Nom vernaculaire : Toll , mentionne' an crayon sur l'étiquette origi- nale. I). Var. lomeiitosa (sp. ex Dewèvp.e, Caoul. Afr., p. Mt , tiré à part des Annales de la Soc. Se. de Brurellcs , t. XIX). — Valiea lomentosa fie[)rieur (in sched. Ihrb. Mus. Par.); L. Michrlini Bentli. (Ilook. M(fer Flora, p. /|/i4); ? L. Traiinii Sadebeck (mscr. cité par K. Scbumann, in Engler, Bol. Jahrb., XV, p. ^06). Sénégal : Cayor, Lqmeur{ 1826-1 8^0 ); Kombo, lleiidelot s. n. ( 1 8.3.5); sans indication de localité, Perrottet n. /i()i. — Soudan français : kouroussa. Parois.se [\^\)H) n. ao, 21, 22, 27. — Fouta-Djallon : Kourouli, Paroisse (1898) n. i*/i: Timbo, D' .'l/»V/«e/ ( 1897); Kisosso, D' Maclaud (1897) n. 262 ; Bramaya , Paroi.sse ( 1 f^9'3) n. 70,21/ii. Nom vernaculaire : Toll, sur la côte du Sénégal (P>. P.Sebire!) — Go'in, en malinké, sur le haut Niger (Paroisse !) — NDéi , à Timbo (Miquel) — horé on /''ourc, sur le versant occidental du Fou la-l)ja lion. (Maclaud, Paroisse). C'est à ce type que se rapportent des échantillons donnés au Muséum comme fournissant de bon caoutchouc, par M. Baucher, pharmacien de la Marine en i885. La pubescence, qui existe sur tous, varie: ainsi les exem- plaires du Fouta occidental portant le nom de Foré sont intermédiaires comme pubescence cntn' le tyjje n" (joG d'ileudelot et de ceuv cpie M. Pa- roisse a rapportés du haut Niger; le tube de la corolle est aussi un peu plus allongé que dans ceux-ci. La diagnose du Landolphia Michelini publiée par Beniham fffoliis subtus ramulisque velutino-pnbescenlibus, cymis subsessilibus densis (ce der- — 183 — nier caractère sans valeur), antlieris niedio tnbi insertis n se rapporte abso- lument à cette vari(He'. Daiitre part, RadlkolVer a consi(U>ré comme repré- sentant l'espèce de Benlhani le n" fic)i de Perrottel . qui est absolument identique au Vahea tomentosa Leprieur et K. Schumanin 7. c, p. /io8), déclare trouver le L. Mikelini Benth. identique au /.. Ilcudclolii A. DC, tel, il est vrai, qu'il le connaît et qu'il le ligure d'après les récoltes de Scliweinfurtb dans le pays des Djours. — Landolphiu Miclielini Bentli. et L. tomentosa Dew. ne seraient donc que des synonyme?, et si on tenait, par une notion de l'espèce moins large que celle soutenue ici, à laisser en dehors du L. Hciidelotii tous les échantillons, hormis ceux d'Uciidclot, n" 606, c'est le nom de L. Michelini Benth. qui devi-ait avoir la priorité. Mais, pour reprendre cette espèce, il faudrait arriver à faire presque autant d'espèces que d'échantillons récoltés dans des conditions diffé- rentes, ce que nous croyons devoir éviter de faire, quand le nombre des documents permet de faire des rapprochements certains, indépendamment des petites différences de détail. Tous les collecteurs s'accordent pour donner cette plante comme fournissant d'excellent caoutchouc. Le Landolpliia tleii- delotii A. DG. serait donc la principale source de la précieuse gomme , au Sénégal et au Soudan. 2. La Liane SIbâ. La liane Sâha du Soudan, au contraire, dont M. Paroisse a récolté aussi d'excellents échantillons, ne donne pas de caoutchouc, mais une matière, poisseuse durcissant à l'air. Ces «ouveaiLx documents correspondant aussi exactement que possible à la description du Valt"a senegalcnsis de de (jandolle (Prodrome, Vil!, p. 3si8), j'ai été conduit à les rapprocher de cette espèce rangée depuis sous le vo- cable Landolpliin par Badlkoffer [Abliaiidl. der Uisseusch. Ver. zii liremen., 1 883 , p. 39A). Grâce à la complaisance de M. Casimir de Candolle, celte appréciation a été confirmée par la comparaison avecréchanlillon type de l'herbier du Prodome. D'autre part, le R. P. Sebire m'a affirmé fidentité du Sùia, que je lui ai montré, et du Madd du bas Sénégal qu'il connaît bien, plante à latex non utilisable si ce n'est pour falsitîer les bons pro- duits. On peut donc athriner avrc certitude que la liane Sàba du Soudan est bien le Landolplna senegalcnsis Radlk. , et que, si ce dernier a été cité comme producteur de caoutchouc, ce doit être par suite d'erreurs de déter- mination ■''. Le L. senegidensis est. connue le L. Hendeloùi A. fJC. . tiès variable par la forme et les dimensions des feuilles, par l'aspect de rinfloiescence et la ^1' J'ai moi-même cité, comme devant olre le L. .sriieg-n/e; sis, le N'Déi doTimlm (D'^Miquel), faute d'avoir fait une critique siiffisante du sujet. (Cf. HuU. du Mu- séum, 1897, P- '1^5.) Nous venons de voir que c'était le L. Heudelolii A. DC. — \Sh — taille (les fleurs ou des liuils. Mais il y a des caractères constants que nous allons tâcher de résumer. Le calice est très petit, à sc])ales obtus mucronulës. Le tube de la corolle est renflé vers le tiers inférieur pour loger les étainines, entre les- quelles sont des loufles de poils: le reste du tube, à l'intérieur, montre quelques poils en dessous des étamines et est glabre en dessus, sauf vers la gorge qui est velue: les lobes, oblongs, arrondis au sommet, un peu obliques, sont à peu près de la même longueur que le tube. Les étamines ont un fdet court, arrondi, avec quelques poils en avant et en bas, et une anthère oblongue, légèrement mncronulée au sommet, à loges arrondies et à peine séparées à la base. L'ovaire, un peu enlbncé dans le n-ceptable turbiné, est glabre extérieurement, surmonté d'un style court glabre, por- tant un stigmate composé d'un manchon oblong, au-dessus duquel se trouve une tète un peu plus étroite, bifide: la colonne stylaire est tantôt plus courte, tantôt plus longue que le manchon. Dans la cavité de lovaire s'avancent deuv placentas minces, venant s'aplatir l'un contre l'antre, de telle façon que la coupe transversale de chaciui est en forme d(;T: les deux tètes du T ("tant appliquées l'une contre l'autre, les ovules sont attachés siu- la portion libre de chacune délies eu quatre rangées de 5-6 ovules pour chaque côté de chaque placenta. On comprend qu'avec des moyens d'ana- lyse moins parfaits, A. de Candulle ail pu croire à un ovaire biloculairo. A cet ovaire succède un fruit dont je n'ai |)as vu d'exeuiplaire adulte, mais qui, d'après les notes de \1. Paroisse, atteint la taille d'un coing et contient de nond)renses gr-aine; au milieu d'une pulpe comestible, (ielle pulpe est, comme toutes les espèces du genre, constituée par les poils kVx l(''gument externe des graines. Le péricarpe, très dur (juand il est desséché, contient dans sa région moyenne une couche continue de granules sdéreux 1res serrés, formant une enveloppe pres(jue continue: à l'extérieur, il est rugueux et présente de nond)r('iises leuticelles. Les iiidorescences |)r(''sentent tous les intermédiaires entre des panicules corvmboïdes ou ihvrsoïdes, à jiédoncule commun ])eu développi*, à élé- ments serrés, et les vrilles rameuses très allongées (elles peuvent d('passer Se centimètres) sur lesquelles les (leurs avortent. Les rameaux sont toujours très glabres, comme aussi les feuilles, y compris les pétioles assez longs (un centimètre et plus), largement cana- liculés. Le limbe, loujotu-s assez régulièrement elliptique, présente parfois un petit acumen au sonnnet ou est absolument arrondi et même un peu émarp;iné: à la base, au lieu de se terminer brusquement sur le sommet du pétiole, il s'atténue toujours un peu en d('currence sur lui, quel cpie soit l'angle généralement très obtus que dessine cette base. II n'v a pas lieu d'entrer ici dans plus de détails: je pense que ceux qui ont été donnés sufliront à faire reconnaître la piaule. Tous ces caractères, y compris l'aspect du fruit, se retrouvent identiques — 185 — sur tous les échaiiUHons. Quelques-uns de ceux de M. Paroisse diffèrent des autres par un détail ([ue je ne considère pas comme devant motiver la déli- nition d'une espèce nouvelle : les pédoncules de tous ordres dans Tinllores- cence sont absolument glabres, de même que les sépales et le tube de la corolle, alors que, dans le type, ces parties sont couvertes d'une pubescence, (tpubes cinereaw, dit de Candolle, très caractéristique. Comme c'est la première fois que cette forme a été trouvée, je la men- tionnerai comme variété nouvelle dans l'indication des éclianlillnns de cette espèce conservés au Muséum. L. sENEGVLENsis Radlk. (Vahea senegalensis, A. DC). Gambie : Forêt d'Albi-eda, Leprieur {\S^6): pointe de l'île aux Chiens etCasamance, Lepricur (iS^ù): Korabo, Hendelot, n" 39. — Séiicgal, sans localité précise, D' Bellamy (i885), u" 3of), ûSt), ^17^1, 029. — Soudan: Mnrigot de Colimini entre Niagnssola et Kila , Paroisse, u" 35: bords du -Mger, près Kcmi'oussa, Id., n" 19. — Fouta, près Kouronfi, au bord du ruisseau, W., n" i3: Dandouni, province de Sàbé, D' ^oury (1889). Var. glabrijlova \ar. nova. A lypo dislincla laiitum infloresconliis floribusque cxlus (jlaberrimis. Soudan : Bords du Niger, près kouroussa, Paro-sse , n" i3; Sikoto, rives du Marigot entre Kita et Niagassola, Id., u" 3-i, 33: bords du Bakoy, à Tokoto, Id., n" 38. Le Landolphia senegalensis ressemble beaucoup par ses feuilles et par la disj)osition des inllorescences, quand elles sont raccourcies, au Landolphia jlorida Benlb., considéré par certains auteurs comme variété h fleurs pubes- centes du L. comorensis K. Scli. ( Vahea comorensis Boyer). Il est même pro- bable que des confusions ont du être faites entre ces deux espèces. Les diflerences sont difficiles à définir: la plus facile à voir à première vue se trouve dans l'ovaire, qui est garni de poils longs cbez le L. Jlorida, alors qu'il est glabre dans le L. sencgalcnsis. 3. La Liane Cov'dÀxé. La liane Con'dàné des Malinkés a un -latex peu abondant, ne donnant pas de caoutchouc. Nous n'en parlerions pas, son nom n'ayant pas été mis en avant jusqu'ici comme ceux des deux autres l'ont été , si ce n'était une espèce nouvelle du type du Landolphia Petcrsiana Tb. Dyer, que M. Pierre^'' a détaché récem- t" Bull, de la Société linnéenne de Paris, noiivelle série, n° 1 1. — 186 — ment des Lamlolphia pour faire un genre nouveau, sous le nom ^Ancylo- hotrys. C'est une très belle Liane , couverte de longs poils roux dans toutes ses parties jeunes, à feuilles jeunes vert jaunâtre clair, devenant vert foncé en vieillissant. Les fleurs , assez grandes , puisque les lobes étalés ont plus de 9 centimètres de diamètre, sont d'un beau blanc et répandent d'après le collecteui- une forte odeur de Lis. Les inflorescences terminales sont le plus souvent cirroïdes, à sept ou huit éléments plus ou moins |)édonculés, mais à fleurs toujours très ser- rées, sans pédoncule propre pour ainsi dii-e, et formant des sortes de capi- tules. Après la chute des fleurs , les cymules constitutives de ces capitules se disjoignent un peu et les fruits paraissent persister en petits bouquets à Lexlrémité de chaque pédoncule de second ordre. En voici la description : Ancylobotrys amaena, sp. u. Rami terctes, juniorcs pube volutina rufa induli, veteres corlice brunneo, lenti- cellis ochraceis nnmerosis minulis. Linea iiilerpoliolaiis clevata, intcrniplu slipnlas simulans. — Folia oblonga, inlerdum ovnla: petiolo siiblcreti , caiialiciilalo, brcvi, pubi-scenle; limbo basi roUiiidalo iiitcidum auulo, apice breviler acuininalo; coslà promiiicnte; nervis paiurn obliqiiis, venis lenuibus reliculalis. Juniora utrinquè rufo pultesccntia , vetera omnino glabra. — Dim. 60-100 inm. long., 3o-^io lat. — Infloirscpntiœ sa'pius clongalfr, iiilerrupla? el cymis densissimis multifloris pcdmi- iiilalis coiistantos. Bractcolis sepalifoniiibiis. — Calijx vabU- iinbricaliis sepalis ovalis aculis exlus rufo pubescenlil)us. — Corolla alba, Inbo ad basim supra cali- cem inflato, extus pubescens, lol)is lubo ferè œqiiiloiiffis, obloiigis. apice rotiin- dalis, ad rnargiiioin dr-xleram longi" riiialis. — Slam'ma ad loiliuni lubi inforiii^ inserla, liiaiiieiitis brevissimis, aiilberis acutis, dorso gibbosis. — Stijhia coiiiin- naris tenuis, brevis, sligmatc ovalo ad apicem bifide. — Ofanitm subglobosuiii dense velulino pilosum, unilocuiare, placentis mulliovulalis. — Fi-Hctus juniores pyriformes. Soudan français : Kouroussa, Paroisse (1898), n" 26. Nous devons rappi-ocher de cette espèce deux échantillons rapportés j)ar M. J. Dybowski de son voyage au Gliari et provenant du Haut Oubangui et du i)avs des Ouaddahs. Celte espèce se distingue à pienuère vue par sa pubescence rousse et ses fleurs à lobes oblongs arrondis au sommet, plus coiu-ls que le tube, alors que, dans le type du genre, l'ancien Landolphia Petersianu Th. Dyer, les lobes sont notablement plus longs que le tube, et subaigus, caractère peut- être encore pins accentué dans la forme dont M. Pieri-e a fait son Anri/(o- bolrys rofMH(/j/o//fl et qui est originaire de Mayolle. {Boivin n. 8200 in llcrb. Mus. Pai-.). Indépendamment de Tintérêt pratique offert par lu délerniinalioii de ces — 187 — liois lianes, leur étude présente un intérêt au moins aussi grand au point de vue de la distribution géographique des plantes de cet ordre. D'après les documents du Muséum, en effet, on ne connaît dans la ré- gion du Sénégal et du Soudan que ces trois espèces pouvant être ra[)por- técs au genre Landolphia. Et, toutes trois, elles ne se trouvent que là, ne s'avançaut pas plus au Sud, où elles so:jt remplacées par des espèces voi- sines; le L. Heudelotii par le L. owariensk , le L. senegaJemis par le L. Jln- rida, ÏAnci/loboIrijs amœna , par d'autres espèces telles que Tyl. mnmmosa elVA. pyrij'onnis Pievve. Par contre, elles semblent s'étendre dans l'Est, puisque M. Dybowski a trouvé dans le Haut Oubanghi, vers la ligne de partage des eaux descendant vers le lac Tchad, ï Ancijhbotrijs amœna, et M. Schweinfurth , chez les Djour, le Landolphia Heudelotii. La région soudanaise, dans toute son extension, depuis la côte du Séné- gal jusqu'à la vallée du Nil, aurait donc certains caractères de végétation qui lui sont propres et qui sont tout différents de ceiu de la côle de Guinée. La Gutta-Peucha recueillie a la Gbasde Comore, PAR M. MiLNE Edwards. J'ai déjà entretenu les naturalistes du Muséum des essais faits à la Grande (lomore, par M. Humblot, pour y introduire les ai'bres à Gutta '''. -M. Guignard, membre de l'Institut et professeur à l'Ecole supérieure de |)harmacie , a examiné les feuilles de ces arbres et a constaté qu'elles pro- venaient bien de la vraie Isonandra. Depuis cette époque, M. Humblot m'a fait parvenir deux paquets de feuilles recueillies les unes au mois de décembre, les autres au mois de juillet. Mon collègue, Al. le professeur Jungfleisch, a bien voulu les étudier au point de vue chimique, et il m'a envoyé à ce sujet la lettre suivante : "Vous m'avez fait remettre deux échantillons de feuilles récoltées en juillet et en décembre 1898 sur des plantes à gutta-percha cultivées par M. Humblot à la Grande Comore. rf Lorsque j'ai eu l'honneur de voir M. Humblot, il se préoccupait de savoir s'il possédait bien Ylsonandra gutta et non l'une des espèces voi- sines, souvent difficiles à distinguer, qui fournissent des produits de qua- lités fort inférieures. Les feuilfes que vous m'avez remises présentent bien les caractères de celles de Ylsonandra gutta; leurs laticifères sont remplis de gutta-percha. En les traitant par la méthode que j'ai indiquée il y a quelques années, on en extrait de la gutta-pejxha de la meilleure quahlé, '1' Bulletin du Muséum, t. III, p. 172; t. IV, p. ifn. — 188 — susceptible, a[>rès qu'on l'a ramollie par la chaleur, de s'étirer en rnein- branes très )ninces, à éclat soyeux; or, cette dernière propriété caractérise le produit de Ylsonnndra gulia. ffLa quantité de gutla fournie par ces feuilles exige une observation. J'avais appelé l'attention de i\l. Humblot sur l'intérêt qu'il y aurait à comparer les i-endonients on gulta de feuilles recueillies sur un même groupe de plantes à diverses épocpies de l'année. 11 ine semblait utile de rechercher si la richesse des feuilles varie avec la saison. C'est pour satis- faire cette curiosité que M. Humblot a récolté des feuilles en juillet et en décembre. Or, les feuilles de chacune de ces récoltes, traitées de la même manière, ont fourni des cpiantités de produit sensiblement diflerenles. ffAvec les feuilles de décembre, aoo grammes ont donné 17 gr. 5 de produit, soit 8.70 p. 100; 900 grammes de feuilles de judlet en ont donné 16 granunes, soit 8 p. 100. La différence est notable. Elle ne peut cependant servir que comme première indication, à cause des conditions de végétation très spéciales des honandra à la (irande Gomore. Le l'ail devra êlreconlrôh' par de nouvelles déterminations. ffLes deux chiffres de rendement donnc's plus liant nous intéressent sur- tout à un autre point de vue. Ils sont er. cllet inférieurs a ceux, très ncHuhreux, ([ue j'ai obtenus avec les feuilles rf'coltées dans la presqu'île malaise ou à Bornéo, dans des conditions variées. Peut-être faudrait-il rechercher l'origine de la dillérence dans l'âge des végétaux et aussi dans la rapidité véritablement exceplionnolle avec lacjnelle se développe l'/.so- nandrn fpilla à la Grande (]omore? ffDans tous les cas, l'initiative de M. Hundjlol me semble avoir les ré- sultats les plus heureux. Il sei'ait intéressant de les suivre. Je me tiens pour cet objet à la disposition de M. Humblot. Quand l'enlèvement pério- (licpif! de quelques centaines de grammes de feuilles à ses jeunes arbres sera sans inconvénient pour leur développement, je pense ipie l'analyse d'inie récolte faite tous les trois mois permettrait de rechercher finlluence dos saisons siw la richesse dos fouilles. Kilo nous renseignerait aussi sur les variations de cette richesse avec l'âge de la plante. f Je voudrais enlin prier M. Hund)lot de faire recueillir régulièrement, avec indication d'époque, les feuilles tombf'es; s[)onlanémcnt. Elles sont riches en bonne gtitta; c'est du moins ce qu'une seule e\p('rience praticpiée sur des feuilles fort altérées, ramass('es sur le sol en Malaisie, m'a permis de constater. II y aurait de sérieux avantages, pour I'ex[)loitation des Iso- nandra, à étudier ce mode de récolte particulièrement économique; il sérail plus propre que tout autre à ménager le dévelopj)cment du végétal, n Les recherches de M. Jungfleisch ont une grande inq)ortance, car elles montrent que, dans des conditions qui avaient été' considérées jusqu'à pré- sent comme peu favorables à la culture des arbres à gutla-percha, ceux-ci — 189 — poussent rapidement el quen peu d'années ils peuvent lournir une quan- tité de gutta d'excellente (jualité. Ces études seront continuées, et j'aurai l'occasion de vous faire connaître les nouveaux résultats obtenus. CaLAPPA ZuRCHERI, CbABE yOUVEAO DES TEBRAiyS MIOCÈNES DE PaSAMA, PAR M. E.-L. Bouvier, Les Calappes des périodes éocènes et miocènes sont restées jusqu'ici d'une rareté extrême; les seuls restes épcènes qu'on en possède se réduisent . à ma connaissance, aux débris d'une pince provenant des tufs tertiaires du \al Guippio, dans leVicenlin. Décrite et ligurée par Bittner '", sans nom spécifi- que, cette pince ressemble beaucoup à celle des Calappes actuelles, et l'on peut supposer qu'elle appartenait à un animal peu différent de ces derniers. La carapace que nous allons décrire, et qui provient des terrains miocènes inférieurs de Panama , fournit un argument précieux à l'appui de cette hvpothèse; elle présente tous les traits essentiels du genre Cainppa et permet d'établir que ces Crabes oxyslomes n'ont pas subi de mocUfw allons bien sensibles depuis k début de l'ère tertiaire. Elle est parfaitement conservée el tous ses détails sont fort apparents; mais il lui manque la région rostrale, qui est totalement enlevée jusqu'aux orbites. La Galappe de Panama est dépourvue de dents et de saillies sur son bord postérieur, au voisinage de la ligne médiane: en cela elle diffère de la C«- lappa granulata de nos côtes et ressendjle à la plupart des formes munies de grands clypeus latéraux, y compris la C. squamosn Disb. de la Guade- loupe et des lies du Gap Vert. Ses bords latéraux sont fort distinct-; des boucliers et, au lieu de s'écarter graduellement d'avant en arrière comme dans presque toutes les Galappe, actuelles, se rapprocbenl seusiltlement i"un de l'autre au voisinage des boucliers. Grâce à cette disposition , le diamètre transversal maximum de la carapace (abstraction faite des boucliers) se trouve au niveau de la quatrième dent préclypéale et non sur le bord antérieur du bouclier, comme dans la plupart des Galappes vivantes. Une disposition analogue s'observe, mais à un moindre degré, dans la Calappa angusta A. Milne Edwards, espèce abyssale des Antilles dont la carapace est beaucoup plus étroite. Nutre espèce se distingue d'ailleurs de toutes les Galappes par le nombre de ses dents clypeales; elle en compte cinq de ("A. Billiier. — Die Brachyuren des vicentinischen Terliàrgebirges. {Denksch. Akad. Wiss. Wien, math, nalurw. Cl.; B. XXIV, p. 7^, pi. I, fi{;. 7, 7^ 1875.) Les débris de Calappes miocènes décrits par Brocchi n'ont pas plus d'importance ([ue ceux de Bittner. MCSÉUM. — V. '3 — 191) — chaque côté, et le diamètre itiaximuiu de la carapace correspond à la plus- frrande, qui est la troisième quand on compte ces dents d'arrière en avant. (^aiappa Ziircliori. I>es boucliers sont très peu saillants et ressemblent, à ce point de vue ,. à ceux de notre espèce méditerranéenne, la C. frranulala li. ; leurs dents sont 1res semblables à celles do celte dernière et sont dépourvues des fortes carènes {granuleuses qu'on observe dans deux espèces des Antilles, la C. mnnnorala Fala. et la C.convexa Sauss. I^a carapace est un peu moins large et à peu près aussi convexe que celle de ces deux dernières espèces: elle est moins convexe et un peu |)lus lar^ro que celle de la (L gramlala. Sesorne- menls sont à peu près identiques à ceux do celte espèce : sui- la lig-ne mwliane se voient trois gros tubercules gastriques, et un tubercule car- dia , n" i, p. 6; 1890). — 192 — voisine le P. pustulatus Edw. et dans les eaux califbiniennes pai* le P. eali- forniensis E.-L. Bouvier; bien plus, Te'lude minutieuse de certaines espèces de crevettes nous a permis d'établir rrque les Palémons des eaux douces californiennes sont les mêmes que ceux des affluents américains et africains de l'Atlantique, ou qu'ils représentent ces formes dans les alfliienls du Pacifique ''n. Ces faits sont dignes d'attii'er l'attention des géologues: ils rec('\ronl sans doule, grâce à eux, leui- explication déiînitixe. Nous donnerons à la Calappe fossile de Panama le nom de Calapjm Znr- cheri en l'honneur de M. Zurcher qui nous l'a conmiuniquée. Elle est re- présentée par un exemplaire unique qui a été gracieuseiiienl oll'erl au Mu- séum. Les dimensions de cet exemplaii'e sont les suivantes : Lar{jeur on arriôro — on airièrc de la premièir dent préclypéole 87 5 Largeur eiilre les pointes des grandes denfs clypéales. . . ho 0 Longueur suivant une ligne parallèle à l'axe, allant do l'angle externe de l'orlnle au liord postérieur 3o 0 Sun l'emploi de l acide siucotusgstkjue comme nÉAcriF DES ALCALOÏDES, PAR M. GaBIUEI. BEtlTRAM). On a déjà proposé un assez grand nombre de réactifs généraux des alca- loïdes, c'est-à-dire de corps qui précipitent tous les alcaloïdes de leurs dis- solutions. Tous ces réactifs présentent, à côté de (pielques avantages parti- culiers, d'assez graves défauts. Ciclui dont je viens d'étudier remploi me semble, au contraire, à l'abri de |)r('s(jue toutes les critiques : il donne des précipités bien délinis, absolument stables, dont l'analyse |)eut être faite aisément avec exactitude. Au point de vue de certaines déterminations analytiques, il présente même sur le chlorure de platine et le chlorure d'or l'avantage d'avoir un poids moléculaire beaucoup plus élevé (envi- ron 9900). Enfin sa sensibilité est la plus grande de tous et rien n'est plus facile que d'extraire les alcaloïdes des combinaisons insolubles où il les engage. Ce réactif est l'acide silicotungstique. 12 TuO\ SiO-^ 2 H^O. On l'obtient aisément en suivant les indications qui ont été donn('es par ' ) E.-L. Bouvier, Sur les Palémons recueillis dam les eaux douces de In liasse (Mlifornie, par M. Diguet. {Btdl. du Muséum, n° i, p. iGi; 1^9")). — 193 — M.Wyrouboff '^ dans son important mémoire sur les silicoltingstates métal- liques. Pour lusage analytique, ou en prépare une solution au titre de ô p. 100 environ. Dans les solutions suffisamment concentrées et froides de sels d'alca- loïdes, ce réactif donne des précipités, en général floconneux, quelquefois caillebotlés , pulvérulents ou même cristallins, qu'il est facile de recueillir par tiltralion. Ces précipités sont blancs ou de couleur pâle : jaune , cha- mois ou saumon. Ils sont presque insolubles dans Teau froide , un peu plus dans l'eau bouillanle. Desséchés à -r 3o°, ils retiennent une certaine quan- tité d'eau d'hydratalinn, variable suivant l'alcaloïde considéré, et dont une partie au moins se dégage à la température de + i ao". Ce sont des silico- tungslates neutres de la formule générale 1 9 TuO\ Si 0^ 9 H 0^ 'i alcal. + a H^ 0 (->. Us résistent, sans se dissoudre, à l'action des liqueurs acides, même assez concentrées, et laissent par calcinaliou un résidu absolument fixe, formé d'acides silicique et tungslique ^'J. Quand on chauffe un précipité de silicotungstate d'alcaloïde au sein du liquide où il a pris naissance, il perd immédiatement une certaine quantité d'eau (une molécule pour les sels analysés). Le nouvel hydrate, qu'on peut aussi obtenir directement par précipitation à chaud, est une poudre très ténue , lente à se déposer et qui présente , avec certains alcaloïdes , l'avan- tage d'être beaucoup plus visible ({ue l'hydrate précipité à froid ^*'. Si l'on prend, par exemple, 5 centimètres cubes d'une solution de sul- fate d'aconitine au i/5o.ooo et qu'on y ajoute i à 9 gouttes de réactif, on n'observe qu'une opalescence très faible ; en chauffant jusqu'à l'ébullition, le liquide devient limpide et. par refroidissement, laisse apparaître un pré- cipité pulvérulent, excessivement fin, qu'on pourrait encore distinguer au trouble du liquide, s'd n'y avait que 1/70.000 à 1/80.000 de la base orga- nique en dissolution. Avec la véralrine, la différence est plus accentuée: tandis que la solution au 1/10.000 ne donne presque plus rien à froid, celle au 1/1 3o. 000 four- nit encore un trouble appréciable après chauffage et refroidissement. U) Bull. Soc. Minérah plus visible par chauffage à iébullition et refroidissement. PlitMIEn GIIOCPK. CfHiirinp r/fi.ooii Morphine 1/16.000 Tlu'Obroiiiiiifl Mlcoline Narcéinc (lodoine Atropine | Caféine \ (■Jocaïne j/ion.oon i/j8.ooo ly''30.()00 i/3o.ooo 1/1 0.0 00 l/.'jO.OOO nF.usuiiiE cnocpE. Airomtine 1/80.000 Vératrioe i/i3o.ooo Brucine Strychnine Narcolinc Quinine Quinidine Cinchoniiie (iinrhonieliiie .... i \ l/li)0.00(l 1 t> 00.000 i/r>oo.ooo Malgré leur stabilité, les silicolniigslates d'alcaloïdes sout attacjués ptr cPTiains réactifs, Dolamment les réactifs oxydants. Ceci permet, daos certains cas. d'utiliser directement le précipité fourni par l'acide si lico- tungsticpie jiour edéctner l;i réaction coloré* caractéristique de l'alcaloïde: |«ir exemple, celle de la strychnine avec le mélange d'at ide suUuri^pie et de bichromate de potassium, de la uiorphinc avec le réactif de Fnihde , etc. Mais un des prÏDcipaax avantages qui résultent de l'emploi de l'acide .silicolnngstique est la facilité avec laquelle on |i€nt régénérer les alca- loïdes des précipité» obtenus. Ces précipités sont, en effet, décomposés instantanément à froid par les alcalis étendus, même par lamnioniaque : le silicium et le tung.-lt-ne passent en solution et lalcaloïde est mis en liberté. On n"a plus» qu"à séparef celui-ci, soit |>ar 111 1 ration , s'il est inso- luble, soit pr agitation du lirpiide atec un dissolvant approprié (étlier, chloroforme, eic.) s'il est resté dissous. Svn Lt PnODUCTFOy »r.f7KÊTIt}rE »\HBf;MHfE soiuble PAR LE Bacille vinaiLE de Massaouàh, (}nand on soumet la molécaie tj-ès complexe des matières alb»nninoïdes à des dédoublements suecessif», — à l'aide de certains i-éactifs ou même de diastases très énergiques, — on arrive à des corps dont la parenté avec les — V.)b — alcaloïdes est de plus en plus évidente. Ou est ainsi conduit à se demander si la pr(>senc.e des toxines'*' dans les cultures microbiennes ne serait pas due à un dédoublement des albuminoides qui existaient primitivement daus ces cultures plutôt qu'à une production synlhéti((ue, accomplie j>ai' les Mi- crobes, à partir de substances relativement simples, provenant ou non dune digestion préalable. Le problème n est pas facile à résoudre, et bien peu de faits encore per- mettent d'étayer une opinion ou cme autre. Aussi m'a-l-il piru intéressant de recbercber, à i"oc<"asion du travail de MM. Uullocq et L'^jonne " l, si ua microbe déterminé, tel que le Biicille virgide de Massaouîili, vivant dans un liquide complètement dépom'vii de matièi^es albuminoides , sei'ait ca- pable de sécréter quelqu'une de celles-ci. Celte recherche m'a donné des résultats positifs; elle tend donc à démontrer l'origine synthétique des toxines, puisque, d'une part, le liquide examiné était devenu toxique j*ar la vie du Microbe et que, d'autre pai'l. les t(»xio^ sont généralement consi- dérées comme des matières albuminoides. MM. Dnfloeq et Lejonne avaient réussi à cultiver le microbe eu question, — et aussi d'autres espèces, — dans un liquide contenant : Kaii de mrr 100 00 — Telle est l'œuvre de riionime de science. Est-il besoin de vous rappeler, à vous qui l'avez tous connu et apprécie, les qualités de l'homme privé; son aimable bonliommie, sa courtoisie parfaite, son de'vouement au Muséum, auquel l'attachaient non seulement les services passés, mais encore d'in- times souvenirs de famille ! Il n'avait que des amis parmi nous; c'est en leur nom, comme au mien, que je lui adresse ici un dernier adieu. Notice sue les travaui de M. Nâvdin DÀ.XS LES COLLECTIONS BOTAyiQUES DU MusÉUM , PAR M. Ed. Bureau. Je n'ai|)as. Messieurs, l'intention de vous présenter une notice biojpa- phique sur M. Naudin. (îette notice a été écrite, avec toute la conq)éteiJce possible, par M. Bornet, et iiisi-rée dans les Comptes rendus de l' Académie des sciences. Je voudrais simplement ici appeler votre attention sur les services l'cn- dus à notre Musée par l'éminent botaniste qui vient de s'éteindre, pendant le laborieux séjour qu'il lit de 1889 à 1872, d'abord comme simple tra- vailleur, ])iiis comme enq)loyé temporaire, et enfin comme aide-naturaliste de la chaire do culture. Les travaux de iNaudin ont, en elïct, laissé dans nos collections des traces nonibreuses qui ont augmentf! leur valeur scientilique. Loi-scpie, dans l'her- bier général du Muséum, il s'occupait d'une famille naturelle, cette famille y prenait un asj)ect particulier. Non seulement il y metlail l'ordre le plus rigoureux, mais il se pn'occupait beaucoup de faciliter à d'autres la vérifi- cation des observations (ju'il venait de faire. Aux plantes, attachées et disposées de manière h faire bien ressortir lem-s caractères essentiels, il joignait des notes détaillées, des descriptions d'une rigoureuse exactitude, des observations utiles, et enfin des dossiers, sou- vent coloriés, non moins remarquables au point de vue de l'art qu'au point de vue scientifique. Bien qu'on lui doive des recherches physiologitpies d'une haute vahiur, il n'était nullement exclusif et Irailait les travaux d'herbier avec uu soin égal, parce qu'il voyait dans les collections les archives mêmes de la science, auxquelles il faut toujours recourir. L'inq)ortance qu'il allachait aux échantillons types était extrême. Pour lui, non seulement leur conservation devait être assurée, mais ils devaient être toujours d'ujt accès facile, pour demeurei' la base certaine de toute dé- termination. Je l'ai entendu développ<'r avec une véritable élocpience ses idées sur l'usage des collections et sur les services qu'elles doivent rendre, — 201 — et j'en ai fait grand profit. Ce fut la crainte de ne pas voir les types de ses travaux sur les Mélastomace'es assez facilement accessibles, qui lui fit borner les études qu'il fit sur cette famille aux seuls e'chantilloiis du Muse'um : tut sin, dit-il dans son introduction, npropter descriptionis defectuin mit errores quoH pamm caverit humaim natura, in animo Icctorts dubiuiu remaneret, ad tijimm ipsiim loco cerlo asservatum semper recurrere liccretrt. Il est clair qu une portion d'un grand berbier traitée avec un tel soin , on pourrait dire avec un tel respect, doit prendre une valeur incompa- rable. Naudin a étudié et soigné ainsi, pendant sept années consécutives, les Méiastomacées de i'iierbier du Muséum. Il a décrit, dans sa mono- grapbie de celte famille, enviion aSo genres et près de 1,100 espèces, dont plus de 5oo étaient encore inédites. A peine ce travail important était-il terminé que Nnudin en entrepre- nait un autre non moins considérable et beaucoup plus difficile : l'étude de la famille des Gucurbitocées. Cette nouvelle monographie non seulement lui offrait à résoudre d'intéressantes questions d'organographie, mais devait lui fournir de nombreux faits pour les recherches sur l'hybridation et sur la délimitation des espèces , qu'il abordait à ce moment. Mais si, pour son grand travail sur les xMélastomacées, il n'avait eu à mettre en œuvre que des matériaux rassemblés d'avance, ici il n'en était plus de même. Les Cucurbitacées , dont les fruits sont charnus, parfois énormes, d'une variabilité sans égale et le plus souvent d'une conservation impossible, avaient découragé les botanistes. Cette famille était dans le chaos. Les ressources que présentaient les herbiers étaient peu nombreuses et des plus insuffisantes. Les collections, vivantes et sèches, n'étaient pas seulement à classer, elles étaient à faire. Naudin demanda partout des graines. Les voyageurs, les jardins bota- niques français et étrangers répondirent à son appel, et bientôt le Mu- séum posséda la plus nombreuse collection de Cucurbitacées vivantes qu'on ait jamais vue. Sur toutes les espèces, toutes les variétés, il préleva de su- perbes échantillons, les dessécha et les introduisit dans l'herbier du Mu- séum, en les accompagnant de notes les plus précises; puis, mettant en œuvre les ressources horticoles dont dis])ose notre établissement, il réussit à obtenir la fructification de presque toutes ces plantes, qui ont besoin de plus de chaleur que le climat de Paris ne peut leur en fournir. Ces fruits qu'il n'était pas possible de conserver, ÎNaudin en fit de très beaux et très exacts dessins coloriés, qu'il plaça aussi dans riierbier, où ils vinrent compléter l'histoire de chaque plante; de sorte que, si la collection de Cucurbitacées rassemblées à l'état vivant n'existe plus, par suite des croise- ments qui ont altéré les premières formes, elle existe encore dans nos her- biers, où l'on trouve préparés, annotés et figurés par Naudin, tous les types de ses travaux qui ont jeté une lumière inattendue sur l'histoire d'une des familles les plus difficiles du règne végétal. — 202 — Nauflin avait démontré que les vaiiations extraordinaires de forme, que présentent les fruits d'un certain nombre d'espèces, n'affectent en rien le pédoncule, et que celui-ci reste comme le caractère unique, inais certain, sur lequel on peut appuyer la détermination. Les figures le montraient sans doute, mais le fait était trop important et trop remarquable [)Our qu'on ne désirât pas avoir le relief même du pédoncule et du fruit. Ce n'était pas impossible avec le laboratoire de moulages du Muséum , confié à ia haute direction de mon collègue et ami, M. Gaudry. 11 voulut bien me permettre, de temps en teuq)s, de faire mouler les principaux types de fruits de Cucurbitacées que je pouvais me piocurer. J'usai de celle autori- sation avec discrétion, mais avec persévérance; de sorte qu'en joignant h ces échantillons exécutés au Muséum quelques moulages en cire provenant des anciennes collections , nous avons actuelleuient la reproduction rigou- reusement exacte de 77 espèces et variétés de fruits de Cucurbitacées. Les moulages ont été faits, les uns par M. Stabl, les autres par M. Barbier; ils ont été peints par M. Formant. Nommer ces habiles artistes, c'est donner une idée de la beauté et la vérité de ces préparations. Vous pouvez en juger par les spécimens que j'ai l'honneur de placer sous vos yeux. Cette collec- tion intéressante a été revue et déterminée par Naudin; nous avons donc là les types des formes reconnues et décrites par lui. Je vous pn'sonte égale- ment un certain nombie d'échantillons d'herbier accompagnés de notes et dessins de ce même botaniste, alin de vous donner une idée du soin avec lecpiel il procédait à ses études. J'ajouterai que Naudin, après son travail sur les Mélastomacées, avait commencé la détermination et le rangement des Rubiacées de l'herbier du Muséum. On trouve, dans cette famille, de nombreuses notes de sa main. Il dut interrompre cette revision lorsqu'il fut nommé aide-naturaliste de culture. Pendant son séjour à Antibes, Naudin rendit de grands services à l'en- seignement du Muséum. Pour ma part, grâce à ses envois, j'ai pu faire analyser aux personnes qui suivaient le cours de botanique (classifications), bien des fleurs appartenant à des types intéressants, que je n'aurais pas pu me procurer à Paris. — 203 — CORRESPONDANCE. A la suite de la Note publiée par M. le professeur E.-T. Hamy sur les peintures de Michel Garnier '^l, le conseil municipal de Saint-Cloud a décidé que le nom de cet artiste serait donné à Tnne des voies publiques de cette ville. M. L.-G. Seurat, boursier du Muséum, adresse au Directeur la lettre suivante, datée dWïn Draliam (Tunisie) le 16 mai : Bien qu'étant ici depuis peu de temps, j'ai déjà pu faire un certain nombre d'observations. Le Chêne zéen, qui est utilisé pour le chaulfage, présente une grande variété de parasites, parmi lesquels le Cnllidiim san- giiincum et un autre CaUifUum qui ressemble au C. vanabile et qui est extrê- mement abondant. Les parasites de ces xylophages sont également variés, et, parmi eux, je citerai un Cœloides, voisin du C. Neesi, dont le cocon a la même forme particubère. Je procède à l'élevage de ces Insectes. Le Chêne zéen et le Chêne liège présentent de nombreuses galles , peu ari('es d'ailleurs ; j'en ai mis de côté, avec le rameau, pour les collections. Parmi les ennemis du liège, les Fourmis sont les plus redoutables ; j'ai ici un énorme morceau avec les galeries de ces Insectes; le liège fourmillé devient impropre à l'usage. Nous avons ici une grande variété de Fourmis vivant dans les troncs de Chêne en décomposition. J'ai récolté plusieurs nids d'Araignées, en particulier des nids souter- rains, avec une galerie et un opercule; je pense que ces nids seront mté- ressants pour les galeries. On trouve (également de nombreux nids d'une Mante, dans les endroits exposés au soleil; ces nids renferment des Hyménoptères parasites. \ M. DE Morgan, dans une lettre datée de Suse le 28 mars, an- nonce qu'il a réuni des collections d'histoire naturelle, qu'il a ex- pédiées à Paris sous le couvert du Ministère de l'Instruction pu- blique. 0) Bull, du Muséum, 1898, n" 8, p. 336. — 20/i — M«' BiKT, vicaire aposloiique du Tibet, inlorme ie Diiocteur qu'il met à sa disposition une caisse contenant des peaux de Mammifères et d'Oiseaux provenant de Tatsien-lou. M. Trechot a donné une jeune Panthère vivante du haut Ouhan- ghi, appartenant à la variété F. pœcihira (Val.). M. Jules BoucuEK, agent de la Compagniedes Chargeurs réunis, à Libreville, annonce l'envoi de plusieurs animaux vivants. M. Baron, commissaire des colonies à Sainl-Louis du Sénégal, a offert une Alga/.elle mâle qui est arrivée à la ménagerie eu très bon étal. M. L('on Hauov, agent du service maritime des postes, a rapporté de la Guyane pour notre ménagerie une Sarigue, une Colombe el divers Repli les. S. A. LE PRINCE Henri d'Orléans a donné deux Chais sauvages pris dans la lorèt d'Arc-en-IJarrois (Haute -Marne). M. le professeur L. Vaillant dépose sur le burctau une série de Mémoires et de Notes que M. le D' H.-E. Sauvage, assistant hono- raire du Muséum, a publiés el qu'il offre à la bibliolhèfpie de cet élablishemenl. Ces Mémoires el Notes ont trait surtout au\ Re|»til('s et aux Poissons fossiles du Porlugal, du terrain houiller de Saiut-Étienne, du terrain permien d'Aiitun. du kimméiidj;ien du Boulonnais, etc. Les éditeurs Georges Carré et C. Naud font hommage à la bibliothèque du Muséum des deux premiers fascicules de la collée- — 205 — tion dont ils vieiinenl de commencer la pnblication sous le titre de Scieutia : La spécificité celhilmrc , par M. Bard, et La sexualité, par M. Le Dantec. M. G, A. KojEVMKov, professeur agrégé de Zoologie et conserva- teur du Musée zoologique à l'Université de Moscou, fait projeter sur le tableau des photographies, prises de face et de profil, d'un crâne de Bœuf qui a été trouvé par le voyageur. A. A. Ivanovsky dans les steppes du Turkestan. Ce crâne porte, outre les deux cornes normales, une troisième corne de dimensions considérables, im- plantée au milieu du front. Cette corne impaire, dont l'étui corné a disparu et qui est réduite maintenant à son noyau osseux, se re- courbe un peu sur le côté. M. Kojevnikov n'a pu trouver dans les musées d'P]urope qu'il a visités un autre crâne présentant une troisième corne ainsi placée sur le milieu de la région frontale. Les collections d'Anatomie compar('e du Muséum d'histoire natu- relle de Paris renferment bien un crâne de Bœuf à trois cornes, de Sénégambie, qui a été décrit par M. de Rochebrune (^^ mais, sur ce crâne, la troisième corne est implantée dans la région nasale et non dans la région frontale comme chez le Bœuf des steppes du Tur- kestan. En outre, d'après M. de Rochebrune, la présence d'une troisième corne ne constitue pas, chez les Bœufs de la Sénégambie, un phénomène isolé, et caractérise même une race particulière à ce pays ('-). Au contraire, M. Kojevnikov n'a jamais entendu dire qu'il existât une race analogue dans le Turkestan; il considère donc le fait qu'il signale chez un Bovidé de cette contrée comme une anomalie individuelle extrêmement rare. M. Faurk-Domeugue fait passer sous les yeux de l'assemblée une série de phologra[)liies en coulcui- exécutées d'après des spécimens de la collection du Muséum (Écureuil de Rallies, Perroquets, Lophophores, Buprestes, Morphos et autres Paj)illons de couleurs diverses). Ces photographies,' obtenues d'après le système de Ducos de Hauran, mais à l'aide d'une technique spéciale que M. Fabre- C' Nouv. ircli. du Muséum d'hiiit. itat., 2° série, l. III, p. lôg. '*' Faune de la Sénégambie, Actes Soc. linn. de Bordeaux, i883, vol. XXXVII, h' série, t. VII, p. 162, et pi. IX, %. 1. — 200 — Domergue a été obligé de rficonstiluer, ont vivement excité Tinte'rêt des personnes présentes, et M. le Directeur, en lelicitant M. Fabre- Domergue, Ta engagé à poursuivre ses recherclics dont les sciences naturelles pourront tirer grand profit. COMMUNICATIONS. Note sur lÉmeu yoiR (Drom^us ater V.) DE LILE DECBEfi [AusTRALIe) PAR MM. MiLNK Edwards et E, Oustalet. Dans la Notice que nous avons publiera, on i8()3, sur quelques espèces 'Oiseaux actuellement éteintes, qui se trouvent représentées dans les col- mmÊÊmÊlM I^H ^^^^^^^^^Bt ■•»«»'«; ■ ^P^ ? m ^vi'''^W^WtfjiBBMC* 1 ^jF 1 '^~^y 1 9 / Tôte de l'Emeu noir (croquis de Lesueur). lections du Muséum d'histoire naturelle, nous avons fait allusion'*' à trois croquis inédits de Lesueur, qui appartiennent à la Bibliothèque du Muséum et qui représentent TEmeu noir [Dromœus ater) de l'île Decrès dans di- <') Volume commémoratif du Centenaire de la fondation dv Miismm d'histoire naturelle, 1898, p. 261. — 207 — verses attitudes. L'un de ces croquis, une simple esquisse, montre un Emeu broutant: un autre, encore plus vague, deux Emeus, l'un couché, i'aulre debout; le troisième, qui est exécuté à la mine de plomb, connue les deux précédents , mais beaucoup plus fini, nous donne des détails des pattes de TOiseau et de la tête vue de face et de profil. Ce dernier croquis nous a paru digne d'être reproduit, car il indique, plus nettement que ne le foit la planche publiée dans l'atlas du Voyage de découvertes aux terres aus- trales ^'\ la nature et la disposition des plumes qui garnissent la nuque, l'occiput et le front. Ces plumes chez l'Oiseau vivant (car le croquis a été certainement fait d'après un sujet vivant) , ces plumes, disons-nous , étaient très fines, très légères, plus ou moins piliformes et paraissaient rebroussées sur la partie postérieure du cou , à partir du point où celui-ci commençait à se dénuder latéralement. Sur l'occiput, elles s'allongeaient un peu en un toupet frisé, puisse couchaient en avant sur le vertex, pour se redresser de nouveau sur le front en une petite touffe qui n'est plus apparente sur le spécimen monté de nos galeries et qui a été omise sur la planche exécutée, d'après cet exemplaire, poin* notre Mémoire inséré dans les Nouvelles Ar- chives du Muséum '-'^K Siu* cette même planche , le coloris a aussi un peu trop empâté les plumes de la nuque qui paraissent trop larges, et l'espèce de fraise , dessinée à la base du cou par le changement de direction des plumes, n'a pas été assez nettement marquée. Ces détails, qui peuvent sembler trop minutieux, ont cependant leur importance, car chez l'Emeu ordinaire [Droinœus Novœ-Hollandiœ) et chez l'Ëmeu de l'Austrahe occidentale [D. irrocatus), les plumes de la tête et du cou sont plus courtes et n'ont pas tout à fait le même aspect. Le croquis de Lesueur montre également la forme aplatie du bec, la posi- tion des narines, etc. Il n'est accompagné d'aucune notice, les quelques pages que renferme la même liasse ayant trait, de même que d'autres dessins, à des Oiseaux observés par Lesueur aux Etats-Unis, dans le cours d'un second voyage; mais , tout récemment , nous avons pu étudier une autre série de documents , provenant également des papiers de Lesueur et appartenant au Muséum d'histoire naturelle du Havre. Ces documents font partie d'un volumineux dossier acquis, il y a quelques années, d'un libraire du Havre, par M. G. Lennier, conservateur du Muséum de cette ville, qui, avec une obligeance dont nous ne saurions trop le remercier, a bien voulu communiquer à l'un de nous tout ce qui a trait à l'Emeu noir. Nous avons d'abord trouvé deux croquis à la mine de plomb , qui sont évidemment de la même main que ceux de la bibliothèque du Jardin des ('' Voyage de découvertes aux terres australes, 2' édit., atlas, pi. XXXVI. ^^' Notice sur quelques espèces d'Oiseaux actuellement éteintes, volume commémo- rntif du Centenaire de la fondation du Muséum , pi. V. — 208 — Plantes. L'un leprc'senle un Dromœus ater mâle, vu de profil, el dans un coin du papier, la partie infuirieure des pattes avec les larges scutelles de la face antérieure et les écailles très Unes de la face postérieure; i'aulre, moins poussé que le précédent, montre une femelle de la même espèce, couchée. Il suffit de comparer à ces dessins la planche XXXVl de l'atlas du Voyage (le découverte aux terres australes, représentant un Emeu mâle, un Emeu femelle et des jeunes, dViges différents'"', pour voir que les ligures des deux individus adultes ont été calquées sur les deux croquis dont nous par- lons el que nous jugeons, dès lors, inulilc de reproduire. Cette planche est signée A. C. Lesueur, ce qui permet daltrihuer les croquis au même natu- raliste, et non à Nicolas-Marlin IN'Iil, dessinateur de l'expt'dilion el auteur de nombreuses planches d'ethnographie et d'anthropologie dont une partie seulement a été publiée. Ce dessinateur, auquel M. le professeur E.-T. Hamy a consacré une très inléi-essante notice'", était d'ailleurs rfolficiellement chargé de tout ce qui peut offrir quelque intérêt pour l'histoire naturelle de l'Homme i , taudis que Lesueur, en remplacement d'un artiste (jui s'était fait débarquera file de France, exécutait les dessins d'animaux. Peut-être Petit ne descendit-il pas sur l'île Decrès (ou île des Kangourous) où furent capturés les trois Emeus vivants que l'expédition ramena en Eu- rope et (pu', coiume nous l'avons établi, serxireni de types à la desciipliou de \ ieillot '^ '. En tous cas. pour des motifs que nous ignorons, il ne s'él:iit pas joint au petit groupe de naluialisles qui, deux mois auparavant, le iD décend)re 1802, étaient débarcjués sur l'île King pour l'explorer. Ces naturalistes, Leschenaull , Uailly, Lesueur, Péron et le jardinier (iuichenot, se rendirent dans le fond de la baie des Eléphants marins et y dressèrent leurs tentes. BicnlAt ilsvirenl paraiire six pécheurs anglais et irlandais dont le chef, nomuK' Co\\|)ei-, les reçut dans son habitation et les sauva, alors que, sé|)arés de leur navire qu'une huriible tempête avait forcé de s'i'loijjner du rivage, ils étaient menacés de périr de froid et d(! faim'. Le bon Cowper, comme l'appelle Péron, fournit aux nalui-alisles français de nom- breux renseignements sur les animaux de l'île King, et c'est lui, certaine- meiil , qui donna les i'(^ponses à un ([ueslionnaire manuscrit, peul-êlreré- ''' La plaiirlio |)or!o, foimiii' léfjoiidc : " \()ii\i'll('-ll(.lliiii(li' : ilc Di'fivs. (lasoar do la IN"°-Ho]|ando (Casunvim nnvœ-UoHniidiœ F^alli.). — 1. (.'îisoiir màlc. fi. (iasoar fomolio. .*?. .iomu' (lasoar de ciiui scinaincs l'iiviron. liCs deux individus marqués de jjaiidi's loiijjiliidiiialcs sont àifés de \iiijfl à \iii{jl-(ii)(j jours. n A ccllo époque, ou u'avaii pas onooro dislin^juc le (Jasoar ou pliitol TKuiou de i'ile Decrès de l'Emoii ordinaire. '-' Etmles histoyl<]iieii et i^éofjrapliiquos, Paris, 1896; XX. Nicolas Petit, desni- naleur à bord du nOéographev (1801-180^). C) Volume commémoratif du centenaire, p. '.'Jf]. '*' Voyages et découvertes aux terres australes, 2° édil., iBai, I. III, p. sft^. — "209 - ilip-é i)ar Pérou, que nous avons trouvé dans les (locunients coiuiuuniiiués par M. Lonniei- et (lue nous reproduisons ci-après, avec les réponses corres- pondantes : Gasoar. I ° ISovi anglais '/ Hemeo. 2° Nom des naturels de la Nouvelle-Hollande? II ignore. 3° Vit-il solitaire ou bien vit-il par troupe ? lis vivent ordinairement seuls, mais, dans le temps de raccouplement, ils se rassemblent en troupes de lo à 20, et lorsque chaque mâle a choisi sa feniello, ils se séparent et vont deux à deux, mâle et femelle. li° Le [iluniage varie-t-il pour la couleur suivant les âges? Les jeunes ont un plumage grisai re qui devient tout noir quand ils gros- sissent et que les grandes plumes poussent. Le plumage varie-t-il pour la couleur suivant les sexesl Même couleur, celle du mâle est plus vive. Le plumage varie-t-il pour la couleur saivant les saisons ? Toujours la même. 5° Est-il sujet à la mue ? Il mue. Dans quelle saison a-t-elle lieu? Pleine lune à la lin de mars. Ils commencent à muer en novembre, tenq)s des petits , les plumes repoussent de suite. N' a-t-elle lieu qu'une seule fois par an ? Qu'une mue par an. 6° Quelle est la hauteur la plus grande à laquelle il parvient? A Pile King, à peu près k pieds 1/2 , plus petit qu'à Sydney. Quel est alors son poids ? Le plus lourd de /i5 à 5o livres. 7° La femelle est-elle plus grosse ou plus petite que le mâle? Le mâle est plus gros, mais la différence n'est pas considérable. 8" A-t-il des ennemis ? Quels sont-ils ? Il ne connaît pas les ennemis des gros, mais il sup|)ose que les chats- tigres attrapent les petits lorsqu'ils le peuvent. — 210 — (j" Les œufs sonl-th recherchés et délruhs par quelques uminaux ? Il croit que les serpents , les rats , les chals-ligres les niaugenl. 1 0° Comment se défend-il contre ses ennemis ? Ils se défendent avec leurs pieds, comme les chevaux, el peuvent l'aire beaucoup de mal. Son chieu a souvent été' jeté comme mort à dix pas par un coup de leurs pieds. 1 1° Attaquc-t-il lui-même quelques animaux? Et dans ce cas , quelles armes emploie-t-il contre eux? Les corbeaux, cherchant à tuer les pelils, sont renvoyés ù coups de bec. par les mères. 12° Combien peut-il vivre longtemps ? Ignore. Son accroissement est-il rai>ide ? Ils pensent qu'en un an ils acquièrent leur entier accroissement. 1 3° Quelle est la nourriture ordinaire ? Do baies de {mot illisible), de licoïdos , du goémon rarement el diiïé- rcnles espèces dherbes. L'odeur des alinionls dans l'estomac est très agréable. On trouve du gravier dans l'estomac de tous. — Clou avalé. Quels moyens emploie-t-il pour se la procurer ? I /r Court-il vite et longtemps ? Ils courent très vite, mais ceux de l'île Kiiig, trop gras, courent dix Ibis moins vite que ceux de Port-Jackson. En général, pas plus vite qu'un très bon chien, même ceux de Sydney. Peut-il nager? Saute-t-il? Ils nagent bien, mais seulement lorscpie cela leur est nécessaire, après quoi ils s'arrêtent el secouent l'eau. II ne les a pas vu sauter. 1 5° Se sert-il de ses ailes pour précipiter sa course ? II ne les a jamais vu se servir de leurs ailes ni jxmr courir ni pour nager. 1 6° Ces mêmes ailes ne lui servent-elles pas pour se défendre ? Ils ne s'en servent pas pour défense, jnais l'ongle qui les termine leur sert à se gratter. 17" Dans quels lieux plus particulièrement habite-t-il? Est-ce aux lieux — :>11 — humides el inarécai>eux ? couverts ou dépouillés d'arbres ? arides ou élevés ou bas ? Us liabileiil plus particulièrement près des lagons, plutôt à l'ombre qu'à de'couvert. Saison de raccouplement , ils viennent au rivage et chaque mâle choisit là sa femelle. 18° Se tient-il constamment aux mêmes lieux, ou bien à des époques dijft- rentes se transporte-t-il dans divers cantons de Vile ? Pas de transmigration, 19° 4 quelle heure plus particulièrement parait-il chercher sa nourriture? Les matins et les soirs seulement, ils viennent au rivage. 20° Parait-il se rapprocher des endroits qui peuvent lui fournir d'i l'eau douce? Celte eau lui est-elle indispensable? Us ne peuvent pas se passer d'eau douce. 91° Quelles sont les manières dont on pieut le chasser avec plus d'avantage ? Lâcher un chien , que l'on doit di-esser à les prendre par le col , parce que s'il s'attaquait à leurs jambes, il risquerait d'être rejeté et blessé. 9 2° Quels changements surviennent au mâle et h la femelle dans la saison des amours ? c'est-à-dire, perdent-ils une partie de leurs plumes ou bien leur plumage devient-il alors plus épais , plus pileux ? Devient-il plus maigre , sa chair plus coriace? 11 les trouve meilleurs et plus gras dans le temps des amours, mais quand les femelles pondent, elles sont plus grasses. 9 3" Constmit-il des nids? dans quels lieux? avec quelles substances? De quelle manière est-il fait? quelle est sa largeur? quelle est sa hauteur? Ils font des nids sur la terre, sous les buissons et près des lagons, avec des petites branches sèches garnies en dedans de feuilles mortes et la mousse qui se trouve au pied des arbres. Ils sont ovales , peu profonds en proportion de l'animal et de la forme de son ventre. 26° Quelle est l'époque de la ponte? Combien d'œufs pond-il chaque fois? Du 26 au 26 juillet le {mot illisible) il lua une grande quantité d'émeus. Les femelles avaient toutes des œufs dans le ventre. Il a vu dans un nid 7 œufs, mais il a vu aussi 2 nids, l'un de 8 petits et l'autre de 9. De quelle grosseur sont-ils ? Combien peuvent-ils peser ? Environ quatre fois comme ceux des oies. Sont-ils bons à manger? Ils sont très bons à manger. — 21'i — Le blanc de ces œufs se coagule-t-il ? Le même eflel que ceux de poules à cuire. 2 5° Combien dure l'incubation? Il suppose cinq ou six semaines, à en juger par l'intervalle écoulé entre le moment où il a vu les premiers œufs et celui oij il trouva les premiers petits. La femelle seule y prend-elle part? ou bien est-elle secondée par le mal" dans cette fonction ? 11 n'assure pas, mais a observé que le ventre de plusieurs mâles était déplumé dans le temps de l'incubation; il croit qu'ils couvent aussi. Le mâle, pendant cette opération, la nourrit-il? Ils ne s'éloignent pas de leurs nids et sont toujours doux à cliaquc nid. Un d'eux dessus les oeufs, l'autre près du nid. ^6° Quelle est la grosseur des petits au moment oh ils éclosent ? Peuvent- ils courir d'abord ? Gros comme le poing d'un homme; leurs membres sont faibles et ils ne peuvent pas courir. Leur accroissement est plus rapide, à compter de quatre mois après leur naissance. Ont-ils un duvet épais ou bien ont-ils des plumes ? Ils sont couverts comme les jeunes poules-dindes, mais sont tous rayés de noir suivant la longueur. Au bout de quel temps abandonnent-ils le nid? Deux ou trois jours après la naissance, ils sortent du nid pour allcîr boire; les {>ros font tomber des baies cpie les petits mangent à terre, après quoi ils rentrent dans leur nid. Ils abandonnent b' nid tout à fait lorsqu'il^ sont assez fort pour se suffire. 27° Quelle est sa situation pendant le repos et la veille? Se tient-il habi- tuellement debout ? Se courbe-t-il sur ses genoux pour se reposer sur la terre ? La nuit, se couche-t-il ou bien se tient-il debout sur ses pieds pour reposer ? Ils courbent les pattes pour le repos et le sonmieil en s"a{>puyaul sur le sternum. 28° Est-il susceptible de s'apprivoiser facilement ? Ils s'apprivoisent facilement. Quelles nourritures lui conviennent plus particulièrement alors ? Se nourrissent de blé, maïs, farine, baies et herbes. Est-tl susceptible de s'engraisser facilemcul et beaucoup ? Ils engraissent au bout de quelque temps. — 213 — La chair devient-elle plus délicate et plus tendre ? Ceux pris dans les buissons sont meilleurs et plus gras que Ton élève, mais il n'en ont jamais élevé déjeunes. '29° Peut-il multiplier dans F état de domesticité, du moins a-l-on fait quel- ques tentatives pour s'en assurer ? Lorsqu'ils sont privés, on peut les laisser, ils ne s'échappent plus; ce qui lui lait croire qu'ils pourraient multi|)lier dans l'état de domesticité. 30° A-t-il la vue très bonne Y 11 dit qu'ils ont la vue bonne, ils ne voient pas la nuit. Paraît-il avoir l'ouïe fine et délicate ? Ils ne semblent avoir un bon ouïe [sic). L'odorat chez lui parait-il bien exercé ? Flairet-il quelques-unes des substances qu'on lui présente avant de les manger'/ Ils ne paraissent pas avoir l'odorat lin. .') 1 ■ Quelle paraît être la meilleure manière d'accommoder sa chair? La meilleure manière est de rôtir, mais pour garder la viande, on la sale el l'expose. 11 prétend qu'elle est très bonne ainsi fumée, elle se garde ainsi autant que du jand)on. ,')'i° Quel usage peut-on faire de la graisse ? Leur g[]-ai-^se est employée en friture et n'est pas indigeste. L' emploie- 1 on à quelque usage médical? Dans les temps froid, celte graisse fondue et ligée se mange sur le paiu: il dit qu'elle est ainsi très bonne. 33° Parait-il sujet à quelque maladie particulière ? Les Émeus dont il s'agit ici pullulaient littéralement à l'ile King, cela résulte de la note manuscrite suivante, jointe au questionnaire sous la ru- brique : tr Descriptions zoologiques. — Oiseaux . — Rhea'^^^ : fflle King. Gasoar. — N" Si.» ffCe que je viens de dire de fabondance des Kangooroos (00) doit s'ap- pliquer encore aux Casoars. J'en ai déjà pris ou tué plus de 3oo à ma part, m'a dit le même habitant dont j'ai parlé '^'Kn (') A cause de l'aspect de leur plumaye, ies Emeus sont ici placés dans le même [jenre que les Nandous (Rhca). '■-> Le pêcheur Cowper. MUSKUM. V. 1 •' — 2U — Ces Oiseaux, par suite de la chasse effrénée qui leur a été laite et de riutroduction des Chiens dans l'ile, sont maintenant coni[)lètement anéantis sur l'ile King-, de sorte qu'il est difficile de savoir s'ils appartenaient à la même espèce que les Émeus de l'île Decrès. A priori, il serait naturel d'admettre que l'île King possédait la même race insnlaiio que l'île Decrès. La coloration noire (\m esl assignée à l'oiseau adulte dans une des réponses au questionnaire viendrait à r;q)|)ui de celte hypothèse, qui expliquerait l'erreur que nous avons signalée''^ dans la provenance assignée au sque- lette du Dromœiis ater taisant jiartie des collections du Muséum. Mais le chiffre de U pieds et demi assigné comme hauteur maximum à l'iMneu de l'île King nous pai-aît heaucoup trop élevé pour l'iMneu noir. Il convient mieux à l'Émcu ordinaire [Dromœus Nuvw-JloUatiiliœ), qui descend dans l'Australie orientale, du caj) ^ork jusque dans la |)roviMce de Victoria, et qui existait naguère en Tasmanie, non loin de l'île King. Lors même qu'il s'appliquerait à l'Émeu ordinnire, le questionnaire que nous avons eu entre les mains nous a paru néanmoins digne d'être publié , car il renferme des renseignements intéressants et montre avec (jnel soin nos anciens voya- geurs poursuivaient leurs investigations. (Juant aux documents concernanl IImucu ntiir, nous n'avons pas besoin de l'aire ressortir leur importance, puisqu'ils ont trait à une espèce complètement éteinte, dont ils peuvent servir à reconstituer la physionomie. TeATES UlSTORKiLES IMiDlTS OU PEU COSMVS RELATIFS AVX ToRTUES DE TERRE DE LILE BoURIiON, i>\H M. HeiNui Froidev.vux. Après avoir rendu hommage aux recherches érudiles de M. Théodore Sauzier sur les Tortues de terre gigantesques des Mascnreigncs et de cer- taines autres îles de la mer des Indes '*', M. Léon Vaillant a, dans une de nos dernières réunions, communiqué de nouveaux documents historiques relatifs aux mêmes animaux '^^; je viens, à mon loin-, en apporter ici quel- ques autres, qui confirment et parfois même conqjiètont les textes anté- rieurement cités. '') Volume coinmcnioralif du Centenaire du Muséum .p. 2/17. (^) Paris, G. Masson, 1898, in-8" de 82 pages, figures. — Cf. aussi du même : Un projet de républujue à l'île d'Eden [Vile Bourbon) en 168g, par le marquis Henri Du Quesne (Paris, E. Dufossé, 1887, in-8" de lao pages), passim, et sur- tout p. 1 0/1-1 o5. (•■') Nouveaux documents historiques sur les Tortues terrestres des Mascareignes et des Seychelles {llidl. Muséum d'Histoire naturelle, 189;), n" 1, p. ig-a-^)- — 215 — Pas plus que M. Sauzier, je ne veux remonter ;uix voyageurs et aux historiens hollandais, français et anglais qui ont les premiers signalé une [)rocligieuse quantité de Tortues de terre aux Mascareignes ; mon intention est de m'attacher aujourd'hui exclusivement à l'une de ces îles, à Boiu'bon, et de passer en revue quelques textes inédits ou peu connus relatifs à l'his- toire des Tortues de terre entre iGG5, date de l'occupation délhiitive [)ar les Français, et le second quart du xvui" siècle. Etienne Regnault, qui fut, du mois d'août i665 au mois de juin 1671, le premier rrconimandant de l'île pour le service de Sa Majesté et celui de la Compagnie des Indes orientales «, ne parle pas des Tortues de terre dans le mémoire relatif à Bourbon qu'il adressa en l'année 1681 à Seignolay *''. Mais CCS animaux ne continuent pas moins à exister et même à pulluler dans l'ile comme au temps où y furent déportés par Pronis douze Français révoltés contre lui (de i646 à lO/ig)^''. En effet, un des premiers visi- teurs de cette terre encore à peu près déserte à cette époque, François Martin, n'a pas manqué d'en dire ([uelques mots dans la partie de ses Mé- moires inédits où il fait la description de Bourbon. On y renconti'e, écrit-il, ff quantité de tortues do terre. Ce qui surprend, c'est que l'on trouve do ces tortues sur des montagnes où les hommes ne peuvent arriver qu'avec beaucoup de peine et avec grand risquer '^'. C'est en l'année i(J65 que François Martin, le véritable fondateur de la puissance coloniale française dans l'Inde, a visité Bourbon, au iiîoment même où Etienne P»egnaidt y arrivait à bord de la même escadre; dix-neuf mois plus tard, en février 1667, M. de Montdevergue, visitant h son tour l'ile Boui'bon avant de se rendre à Madagascar, y constate aussi l'existence d'rrune. . . grande (piantité. . . de tortues de mer et de terres ^'''. Quand le médecin Dellon y aborde, dix -neuf mois plus tard encore (seplendjre 1668), il parle aussi de la multiplicité des mêmes Tortues. rfLes tortues de (') Arch. du Minisièro des Colonies, Corresp.' générale. Ile Bourbon, registre n" 1. '-' Un se rappelle ce cpie raconte d'après eux Etienne de Flacourt, que Masca- reigne «fourmille.. . de tortues.. . de terre. . . extrêmement grosses -i; et il ajoute (juel([ucs lignes plus bas : «Celle [la viande] du cochon surpasse toute sorte de nourriture en délicatesse et honte. Ce qui la rend si bonne est qu'il ne se repaisl pour la plus pari que de celle des grandes tortues, ainsi que les douze Français qui \ ont esté reléguez trois ans, m'ont rapporté, lesquels u'y ont vescu que de chair de porc ou cochon sans pains, biscuits, ny ris.n {Relation de la grande isle de Madaffasciir, éd. de i658, p. a58.) W Arch. liât., T 1169, fol. h v". ''') (i. Saint- Yves et J. Fournier : Le voyage de François de Lopès, marquis de Montdevergnes , de ta Rochelle à Madagascar, i606-iG6j (Bull. Géugr. hist. et descript., 1898, u° 1, p. i^^^). — 210 — leire y sont si communes, dil-ir*', que ceux qui marclienl avec le plus trcmpressemenl sont souvent obligés de s'arrèler par leur rencontre nom- breuse et fréquente; la chair en est fort bonne et approche du goût du veau , et rou tire une huile de leur foye qui peut servir dans le besoin à la salade, n Quelques semaines avant le sieur D. B., dont M. Vaillant a cité lui inté- ressant fragment, le ii avril 1671. débarquait à Bourbon famiral Jacob Blanquet de La Haye. Le rédacteur inconnu de la relation de son expédition a fourni sur les Tortues de terre de l'île quelques renseignements qui con- firment et rectifient ceux de Dellon et de Dubois, rrll y a, écrit cet ano- nyme, une si grande quantité de tortues de terre qu'on ne peut marcher six pas sans en renconti'er. Le foye fait avec son huile un manger assés délicat; le reste est coinmun et n'est pas estimé, h cause de la quantité d'autres viandes délicates et meilleures. L'iuiilc en est admirable et assuré- ment plus agréable que le beurre '''.■» Le joiunal de bord da]\Hvarrc,\c bâtiment amiral de Ttrescadrede Perse •^, celui sur lequel était monté M. de La Haye, confirme ces faits. Il montre ce grand personnage (il avait le titi'e de vice-roi) s'occupaut de j)roléger les Tortues de terre de l'île Boui'bon confr'e un gas|)illage (!t une deslruc- lion inconsidérés. On lit dans ce journal de bord, par excnq)lc, (jue le jeudi 3o avril friVlonsieur lAdrairal fut adverty que les soldats faisoient de 1res grand degatz de tortues, et qu'ils n'en prenoient que le foye, laissant gaster le reste; [il] en fil mettre trois aux fers, et ordonna que pas un sol- dai, ny autres n'en prendroient ii l'advenir sans permission, à peine de punition corporelle'^''. Le lundi /» mai, sont jetés rrqualre malelols en pri- son poiu' dogast de torlues contre les ordres ''^w; le 9.6, on met aux arrêts ftdeux soldats qu'on trou\ a proche le jardin avec un sacq, disant qu'ils alloient pnmdre de la tortue '^^î». Le même journal de bord signale à Saint- Gilles ffdes tortues de terre sans nombre ''^'1. Mais voici des renseignements dun caractère moins spécialement histo- ri(juc; on les doit à un autre conqiagnon de M. de La Haye, Bellanger de Lespinay, le fondateur du pre:nier ciunptoii' français et le premier résident français à Pondichéry. 11 ne se borne pas à écrire dans ses mémoires que file Bourb(»n rrest remplie de torlues de terres et que ces tortues rry sont "j Relatin» d'un iTnjnirp dm Index Orientales (Paris, i685, 2 vol. iii-ig), I. I, p. 23. (^) Journal du Voyage des Grandes Indes, contonanl tout ce qui s'y est fait et passé par l'Escadre de Sa Majesté envoyée sous le commandement de M. de La Haye. . . (Paris, 1G98, a parties in-ia), I. T, p. 7^4-75. (3) Arch. Marine, B* i , fol. 3 1. "1-3 16. (") Ibid., fol. 3iG r". (=^) Ibid., fol. 3i8 v". ('') Ihid., loi. 3i() v". — 217 — d'une prodigieuse grosseur «; foisant (comme (îarpeau du Saiissay quel- ques années auparavant) une comparaison entre la tortue de terre et celle de mer, il ajoute : rfLa tortue de terre. . . me semble meilleure; le foie en est excellent. Elles sont presque aussi grosses que celles de mer. 11 n'y en [a] point au monde de si grosses que celles cy; en beaucoup d'endroicts des Indes il y en a , mais qui n'en approchent ni de la bonté comme de la grosseur. Nous tirions bien souvent jusqu'à trois et quatre pintes d'huille de la graisse d'une. Elles y sont en si grande quantité par tous les endroits de l'isle, qu'une personne eu peut tuer en un jour douze cents ou, pour mieux dire, autant qu'il voudra <''.n Un peu plus tard, en 1688, c'est au tour du P. Bernardin, qui joue un si grand rôle dans l'histoire primitive de Bourbon, à parler dos Tortues de terre. ffLe bétail comme. . . tortues de terre, écrit-il de Brest dans un assez long mémoire, servent de nourriture ordinaire au peuple de l'isle. L'on les prend journellement à la montagne , à cause que les chaleurs ne permet- tent pas que les viandes se puissent conserver que trente heures environ , et encore faut-il que ce soit de grosses bestes '"''.» Tels sont les textes du \vii° siècle, tous exactement datés, relatifs aux Tortues de terre de l'ile Bourbon, que je désirais ajouter à ceux qu'ont déjà cités MM. Sauzier et Vaillant; pour le xvni' siècle, je n'en vois qu'un à mentionner, une lettre anonyme d'un missionnaire remontant à l'année 1782. Son auteur écrit qu'à Bourbon ffles tortues de terre, jadis si com- munes, sont entièrement détruites ''^'n, ce qui n'est pas en contradiction avec le texte du voyage du sieur D. D. L. M. produit dernièrement par M. Vaillant, puisque le sieur D. I). L. M. ne parle plus des Tortues de terre que conune d'animaux rr domestiques n. Mais il est, toujours à propos des Tortues de terre de l'ile Bom'bon, une question qui se pose à moi depuis la récente découverte d'un texte sur le- quel j'aurai à revenir ici même un peu plus tai'd. Ce M. deMontdevergue, dont il a été question plus haut, — qui, depuis 1C67, commandait à Madagascar pour la Compagnie des Indes orientales jusqu'à l'arrivée de M. de La Haye, — lors de son retour en France en l'année 1671 sur le bâtiment la Mane'*', amena avec lui trsix tortues qu'il ne s'est jamais rien O Bellanger de Lospinay, Mémoires sur son voyage aux Indes Orientales, p. lio-lit (Vendôme, ihigS, in-8°). '-) Arcli. Ministère des Colonies, Corresp. {jéiicraie. Ile Bourbon, registre 11° 1. (^' Arch. nat. , M 21 4. — Ce niéiue document rapporte que l'ile tlodrijf ne «n'est habitée que par un grand nombre de tortues. . . Les vaisseaux qui viennent de rinde ne manquent pa^ lorsqu'ils le peuvent d'y jetter un pied d'ancre; ils y prennent beaucoup de tortues qui sont d'un grand secours à la mer; elles se con- servent en vie pendant plusieurs semaines sans rien manger. w '*' Relation du voyage de M. de Mont de Vergnes, 1G71, Bibl. de Grenoble, ma- nuscrit n° 1.5 1 3. — 218 — vu de si cui-ieux ny de sy remarquable n, au dire de i'ëcrivain du bord. Ces Tortues, qui durent aller enrichir à Versailles cette ménagerie du Parc sur laquelle M. le D' E,-T. Hamy a écrit des pages si curieuses, nie semblent — je le montrerai plus tard en étudiant le contexte — venir de l'ile Bourbon; et n'est-ce pas l'une d'elles que Perrault a décrite quelques années plus tard? Il fait venii- son individu des Indes, il est vrai, et ra- conte qu'il a été pris rraux costes de CoromandeN ('); mais on était loin de se montrer alors aussi exigeant qu'aujourd'hui sur les indications de |)rovenance; la Marie s'est rendne de Surate, sur la côte indienne de Ma- labaj-, en France en reprenant M. de Montdevergue et ses animaux à Ma- dagascar. Ainsi pourrait, dans une certaine mesure , s'explicjuer l'indication eri'onée de Pei-rault, et, dans ce cas, la description d(; son Testudo indica offrirait un intérêt très considi npglectus , manquaient à la collection du Muséum, et (pie la plupart des autres ne s'y tiouvaient pas représentées par des spécimens venant des régions que nous venons d'indiquer. A l'exception de deux individus, qu'on pouvait toutefois reconnaître comme appai-tenant à l'espèce Naja iii/>ricollis, ils étaient en bon (^lat de con- servation et ont pris ])lace, presque en totalité, dans les galeries du Muséum. Voici la liste des espèces recueillies , avec le nombre et la |)rovenance des exemplaires dont se compose chacune d'elles : ChélonienN. Testudo pardalis Bell. — i ex. Région des Grands-Lacs. GiNixïs BELi.iANA Gray. — 3 ex. Région des Grands-Lacs. (') Description analoinique d'une Grande Tortue des Indes {suite des Mémoires pour servir à l'Histoire naturelle des AnimauT, p. ig-^). — 219 — Ster\otherus siNUATis Srailli. — 1 e\. Piëgion clos (Irauds-Lacs; i ex. Plaines du Zambèze. Laeertiliens. Pachydactylcs Biiîronii Smitli. — i ex. Plaines du Zanibèze. Agama Mossambica Pelers. — i ex. Plaines du Zambèze. \Iab( lA STRIATA Pctevs. — 1 ex. Plaines du Zambèze. Lygosoma Sondevallii Sniilh. — 9 ex. Plaines du Zambèze. * Ophidiens. Typhlops mccroso Pelers. — 3 ex. Région des Grands-Lacs. — DiNGA Peters. — i ex. Plaines du Zambèze, Coronella OLivACEA Peters. — i ex. Plaines du Zambèze. Chlorophis neglectis Peters. — i ex. Plaines du Zambèze. Pnii.oTHAMxrs sEMivARiEGATLs Siullh. — 1 ex. Plaines du Zambèze: i ex. Région des (irands-Lacs. Thelotorxis Kirtlandu Hallowell. — i ex. Région des Grands-Lacs. PsAMMOPHis siBiLANS Linné. — 1 ex. Plaines du Zambèze. Leptodira hotamboeia Laurenti. — a ex. Plaines du Zambèze: a ex. Ré- gion des Grands-Lacs. Naja nigricollis Reinliardt. — 2 ex. Plaines du Zambèze. Causls Defilipph Jan. — 1 e\. Plaines du Zambèze; 9. ex. Région des Grands-Lacs. Batraciens. Ghiromantis rufescens Giinllier. — 1 ex. Plaines du Zambèze. Megalixalls FoRNAsiMi Rianconi. — 1 ex. Plaines du Zambèze. RuFo AiNGUSTicEPS Smith. — 1 ex. Région des Grands-Lacs. Protopterus retropinxis et Ectodus Foje, ESPÈCES NOUVELLES DE l'AfRIQUE ÉqUATORIALE, par m. Léox Vaillant. Polypterus retropinnis. — I). VI ou VIL Squama? : Lig. lat. 56 à 58; annul. transv. 3o à 3/i. Corpus eiongatum, cylindratum; pinnula prima ultra diniidiam parlom cor- porissita; pecloralis ad 8 squamarum soriem fmeni capiens, tortiam partpui spatii inter suam basim et pinnulam primam occupans. La hauteur et ré|)aissenr, très peu différentes l'une de l'autre, équivalent environ à 1/9' de la longueur. — 220 — La tèle, élarjjie, aplatie, onlie flans cello dernière poui- a/i r\ la cau- dale en l'ail à peine i/8% Le mus(>aii occupe au moins 1/5" de la lon<;iieiM- de la tète, IVeil i/f)' seulement: l'espace interoi-hilaice fait 9/7" de celte même dimension. Le Icnlacule nasal est plus long (jue le diamMre ocu- laire (5 à 6 millimètres). La dorsale a son origine nettement en arri">re du milieu de la longueur du corps (à 120 millimètres du bout du museau) el de rexlrémité de la ]>leurope, qui se termine vers la huitième rangée d'écaillés, à peine au tiers de la dislance comprise entre son insertion et celle de la première pinnule: on compte entre l'occiput el celle-ci 3'i rangées d'écaillés (33 à 35 d'ajjrès d'antres exemplaires); les épines bifides des pinnnles, d'abord très courtes, s'allongent un peu piogressivement d'avant en arrière, et connue l'espace qui les sépare diminue dans le même sens, tandis (pie la jiremière couchée en arrière alleinl environ la moitié de l'espace, les dernières s'imbri(pHMîl légèrement les unes sur les autres. Autant (ju'on m i)eut ju,<;er. la coloration consiste en marbrures noires sur le corps. Aux pleuropes. on remar(|ue une tache de même couleur occu- pant la moitié exlcrncde la racine du membre; la portion rayonnée olIVe, sur certains i:idi\idus, trois bandes sombres très régidièrement concenlricpn's. millimrlros. i/ino" Lon{;iioiir du ror|)-; noo // Hauloiir ^^< 1 1 Kpaissonr 2'> 11 LoiijjiiiMir di' la liMc 'i'] 1 S — (\o l'iiroplèro îî'> ' '* — du inuscaii '^ •' 1 Diamètre ih' IHil '1 ' 1 Espace iiilcrorhitairt' 11 -'o N° 86-9f)5. Coll. Mus. Ilahitat. — (iongo Irançais (llaut-Alima). Cette espèce a d'aboi-d été connue d'après trois exemplaii'es rappoi té's pai- la mission île TOuest africain en 188G, et avait ('té sommairement caractéri- sée dès cette époque''^Elle a été retrouvée depuis dans un<' collection laite sur les mêmes points el appartenant an Musée de Toulouse. Les auteurs ne sont pas d'accord siu- la valeur des types spi'cifiqiies,- qui composeraient le genre Poli/plcrus ; tandis (pie M. Giiniher ( 1 870) n'en admet qu'un seid, A. Duméril (1870), M. Sieindachner ( 1881 ), en dis- ''' FAposilion de la mission Hrazza an Mii'ii'-iini ( lii'ntr sni'iiliJifiKO, '.\ juillel 188G, T. WWIH, p. 17). — 221 — tinpjiKMil li'ois ou quatre. Le nombre des pinnules, auquel on a allaché une iiupoilancc 1res grande, varie probaljleinenl dans des lirniles assez étendues, car, eu examinant leur constitution, il est facile de reconnaître que ce ne sont pas de ve'ritables nageoires, mais la simple iiiodilicalion de rayons brancbus, lesquels s'isolent gra'' " Hauteur ^ i ^^ Epaisseur 1 1 '7 Longueur de la t(''te '^o •• ' — de l'uroplôre 19 29 — du museau t> 3o Diamètre de l'œil 7 35 Espace interorljitairo -eiii/s , ne sont qu inqiarlaitement connues, les exem- plaiies étant en assez nu-diocrc étal. Toutelois, d'après (piehpies caractères qui ne pnMent guère au doute, ranimai de M. Foa diffère cei-tainement de ces deux espèces par la largeiii- proportionnellement plus grande de l'espace interorbitaire, par son corps sensiblement plus élevé, par ses écailles plus petites, comme le jnonire la comi)araison des formules, la série longitudinale n'ayant (jue 3^i écailles chez Y Ectodus Descampsi , 35 chez l'^*. metano<>eiiijs. s Remarques sur quelques Elatéridks de Madagascar ET DESCRIPTIOys d' ESPECES NOUVELLES, PAR K. Fleutiaux. L'examen des récolles faites à la baie d'Antongil par M. A. Mocquerys m'a procuré l'occasion d'étudier un grand noml)re d'espèces, dont quelques- unes, déjà connues, méritent des observations, et dont plusieurs sont nou- velles. C'est le résultat de celte étude que je donne ci-après. Lacon confdsus Cand. Candèze a certainenement décrit deux formes différentes sous ce nom. L'une de grande taille, qu'il faut rapporter à irroratus Kl. suivant l'avis pos- térieur de l'auteur lui-même: le type est au uuisée de Berlin. L'autre, — 223 — (le taille plus petite, ne mesure que 9 millim. 1/2 , est dans ma collection (ex. coll. Glieviolat); elle constitue une espèce très valable qui est beaucoup moins convexe et plus parallèle. Meristhus Mocquerysi , n. sp. 3 millim. Oblong, peu convexe; brunâtre, orné de deux petites taches rougeatres avant l'extre'mité des élytres et couvert de poils squamiformes espaces. Antennes jaunes, courtes, épaissies vers le bout. Pronotum plus long que large, très fortement sinué sur les côtés, sillonné au milieu; ponctuation grosse et espacée surtout sur le disque; angles postérieurs tronqués. Ecusson très saillant. Elytres ovales, courts, marqués de séries de gros points formant stries. Dessous de la même couleur. Pattes jaunâtres. Espèce voisine de pistrinarius et de biguttatus , mais avec les élytres plus courts, et la ponctuation beaucoup plus forte et moins serrée. Diffère éga- lement par le pronotum sillonné plus profondément au milieu et ses côtés notablement sinués. L'écusson est beaucoup plus saillant. Baie d'Antongil. Ma collection. TiLOTARsus spiNiFER, Caud. , El. nouv. , IV. L'exemplaire de Sainte-Marie (Cloué, 1867), de la colleclon du Mu- séum, est très pi-obablement le type, puisque, dans le même recueil, l'au- teur a décrit beaucoup d'espèces appartenant h cette collection : il porte le nom de spinipes Gand. , qui devient mauvais par suite du Inpsus calami. Baie d'Antongil. Ma collection. T. PULVEREis Gand. , i. c. Le type est un exemplaire immature de mucoreus. Heteroderes iiNscRiPTUs Gand., Ann. Belg., 1896, p. 60 (Er. ?). Porte dans la collection du Muséum le nom de Dmsterius tessellatus Gand., qui n'existe pas. Elastrus sardioderus Gand. v. Mocquerysi. Tête rouge comme le pronotum ; celui-ci graduellement rétréci en avant, nullement arrondi sur les côtés, sa ponctuation plus fine, bien nette et plus écartée , sa pubescence obscure. Hemirhaphes madagascariensis , n. sp. 6 millim. 1/2 à 5 millim. Gorps allongé; d'im noir peu brillant, orné, sur les élytres, de quatre taches rougeatres. Tête peu convexe, couverte d'une ponc- tuation grosse et serrée. Antennes noires, premier article ferrugineux. Pro- notum beaucoup plus long que large, arrondi sur les côtés, rétréci à la base et en avant, finement sillonné au milieu, couvert d'une grosse ponc- tuation; angles postérieurs à peine divergents. Elytres rugueux, fortement _ 2-2/i slriés-ponctuës , ornés de quatre taches rouges bien nettes; lune sul)- arronilie au-dessous de l'épaule , l'autre transversale au dernier tiers. Dessous noir; ponctuation forte en avant, s'atténuant en arrière, sutures proster- nales fines, très largement arrondies en dehors. Proslernum très large; saillie longue et mince. Kpisternes métathoraciques parallèles, beaucouj) plus étroits que les épipleures des élylres. Hanches postérieures faiblement dilatées en dedans, leur bord inférieur sinué, l'externe à peine plus large que les épislernes. Pattes d'un jaune testacé. Celte espèce est remarquable par ses sutures prosternales fines, mais entières. Baie d'Antongil. Coll. du Mus('um el la mienne. Cardiophorus Mocquerysi, n. sp. 8 millim. i/ïî. Corps étroit allongé, modérément convexe; d'un brun ron- gea Ire avec un léger reflet bronzé; couvert d'une pubescence dorée. Tèle fortement carénée en avant, front légèrement excavé. Antennes lon<>ues at- teignant prfsque la moitié du corps, ferrugineuses, avec le premier article d'un brunjioiràtre; deuxième article un peu plus long (|ue large; troisième deux fois plus long que le précédent; suivants plus longs, subégaux. Pro- nolum plus long que large, légèrement arrondi sur les côtés eu avant , subcaréné au milieu, au bord anlc-rieur et à la base; impressions inteiha- silaires faibles, courtes; ponctuation fine et serrée, nullement rugueuse, licusson cordiforme un peu allongé;. Klytres subgraduellement rétrécis en arrière à partir de la base, fortement striés-ponclués; intervalles finement rugueux. Dessous jaunâtre, obscur sur les propleures. Sutures prosternales fines, incurvées en dedans. Saillie rebordée, graduellement rélrécie en arrière et terminée en pointe. Épisternes uK-talhoraciques parallèles, aussi larges que les épipieiu-cs dos élytres à la moitié de leur loujfueur. Hanches postérieures dilatées eu dedans, brusquement réiréciesen pointes en (h'iiors, finissant à la suture intérieure des épisternes. Pattes brunes .ivec la jdus grande partie des cuisses à la base et les tarses jaunes; tarses intermédiaires beaucoup plus longs que le hbia; tarses postérieurs plus courts; lar.ses atténués de la base au sommet; ongles simples. lîaie d'Antongil. Coll. du Muséum et la mienne. Hspèce voisine de jtiiircia ; pliH allongée et plus atténuée en arrière; sans tache apparente à la base des élytres; ponctuation du pronotum moins serrée; stries des élytres moins mar(piées et moins fortement ponctuées. Cardiophorus corallinus , n. sp. A millim. ^/h. Corps ohlong peu convexe, assez large; duu rouge de corail brillant avec les antennes, sauf le premier article, les tii)ias et les tarses noirs. Tète prescpie lisse, seulement couverte de (|uel(pies points très espacés. Pronotum aussi long que large, assez convexe, à peine rétréci en 9«)5 ^d ,^ KJ arrière, très dt^primé le long de la base, care'né latéralement seulement postérieurement, ponctué comme la tête. Kcusson grand, cordiforme, en- foncé. Elytrcs parallèle? , rétrécis dans le dernier tiers , marqués de ran- gées de points, eflfacés en arrière, disposés en stries nullement sillonnées. Dessous de la même couleur. Sutures prosternales droites. Saillie asssez large, rétrécie derrière les hanches, continuée par deux carènes sur le pros- ternura un peu au delà de sa naissance. Epipleures des élytres fortement carénées en dehors. Kpisternes métathoraciques larges, un peu rétrécis en avant; leur suture intérieure accompagnée d'une strie graduellement écartée en avant. Hanches postérieures nulles en dehors. A ariété : sommet des élytres noir. Cette espèce est voisine de guttifev par la forme de son pronotum , les sutures prosternales droites; mais sa forme généi-ale plus large et sa couleur rouge la feront facilement reconnaître. Baie d'Antongil. Coll. du Muséum et la mienne. Pyrapractus bipectinicornis n sp. i5 à 17 niiHimètres. Corps allongé, peu convexe; d'un brun foncé brillant. Tête concave, à ponctuation forte et rugueuse. Antennes longues, dépassant la moitié du corps, ferrugineuses, longuement bipeclinées à partir du quatrième article : deuxième très petit ; troisième un peu plus long que le suivant, fortement épaissi au bout, écliancré en dessous au sommet; suivants graduellement amincis et portant, avant leur extréniité, deux rameaux dirigés en arrière aussi longs et de la même grosseiu" que l'article lui-même : dernier article simple. Pronotum subquadrangulaire , faiblement rétréci en avant : bord antérieur avancé au milieu : côtés rebor- dés, subsinués; angles postérieurs légèrement recourbés en dedans: ponc- tuation fine et peu serrée. Ecusson oblong. Elytr.'s plus larges que le pronotum à la base, subdilalés eu arrière, rétrécis dans leur tiers posté- rieur, conjointement arrondis à l'extrémité, ponctués striés: intervalles couverts d'une ponctuation assez forte surtout en arrière. Dessous de la même couleur, avec les epipleures des élytres jaunâtres et prolongées jus- qu'au sommet de l'angle apical: ponctuation forte sur le piosternum, très écartée sur les propleures, tîne sur le reste du corps. Saillie prosternale courte, délléchie en arrière. Dernier segment abdominal atténué, à ponc- tuation forte et rugueuse, pattes jaunes; tarses plus longs que les tibias. Cette curieuse espèce se distingue par les antennes longuement bipectinées. Baie d'Antongil. Colleclion du Muséum et la mienne. Pristilophus Mocquerysi n. sp. i5à 18 millimètres. Corps allongé, peu convexe; d'un rouge brique brillant en dessus, avec la tête, le milieu du {)ronotum, le sommet de ses angles postérieurs et l'extrémilc des élytres n(»irs. Tête à ponctuation — 226 — forte, iiTép;iilière et espacée. Aiilemies noires, n'atleignanl pas la base (lu prolliorax, comprimées et dentées à p;irlir du qualrième article: douvième petit : IroisiènKî un peu |)Ius long. Proiiotum une ibis et demie plus long- que large, l'orlement sinué sur les côtés ; angles postérieurs di- vergents : carènes subjiarallèles au bord latéral , s'étendanl jusqu'à la moitié; ponctuation assez forte, plus serrée sur les côtés. Wytres peu atté- nués en arrière, arrondis au sommet, fortement striés ponctués. Dessous noir : parties latérales et postérieure des propleures rougeàlres |)ar transpa- rence : ponctuation assez serrée, sauf sur le propectus. Saillies proslernale longue et mince. Pattes noires ; tarses ferrugineux. Voisin do inucronatus dont il se distingue, en dehors de la coloration bien difféiente, par l'absence de pubescence et les stries des élytres beau- coup plus prolondes. Baie d'Antongii. (lolleclion du Muséucn ei la mienne. MlîLANTHO TRISDLCATUS Caud. Malgré rinsutlisance de la description, je rapporte à cette espèce les deux exemplaires récoltés par M. Mocqiierys. Tète et pronolum d'un brun foncé presque noir, couverts dune pubescence dorée, assez serrée pour masquer |)resque complètement la couleur foncière. Élytres d'un jaune (l'ocre, qui se rapproche comme teinte de celle de la tète et du pronolum, de sorte que l'insecte entier paraît jaune ; sur les élytres, la pubescence est très courte et très écartée. Carène frontale mieux marquée que chez A /h///. Baie d'Antongii. Collection du Muséum et la mienne. M. Klugi Cast. Plusieurs exemplaires de taille vaiiable entre 19 et 6/1 millimètres. Les deux dépressions longitudinales du pronolum sont plus ou moins larges, ce qui a motivé la vanét*^ costicollis Cast. Liste des BosTRiciiiDics et Lyctide recueillis sun le littoral DE LA BAIE DE TaDJOLRAH ET DESCRIPTION /)'f/.V£ ESPECE SOVVELLE , PAR P. LeSISE. Les matéi'iaux qui ont peiniis de rédiger la liste suivante ont été puisés en premier lieu dans les inqjortanles récoltes de MM. M. Maindron, le D' Jousseaume et H. Couti('re conservées au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Nous avons utilisé aussi les matériaux des collections de MM. L. Be- del, L. Fairmaire, A. LéveiUé, le D' Ch. Martin, de Paris: M. Aubert, de Toulon , collections qui nous ont été très obligeamment communiquées par — 227 — leurs possesseurs. Nous avons trouvé de pre'cieuses indications ge'ogra- |)lii(|ues relatives à l'espèce nouvelle ci-dessous de'crite dans la collection du -Musée civique de Gènes, dont nous devons la communication à M. le D' R. Gestro. I. RnizoPEKTHA DOMiisiCA Fabr., 1792, Ent. SijsL, I, 2, p. obg. — B. piisilln Fabr., 1798, Suppl. Ent. Sijst. , p. 106. — Lesne, Ann, Soc. eut. Fi\, 1897, p. 339. Obok (M. Maindron); Djibouti (D' Jousseaunie, H. Coutière). Espèce cosmopolite dans les régions chaudes. '2. ScniSTOCEROs ANOBioiDEs Waterh. , 1888. Ami. and. Mag. of ]\aL HisL, 1888, 1, p. 35o (9). — Lesne, Ann. Soc. ent. Fr., 1898, p. 619 Obok (Coll. Auberl). Cette espèce habite surtout l'Inde et la Birmanie. On la retrouve sur le littoral de la mer Rouge et du golfe d'Aden , en Abyssinie et au Choa. 3. RosTRYCHOPLiTEs ZicKELi Mars. , 1867, L'Abeille, IV, p. \\\iv. — Lesne, Ann. Soc. ent. Fr., 1898, p. 670. Obok (M. Maindron) : Djibouti (D' Jousseaunie). Cette espèce se rencontre dans les contrées du pourtour saharien , de- puis le Sénégal jusque dans l'Arabie sud-occidentale et dans le Pays des Somali. Elle fait défaut dans la Berbérie du Nord. II. Xylopertha forficula Fairm., i883, Ann. Soc. ent. Fr., i883, p. 95. Obok (M. Maindron) ; Ouadda (Somalie anglaise) (D' Jousseaunie). Algérie et Tunisie (sauf dans le Tell) : Abyssinie : Pays des Galla ; ht- torai occidental du golfe d'Aden. 5. Xylopertha obtusidentata nov. sp. Obok (M. Maindron, Laligant, etc.): Djibouti (D' Ch. Martin). Se retrouve à Assab, au Choa et à Aden. G. SiNowLON TRLNOATULUM Anccv , 1881, Le Nat. , 3° Ann., n° 66, p. 509. Djibouli (D' Jousseaunie) ; Obok (M. Maindron). Sénégal: Abyssinie; Afghanistan: Pechawer (British Muséum). 7. SiNoxYLON suBRETUsuM Anccy, 1881, Le ^at., 'd' Ann., n° 6/i, p. 009. Obok (M. Maindron). Sénégal : Abyssinie ; ^ émen. — 228 — 8. Ai>ATE moNACHDs Fabr. , 1776, Si/st. Enl. , p. %h. Djihoiili (M. Maindron): Somalie an}|laise : Oiiadda (I)' Jousseaumc). Espèce l'épaiirlue dans piesque toute l'Afrique. y. Ai'ATE RUKOCORONATA Faimi., 189-:!, Rcv. (l'Eut., \I, p. 106. Ohok (M. Maindron : 1)' Jousseauine) : Djibouti (])' Jousseaumc). Aden (])' .lousseautiie); Pays des Sonialis (Ue'voil). 10. Ai'ATF, i-ATicoRNis Lesn , 189.5, Ann. Soc. ent. Fr. , 1896, p. 178. Obok (M. Maindron : Coll. Auberl). Habile aussi rAbyssinie (A. Raffray m ('oll. R. Oberihiir). 11. LvCTUS CORNIl'RONS LeSIl. , 1898, Bull, du Mus., 1898, II" 3, p. 189. Obok (M. Maindron). (Iclle espèce vient dVlre retrouve'e à Kayes (Soudan français) par .M. (1. xMassioii . (pii (ui a l'ail parvenir un exemplaire au Muséum. Xylopertha obtusidentata nov. sp. ()ltl()iij[o-('loii{riila, siil)]iai;illi'lii , j)oslir(' Icvilcr diliihila; riifa vol riiro-lniiiiiitM . iiilidu, |)rollioracp poslite tlikiliore, capitc, oljlioriiin apicc lihiisfjiK! iiifiiscalis; altdoiniiK; Itrunnoo, rufo mar/jinalo; anleiinis ruiis; fciiioriltus Icslaceis. Capiil su|)ia ptaniuscnlum, setis auralis, ereclis, semicircuiatim disposilis, poslcpiorilms lonjrissimis, ornalnm. Aiiteniia- novom-arliculala-, arliriilis H-() minutissimis, tliuiidinm ailicidi septiini conjnnctlin superaiililjiis, 7-f) majjiiis, sal rrassis, clavam formanlihus, nilimo ovalo, prœco leiile liaud scsqiiiioiijfion'. l'niliiorax Icviler Iraiisversiis, poslicc dilalatus, ialeribiis arcualis, liaud inarjjiiialis, arca postoi'ioro pi'onoli iiiddissima , inodio leniiilms riijjis sidisqiiainiformiljiis sj)arsc' iiolala. tCiylra lorliler ac dcnsa puiiclala, declivilate iipicaii iiiedio iiilida , lœvi, iilrinquc supra spina crassa (in (} majore), inIVa callo iniiiulo (in S' proniinon- liore) mar/riiiali|,tis inslnicta ; sutura in declivilalo dévala. Lon{j. ;<,r)-/i inilliinôlrcs. cr- Xylopcrln obtusidentata Lesn. X.FORFicii. Fairm. alliuis, sed pauilo latior, roroiia selaruin froiilalium poslicc regularilor circulala, anleiiiiis alio modo li|jui"ilis, arliciilo nlliiiio broviorc; liaud foliaieo, spinis marjfiiiaiiiius dociivilalis apicalis breviorihus, in $ abbrevialis, oie, beiic distinrla. — 229 — Le tableau suivant in(liij[ue la provenance el le nombre des spécimens typiques du Xylopctiha oblusidentata. Obok M. Maindron. ^tuséiim de Paris, j c/ , !! $ . (Jbok. ....... Laligant. Coll. Fairinaire. -j cf , ^ Ç . Obok Laligant. Coll. Bedel. aÇ. Obok ? Coll. Léveillé. i d" . Djibouti D' Ch. xAIartiu. Coll. Cli. Maitiii. i . Assab Ragazzi. Musée de Gènes. i Ç . Vallée de Dor- l"ou(Choa).. Raoazzi. Musée de Gènes. i (^ . Aden A. RafTray . Coll. Bedel. i d' . Catalogue des Hémiptères Plataspidin.b DES COLLECTIONS DU MusÉUM d'hISTOIRE NATURELLE DE PaRIS ''', PAR M. JoANNY Martin. Heterocrates marginatis Thunberg' Stâi 1876.. Java. Sumatra. Cratoplatys Gestroyi Montandon 189/i ? Handlirschiella .enea Montandon 1892 ? — EMARGiNATA Montandon 1892 (type) Gabon. Apiiaîvopneuma sellata SipjUoret i85i Congo français. Ceratocoris hucephalus White 18/n Guine'e, Vieux-Calabar, Congo français. Sevkuimella Haasi Montandon 189^ Congo belge. Plataspis coccinelloïdes de Caslelnau 1882 . . . Madagascar. — — var. madagascariensis Gue'rin i83/i.. . . Madagascar. — coNSPERSA Montandon 189.-^ Madagascar. — EBENiNis Blancbard 18/io (type) Madagascar. — FLAvospARSA Moutaudou 189^ Congo belge. — GiiRALi Montandon 1896 (type) Congo français. — GLTTiLATA Montaudou 1892 (type) Congo franc. — Hagundi Montandon 1896 Madagascar. — iRRORATA Dallas i85i Assinie, Vieux-Calabar. — PLAGiFERA Montandon 1899. — — var. cincta Montandon 1892 (type).. . . Gabon. — — var. punctulnta Montandon (type) 1896. Côte-d' Ivoire, Gabon. — PUNCTATA Leacli 1819 Guinée, Congo français. — vARiEGATA Guériu i83/i Madagascar. — vERMicELLARis Slâl i858 Guinée, Togoland,Congo français, Ouganda. t') Toutes les espèces du présent Catalogue ont élé déterminées par M. A.-L. Montandon, de Bucarest. MusÉDM. V. l() --- -230 — Platarï'is WAHL'BWGt Stâl !i 863 .....■.....•., Sierra-l^eoiie , Tangany- ika, Natal. Cantharodes Bouvieri Monlandon 1896 (type). Gonoo français. — jASPiDEts Faii'niaire i858 (type) Gabon. * Tarichea chinensis Dallas i'85i . 'Chino. IsopLATYs FLAvoNOTATus Montanclon i89'3 (lype). Gabon. Oncvlaspis RUFicEPs Dallas i85i Inde, Gocliiiicliiiïe. PoxsiLA Severini Monlandon 1892 Congo français. — — var. smiîY/iiWt Monlandon 189^2 (lype).. Gabon. Spatiiocrates atuo/enels Montàndon 1898 I. Engano. Garonu iRRADiATA Moiilaudou 189/i (ly])e). . . . Gabon. Bracuvplatys ;Ei\Eus Dallas i85i Java. — ^«Tiiiops Dallas i85i. ....... ..-...• Siena-Leone, Assinie, Gabon. — crux Vollenbovcn i863 Java. — DEPLANATis EschsclioUz i8a2 Clùne , Philippines, — FLAVIPES Fabricius 1776 N"''-Guinëe, Australie. — ii£mispha;ricus Westwood 1887 Madagascar. — iiLMERALis Montandon 1896 (lyite) Inde. — — var. mnjor Montandon i89<) (type) . . . Siam. — MGRivENTRis Wcstwood 1887 Bengale, Java. — NiTiui s Westwood 1887 Madagascar. — l'AciFicts Dallas i85i I. Mariannes, Fidji, Ma- laisie. — PAPL'us Guérin i83o N"'-Guinéc. — PAuciFERA VValker 18G7 N""- Guinée , N"-^^- Bre- tagne. — PAUPER Volleiilioven i803 Java, Sumatra, Inde mépui. — picTiRiFRONs Walker 18C7 Célèbes. — PL.NCTiPEs Fieber, Monlandon 189/» Inde, Birmanie. — : RADIANS VoUeulioven i863 Philippines, Cocliin- cliine, Malacca, N""- Guinde. — Raefrayi Montandon 189G (type) N"'-Guinëe. — suB.fiNEis Westwood 1887 Inde, Gliine, Tonkin, Gochincbine, Philip- pines. — TESTtuo-MGRA de Gccr Guinée, Vieux-Galabar, Congo franc. , Tchad , Tanganyika, Zangue- 'bar, Zambèze, I. la Réunion, 1. Maurice. I — 231 — j Brachyplatvs truncawceps Montaiidou 1896.. Taugaayika. — LNicoLOR Signoret 1 861 Madagascaj-. I — Vahlii Fabricius 1787 Toakio. \ — vARiiîGATus Dallas i85i Guinée, Gabon. ] Madegaschia Distanti Montandon i8()4 Madagascar. 1 ScLEROPELTA lATBRAus Stâl 1 876 Cambodge. 1 TiAROcoRisLCMiNATLS Montandon 1892 (jtvpe).. Malacca. FiEBERiscA ORNATA Moiïtandou 1896 (type). . . . Inde. Peijoderma jiTiiiops Bergrotb 1899 (type) Assinie. PsEiDOPOMsiLA piNCTiGEPs Monlandoo 1895 Obok, Somalie «ngi. CoPTosoMA AFFINE Dallas 1 85i Gambie; .G Miuée. — ALATUM Signorel i858 Gabon. | — AjiroTi Montandon 1896 (type) Inde. ' — APtATLM Montandon 189/i Congo. — ATOMARiA Germar 1889 Java. — ByERi Lethierry 1 877 Philippines. — BELLATLLiji Montaudon i8()l) Perak. — BiFARiuM Montandon 1896 Tibet. j — BiGUTTULUM Motscbulskv i859 Chine, Coi-ée. ■ — BiTLMiNATUM Moutandon 1896 (type) Chine. — BREvicuLLM Montandon 1896 (type) Chine. : — CATAGRAPHUM Montandon 1899 (type) ..... Zanzibar. 1 — CAiDATLM Montandon 189^ • • Burma. — GiNGTLJ» Escbscholtz 1822 Java , Phili|)piues, Ans- , Iralie sept. 1 — ciRCiMscRiPTLM Gcmiar 1889 Inde. — CoLMEROi Bolivar 1879 Zanguebar. | — coNFisuM Montandon 189a (type) Mozambique. | — GONSPERsuM Stâl 186/1 Sénégal . Gabon. j — coNTECTUM MontandoH 1898 (type) Inde, Dardjiling. j — COSTALE Stâl i853 Syrie. i — GRiBRARiLîi Fabr. 1798 Inde, Chine, Tonkin, Gochinchine , Java , \ Japon. — Davidi Montandon 1896 (type) Chine. — DEPULsuîi Montandon 1 896 (type) . . Madagascar. ] — Distant! Montandon 1898 Tibet, Chine. | — DisTiGMiM Montandon 1896 (type) Inde. j — DUODEciMPUNCTATUM Gemiar 1889 Inde mérid. . — EROsiM Montandon 189^ Burma. j — Falloii Montandon 1898 (type) Gabon, Congo iranç. ■ — FiMBRiATUîi. Distant ,1 887 Dardjiling. — FLAVESGBKs Moutandon 1896 Inde. . 16 — 232 — CoPTOsoMA HoRVATiii MonUiiidon 189/1 Chine. — iNDicuM Lelliierry (inéd.) lade. — wsiLANLM Bpi'fj'i'oth 1 891 Madfigascar. — LJiviisciLiM Montandon 1898 Coiifjo. — LAscivLM BergTOlh 189'i Tonkin. — Lethierryi Montandon 1892 (type) Inde bor. , Birmanie. — LiMiTATUM Montandon 1896 (type) ? — L0B1.E Montandon 189/j N"'-Bretagne. — LYiNCEUM Slal 1876 Australie. — MACLLATLM Westwood 1887 Madagascar. — MARGiNELLiM Dallas i85i Assinie, Angola. — MEDIANS Montandon 1896 (type) Grand-Bassaui. — jMIscellum Montandon 1896 N"''-Gnine'e. — MoDiGLiAMi Montandon 189.3 l. Engano. — Mlrravi Signorel 1 858 Gabon. — Nazir* Atkinson 1889 Inde hor. — NI6RICEPS Signoret i858 Guinée, Gabon, Oiisani- bara. ' — NiGRicoLOR Montandon 1896 (type) Java. — NiGROPi NCTAÏI M Stâl i855 Vicux-Calabar. — NOBiLE Dohrn 1 8G0 Inde uiérid. — Noi ALIHERI Montandon 189O (type) Inde niérid. — — var. obscumtuin Montandon 189C Inde. — MBiLUM Germar 1889 Sénégal, Guinée, .Niger, Tanganyika, Nil. — oRDiNATiM Montandon 189O (lypfî) Madagascar. — vav. funèbre Montandon 1896 (type) Madagascar. — PALLiDiM Stâl 1870 Philippines. — l'ARDALlNUM Slâl 1876 LaOS. — l'ARviPiCTiJM Montandon 189-^ (jhirio. — PKRPLEXiM Montandon 1896 (type) Java, Tonkin. — poDAGRici M Stâl 1876 Australie sept. — PROi-ATicEPs Montandon 1896 (îhine. — PI NCTicEPs Montandon 1896. — var. compunctmn Montandon 1896 (îongo. — PYGMyEUM Montaudou 1896 Chine, ïonkin, Philip- pines. — Kabieri Montandon 1896 (type) Tonkin. — i'.LBROMACiLATi M Montiindon 189^1 Java. — Sandauli Reuter 1881 Egypte. — scLTELLATLM Fourcrov 1786 France, Italie. — siGNATicoLLE Moulandou 1896 (type) Inde niérid. — siNiATUM Bergrotli 1891 Madagascar. — -233 — CoPTOSOMA sPH/ERULiM Geriiiar 1889 Java. — Stâli Montandon 1896 (ïahon. — sLBCARiivATLM Moiitandoii 1893 (lypc) Zanzibar, Congo. — suMATRAKiJM Montaudon 1896 Sumatra. — TRANSVERSUM Westwood 1887 Gahon , Zanguebar. — iNiFORME Montandon 1890 (type) Java. — VARiEGATiM Herrich-ScbacHcr 1889 h\de mérid. — vERMici LATi M Gcrniar 1809 Sumatra. — VERRicosiM Monhiudon 189') (type) Tibet. — Voi.LENHOVEivi Moutandou 1896 Sumatra, Australie. — W Montandon 1 898 Bengale. — \ANTH0GRAMMDM White iShû Philippines. Prob^nops dromdearus White 18/12 Orand-Bassam. — OBTUsus Haglund 1896 Gabon. HymÉsoptÈres bapportÉs du Haut-ZambÈze par m. EnnvARn Foa. par m. Jos. Vachal. 1 . Xylocopa modesta Sm. var. articula var. nov. $ Mj^ra, Ihoracis et segiiieiiti primi dorso iuteo viHosis , facie et tPmj)ordjus aibo lanatis, de roiiquo nigro pilosa; alis nigro-purpiireis , apice viridi raicanle. Bessemble au type; en diffère par ses tempes et sa face jusqu'au-dessous des ocelles garnis de poils blancs, laineux sur la face, et par ses ailes noires à reflet violet dans les trois quarts basaux, verdàlre sur le quart apical. Long., 10-1/1 millimètres; aile. i3-i/i millimètres. Le (S pourrait seul prouver que c'est une autre espèce. 2. Halictus Foanus 9 n. sp. Capul et Iruncus aureo-viridla ; abdomine ninndibulis, ftinicula sul)tus, legulis, libiis tarsisque brunnescentibus, raandibuiariim basi, gcnubiis libiarum apice et prototarsarum basi paHidioribus. Très finement pointillé , abdomen seulement aciculé. Partout garni de petits poils fauves pâles. La tête plutôt petite, à orbites parallèles, tempes et verlex un peu épais- sis, les ocelles pairs plus rapprochés entre eux que de l'œil et que du borfl postérieur du vertex; entre chaque ocelle pair et l'œil une im[)ression tran- versale. Chaperon concolore dépassant d'un peu plus de la moitié de sa longueur le niveau du bord inférieur des yeux. — 234 — Segment médiaire ayant sa partie horizontale en croissrrnt, tant entière, très finement sciilptëe, ses parties verticales lisses, sa paroi postérieure troncpie'e assez étroite, parallèle, avec une fossette en haut. Ailes d'un hyalin irise , nervures jaune pâle , sauf la sous-costale obscurcie ; 9° cellule cubitale presque rectangulaire, assez petite, recevant la nervure récurrente après son milieu. L'éperon interne avec 2-3 épines. Long. , 6,5-7 millimètres. 3j Apis fasciata Latr. h ouvrières; 4. Megachii.e coelocera Sm. ? une 9 ; 5. Megachile vendsta Sm.? 3 9. CoNTttiBUTioy À L Étude des AyyÉLiDES poircnÈTES de la mer Rouge, PAft M. Ch. Gravier. Dans les multiples voyages qu'il fit sur les bords de la mer Rouge, M. le D' Jousseaume a recueilli un grand nombre d'Annélides polychètes dont M. le professeur E. Perrier ma confié rt'tudc. La dernière excursion qui fut consacrée au golfe de Tadjoiuali (Djibouti), où M. Coulière ac- compagna M. le D' Jousseaume, fut parliculièi-ement frurtuouse. drAco aux matériaux rapportés par ces deux naturalist(!s, les collections An Muséum se trouvent enricliiesd'un grand nombre d'espèces, dont beaucoup sont nouvelles; parmi les types déjà connus, il en est qui ont un intérêt particulier: ce sont ceux de même provenance, dont les diagnoses données d'une façon souvent insulGsante, soit par Savigny, soit par Grube, seront complétées ultérieurement dans un ti'avail d'ensemble. Les espèces nou- velles seront seules décrites ici. Famille des LYCOIUDIENS Grube. t se Iw^ise sur une k^-ge hande transversale dans chaque segment. Sur la face ventrale , comme sur la face dorsale, la pigmentation est de plus en plus marcpiée dans la région pos- térieure. o'^rs Le prostomium (fig. i) est presque aussi long que large. Les deux antennes, largement séparées à leur base, sont com'tes. Les yeux sont (le taille moyenne. Les palpes sont composés d'un article basilaire très développé et d'un article terminal grêle. Le premier segment, beaucoup moins large sur la face dorsale que sur la face ventrale, qii il est plissé longitudinalement, présente de chaque côté une saillie marquée. Les cirres tentaculaires sont grêles et assez courts; les plus développés ne dépassent pas le 4" sétigère. L'anneau maxillaire de la trompe pos- sède seul des paragnathes cornés, coni- ques : groupe 1, absent; groupe II, amas de 6 à 8 paragnathes; groupe lll , 6 ou 7 paragnathes disposés en une série presque rectihgne ; groupe IV, amas de 6 à 8 paragnalhes de taille inégale. L'anneau basilaire ne présente que des papilles mniles , coniques , groupées §nr /des? nigmelons •236 séparés par des sillons longitudinaux, dont deux occupent les lignes médiane , dorsale et ventrale. Les mâchoires, différentes du ty|)e ordinaire, sont l(*gèremenl reconr- bties à leur extrémité terminée en |)ointe \ mousse; la dentelure est à peine indi- quée. Les parapodes sont bien détachés les uns des autres et très saillants. Les deux premières paires sont incomplètes. Les deux languettes de la rame supérieure ( fig. 2 ) sont longuement étirées en poin- tes. Ln acicule droit et axial soutient le faisceau de soies. Sur la face antérieure, il existe une troisième languette médiane terminée également en pointe, un peu moins saillante que les deux autres. Le cirre dorsal est long et grêle, relativement pins (h'veloppé dans la région postérieure (lu corps. Une épaisse glande pédiense nndtilohée est situ<';e à la base de la rame supérieure. La rame inférieure se compose de deux languettes allongées, lrian,<|u- Inires, et d'un lo])e sétigère médian silué 3 un peu en avant de celles-ci et soutenu par un acicule droit. Le cirre ventral long et gn'le est inséré en arrière de la base de la languette inférieure. Les soies peuvent se rapporter à trois types principaux : i" soies légèrement hélér-o- gomphes, en ai'êle longue, grêle et fortement arqni-e ((ig. 3); 9° soies |)res(|ue honiogom plies, en serpe à boi'd denté fortement convexe (fig. A); 3° soies liomogomplies, en serpe reclilijine étroite (lig. .">). 11 existe des intermédiaires entre ces deux derniers tyj)es de soies. Elles sont ainsi ré- parties dans le parapode du 2 5° sétigère : ( 8 soii's cil arèlc Ioiiîmic (;}). naine ) • • i i 1 1 \ ■ 1 soie on serpe a bord ronvcxo ( U ). superioure. J . ,.,. , ,, ., ,. . ' \ 1 soie on sorpo roctilifjiio cl olroilc (;>) / Hamo iiirt'riiMirc I" aisceau siipériour. Faiscoaii i 11 fi' rieur. / h soios en ar.Mc loiijjiic (!{). ' 2 soios en sorpo à Jjord (■oiivoxc.(^). f 1 soie on sorpo roclili([iio et élroilo (.")). i h soies en arèlo loiijfiio (3). ' .") soios CM scrpc ;i liord convexe (i). ( 2 soies on scrpo rerlilijfiic cl élroilo (,')). Celte répartition olfre sans doute quelques variations; mais le nombre 237 — total des soies dans chaque rame est plus constant dans presque toulo la longueur du corps. Le pygidiuni avec une e'chanci'uro j)oslérieure médiane pre'sente sur la face dorsale Torilice anal allongé. Les cirres anaux insérés ventralement , aussi longs que les cinq derniers segments du corps, se terminent en pointe mousse. Le genre Leonnates Kinherg ne compte jusqu'ici (pie deux espèces authentiques : i° L. indiens Kinherg, de Singapour; I. virgalus Grube, des Philippines, qui, toutes deux, diffèrent sensiblement de l'espèce de la mer Rouge. Langerbans a décrit sous le nom de L. pusilltis un Lycoridien (le Madère dont la trompe est dépourvue de tout paragnaibe corné et ([ui est peut-être à rapporter au genre Ccratocephala Malmgren. G. I^Iereîs Ciivipr. S.-G. Neanthes Kinberg. Neanthes nuntia Savigny. Cette espèce trouvée dans le golfe de Suez a été décrite et ligurée par 't^iw'^rn)' {De.sciiplion de rEgjpte, t. XXI; Annélides gravées, pi. IV, fig. ^). >i les cirres tenlaculaires, ni les cirres dorsaux ne sont articulés, comme on pourrait le croire d'après les dessins des parapodes l'oiiiiiis par cet auteur. S.-G. Nereis s. si. Kinberg. Nereis Coutieri n. sp. i;iiidi\idu décrit ici mesure ati mdlimètres de longueur avec une largeur de 1 millim. 3, rames comprises (o millim. 9, rames non comprises) et compte 68 segments sétigères. La forme générale est grêle; la lar- geur s'atténue peu du prostomium au pygidium: les anneaux sont relative- ment larges et les parapodes bien déta- chés les uns des autres. Sur la face dorsale du second sétigère (fig. 6), il existe une tache pigmentaire brune, dont la constance de forme et de si- tuation suflit presque à caractériser • ^' '^ — ■ ^ l'espèce. Fréquemment, la même pigmentation, mais très atténuée, s'observe sur les segments suivants; de même autour des yeux et sur le preuiier segment, latéralement. — 238 — o:-â Le prostominni, hexagonal, est plus Inrge que long; les auteones, dont les insertions sont voisines l'une de l'autre, ont une longueur égale aux deux tiers environ de celle du prosto- mium. Les yeux, sensiblement égaux enh"e eux, sont circulaires. Les palpes, très dévelojipés, s'étendent fort en avant du prostomium; l'article terminal grêle a une longueur moilé moindre que l'article basilaire renflé. Le pi'emier segment, achète, est un peu plus large que le pre- mier sétigère. Les cirres tentaculaires sont longs et grêles: les plus longs at^ teignent presque le h' sétigère. li'anneau maxillaire de la trompe (fig. 6 et 7) présente l'armature suivante : groupe I, un paragnathe mé- dian conique; groupe II, amas de 4 h 6 paragnatlies; groupe III, de 5 à 7 paragnafhos disposés suivant un arc à grand rayon , à concavité tournée en avant; groupe IV, amas de 7 ou 8 |»aragnathes inégalement déve- loppés. L'armature de l'anneau basilaire est ainsi constitué: grouj)e V, absent; groupe VI, amas de 6 paragnathes; groiq)e VII et groupe VIII, une ran- gée de 6 ou 7 paragnathes largement et régulièrement espacés. Dans le parapode, le cirre dorsal (fig. 8) est beaucoup plus allongé que la rame supt-i'ieure , qui est elle-même en saillie sur la rame inférieure. Les deux languettes de celle-là sont terminées en S pointe mousse. L'acicule est droit; il y en a fré(juemment deux à chaque rame dans la parlie postéi'ieure du corps, où la languette supérieure est surmontée par un lobe foliacé dont rim|)ortance va en croissant du côté du pygidium; le cirre dorsal garde sa situation normale. La rame inférieure, plus déve- loj)pée, offre à considérer un lobe sétigère relativement volumineux avec une échancrure médiane soutenu par un aricule droit et une languette inférieure en saillie sur le lobe. Le cirre ventral est également bien déve- loppé. Les soies sont de plusieurs sortes : 1" soies en serpe sensiblement bomogomphes ; 9° soies en serpe hélf'rogoinjjbes (fig. g) ; 3° soies en arête longue, les unef5 bétérogompbes f(ig. 10), les autres presque homogoni|»lies (lig. 1 1). Elles sont ainsi réj)arties au 99' sétigère : iOOji — 239 — D ^'-;«.,o 1 soie en serpe bomogompbe. Rame srrpeneiire '^ . V ' T) soies en arele longue, bomojjomphes (i i). 1 soie en serpe liéléro- gomphes (9). 3 soies en arèle longiif, hétérogomplies (10). 3 8oies en serpe hétéro- gomphes (9). Rame inférieure. . Faisceau supérieur, Faisceau inférieur Les cirres anaux sont grêles et très longs. MM. Joiisseaume et Gontière ont rapporté, en 1 897, la forme héléro- néréidienne feraplle de cette espèce. Par certains caractèi-es de l'armature de la trompe (notamment par les .mupes VU et Vllî), la Nereis Coutieri se rapproche de la N. niasahce.s,. Grube des Philippines, et de la /V. albipes, Fr. MuUer, du Bresd. EUe — 2^0 diffère de ces deux espèces surtout par les parapodes e( par son ornenien- talion très spéciale. S. g. Ceraloncreîs Kinberg (char, ciiicnil.). Ceratonereis mirabilis Kbg. Celte espèce sinjjulière, dont Kinberg n'a donne qu'une très courte diagnose, a été soigneusement décrite et figurée par Ehlers [Florida-Aimo- liden, p. 117-120, Taf. 87, fig. i-O). Elle n'a été trouvée jusqu'ici ipie sur là côle du Brésil, par 9° de latitude Sud, c\ à Key-West, au sud de la Floride. Geratonereis fasciata Elir. (îr. Je rapporte, avec quelque doute, une espèce rapportée en 1897 de Djibouti à ce type décrit mais non figuré par Gridjr; (Moiinlshor. dor k("niii>l. prouss. Ahad. dor Wissensch. zu Berlin, 1809, ]). A98), et recueilli dans la mer Rouge pai- Ebrenberg. Ceratonereis Obocki 11. sp. Le seul individu de cette espèce rapporté en 1897 ni''s'""(' ^^ millim. lï de longueur, o millim. 70 de largeur et compte /ii segments séligères. L'animal vivant doit être d'une couleur jaune assez vive. Sur la face dorsale, de cbaque côté, au niveau de chaque segment, il existe trois taclios inéga- lement étendues, formées vraisemblablement par des amas fjlandulaires: la tache externe, la plus grande, est duc à la glande p('dieuse. La face ventrale présente des taches de même apparence sendjlablement placées. Le prostomium (\\g. 1 -0 est jdiis long que large. Les antennes, dont les insertions sont très voisines, ont une lon- gueur qui surpasse sensiblement la moitié de celle du |)rostomimii. Les palpes sont for! dc'veloppés. Leur longueiii' excède noiabicment celle du piostomium. Les yeux antérieurs sont |dus grands que les postérieurs; leur cris- tallin, de forme allongée, est orienté en avant et latéralement; celui des yeux postérieurs est cenlial et circulaire. Le premier segment , achète, n'est pas plus large, au moins sur la face dorsale que le premier sétigère. Les cirres dorsaux sont de longueur moyenne; les plus grands ne dépassent pas le (}' sétigère. L'amiatine de l'anneau maxillaire de la trompe est ainsi constituée : gi'oii|ics 1 cl 111, «bsenis; groupe 11, amas de G paragnathes, dont /i plus gros, sur deux rangées: gi'oupe IV, A |iaragnatlies cornés bruns et (juelques autres, petits, incolores. L'anneau basilaire ne porte aucun paragnathe. — 2/il — Bien (jiie le >>roii[)e III soit ici alisent, je i'a|)[)()i-le iK'îiiimoiiis lesprce en «jucstioii au genre Cemloncveis kinberg; le groupe 1 lait d ailleurs fréquem- ment défaut. Les mâclioii-es sont fortement recourbées à leur sommet; elles portent 5 dents ipiadrangulaires, à contour arrondi aux angles. -SOOj. Dans le parapodc (fig. i3), la rame supérieure est fortement en saillie sur la rame inférieure , bien qu'elle porte un nombre moindre de soies. Les deux languettes sont terminées en pointe; la supé- rieure, plus aiguë et plus longue. L'acicule est droit. Le cirre dorsal est plus long que la languelle supérieure; il est graduellement étiré en pointe à partir de sa base assez large. Une volumineuse glande pédieuse bilobée forme une nodosité qui s'accentue d'avant en arrière, et donne au para- pode une physionomie spéciale. La rame ventrale se compose d'un lobe sétigère avec lequel la languette supérieure est presque en- tièrement soudée et d'une languette inférieure terminée en pointe mousse, aussi saillante que le lobe sétigère. Le cirre ventral, de longueur moyenne, un peu en retrait, n'atteint pas le sonunet de la lèvre inférieui-e. Les soies sont les unes eu arête longue, avec une hampe légèrernent hétéro- goraphe (fîg.i6); les autres, avec une hampe for- tement hétérogomphe, avec une serpe droite, un peu recourbée au sommet et dont la serrature est très mai-quée (fig. i5). Elles sont ainsi réparties au 1 8° sétigère : Raine supérieure 5 soies en arête iongue(ii!i). Faisceau supérieur. . 1 3 soies en a rêle longue (i 4). 14 SOji 15 1 "^ ( a soies ea serpe (i 5). 1 p . . ç. . \ 3 soies en arêle longue (l'i). Rame inférieure. I 3 soies en serpe (i5) f^es cirres anaux sont de longueur moyenne 9A9 — ^~" t^ i-4 ^ G. Perinereis KiiiLerij (char, emend. Perinereis heterodonta n. sj). Un des raies individus entiers de cette espèce, rapporté par M. le D' Jousseaume en 1896 , mesure 1 5o millimètres de ionjjueur, 6 millimètres de largeur, rames comprises, avec 190 segments environ. Certains frag- ments accusent une taille plus considérable. Les segments sont étroits, les parapodes, serrés les uns contre les jnwtres.; la dargeur décroît graduelle- ment d'avant en arrière. Le pi'osloniium hexagonal (Tig. i'6) e«t lon ipeu plus large que long. Les antennes, de longueur moyenne, sont uettinient séparées à leur base. Les 19 O-^J yeux sont de taille médiocre; les postérieurs, ellipli([ues, un peu plus grands que les antérieurs. Les palpesont un long article basilaire. Le ipremiei — -2^3 — segnionl, achète, est un peu plus larg-eque ie premier sétigère. Les cirres tenlaculaires sont grêles ; les pins longs atteignent le 6' sétigère. La trompe pre'sente l'armature suivante : Anneau maxillaire : groupe I, un paragnathe conique; groupe II, un nombre variable, peu considérable (souvent réduit à i) de paragnatbes coniques de petites dimensions; groupes III et IV, amas irréguliers com- posés chacun de G ou 7 paragnatbes. Anneau basilaire : groupes V et VI, paragnatbes disposés suivant deux lignes droites formant un angle très obtus à sommet antérieur; ces para- gnalhes, la plupart comprimés et tranchants, sont en nombre variable (de 10 à 1 6 ) dans chacune des séries , les extrêmes , à droite et à gauche , étant en général les plus grands; aucun paragnathe n'appartient en propre au groupe V; groupes \1I et VIII, 18 paragnatbes disposés plus ou moins grossièrement suivant deux ou trois rangées. Dans le parapode (tig. 17), la rame supérieure surmontée par un cirre dorsal extrêmement réduit est formée par deux lèvres saillantes a contour arrondi, entre lesquelles on observe un acicule à pointe recourbée vers la face dorsale. Il existe une grande pédieuse qui dessine, au-dessous du cirre dorsal , et sur la face antérieure du parapode , une tache brune surtout marquée dans la seconde moitié du corps. La rame inférieure montre un lobe sétigère bilobéà pointe recourbée vers la face ventrale, et une lan- guette inférieure volumineuse. Le cure ventral est aussi très court. Le pa- rapode se modifie peu dans la longueur du corps. La saillie de la rame supérieure sur la rame inférieure s'accentue cependant de plus en plus du côté du pygidium. Les soies sont les unes en arête longue, presque homo- gomphes (fig. 18), les autres en serpe et franchement hétérogomphes (fig. 19). Elles sont ainsi réparties au 1*$' sétigère : Rame supérieure 7 soies en arête iougue ( i8). r. . , . (H soies en arête ioujcue (18). raisceau supérieur ! „ '\ ^ ' ( ô soies en serpe (19). Faisceau inférieur 11 soies en serpe (19). Les cirres anaux sont filiformes et très longs; leur longueur égale au moins celle des six ou sept derniers segments du corps. Par le caractère particulier que présente le groupe VI de paragnatbes de la trompe, la P. heterodonta se rapproche de Nereis mictodoiita Maien- zeller, du sud du Japon, et aussi de _A. Quntrefage,ii Gruhe, des Philippines, et de A. brevicirris Grube, de Saint-Paul. La coexistence dans le groupe VI de paragnatbes transversaux et de paragnatbes coniques ne permet pas de faire entrer le Lycoridien qui vient d'être décrit dans ie G. Perinerels kbg. Mais, pour ne point multiplier outre mesure le nombre des genres, il est •préférable de comprendre dans le'G. Periuerets toutes les espèces dans lesquelles on observe soit des pai'agnathes transversaux seuls, soit à la fois — Ilxh — (les paiagnatht.'s coniques et des paragnathes liansversaiix, (juel qu'en soil le nombre et quel (jue soit le groupe considéré, les huit grouj)es étant représentés. DlÀGyOSES DES HoLOTBUniES dragvÉes pàb le Travailleur et le Talisman, PAR Rémy Perrier, CHARGÉ DE COURS À LA FaCULTÉ DES ScFENCES. (PnEMiÈnE Note.) J'ai communiqué à l'Académie des sciences (séance du G juin 1898) le lésultal 1res sommaire de mes éludes siu- les Holothuries du Tramillrnr et du Talisman. Je crois intéressant de donner les diagnoses des espèces nou- velles, sans attendre la publication in c.rlcnso de mon mémoire à ce sujet. Famille des HOLOTURIID^ ( Aspidochirota). Sous-famille des Synallactinae. Genre Hesotliiiria Li dwkj. Je rallaclie ;i ce genre un certain nombre d'espèces, les unes iu)u\t'lles, les autres déjà connues, mais rapportées jusqu'ici au genre Holotkutia. Ce Iransferl n(''cessite quelques modifications à ladiagnoso donnée par Ludwig. Ces modifications sont indiquées en italique : Diagnose du genre : 20 (rarement 19) tentacules; canal hydrophore allant vers la paroi du corps, mais n'y pénétrant pas; face ventrale ^'/'/(«-a- Icnirnl un peu aplatie; la surface du corps />/w.s- ou moins uniformément cou- verle de pédicelles nombreux, petits, égaux ou pins petits sur la face dorsale , iiurlr/ucfois mcmc à peines visibles sur cette dernière, lin seul buisson génital à gauche; corpuscules calcaires présents dans la peau et dans les pédicelles, consistant crclusivement en tables construites sur le tijpe â on sur le type 3 , à disi/ue régulier. Pm de bâtonnets de soutien dans les pédicelles. Mesotuiria intestinalis Ascaniuset Rathke. Mesothuiua Veiullu Theel. Ces deux espèces, représentées dans les collections du Talisman par de nondireux (Vhanlillons, sont bien nettement distinctes l'une de l'autre. Voici leurs caractères diiïérentiels : r M. inleslimdis : l'édicelles bien développés, ayant à l'état de contiac- lion 3 ou U millimètres de long, moyennement serrés sur tout le corps; — 2^5 — couronne terminale des tables calcaires armée d'une douzaine de dents ; tables des pieds veniraux semidables à celles do la paroi du corps; plaque calcaire terminale des pieds ventraux en forme de disque régulièrement perforé. 2" M. Vcrillii : pieds très petits, n'ayant guère que u niilli(n. -j ou o iiiiliini. 3 de largeur à la base, ronllésà i'extrémilé, plus serrés à l'extré- mité postérieure du corps que partout ailleurs; couronne terminale des tables calcaires n'ayant que cpiatre pointes: tables des pieds à disque rudi- mentaire; disque terminal des pieds irrégulièrment réticulé. Mesothuria maroccana Rémy Perrier (G. R. Ac. Se, loc. ni.). Corps fortement aplati , ayant 5 o millimètres de long, i6 de large, 10 de hauteur. Bouche ventrale , subterminale; ao (?) tentacules. Appen- dices ambulacraires en forme de pieds, répartis sur tout le corps, sans dis- tinction des zones ambulacraires et intrambulacraii-es , mais très inégaux ; bien développés sur toute la face dorsale et surtout sur les parties latérales, rudimentaires sur la face ventrale. Les sclérites calcaires sont exclusivement des tables à type 3 , très régulières, avec un disque présentant une perfo- ration centrale et six perforations périphériques, et une tige formée de trois colonnettes divergeant au sommet en forme de candélabre. Pieds présentant des labiés semblables, mais plus petites et peu nombreuses. Une plaque [)erforée lerminale dans les pieds latéraux et ventraux. Mesothuria expectans n. sp. Corps non aplati, cylindrique, arrondi en arrière, atténué en avant. Longueur : g5 millimètres, diamètre moyen: 26 millimètres. Couleur dans l'alcool : gris blanchâtre. Bouche et anus ventraux , subtei-minaux. Vingt ten- tacules violet foncé, à disque présentant huit ou dix digitalions non co- lorées. Appendices ambulacraires répartis uniformément, la face ventrale portant des j)ieds très petits , nombreux et terminés par une \enfoiise nette, la face dorsale et les parties latérales portant des pédicelles un peu j)lus grands (3 à i millimètres) que les pédicelles ventraux, et, comme ces der- niers, nombreux etépars; mais en outre, le long des ambulacres dorsaux et des ambulacres latéraux , on trouve une double rangée de papilles , longues de /« à 7 millimètres. Pas de vésicules tentaculaires ; deux organes arbores- cents non ramifiés, simples, sacciformes; une seule vésicule de Poli dans l'ambulacre latéral gauche. Corpuscules calcaires inconnus. Genre Zygotlmria ]\. Perridu {loc. cit.). Diagnosc du genre. — Treize à vingt tentacules. Plaque madrépo- rique placée entre la paroi du corps, mais n'y pénétrant pas. Cori)s ovoïde, très renflé, nullement aplati. Une seule rangée de pieds ambula- craires sur chacun des deux ambulacres latéraux de la face ventrale, ces Muséum. — v. '7 — 2^6 — appendices étant assez largement séparés ]es uns des autres. Sur la face dor- sale , des papilles très petites , irrégulièrement éparses. Sclérites de la paroi du corps affectant exclusivement la lorme de tables à symétrie généralement ternaire , souvent très grêles. Pieds ambulacraires avec des bâtonnets de soutien arciforraes. Un seul buisson de tubes géni- taux. Zygothuria lactea (Hololhuria hiclea Tbéel.). Cette espèce, représentée par de nombreux individus, est très poly- morphe, et on peut décrire deux variétés principales : r La variété type renferme les individus dont les tables calcaires ont un disque délicat, étoile, avec six perforations régulières, et une tige dont les trois colonnettes se terminent chacune par une pointe flivergenle. Ces in- dividus sont tous de taille assez petite, et il pourrait se faire que ce lût sinqderaent une forme jeune; 2° Le plus grand nombre des individus, pour lesquels je crée la variété O.vysclera. ont de i5 à -?.% centimètres de long; ils possèdent de tieize à dix-sept tentacules; les sclérites ont une tige dont les trois colonnel les se fusionnent à leiu- exirémilé en une seule pointe conique, sans dents diver- gentes; leur (lis(iue est plus compli(|ué Acaulis; petioli a-io cent, longi, pilis patentibus et retrorsis bispidi, limbo e basi inœqualiter cordata vel truncata, iate ovato, obtuso, grosse et inœqnaliter — 250 — (leiitalo, utraque facie sed prœsertim supra piiis brevibiis adpressis vestitn ; scapi foliis breviores eodem modo ac petioli bispidi ; floros (i-io lymosi, pedunculati ; caiyx bispidus ad basin usqiie 5 parlilus, iobis lanceolatis arutis ; coi'oila aurca, cxtiis dense bispidida, bnsi inœquab gil)bosa, lidjulosa, 90-q5 mm. iunjja, superne vix ampliata, limbo brevi, iobis 3 mm., ovato rotundatis, erectis; slamina 4, filamentis parce hispidis ; antherae omnes liberae. Hab. — Province de Yunnan , montagnes de Tclien fong chan (Delavay). Port du Didismndra saxatiUs Hemsi,, avec des feuilles plus grandes el des ëtamines différentes ; la forme de la corolle est très caractéristique. Didissandra Delavayi sp. nov. ^ Âcaulis; potioli lanujjinosi, a-B cent, lonjji, iimbo suborbiculato, liasi cordato, inaijjine integro, subtus pallido, utraque facie pilis muitircHularibus consperso, scapns liirtoilus, S-i,S cent., foliis longior vel brevioi- ; flores s.Tpius gemini, pedicellati , pedicello calycem œquante; calyx liirlus, ad Itasin uscpie .^)-paitibus, Iobis lanceolato-Iincaribus , subacutis; corolia W-h cent, ionga, bilabiala, sordide alba, intus violaceo-venosa , inferne tubulosa , superne sensiui ampiiala ; antberœ por paria coa(lnnat;e; capsula lim'aris, 2 ronl. Ionga, parum anuala, basi inlus païuui producla, obscure calcarala. Hah, — Province du Yunnam septentrional, rochei's à Tchen-fong-clion (R. P. Delavay, n"' 5oa9 el Bo85). Plante bien caraclérisne par ses IVnilles ovales arrondies en cœur à la base, entières sur les bords , et par sa capside qui présente à la base inlerno une sorte de talon obtus, comme on en voit dans le fruit des Loxocnt'ims . /RoETTLERA Vahl (includens Didymocakpum et Ghiiutam). [R, Yunnanensis sp. nov. '^ — (Eudidi/mocarpus.) Omnibus partibus glabra, caulcscens, herbacea, folia longe peliolala, peliolo usque ad 18 cent, longo, limbo papyraceo e basi inœtpialiter cordala oblique ovato, circum circa ovato-crenulalo, 10-1 5 cent, longo; inflorescentia innlliflora, Cymis repetito-dichotomis, basi bracleis et bracteolis rotundatis stipalis; pedunculi 9 cent, longi, umbellali, unifiori, vel breviores; biflori; calyx /l-5 nnu. lougus, campanulatus, vix ad médium lobatus; corolia 3o-35 mm. ionga, aibo et violareo lincta, lubo ao-af) mm. longo, incurvo, limbo bilnbiato. Hab. — Province de Ynnnan, rochers de Ta-pin-lze (R. P. Delavay, u" 918). Port et fleurs du Didymocarpus subalternans Wall., mais glabre dans toutes parties. \J^. aurea sp. nov. — (Orthobœa.) Pilis lanuginosis aureo-rufis prœsertim inferne vcstilus, petioli longe lanuginosi 2-10 cent, longi, limlw e basi truHcato Vol subcordalo ovato-lanceolato, circum circa grosse dentato, utraque facie, prsBter pilos rufos ad nervos et ad marginem. — 251 — pilis alhis minutis adpressis consperso; scapus riifo-lamiglhosus foliis brevior^ plu- liflnriis: inflorescentia cymosa; flores aurei ; calyx 6-8 mm. longiis fere ad médium IoIkiIiis, loliis ovatis aciUis; coioUa 3 cent, loiiffa, venlricosa, l)ilaliiata; stamina a, niitlieiis disjiinctis; capsula e calyce persistenle emergens. //rt/,. — Province de Yimnàii, rochers de Koutoui, de Ghe-tcho-lzé , de Kiclian près Tapintza (Delavay). Port de YOreocharis Delnvaiji on du Didissandra Delavayi, mais avec des feuilles plus grandes; même villosité rousse; diffère nettement par la pré- -sence de a étamines seulement. R. uniflora sp. nov. ^ [Orthobœa.) Acauiis, tota griseo-laniiginosa ; folia sessilia, ovala, oblusa , dentala; scapus unifloriis-, calyx pilosus, i5 mm. longus, fere ad médium 5-partilus loliis aculis; corolla cferulescons fere .') cent, longa, e basi ad faucem sensim ampiiala, iimbo obscure bilabialo; stamina 9. antheris disjunctis; stybis glandulosus, stigmate obiiquo(unilobo?), obscure auriculiformi; capsula lo cent, longa lineafis. Hab. — Province de Vunnan, près de Tien-Chian (Delavay.) Espèce remarquable par sa hampe uniflore, ses feuilles sessiles, sa grande lien r qui rappelle celle du R. {Chirita) bifoh'a, Don. R. Fargesii sp. nov.^ Acauiis; tota pilis rufis vestita; folia oblongo-obovala obtusa iri petiolum brevem birsutissimum attenuata, supra elevato-rugosa asperula, infra iacunoso-reliculata magis rufovillosa; scapi folia aequantes pilis rufis et superne glandulis hispida : flores umbellato-cymosi, purpurascentes (in sicco cœrulescentes) , pedicellis glandulosis calyce sœpius ioiigioribus; calyx ad basin fere usque partitus glandulosus; corolla bene evoluta calyce 5 mm. longo /i-plo longior inferne tubulosa, fere ad médium parlita, lobis bilabiatis ovatis, baud raro denticulatis; stamina a antberis liberis; Stylus brevis, stigmate bilobo; capsula oblongo-linearis a cent, longa. Hab. — Province de Sutchuen , rochers à Tou-an-chen , s. p. de Ta- iin-hien (P». P. Farges, n° 1879). Port du Didissandra ru/a King. , avec des fleurs au moins une fois plus grandes, des pédicelies plus longs, et surtout avec -2 étamines au lieu de h. / Ri tibetica sp. nov. Caulescens, gracilis; caulis 10-1 5 cent, altus, birtellus; folia pauca, inferioribus alternis oppositis, petiolo 3-6 mm. longo; limbus ovatus 30- 95 mm. iongus, margine subinteger, utraque facie pilis crispulis et appressis corispersus; flores 2-4 pedicellati; calyx 5 mm. longus, ad basin usque 5-partitus, pubescens, lobis linearibus aculis; corolla exius parce bispidula , ao-35 mm. longa, cœrulescens, bilabiala; stamina a; slylus pubescens, stigmate bilobo. Hab. — Sutchuen, près de Tatsienlou. (Prince Henri d'Orléans.) Port du Bœttlera ( Chirita) pumila Don, avec des feuilles plus ovales, un calice plus divisé. — !>ô:> — / R. Mekongensis sp. nov. yt Caulescens; tota pilis brevibus, micantibus glaiidulis veslita; folia ciiciler6, opposita, petioio 1-2 cent, lonfjo, glandiiioso, liinbo e basi lala intTqiiali truncata ovalo, dontirulato, subtus pallescente, ulraque facie glandulifera; cyma» pauci- florœ; calyx 5 mm. longus ad basin usqiie partitus, iobis 5 lanceolalis acutis; co- rolla 3 cent, longa extus jjlandulosa, disliiicte labiata, slamina perfecla a, antheris coha;rentibus. Hab. — Province de Yunnan, au voisinage du Mékong, entre Tali-fou et Tsékou. (Piince Houri d'Orle'ans.) Ressemble aux formes à feuilles élargies du R. VÀirha Zeyîmica Hook. , s'en dislingue par la villosité glanduleuse qui recouvre toutes les pai-lies de la plante. Streptocarpus Chinensis sp. nov. ^ E rhizomate Itrcvi lijjnoso multicaulis; cailles !io-3o cent, alti, cpidermide i\c- IcrsiU; folia opposila, juvenilia sublus albo-lanuginosa, aduita ciliata el lanlum piibescenlia, breviler petiolala, bmbo 9-3 cent. lonj;o, ovalo, denlicuialo; pmluii- culi opposili, solilarii, uniflori, 90-2.') cent, longi, dense glandulosi , calyx ad Itasiii usqiie .")-paiiiliis, {rlaiidulosiis Iobis iineaiibiis acutis, .") mm. longis; coiolla aï)- 3o mm. ioii{;a, cxliis brevissimc pilosula, alba vel Siepius rœrnlea, laie tubiilosa, lubo inl'erne vix anguslata, leviter supenie inllalo, limbo bilabiato; stamina per- fecla 9; anllieris coliuTeiilibus; slylus {{landulosiis; disciis cylindrico-annnlalus; capsula jiivonilis glanduiosa, demum pubescens, lorla. Ilab. — Province de Yunnan, à Likiang, Yolin-clian, Tapjnt/.e (IJe- lavay); Yunnan Seu (Ducloux). Sulchuen, environs de Talsienlon (Piatl, n"i/47.) Le Slrcptopm Cliincmis est l'unique représentant du genre eu Asie. Ses analogies sont avec le S. Ilelsiii^rbcrg-ii il. Cr. , dont les corolles sont plus étroites el (pii n'est point mullicaule. Hemibo;:a suiicapitata. C. li. Clarke in llook. Icon. ad lai). 1718. //. Il h:\nYi G.-B. Clarke {specics hatul dislingucnda) , loc. cil. cum ji(jura. ^ Je ne parle ici de celte espèce que le Muséum a reçue du Yunnan (Dela- vay), du Su-l-chuen (Farges), du Koui-tchéou (Bodinier), que pour ap- peler rattention sur une observation faite par le R. P. Bodinier el que je cite telle qu'il l'a transmise : rrj'appelle voire allenlion sur celte curieuse plante dont les boutons lloiaux croissent dons une petite outre pleine d'(!au. rrj"avais déjà vu celle piaule dans les monts de Tsen-y-fou, il y a |)lus de vingt ans. Je me rappelle que je m'amusais à percer ces petites outres avec une épine pour en l'aire écouler l'eau, ce qui hàlail infailliblement le déve- loppement de la lleur. r. V — -253 — RÔLE DES GLANDES ACCESSOIRES DE L APPAREIL oÉNITAL MALE DASS LA REPRODVCTION {ReCUERCBES DE PHYSIOLOGIE COMPAREE), PAR MM. L. Camus et E. Gley. Chez les élres supérieurs, la reproduction ne consiste pas uniquement en l'action des deux éléments, mâle et femelle, l'un sur l'autre, mais elle implique en outre la mise en jeu de divers actes fonctionnels dont l'impor- tance doit être déterminée. Des recherches que nous poursuivons depuis plusieurs années, M. L. Ca- mps et moi , permettent de se faire une idée assez précise du rôle que jouent , dans la reproduction, les glandes annexes les plus importantes de Taiipareil génital mâle , au moins dans certaines espèces. Nous avons d'abord montré ''', sur le Cobaye, sur le Rat et sur la Sou- ris, qu'une gouttelette du liquide clair, transparent, que l'on trouve dans les culs-de-sac de la prostate de ces animaux, mélangée à une portion beau- coup plus grosse du contenu des vésicules séminales de ces mêmes animaux , en détermine rapidement la coagulation ; le coagulum formé devient vile blanc-cireux, analogue à de la bougie; un peu plus tard, on voit sourdre de la surface quelques fines gouttelettes qui représentent un sérum. Le liquide prostatique, chauffé jusqu'à 68 degrés, se coagule, mais con- serve néanmoins son action spéciale sur le contenu vésiculaire; chauffé à 70 degrés pendant i5 miimtes, il perd tout sou pouvoir. Ainsi cette sécrétion de la prostate se comporte comme si elle contenait un ferment. Est-ce là un nouveau ferment coagulant? Nous avons montré que ni la plasmase ni la présure ne déterminent cette coagulation, et inver- sement que le liquide prostatique n'agit ni sur le sang ni sur le lait. C'est donc à un nouvel agent coagulant que nous avons affaire. Nous l'avons appelé vésiculase. Le phénomène que nous venons de décrire avec son mécanisme explique la formation de ce que les zoologistes connaissaient depuis longtemps déjà sous le nom de bouchon vaginal. On savait en effet que chez divers Ron- geurs, chez le Cobaye particulièrement, le vagin contient, aussitôt après la copulation, une masse blanchâtre, de consistance ferme, qui le remplit complètement, constituajit ainsi un véritable bouchon. Celle matière n'est autre chose que le contenu coagulé des vésicules séminales du mâle, comme ''' L. Canms et E. Gley, Aciion coagulaïUe du Itijuidi' prostatique sur le contenu des vésicules séminales {Comptes rendus de l'Académie des sciences, CXXIII, njli. 90 juillet 1^96). — 25â — les obsi^rvalions de Bergmann et Leuckarl ''', de Bischoiï^-', de Lalaste ''' l'ont éta!)li. Nos expériences inonlrenl le mode de formation du bouchon vaginal et que la coagulation du produit sécrété par les glaitdes vcsiculail-es est due à l'aclion d'un ferment spécial. Chez un animal d'espèce très voisine, chez un insectivore, le Hérisson, nous avons fait des constatations semblables. Cet animal présente à la face postérieure de la cuisse, de chaque côté de l'anus, dans la fosse ischio- rerlale , une glande , très petite durant la période hivernale, très volumineuse, an contraire , au printemps et eu été; ces glandes, considérées comme les homologues des glandes de Gooper '*', sont assimilées par d'autres à une prostate '^^. Le Hérisson aurait donc deux prostates, l'une que l'on pourrait appeler interne et l'autre externe. Or, c'est cette dernière qui sécrète un liquide dont l'oction coagulante s'exerce sur le contenu des glandes vési- culab-es du même animal. Une gouttelette de ce liquide, mise en contact avec une grosse goutte de vésiculiuc, amène une pn'-cipilation grumeleuse; le précipité se rassemble et il se produit rapidement une sorte de caséifi- cntion. L'activité du ferment est abolie |)ar le clmnlTage à 70 degrés. Ni la plasniase, ni la présure, ni la vésiculaso du Cobaye ne déterminent ce phénomène. La vésiculase du Hérisson, de son côté, n'agit ni sur le sang, ni sur le lait, ni sur la vésiculinr du Cobaye. C'est donc bien d'un nouveau ferment coagulant (ju'il s'agit ici, que nous appellerons vésiculase E (c'est-à- dire provenant de la prostate externe), si l'on donne le nom de vésiculase I (c'est-à-dire provenant de la prostate interne) à i'enzyme prostatique du (îobaye. La signification fonctionnelle de ce processus de coagulation apparaît très claiie. La formation du coagidum étudié empêche évideimnent le sperme de sortir du vagin, ce conduit se trouvant conqilètement bouché; la rétention pour un temps variable des spermatozoïdes dans la cavité va- ginale est ainsi assurée. Ces faits d'ordre physiologique : connaissance de deux nouveaux fer- ments coagulants, mécanisme de la formation du bouchon vaginal, nature et cause de ce phénomène, ue sont point les seuls résultats qui nous pa- raissent sortu' de nos recherches. Au point de vue moiphologique, il est ") Bergmann et l.oucknrt, VpvijL Anat. nnd Phijuml., i859. (*' Bischoll', lùUwickelung des Meerscliweinckenii , lii'tti. '^> K. Lalaste, Matière du bouchon vaifinal des Hungeurs {Soc. de Innl., 8 dé- cembre 1888, p. 817) et Recherches de zooéthique {Soc. Linncennede Bordeaux, XL, 1887). (*' A. Nicolas, Les i;iandes de Gooper ckes le llirissoit {Bull, de la Société dex xciences de Nancy, IV, n" 8, p. Û5, juillet l8()a). ('' H. Disselhorst, Die nccessorischen Geschlcchlsdrusen def WirbeltiÊtê, Wiés- baden, 1897. — 255 — dëciflonient incontestable que les vésicules séminales, où d'ailleurs l'on ne trouve point de spermatozoïdes, ne sont nullement des réservoirs pour le sperme, mais de véritables glandes (glandes vésiculaires) , comme l'ont admis déjà, pour diverses raisons, bien des savants, anatoraistes, zoo- logistes, physiologistes'''. D'autre part, les glandes préanaleS du Hérisson, assimilées souvent aux glandes de Cooper, doivent être considérées plutôt comme une seconde prostate. 11 reste à se demander ce que devient la fonction de reproduction après l'extirpation de ces glandes accessoires de l'appareil génital mâle. Des expériences de E. Steinach'^', faites sur des Rats blancs, ont montré que l'extirpation des glandes vésiculaires laisse intact l'instinct sexuel, mais di- minue considérablement le pouvoir reproducteur ; l'extirpation simultanée de ces glandes et de la prostate n'empêche pas non plus l'accouplement, mais abolit tout à fait la faculté reproductrice. Les expériences que nous avons instituées sur des Cobayes nous ont donné des résultats analogues ''' ; foxlirpation des vésicules séminales diminue d'une façon très sensible, chez ces animaux, la reproduction. Toutefois, comme, à cause do la situa- tion de ces organes par rapporta la vessie, il est presque impossible, sur le Cobaye , de les enlever complètement , nous n'avons pas obtenu la sup- pression absolue de la reproduction. Le Hérisson conviendrait mieux à ces recherches. Chez cet animal , en elïet, les vésicules peuvent être tout à fait isolées de la vessie et enlevées complètement ; cette extirpation totale est plus facile encore s'il s'agit de la prostate externe. Nos expériences , sur ce point, sont en voie d'exécution. Mais, dès maintenant, le rôle des glandes génitales dites accessoires se révèle comme étant de la plus haute importance, puisque ces organes, en vertu de la corrélation qui existe entre eux par suite de l'action réciproque de leurs produits de sécrétion, contribuent directement à la fécondation; ('' F. Leydig, Lehrbuch der Histologie, Frankfiii't, 1807; R. Owen, The anat. of Vertébrales , Lotidon, 1868 ; fcayser, Unlen. ûbei' die Bedeutung der Samenblnsen [Disaertat., Berlin, 1889); Th. Oudemans, Die acceisorischen Geschlechtsdriisen der Sâuget hier e , Eaarlem , 1899; E. Steinach, Uiiters. zur vergl. Pbysiol. der munnlichen Geschlechtsm-gane , insbesonders der accessorischen Geschlechtsdriisen {Archivfûr die ges. PhysioL, LVI, 3o4-338 ; 1896); A. Lode, Eacper.Beitràge zur Phy^iol. der Samenblasen [Sitiungsb. der K. Akad. der Wissenschaften zu Wien, GIV, Abth. III, 33-44; ,1895). E. Rehfiscli {NeiiereUnters. iiber die Pbysiol. der Samenblasen [Deutsche nied. Wochensch-ift, 1896, n° 16) est aussi en partie de cet avis. ''' Loc. cit. ^^^ L. Camus et E. Giey, Note sur quelques fait» relatifs à l'enzyme prostatique [vésiculase) et sur la fonction des glandes vésiculairei [Soc. de bioL, 26 juillet 1897, p. 787). — 25G — ils sont donc comme nécessaires à l'exercice de la fonction de reproduc- tion (''. Expériences sur le vemn des Vives (Trachikus vipera et Tr. draco), PAR M. C. PtlISALIX. Nombreuses sont les observations cliniques d'accidents provoqués chez riiomme par la piqûre des épines operculaires et dorsales des poissons du genre Vive. Les plus importantes ont été consignées dans la thèse de A. Bottard. De ces observations, il résulte que les piqûres sont très doulou- reuses, qu'elles déterminent des lésions locales plus on moins étendues: gangrènes, abcès, phlegmons. Ces lésions peuvent se propager, ga- gner les ganglions voisins; souvent elles sont accompagnées de phéno- mènes gén('raux, fièvre, dt'lire ; dans (jnehjues cas, elles ont occasionné la mort. Ces symptômes généraux sont-ils (his au venin lui-même ou à quelque infection secondaire? Les expériences que j'ai faites, grâce h l'obli- geant concours de notre savant et distingué correspondant du Havre, M. Lennier, directeur du Musée, ont pour but de répondre à cette ques- tion. \ oici comment ces expériences oui l'té exécutées: le G juin 1897, dans la matinée, les nageoires dorsales de 82 petites Vives (7V. r*/je/-rt),])rises dans la nuit, ont été mises en macération dans 10 centimètres cubes d'eau salée stérilisée et chloroformée. Le 8 juin, cette macération légèi'ement trouble, opaline, ne présentant pas le moindre indice deputrélaclion, fut inoculée à trois Cobayes à la dose de 1, 9 et 3 centimètres cubes. Le premier n'éprouva aucun synqjlôme. (jbez ledeuxième, on constata bientôt, au point d'inocula- tion , un léger gonflement douloureux, cpii est beaucoup plus prononci; le lendemain et qui est accompagné d'un peu de lièvre; le thermomètre a monté de 38°6 à '10 degrés; le troisième jour, tous ces accidents ont dis- paru. Chez le troisième, qui a reçu 3 centimètres cubes de la même solu- tion chauffée à 60 degrés, pendant -jo minutes, il ne s'est produit ni accidents locaux , ni accidents généi-aux. Une expéiience semblable fut faite avec les épines operculaires des ni«'mes poissons. 6^1 épines ont été plongées dans tio centimètres cubes d'eau gly- cérinée chloroformée, et, deux jours après, le liquide fut inoculé à li Cobayes aux doses de a, 3, 3 et h centimètres cubes. Seul, ce dernier Cobaye eut des accidents locaux, acconqiagnés de fièvie légère; l'œdème assez prononcé à ") Je fais appel à l'obligeance des zoologistes el les prie de vouloir bien in'iii- diquer où il me serait possible de me procurer des Ilongeurs et des Insectivores, sur lesquels nous n'avons pu encore opérer. E. 0. — (Laboratoire de Physiologie générale au Muséum.) — 257 — la cuisse el à l'abdomen se termina par une mortification de la peau et un petit abcès. Le résultat de ces expe'rieuces ne s'accordait jjiière avec les lails connus dans lesquels une seule pi(jùre d'une e'pine dorsale ou operculaire de la Vive suffit à provoquer chez Tliomme des accidents plus ou moins graves. On pouvait se demander s'il ne s'était pas produit quelque circonstance dé- f'avoraltle ;i la conservation du venin; en effet, ces poissons qui meurent rapidement avaient été mis pendant quelques heures dans de l'eau douce, et le venin avait peut-être en partie difïusé; d'autre part, la secousse du li- quide pendant le voyage e'tait une cause suffisante d'atte'nuafion. Je recommençai donc une nouvelle série d'expériences dans des condi- tions différentes. Un lot de petites Vives i:écennnent prises me fut expédié du Havre au Muséum par les soins de M. L^nnier; ces poissons arrivèrent dans un très bon état de conservation. Les épines de l'opercule et de la na- geoire dorsale d'une trentaine d'individus sont aussitôt découpées et mises dans 10 centimètres cubes d'eau glycérinée. Après ik heures de macéra- tion, le liquide est inoculé à la dose de i 1/2, 9 et 3 centimètres cubes, à 3 Cobayes. Ces 3 animaux ont succombé en a et 3 jours avec les mêmes symptômes. Voici une de ces expériences : E.rpér. Cobaye mâle P = 5/io grannues. A 2 heures, on inocule dans la cuisse 3 centimètres cubes de la macération glycérinée d'éj)ines opercu- laires et dorsales de Trachinus vipera. Douleur vive; l'animai porte Iré- quemment la tête au point inoculé; la patte est paralysée et traîne pendant la marche; à 4 heures, on constate un peu de gonflement, en même temps la température qui était à Sg" au début est tombé à 37°. Le lendemain, même état; œdème énorme qui remonte jusqu'au thorax. Le surlendemain , l'animal a considérablement maigri : P = h'jb grammes; il a le poil hérissé, se tient en boule, et quoique la température ait remonté à 38° h, il suc- combe dans la nuit. A l'autopsie, on trouve une mortification des muscles de la cuisse et de l'abdomen et une infiltration hémorrhagique du tissu conjonctif qui remonte jusqu'au thorax. Les cultures du sang furent fertiles, mais, par suite d'accidents, je n'en ai pas étudié le microbe. Néanmoins il est à peu près certain que l'animal a succombé à une infection secondaire. En comparant les deux séries d'expériences relatées ci-dessus , on peut se rendre conqjte du mécanisme des accidents par les piqûres des épines des poissons venimeux. Le venin inoculé sous la peau exerce une action plilogogène plus ou moins intense qui n'entraîne pas d'accidents généraux graves si la piqûre est aseptique, comme cela s'est trouvé réalisé dans la première série d'expériences. Si, au contraire, des microbes ont élé intro- — 258 — duils en même temps que ic \eaiii, ils Ivouvenl un terrain traulanl plus propice à leur pulullalion, que les tissus sont plus rapidemenl mortifiés; celte infection microbienne se manifeste par des accidents variables suivant la nature du microbe. C'est généralement ce qui arrive pour les [liqûres accidentelles chez l'homme, et c'est ce qui s'est j)roduit dans notre seconde série d'expériences, où les matières inoculées n'étaient certainement pas aseptiques. liCs mêmes expériences laites avec les épines de Trachinus draco m'ont donné des i-ésultats à peu près près identiques. En résumé, le venin des Vives inoculé sous la peau détermine de la dou- leur et une action locale plus ou moins intense suivant la dose d. la viru- lence, mais il n'occasionne |)as d'accidents généraux graves. Ceux-ci doi- vent être attribués à une infection secondaire, d'autant mieux (pie la nécrose des tissus favorise l'évolution des microbes presque inévitablement inoculés dans la plaie. Snn LÀ TÉPimoiTE des HAUTES-PynàyÉEs, PAR M. A. Lacroix. J'aitrouvé, l'été dernier, sur les haldes de la mine de Nabiasà Ader\ielle, d'intéressants échantillons d'un minéral que je crois pouvoir rap|)orter à la tcpliroïtc, (pii n'est connue (pie dans un très petit nombre de gisciiients. Les assises schisto-calcaircsdévonitumes de la Tnontagne de la Serre d'Azet sont impr(''gn(ies de minéraux manganc'sifères, rhoclouile, fricdclile et dia- loghe, transformés aux alfleurements en manganite, elle-même déconqiosée en polianite (pyi-olusite). Des exploitations ont été depuis longtenq)s ou- \erle8 sur ces couches minéi'alis(>es , soit sur le versant de la vallée de Lou- rou (Adei-vielln), soit sur celui do la vallée d'Aure ( Vielle- Aure); je n'ai visité ([uc les iniiics d'Aderviello, mais j'ai étudié de nombreux échantillons de celles de Vit'Ht'-Aure, recucdlis (>n 187(1 P'"' ^^*'^ Cloizeaux, A Adervielle, la rhodonite et la dialogitc forment des roches compactes ru ba nées comme les calcaires intacts, au milieu (les([uelles se rencontrent des niasses lamellaires ou fibrolaniellairos de rhodonite rose nudangée de quartz, des masses de friedelite compacte d'iui rcmge de viande fumet», de dialogite saccharoïde riclie en cristaux lamelieux de friedelite. iVlais finléiôl se concentre sur des veines de dialogite spalhitpie rose dont les éléments atteignent fré([uemment un centiniètre; elles sont creusées de cavités dans lesquelles font })arfois saillie de jolis rhomboèdres jd' (loTi) du même mi- néral (M. Teilhet en a donné un intéressant échantillon à notre collection). Le plus souvent, cette dialogite lamellaire n'est pas pur(^ elle est mélangtse iValabanditc i\ larges clivages cid)i(|U(!s, |»lus rarement de Itûbncrile en cristaux d'un roiige de rutile à structure lamelleuse, de petits prismes hexa- — 259 — PjOixaux basés rt' (oooi), e' (loTo), defriedelite el eiiliu dans un bloc que j'ai recueilli, cetélé, detéphroïte. La téphroïte constitue des grains ne dépassant guère i niill. 5 , ou de petites masses cristallines; l'un d'eux présente en lame mince la forme bien connue de l'olivine de basalte. Ils sont d'un hnm l'once, trans- lucides ou Iransparenls. Leurs propriétés o])tiques sont celles du péridol manganésifère ; la biréfringence est élevée, le plan des axes optiques pa- rallèle à A' (loo), la bissectrice aiguë est négative, avec axes optiques très écartés et p > o. Le niinéral fait facilement gelée avec i"acide chlorliydriqne; la solution donne les réactions du manganèse. Je n'ai pu en isoler une quan- tité sulFisante pour une analyse quantitative; mais il me parait peu douteux que ce minéi-al ne soit identique à la téphroïte. Les fentes des roches manganésifères sont quelquefois tapissées de cris- taux de quartz hyalin et d'albite (type de l'Oisans). A Vielle-Am'e, la friedelite parait plus abondante, et elle se présente avec des aspects plus variés. En outre de la forme compacte rouge foncé, on ti'ouve des masses compactes ou cristallines d'un lilas clair ; elles sont quelque- fois mélangées à de petites lames de rliodouite rose , à de jolis rhombododé- caèdres de grenat grossula ire, qui sont beaucoup plus rares à Adervielle. Enlin elle existe aussi en lamelles hexagonales à cristaux très nets dans une dialogite grenue. Par ses propriétés optiques et sa structure, la frie- delite olTre dans les lames minces taillées dans ses diverses variétés une grande analogie avec un produit du groupe des micass. La découverte que j'ai foite à Adervielle de cristaux macroscopiques de téphroïte, présente un intérêt tout spécial à cause de la description que M. Lienau vient de faire'"' de deux minerais de Vielle- Aui-e. L'un d'eux, qu'il désigne sous le nom de viellaurite , est d'un gris noir (densité 3. 77), conqjact : sa composition'"' peut élre représentée par la formule oMn C0\2 Mn' SiO'\ et correspond à 5 1 . o5 p. 1 00 de dialogile el /i8. ç)5 p. 100 detéphroïte. L'examen microscopique que j'ai fait de l'échan- tillon (pie m'a communiqué M. Lienau m'a permis de constater que celte substance ne constitue pas un minerai défini, mais une roche formée par le mélange physique de petits grains de téphroïte, ayant les propriétés de celle d'Adervieile , et de dialogite; il existe en outre une petite quantité d'alabandite. Le second minerai, appelé torrensite (densité 3.62) par M. Lienau, a une composition différente'^', représeniée par la formule Mn C0\ Mn SiO\ ''' Chemikcr Zeilung XXII, /iiS, 1899. '^' CO^ 21,09, SiO^ H'9'^' -^'^nO *^3,oi, VeO iM, MgO 0,77, CaO i,oG, S 0,7)5 = 99,97. '3' CO- 19,44 SIO- i3,i2 MiiO. hSM, FeO 1,11, MgO i,/ia GaO 7,85. ATO3 3,.")2, ffO 3,22 = 100,06. — 260 ~ 1/-2 H"0, (|ui correspoiul à ^5.o3 de dialogile el 5i Jifi p. i oo de rhodonile. Les conclusions de l'étude opti(]ue sont les mêmes que pour le produit pré- cédent : il n'y a pas là d'espèce minérale définie, mais nn mélange pliy- sique intime de dialojjite el de rhodonile; la petite (juanlilé d'eau déceli'e par l'analyse est duc à l'existence des produits hydratés d'altération de la rhodonite qui donnent à la roche sa fréquente coloration sépia clair. Kn tHj(), les haldes de la min<' de Vielle-Avu'e renfermaient les déhiisde géodes d(! gros rliomhoèdres de dialogite d'un rose parfois un peu lilas, atteignant -2 centimètres suivant une arête cidmiiiante. Ils présentent assez fréquenmient de petites facettes e" (loTo) et f/' (i lao). Ces cristaux sont, avec ceux du comté dAlicante dans le Coloiado, les plus gros cristaux de cette espèce minérale que j'ai eue l'occasion de voir. Quant aux oxydes de manganèse de ces deux gisemenis, ils sont le plus souvent lerrenx on conq)acts. Ils lenlerment parfois cependant des gt'odes tapissées de cristaux de manganile d'iui gris d'acier, très aplatis suivant A' (loo), et offrant la hase, ainsi (pie des pi'ismes indéterminahles. BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. ANISEE 1899. - N" 6. 38' RKUNIOiN DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 97 JUIN 1899. PRÉSIDENCE DE M. MILNE EDWARDS, DIRECTEUR DU MDSRDM. M. LE PRÉslDE^T (U'pose sur le bureau le 5" fascicule du Bulletin pour Tanne'e 1899, paru le 21 juin. Ce fascicule contient les coni- uiunicalions faites dans la re'union du 3o mai. Par arrêté en date du 96 juin 1899, M. Lesne, préparateur de la chaire de Zoolo^^ie (Animaux articule's) du Muséum d'histoire naturelle, a été nommé assistant de ladite chaire, en remplacement de M. Ch. Brongniart, décède'. Le 97 juin a eu lieu, à 9 heures et demie, l'inauguration du pavillon offert au Muséum par M""' Georges Ville et où sont exposés les re'sullats des recherches faites par son regretté mari pour mettre en évidence Tinfluence de la composition du sol sur la végétation. Le Directeur, à cette occasion, a prononcé rallocution suivante : Madame , Je suis, auprès de vous, Tinterprète de tous mes collègues, en vous i-emerciant (!o i'inte'rèt que vous portez an Muséum d'histoire naturelle. Vous avez voulu perpétuer ici le souvenir des travaux de Georges Ville et de renseignement aurpiel il avait consacré quarante années de sa vie. Dans ce pavillon dont il a^ait réglé lui-même les dispositions, et que McsÉuM. — V. 18 — 2C2 — vous nous avez offert , vous avez placé , sous les yeux du public , les résul- tats d'expériences longues et délicates, et cette exposition résume, sons une Ibi-me parlante, l'œuvre de notre regretté collègue. L'histoire de l'agricul- ture, depuis près d'un demi-siècle, s'y trouve tout entière, et le rôle des éléments chimiques y est admirablement mis en lumière. Ce sera, dans l'avenir, l'honneur de G. Ville d'avoir montré cjue le cultivateur peut, en niodilîant le sol, fournir artificiellement aux plantes les aliments qui leur sont nécessaires; qu'il suffit au chimiste de déterminer soigneusement la nature de la composition d'une terre pour en obtenir le juaxinuuii derenile- ment. Par ses écrits et pai- sa parole , G. Ville s'est fait l'apôtre de celte" doc- trine qui nous a dotés d'une agriculture nouvelle; professeur éloquent , il savait convaincre et entraîner ses auditeurs. Ses cours au Muséum, ses con- férences à Vincennes ont laissé des traces profondes; celle expf)sition, ou- verte à tous, en est la conséquence et la contituialion. Vous avez eu aussi, Madame, l'heureuse pensée de fournir, ii la chaire de Physique végétale, les moyens de développer son enseignement et vous avez inis à sa disposition une donation considérable. Permettez-moi de vous exprimer les sentiments de gratitude non seulement des professeurs du Muséum, mais aussi de tous ceux qui s'intéressent à l'agricidlure dans notre pays. Mon collègue, M. ISlaquenne, le digne success(!ur île G. Ville, nous e\|)li(pi('ra maintenant s autres objets travaillés avec lesquels on les a présentées? Et se Irouve-t-on sérieusement autorisé à les rapprocher de nos quartziles tailh-es du Midi de la France, de l'Ks- pagne, de l'Algérie, ou ehcore de celles des lalériles de Madras, dont on ne saurait pas, nous assure-t-on, les distinguer matériellemeni ^'' ? Les découvertes, telles (|ue celle (pie M. Durand nous apporle, soulèvent, on le voit, des problèmes graves et saisissants, et nous ne saurions troj) in- sister sur i'inlf'rt't qu'ollriraient pour leur solution des recherchns métho- diques prali(piéos dans les aliuvions quaternaires, encore inexplorées, des rivières du Sud Africain. DESCniPTWS n OSSEMENTS DE LÉMIJI\IESS DISPARUS, p.\n M. Guillaume Grandidier. Dans les fouilles (|uc j'ai laites à Ambolisatra sur la côte Suil-Ouesl de Madaj;ascar, j'ai découveit, au milieu d'un grand nombre d'ossements d'/Epyornis, d'IIippo|)otanies, etc. , des fragments desqueletle de plusieurs Lémuriens disparus , appartenant augenre Mefjaladapis el à un genre voisin. C' (il. Sir il, Groy, On ijuaitzile linplenientfmin llic Cape njlîaod llop (Joitiii. ftf ilir Etlinnl. Soc, new sories,vol. I, p. /it, l.oiidon, 1870,111-8"). ('■) La ri;[iire 3 de la planche I du second volume (in .Iminial of thc Ellinoln(jir(d Socii'tY nf Londnn (Lon(^res, 1870, iii-8°) nous montre di- iacc. et de profd ci'tio pif'ce, lon{jiie de 0 p., larjje de 6, (épaisse de 1 i/'r? à a cl do forme comparalilc à la n(Mr(?. '■^) Cf. R. Bruce Foot, On Quartzite Jmplements of pnlœolilhic lupi'^ front ihc Ea.1l CoasI of Sonther» India {('jongr. Inleriint d'Aiillivoj). l'I d'Arcli. fvi'hiKtoyitjiu'x. •>'' Sess. \iir«icli. i8()8, p. -l'ip). — 273 — Parmi ces IVaginents, il y avait deux fémurs diiïérenls, uu morceau de maxillaire et une dent dont les descriptions suivent : Le premier de ces iemurs, le plus grand, a e'te' trouvé avec une mâ- choire de Megakdains ma-ascari('iisis décrit par Forsyth Major ; il ne semble donc pas douteux qu'il faille rattacher cet os à ce Meguladapis dont on ne connaissait jusqu'à présent que le cràue. La caractéristique de ce fémur est son extrême aplatissement et son aspect ramassé. 11 ne comprend en réalité que deux faces, l'une antérieure, l'autre [)osténenre, séparées seulement, pour ainsi dire, par deux lignes âpres. La tête en est massive, ic col anatomique assez court, l'empreinte ilia(|ue très marquée ; le grand trochanter. qui est très développé , s'incurve en ci-ochel à sa partie supérieure pour recouvrir le détroit supériem- du col et la cavité digitale; son bord externe est fortement oblique de bas en Fémurs de Megaladapts madagascarteusis ot de M. (?) Filholi (face antérieure). haut et de dehors en dedans; son bord intérieur se soulève en crête mince, qui, sur l'échantillon, est brisée, et se termine bien au-dessous du niveau de la tête. La cavité digitale très profonde descend plus bas que le point d'in- — 274 — sertion du col sur la diaphyse de l'os et est étrangle'e en deux parties. Le petit Irochanter est bien saillant; au-dessous de lui, il y a une insertion musculaire et, sur Taulre arèle, à la hauteur du col chirurgical, une autre éminence plus longue, le troisième troclianter. C'est au-dessous de ce point que le corps du fémur est le plus étroit ; après , il s'élargit graduelle- ment jusqu'aux condyles qui sont fort gros et séparés [)ar une échancrure très prolbnde. La partie inférieure du fémur est très large, et le condyle interne se projette fortement en dedans et en arrière ; le condyle externe semble avoir été moins développé et son bord externe est oblique de bas en haut et de dedans en dehors. Les dimensions de ce fémur du côté droit de Megatadapis in(ula{>aficu- liemis sont : Lonnjueur totale entre le sommet de la It'to et te bas du condyle du môme côté.' i-jo millim. Largeur maxima du corps de i'os (au niveau de la portion inférieure du grand trochanter) Tjt) l>arjjeur minima 3i Largeur en liauleur du col du fémur 32 — en épaisseur du col du fémur 9 3 Diamètre antéro-postérieur de la tète. 89 — Iransverse île la tète 38 Angle de l'axe do la léte avec l'axe du corps de l'os 3o" Dislance de la portion la plus élevée de la léte à la portion la plus élevée du 3' troclianter 08 millim. Longueur de la cavité digitale 98 Largeur de la cavité digitale au sommet 8 — de la cavité digitale à la partie réirécie T) — de la cavilé digitale an bas 8 Largeur du fémur au niveau du troisième troclianter 60 Épaisseur du fémur entre les condyles 27 — - du fémur au point le plus rétréci de l'os 20 — (lu fémur au niveau de la fin de la cavité digitale 3i Le deuxième fémur, qui provient de la même localité (jue celui du Mega- Iddapis iiKidngnscanen.sis décrit piécédemment, est plus petit. Il appartient vraisemblablement à un animal du même groupe, (leut-être de genre nou- veau; néanmoins, jusqu'à une étude approfondie, nous le laisserons dans le genre Mcgaladapis , et en l'honneur de M. le professeur Filhol qui a bien voulu m'aider de sa {grande autorité et de ses savants conseils, nous l'aNons dénommée M. (?) l'illioli. Sa cai-actéristique est encore son aplatissement et son aspect ramassé. Il présente cependant avec le précédent de nombreuses différences, sa taille moindre d'abord; son grand troclianter, dont le soumet est plus bas que — '275 — celui de la tête, tandis que chez le M. madagascariensis il est sur le même plan; la cavité digilale très profonde, plus arrondie et umque ; le deuxième trocbanlor beaucoup plus développé; le troisième trochanler a a hauteur du deuxième au lieu d'être au-dessous; enfin la face externe du condyle externe plus creusée. Fémurs de Megaladapis madagascariemis ci Je M. {?) Filhoh. (Face postérieure). Les dimensions de ce fémur, du côté droit de M. (?) Filholi , sont : LouFueui- totale eutre le sommet de la tète et ie bas du con- ,", , , ... 17^ milum. dvle du même cote ' Largeur maxima du corps de l'os (au niveau delà portion . inférieure du grand trochanter) — minima du corps de l'os en liauteur du col du fémur ^ en épaisseur du col du fémur '9^ Angle de l'axe de la tète avec l'axe du corps de l'os ao Dislance de la portion la plus élevée de la tète à la portion ^ la plus élevée du troisième trochanter <^J millim. Longueur de la cavité digitale * — 276 — Largeur de la cavité digitale 8 miiliin. — du fémur au niveau du Iroisième trochauter (y compris le deuxième Irochanler) ■''•> Epaisseur du fémur entre les condyles 17 — du fémur au point le plus rétréci de l'os 1 '1 — du fémur au niveau de la fin de la cavité digitale ai Dans le niême gisement, j'ai trouve aussi une portion de dent et un Irag- mentde maxillaire appartenant h une espèce voisine du Megaindnpis, mais de taille bien supérieure. Cette (Lent, qui est la Iroisième molaire inférieure de la mâchoire gauche, suffit à elle seule à différencier l'animal auquel elle appartenait et à ie sépai-er de toutes les espèces déjà décrites. Sa conlonna- lioii, cependant, se rapi)roche beaucoup de celle du Megaladapis inadngas- mriensis ; celte raison nousafliit classer ce nouveau Lémuriilé dans la même famille . et sa taille gigantesque nous l'a fait dénommer Pcloriadapis Edxvardsi en témoignage de reconnaissance envers mon mailre M. Milne Edwards. La figure ci-jointe, mieux qu'une description détaillée et qu'un grand nombre de dimensions, monire à la fois les ra|)porls et les différences qui existent entre cette nouvelle dent et celle corresj)ondanlc chez le M. mada- guscanciisis ''. Denis di' Pduriaduins Edwardsi et de Megaladapis madagascurienm. (Grandeur naturelle.) Dimensions : Hauteur du maxillaire an niveau des prémolaires ho nnilim. Epaisseur l'u ce même point iH Largeur de la dent 1 0 Hauteur (racine et couronne) 3.^) — maxima d'émail 11 '' Depuis l'impression de celte note, j'ai reçu une portion de maxillaire supé- rieure de Pcloriadapis {'meXuipios ^ énorme) ££/a)rt)Y/«t provenant d'Ambolisalra, où — 277 — Description d'i/.vb nouvelle espèce de Mus provenant de Madagascar, PAR M. Guillaume Grandidikr. J'ai rappoi'lé de Morondava , ville siluée sur la côlc Ouesl de Madagas- car, un pftit rongeur appartenant au genre Mus, d'espèce differonLe de tous ceux de'crils jusqu'à ce jour; je lui ai donné le nom de Mun auratus, pour rappeler sa caraclérislique extérieure la plus saillante. Son habitat est, au dire des indigènes, dans le voisinage des rizières, quelquefois même dans les greniers à riz quand il peu! y pénétrer. Ce petit rat rappelle, par la forme générale de son corps, le Mus alexmdvinus, mais s'en distingue par les caractères suivants : ses oreilles sont plus longues: son pehige soveux est en dessus d'un blond ferrugineux doré, cette teinte disparaissant à la base du pod qui est blanche; le museau, les épaules, les flancs et les cuisses deviennent d'une couleur beaucoup plus claire, passant au blanc pur dans les parties inférieures du coi'[)s et aux extrémités des membres. Les vibrisses supérieures sont fines et longues, elles sont presque nulles à la lèvre inférieure. L'exlrémité du nuiseau est recouverte de quelques poils très courts, blancs. La queue, quoique portant des poils analogues à ceux- ci, parait presque nue; ses anneaux, au nombre de deux cents environ, sont à peine indiqués sur l'exemplaire empaillé, mais plus apparents sur ceux dans l'alcool. Chez le Mns alexandrinus, on en compte de 9 5o à 260: chez le Surmulot, où il y en a 200 à 210, la queue est beaucoup plus courte. Les extrémités des membres, la queue et les oreilles sont gris clair; ces dernières relativement grandes sont garnies en certains endroits de très petits poiis roux et sont arrondies à leur extrémité. Le nombre des vertèbres caudales est de trente-deux ou trente-trois. La dentition est presque iden- tique à celle du Mus decumanus; les incisives inférieures seules paraissent un peu plus rondes. Les yeux sont grands, la tête est large et le corps ra- massé. C Les trois seids exemplaires recueillis sont des jeunes, la troisième mo- laire commence seulement à émerger du maxillaire ; j'ai donc dû les com- parer à des Mus du même âge, dont je connaissais la taille à l'état adulte; la conclusion est que les exemplaires actuels du Mus auratus ne sont environ qu'aux deux tiers de leur croissance. 11 est à signaler aussi que l'un de ces petits rats est plus clair que les le général rialliéni fait exéculor des fouilles dans lo Lut de réunir des collections destinées à l'Exposition universelle de 1900. Cette pièce qui porte les deux der- nières molaires me paraît appartenir au même animal que la dent décrite plus haut. J'en donnerai procliainenient la description détaillée. MnsÉUM. — Y. ig — 278 — deux auU'os; les poils blancs garnissent eu grande partie la face postérieure supérieure du corps. Dimensions moyennes des trois exemplaires de Mus aurutus : Lonijut'Lir de la ièle et du corps 90 milliin. — de la queue 1 1 5 — de l'oreille i3 Largeur uiaxima du crâne 3i ÎNombre des anneaux de la (|ueue aoo environ. — des verlèbres caudales •>■! ou IV^'i Sur vy youvEAC Colobe uÉcolvert par M. Ed. Foâ SUR l.\ RIVK OCCIDENTALE DV LAC TaHOANVIKA, PAR E. DK 1*0USAKUUKS. Au cours de son dernier voyage à travers le continent noir, do l'embou- chure du Zambèze à celle du Congo, M. Kdouard Foa iil r,i(«piisition d'une peau de Singe chez les Baloubas, tians celle partie nionlagneus(! et inexplorée du pays de l'Ouroua qui s'élend entre le litloial sud-ouest nlés un |)eii an-dessus ries poignets et des talons. Malgré cet étal d'inq)eiieclion . nti peut reconnaître que celle dé|»(Hiille de (l(»lol)e roux diU'ère des types connus, el je le déntuumerai Colobus Fotii. Colobus Foai (n. sp.?) mâle presque adidle. Vertice, coilo supcriore, scnpulis dorsoque anteriore ex rnlilo saluralissinn' ni- grescenlibus, peuc iiigris; sciisini dorso posleriore, lalorihus iriiis arlubusque exicrnc magis magisque ruioscentibus; cauda ad basini rufa, ad finem ex rulilo- nigricante. Corpore subtus, aitubus interne auribiisquo circuni subflavo-canescenti- bus, genis subrufis. Temporo-superciliari ora nigra orecla; poslice pilis Ironlalibus elongalis, ruiilis, radialiui iu Iransversani crislani corredis. Le dessus de la parlie antérieure du corps , c'est-à-dire le dessus de la tête, du cou et de ia moitié antérieure du tronc, est d'un brun marron extrêmement foncé, presque noii'. Insensiblement, cette teinte sombre se — 279 — dégrade et s'éclaircit pour passer au roux marron [)ur sur le bas des lianes, la moitié' poste'rieure du tronc, la base de ia queue et la face externe des membres ante'rieurs , et au roux de rouille vif sur la face externe des mend)res postériem-s. Il est très probalde que cette dernière teinte devait s'as- sombrir un peu sur les mains. La partie terminale de la queue esl plus sombre que la base, et le roux y passe au marron sombre. Ces difFë- rences dans ies teintes des diverses parties de la face supérieure du corps sont dues à ce que, en avant, les poils ne sont roux qu'à la racine et noirs sur les trois quarts de leur longueur. A partir de la région scapulaire, cette teinte noire diminue et se dégrade insensiblement d'avant en arrière, puis finit par disparaître sur l'arrière-lrain , la queue et les membres où tous les poils sont entièrement roux. Le dessous de la tête et du corps et la face interne des membres sont d'un blanc grisâtre légèrement lavé de jaune et, sur les genoux et le devant des épaules et des bras, fortement mêlé d'une teinte terreuse brune. Au dessus et en arrière, l'oreille se trouve encadrée et masquée par une zone de poils d'un blanc jaunâtre, longs, dirigés en ar- rière et en dehors , et formant de chaque côté une sorte de huppe auricu- laù-e. Sur le devant de la tête, le long de la ligne sourcilière, sont implantés des poils assez longs, noirs, dressés, semblables à des soies, qui se conti- nuent et descendent latéralement sur les tempes, entre l'œil et l'oreille, re- couvrant en partie les favoris ; ceux-ci sont d'un roiLX terne et comme passé. Sur le front, immédiatement en arrière de la crête sourcilière noire, s'élève une huppe transversale de longs poils rayonnants, dressés en éventail, et d'un roux ardent, formant un diadème ou plutôt une sorte d'auréole qui par ses teintes vives se détache fortement du pelage i-as, couché et presque noir du dessus de la tête. Sauf pour les huppes sourcilière , frontale et auri- culaire, les poils sont partout couchés contre la peau, mais varient de longueur suivant les diverses parties du corps. Sur le dos et les épaules , ils mesurent sept à huit centimètres, sur la croupe et les membres cinq, sur la queue quatre; ils n'ont plus que deux centimètres sur le dessus de la tête, tandis que pour la huppe frontale ils s'élèvent à six centimètres. Les mè- ches (inales ne sont pas indiquées, cependant les poils du croupion et de la base de la queue se font remarquer par leur longueur. Chez une espèce proche alliée, C. Tliolloni''^\ de la rive gauche du Congo inférieur et du nord de l'Angola , ces mèches anales sont au contraire bien développées, surtout sur le type semi-adulte; mais le pelage est moins long et moins fourni, roux marron presque uniforme, un peu plus sombre sur la région scapulaire; la tète a poils ras et couchés est totalement déj)our\ue de huppes. On retrouve cependant un étroit liséré de poils blanchâtres boj-- dant l'espace nu post-am-icuiaire, mais ces poils restent courts. Chez le ^'^ Les deux spécimens connus du C. TlioUoni soni des femelles; c'est à lort que le type a été indiqué comme mâle. '9- — 280 — C. Foui d, la queue est uu peu plus développée. Loajjiieur de la ligne sourciiièie à la racine de la queue. o'",5o Longueur de la queue o'", Ga Le C. Tholloiii mâle n'est pas encore connu : serait-ce le C. Foui? Si cette question, impossible à trancher aujoiu-d'hui , se trouvait plus lard résolue par railirniative, la découverte de M. Foan'en serait que plus in- téressanle. 11 faudrail, en effet, conclure à l'existence du C. Tliolloni dans le bassin du Kassaï et de ses nombreux affluents jusqu'aux loyaumcs de Msiri et Kazongo. En d'autres termes, son aii-e d'habilat coïnciderait exac- tement avec celle du Colobus angokiisis , ce qui confirmerait l'hypolhèse que j'avais déjà émise de la cohabitation d'un Golobe noir et d'un Colobe roux dans une même piovince zoologique simienne. Note suk le mÂle de /,'Uratëlornis ciiim^ra, par m. e. oustalet. En 1896, l'Honorable Walter Rothschild a failcomiaître''' une nouvelle espèce d'Oiseau de Madagascar qui constitue le type d'un genre nouveau de la famille des Coraciidés (HoUiers) allié aux Atc/omis et qu'il a désignée sous le nom d' Uratclornis cliimœra; mais ia description et la figure qu'il a publiées ont été faites d'après une femelle seulement, et jusqu'à ces jours derniers le iMuséum d'iiisloire naturelle de Paris ne possédait non plus (pi'une femelle iV Uiatclonns tuée par M. liastard aux environs de ïuléar, le 1 1 novembre 1896, en tous points semblable à celle (|ui a servi de type à la description de l'Houoiable Walter Rothschild; aussi M. le Directeur du Muséum avait-il particulièrement recommandé cette espèce à l'attention de M. Rastard qui retournait à Madagascar et qui, dans un premier voyage, avait déjà eu l'occasion de rencontier VUraldornis et même d'en abattre un deuxième individu dont la dépouille, déchirée par le plomb, ne put mal- beureusenient être conservée par ce voyageur. M. Rastard, dès son aiiivée à Madagascar, s'est occupé avec beaucoup de zèle de la recherche des espèces qui lui avaient été signalées et il a réussi , pendant les quelques joui's qu'il a passés à Tuléar, à se procurer une femelle (YUratelorm's. De son côté, M. Emile Rensch, adjoint des affaires civiles à Tuléar, est parveiui à obtenir un individu de la même espèce, et ayant recoimu à l'aulopsie que c'était un mâle, il a eu immédiatement la généreuse pensée île roilih- au Muséum. ''' Novitates Zoologicœ, L II, p. A79. — 281 — Les dépouilles fies deux Oiseaux sont lieureusemeiil parvenues au Jardin des Plantes. La femelle est identique à celle qui avail e'të envoy<^e pre'cédem- ment par M. Bastard et au spécimen déci-it et figuré par M. Walter Roths- child. Le mâle, contrairement à ce que je supposais, ne porte pas une livrée très diiïérente de celle de la lemelle; le hleu d'azur (|ui s'élend chez la fe- melle sur une partie des couvertures alaires, des pennes secondaires et des reclrices latérales, n'envahit pa, dans l'autre sexe, comme je l'avais cru, le manteau ou tout au moins le reste des couvertures et des grandes pennes alaires et caudales; il demeure reslreinl aux mêmes parties du plumage, mais il devient un peu plus intense sur les rectrices latérales. Le collier noir est un peu plus large (|ue chez la lemelle; les stries hrunes du manteau sont plus marquées et le dessin des rectrices médianes est plus net, des sortes d'échancrures fauves hordées de hrun, avec une marque hrune au centre, alternant des deux côtés de la tige. Enfin le mâle a le hec un peu plus long, les ailes et la queue notahlement plus développ('es que la femelle, ainsi qu'on peut en juger par les chiffres suivants : hIle. femelle. Longueur lolalo de l'Oiseau envirou (i'"/i6o o"'/iio — de l'aile o 1 1 5 o 1 1 o — de la queue o -jGo o 925 — du bec o o3o o 097 — du torse 0 o'ifi 0 0A6 Dans une lettre écrite de Tuléar le i3 mai 1899, M. Bensch, qui s'efforce de réunir la faune complète du pays où il réside depuis deux ans, et qui fait ses offres de services au Muséum, envoie les renseignements suivants sur Yih'alelornis : f Le mâle me parait avoir le collier [)lu3 noii' et la queue plus longue que la femelle'''; les indigènes ne savent pas le distinguer. 11 est appelé Tolo miito. La signification qui en a été donnée de Coucou bâtard me paraît er- ronée. Tolo veut bien dù-e Coucou , mais ranto désigne la plaine sahlonneuse du bord de la mer. Tolo ranlo signifierait donc coucou habitant la plaine du bord de la mer. rfUUralelornis me semble, en effet, cantonné dans cette plaine. Les ma- chikoro (paysans) de l'intérieur ne le connaissent pas, tandis que ceux de S.dara, d'Aukilibé, de Marofatiko, de Marosanda, etc. , c'est-à-dire ceux des villages situés dans cette plaine sablonneuse d'une dizaine de kilomètres de largeur qui existe entre la mer et les coteaux, le connaissent tous. u) C'esl ce qui ressort de la description ci-dessus. — 282 — f Les deux spécimens viennent de Marosanda {beaucoup de (Cancrelats). Le Sa)ida nu Cancrelat est, paraît-il, sa nourriture favorite. ii Liste des Reptiles capturés au coubs de ses voyages scientifiques PAR S. A. S. LE PRINCE AlBERT P' DE MoNACO , PAR F. MOCQUARI). 1. Chamaeleon vuLGARfs, Daudin. Saffi (Maroc), 2^ juin 1897. 2. Hemiôactylds mabouia, Moreau de Jonnès (jeune). 3. Tarentola mauritanica, Linné. La Maddalena, 28 octobre i8()5. Palnia (île Mayon{ue), 3o mai 1896. '(. AoAMA INERMIS, ReUSS. Oued Dermel, marais staji^nant à 70 kilomètres au sud d'Aïn-Sefra, à 29 de Fifj-uij|. ."). Lacerta muhalis, Laurcnli, var. tiliffuerta , Gmelin. Sur les hauteurs de l'île Monte-Christo, 1" octobre 1892. Ile Burling, la août 189/1. 6. Lacerta Dugesii, Milne Edw. Funchal (Madère), février 1888. Praya de Graciosa, 21 août 1888. Ile déserte (Madère), i5 mars 1889. 7. Algiroides FrrziNGERi, Wiegmann. Près du phare de Porte-Gonte (Sardaigne), li septembre 1898 8. GiiAi.ciDEs OCELLATUS, Forskal , var. polylepis, Boulgr. Habath, 19 juin 1897. Etude DES glandes GÊyÉnATRicES mâles des CfinysoMÛLiDES, PAR L. Bordas, DOCTEUR KS SCIENCES NATURELLES, DOCTEUR EN MÉDECINE. Un certain nombre de zoologistes se sont occupés de rap[)areil génital mâle des Coléoptères. Les uns, tels que L. Dufour (i825), Snckow (1828), Stein (18/47), '-eydig (1869), etc., ont fait une étude sommaire et gêné- — 283 — raie de Pappureil ; les autres . comme K. Eschench (i 8i)3 ) , C. Verhœ(r(i 898), P. Blatter (1897), etc., ont plus particulièrempnt étudiô telle ou telle Ituniile ou se sont occupas de l'organe copulaleur, et enfin d'autres, tels que La Va- lette Saint-George (1887), E. Ballowitz (1890), A. Le'caillon (1898), etc., ont eu particulièrement en vue la spermatogenèse , l'embryogéni* ou l'étude morphologique des spermatozoïdes. Les Chrysomf'lides n'ont, jusqu'à présent, fait l'objet d'aucune recherche particulière. Bien que nous n'ayons examiné qu'un fort petit nombre de types rela- tivement aux dix mille espèces qui composent cette importante famille, il résulte cependant de notre étude , faite sur quatorze espèces appartenant aux genres : Timarcha, CJirijsoinela , Orehm , Melasnma , Phratora , Ga/e- ruca, Agelasùca, etc., que la partie sécrétante de l'appareil générateur mâle est constituée ywr une série d'ampoules ou capsules spevmaùqucs , très variables quant à leurs formes, leurs dispositions, leur nombre et leurs di- mensions. De plus, on constate partout une atropbie plus ou moins consi- dérable des vésicules séminales. Quant aux glandes annexes, elles sont tan- tôt rudimentaires et ovoïdes [Timnrcha) et tantôt tubuleuses, cylindriques ou aplaties (Chrysomela, Oreina). Parfois aussi, leur extrémité libre est conique, hémisphérique [Chrijsomela) ou amincie et effilée [Agclastica). Les glandes génitales mâles des Ghrvsomélides comprennent cinq parties principales, qui sont : 1° les testicules; 2° les canaux déférents; 3" ies glandes annexes ou accessoii^es'-^^; k" les vésicules séminales, et 5° les conduits éj'acu- lateurs auxquels on peut joindre Yappareil copulatenr. 1° C'est chez les Timarcha qiie les testicules présentent la structure la plus simple et la plus rudimentaire. Us sont pairs, allongés, coniques ou ovoïdes , mesurent de A à 5 millimètres de longueur sur 9 millimètres en- viron dans leur plus grande largeur et sont constitués par un grand nombre de capsules ou ampoules spermatiques. Ces dernières sont ovoïdes, ou en forme de massue, à extrémité distale renflée ou sphériqne et à région proximale amincie et cylindrique. Toutes les extrémités canaliculées de ces capsules vont s'ouvrir dans un réservoir central élargi , irrégulier et pourvu d'un nombre variable de courts ramuscules latéraux. Les Chrysomela et les Oreina possèdent également deux paires de testi- cules disposés symétriquement de part et d'autre de la portion terminale du tube digestif. Chaque organe présente une forme aplatie, lenticulaire et a ses deux faces, supérieure et inférieure, légèrement bombées. Sa masse centrale est constituée par une multitude de capsules on ampoules sper- <*> Ces glandes , suivant ieur origine, mésodeimiques ou r ctoderniiques , seul désignées par K. Escherich el P. Biatter sous les noms de mémdénien ou d^ecladti nies. (Etude sur Hydrophile , Blaps et Carabe.) _ 284 — matiques, beaucoup plus petites que dans l'espèce pi-écédeiile el dispose'es radialement. Chaque ampoule (capsule, follicule) est Ironconique ou aplalie et va déboucher dans un réservoir central, plus ou moins élargi, qu'on peut considérer comme l'origine du canal déférent. Les testicules des Age- lasttca, au nombre de quatre, sont vésiculeux, à peu près sphériques et ne présentent pas trace de follicules spermatiques. On peut cependant rap- procher ces glandes de celles des espèces précédentes, en considérant les quatre grosses vésicules testiculaires comme des ampoules ou capsules sperma- tiques très développées. Les testicules sont recouverts par une membrane enveloppante externe, mince et commune h la glande tout entière; au-dessous de cette dernière existe une deuxième enveloppe, appartenant en propre à chaque capsule. 9° Les canaux déférents sont généraleinenl courts. Chez les Timarcha , leur première partie est élargie, vésiculeuse et présente latéralement de nombreux tubercules coniques. Ceux des CJirijsomela , des Oreina, etc., prennent naissance vers la face inférieure du disque testiculaire el sont également courts. Leur extrémité distale élargie forme le réceptacle central destiné à recevoir les canicules excréteurs des ampoules ou capsules sper- matiques. Au point de vue histologique , ces canaux comprennent : une membrane musculaire externe, très mince, formée par quelques libres circulaires et longitudinales, et enfin, à l'inlérieur, un épilbélium constitué par des cel- lules, cylindriques ou aplaties suivant les régions, et pourvues d'un gros noyau. 3" Les glandes annexes {mésadénies) sont, chez les Timarcha, atrophiées, ovoïdes ou sphéri(pies, tandis que celles des Chnjsomela, des Oreina, des Agelaslica, etc., sont cylindriijues, flexueuses, à parois hyalines, transpa- rentes et pourvues d'un diamètre à ])eu près double de celui des canaux (h'férents. La structure de ces glandes est sensiblement i(lenli(|ue à celle des glandes des Lucanides et comprend extérieurement une fine membrane musculaire à fibres circulaires et longitudinales. A l'inti-rieur se trouve l'assise épilhéliale sécrétante, rej)osant sur une membrane basiliare très mince. Cette assise émet, dans certaines régions de la glande, des rephs plus ou moins accentués, s'avanrant parfois jusque vers le milieu de la cavité glandulaire. Les cellides sont allongées, cylindriques ou en forme de massue, à contenu granuleux, et renfeimenl un gros noyau logé un peu extérieurement. h" Les vésicules séminales sont constituées, chez les Timarrhn , parle renfiement vésiculeux situé à l'origine des canaux d.'férents et représentées, chez la plupart des autres espèces {Clirysome/a , Oreina, etc.), par deux — 285 — petites ampoules sphéii([ues , placëos au point de convergence des canaux déférents et des glandes accessoires. 5° Chez toutes les espèces de la i'aniille des Ghrysomei.id^, le canal éja- culateur esl impair. C'est un tube long et sinueux [Timarclm) , parfois court et à diamètre constant {Agclaitica) et souveni aussi recourbé en arc [Chrysomela). Il est pourvu de parois épaisses, musculaires et présente, dans son trajet, une dilatation en forme de fer à cheval. Cet accroissement, très caractéristique, dans son diamètre, est du uniquement à un accroisse- ment exagéré de l'épaisseiu- de ses parois. Ces dernières sont, en effet, dans cette région, constituées presque entièrement par de nombreux faisceaux musculaires circulaires et longitudinaux superposés. Au-dessous de cette dernière couche vient une membrane basilaire, très mince et difficilement visible, supportant l'assise épilhéliale chitinogène. Les cellules de cette assise sont à peu près cylindriques et renferment un protoplasme granuleux externe et un gros noyau central. Enfin la lumière du canal est entourée par une intima chitineusca à face interne parfois lisse, mais parfois aussi recouverte de soies ou de piquants cornés. Note sur Callianassa Grandidieri v. sp. , par h. coutière. (Voyage de M. Guillaume Grandidier à Madagascar.) L'espèce est voisine de C. Martensi Miers^''. Elle se rapproche surtout de C. diadcmata Ortmann'"' et de C. tridentata von Martens "'. Le front pré- sente trois dents rostrales aiguës (fig. i), les dents latérales ayant, comme longueur, les deux tiers de la dent médiane. L'article pénultième de la troisième paire de péréiopodes est échancré sur son bord inférieur (fig. 4), de façon à présenter l'apparence trilobée notée par von Martens chez C. tri- dentata. C. Grandidieri se distingue des espèces précédentes par les deux carac- tères suivants : Le pédoncule antennulaire est beaucoup plus long que celui de l'antenne : (" Miers, Crustaceans from Ma'irilius. Procecd. Zool. Soc. London, i88/i, p. I 3 ; pi. 1 , fig. 1 . (^j Orlmann, Decap. des Strussh. Mii.muns. (III Th.) Zool. Jalirbiich., Ahth. f. Sysl. Btl. i6,p. 5G; pi. I, fig. 11. (•■*) Von Martens, Ueh. eini^s neite Crmtacceii , Monalsh. d. Akacl. VVissenschaft. zu Berlin, p. 6i/i, i868. A. M. Kdwards, Révision du genre Cnllin mssa Leacb., Nonv. Arrli. du Muséum, t. VI, p. ç)/l , 1870. — 286 — sur le jn-emier, l'article distal a presque trois fois la longueur d(> l'article mëdiaii: le me'ro- et le carpoce'rite du second ont l'un et l'autre sensiblement la même longueur que l'article médian de l'antennule (tlg. i). :^^^.^ X5.33 (Jallianassa Grandidieri , n. sp. 1. Région antérieure (leB soies du pédoncule antennulairo no sont pas figurées). — 2. Grande pince, face externe. — .T. Pe- tite pince, face externe. — 4. Troisième p/^rétopodn , iirlicles terminaux. — 5. Teison et uropodes du côlé jjiiiirlie. Le bord supérieur de la paume et du doigt mobile, sur la grande pince, portent chacun 5 dents aiguës et courbées. Le bord inférieur est entier et tranchant. La face externe palmaire porte encore li épines, dont la pointe fait saillie dans l'hiatus compris entre les deux doigts, et do petits tubercules irrégulièrement disposés, surtout nombreux dans le tiers inférieur de la paimie. Le carpe est sensiblement égal comine dimensions à la région pal- maire de la pince, et l'articulation propodo-carpale est protégée à chaque extrémité par un groupe de A épines divergentes; 2 fortes épines se re- marquent encore sur le bord supérieiu' du carpe et deux antres à la base du méropodite (fig. -2). ~ 287 — L'articulation propodo-carpale de la petite pince porte seulement une épine supérieure et deux inférieures; le méropodite n'a plus qu'une épine basale (fig. 3). Chez C. tridentata v. Martens, le pédoncule antennulaire est également plus long que celui de l'antenne, mais l'article antennulaire distal est seu- lement deux fois plus long que le carpocérite de l'antenne. La grande pince manque sur le type, mais le méropodite de ce membre, outre les épines basales , a le bord inféro-externe pourvu d'une forte crête. Le carpe de la petite pince est inerrae. De plus , la dent rostrale médiane est au moins deux fois plus longue et plus forte que les dents latérales'''. G. diademala Ortmann, qui se rapproche beaucoup de la nouvelle espèce par les proportions relatives des antennules et des antennes, en diffère par le rostre, où l'on remarque deux paires de dents latérales, et par la grande pince , dépourvue d'épines siu' son bord supérieur. C. Martensi est facile à distinguer des trois espèces précédentes pai* la longueur des pédoncules antennaires, dépassant ceux des antennules, et par ses pinces inermes. Cette dernière espèce est de Maurice (Vliers). d'Amboine (deMan); nous l'avons nous-même rapportée de Djibouti. C. tridentata est de Java (v. Martens) et de Ceyian (Miers); C. diademata est une espèce africaine, provenant sans doute de la côte Ouest (?) [Ortmann]. La nouvelle espèce a été rapportée par M. G, Grandidier de la côte Nord- Est de Madagascar, avec l'indication : rr Rivière Mahanara, à plusieurs centaines de mètres de l'embouchure, là où l'eau ne devient saiimâtre qu'aux grandes marées. Vit dans le sable. ^ 1 spécimen c5*. Dimensions : Céphalothorax longueur 8 miiliiii. Grande pince — 6 Carpe — U — hauteur h etite pince longueur 5 f' M. le P' Hiigeridorf et M. le D' J. Thiele ont eu i'ohligeance de nous com- muniquer les détails énoncés ci-dessus ; nous les en remercions très vivement. 288 Contribution À L'ÉTunn des Annélides polvchÈtes de limer Rouge, PAR M. Ch. Gravier. Famille des LYCORIDIENS Grube [Suite). Perinereis Horsti u. sp. L'individu entier étudié ici mesure : Gi inilliinèlres de longueur, H mil- limètres dans sa plus grande largeur, rames non comprises, et compte 109 sétigères. La forme généialc est plutôt grêle; les paradopes, saillants, sont nettement séparés les uns des autres. Le prostomium est fortement |)igmenté, sauf sur les bords pos- térieurs et latéraux et sur la ligne médiane axiale; la pigmentation est moins intense sur les palpes et sur la région dorsale des segments. Une raie médiane dorsale est surtout très marquée dans la seconde moitié du corps. Le prostomium (fig. 1), aussi large que long, porte deux antennes elFilécs à leur extrémité, nellement séparées h leur base; leur longueur égale la moitié environ de celle du prostomium. f^es quatre yeux , assez peu développés, sont de mêmes di- nit'iisions, sensiltlemenl circulaires, et présentent un cristallin bien visi- ble. liCS palpes dépassent de beau- conp les antennes en avant: l<'iif article terminal est conrt. Le premier segment, non si'ti- gère, est notablement plus largo ([ue les segments suivants. Les cirres lentaculaires sont un peu grêles; les plus longs ne dépassent [las le cinquième séligère. L'armature de la trompe est ainsi constituée : r Anneau maxillaire : groupe I, un seul gros paragnatlie conique; groupe H, amas de 5 ou G |)aragnathes coniques sur deux rangées; groupe m, amas de i3 paragnatbes sur 3 rangées; groupe IV, de 10 à 1 9 paragnatbes disposés plus ou moins régulièrement sur A rangées. — 289 — û' Anneau basilaire : groupe V, 4 f)aragnathes . a médians coniques, à pointe un peu recourbe'e, 2 latéraux coniprime's liausversalemenl; groupe VI, 9 paragnalhes transversaux; groupes VII et VIII, 9 rangées de paragnathcs coniques, la supérieure avec 8 paragnathes, l'inférieure avec 1 1\ paragnathes moins régulièrement disposés. Les mâchoires sont épaisses , fortement recourbées au sommet, et portent 9 dents quadrangulaires à angles ari'ondis, peu profondément marquées. Dans le parapode (fîg. 9), la rame dorsale, sur- montée d'un cirre assez long et soutenu par un acicule noir, à pointe recourbée vers le haut, se compose de deux languettes à contour arrondi, inégalement développées. La rame ventrale est formée par un mamelon sétigère bien déveloj)pé et traversé suivant son axe par un acicule noir légèrement recourbé vers le bas, et d'une languette infériem-e peu saillante. Le cirre ventral, en retrait, est assez court. — Dans la partie postérieure du corps, on observe de chaque côté deux volumineuses glandes pédieuses dorsales, dont la plus externe fait paraître renflée la rame ■^'^ supériem'e. Les soies se rapportent à deux types principaux. Les unes (fig. 3) à hampe légèrement hétérogomphe, à arête longue et étroite, avec une fine serrature sur l'un des bords; les autres (flg. h) à hampe hétérogomphe, et dont la serpe, assez longue, à extrémité légère- ment recourbée, présente une serrature marquée surtout au voisinage du rostre saillant. Elles sont ainsi réparties au 1 8° segment : Rame supérieure li soies à arête longue (3). ' „ . , . 1 3 soies à arête longue (3). Faisceau supérieur. . „ . //\ ^ [ 3 soies en serpe (u). „ . ■ r- ■ (1 soie à arête longue (3). t aisceau intérieur. . . | . // \ ( 7 soies en serpe (a). Rame inférieure. Les cirres anaux sont longs et grêles. Les seules espèces du genre Perùiereis jusqu'ici décrites possédant deux paragnathes transversaux dans le groupe VI sont au nombre de 3 : Nereis vancattricaEhkvs, Nereis aibulnlensis Grube et Nereis singaporiensis Giuhe ; l'espèce déciite ici se rapproche davantage de la dernière que des deux autres. — 290 Perinereis floridana Ehlers. Cette espèce décrite par Ehlers^'* a été retrouvée par P. Lan^erhans ''' à Madère. Perinereis nigro-pcnctata Hoisl. Cette espèce-, trouvée d'abord dans l'archipel Malais, a été décrite sous sa forme épitoque par Horst '■^K G. Pseudonereîs (B. de S'-Joseph. nfx Kinberg). Pseudonereis anomala n. sp. Le pins g-raud exemplaire de cette espèce mesure 9,7 millimètres de lon- gueur, 1 Miillim. 5 dans sa plus grande largeiu- et compte Oi segments sétigères. La lornie est assez grêle, les parapodes sont bien détachés les uns des autres, an moins dans la partie antérieure du corps; dans la partie posté- rieure, ils |)résentent un aspect tout différent à cause du déve- lop[)ement de la languette qui porte le ch-re dorsal. Le prosto- mium et les palpes sont assez fortement pigmentés, de même ([uo la face dorsale des segments antérieurs, sur laquelle un cer- tain nombre de taches brunes se disposent en lignes transver- sales discontinues. Le prostominm, de forme un peu spéciale, avec la partie antérieure j)rol'ondémenl échan- crée sur les côtés, est plus long que large. Les antennes sont épaisses et presque aussi longues que le prostominm (fig. 5). Les yeux, moyennenient développés, pos- sèdent chacun un cristaUin très net. Les palpes, dont la partie basilaire est '•> Ehlers, Die Borstenwiirmer, p. 5o3. '■-^1 P. Laiifjerlians, /)ie Wurm/niiua Madeiras. (Zeilscli. fiir wissonscli. ZooIoj;io, Rd. XXXIII, '1S80, p. 289, I. XV, f. a4). '••» D' R. Horst , On species of Nereis hekniriug to the sub-genus Perinereis Notes from Ihe Royal zoological Muséum at Leyden, I. XI, p. 171, pi. Mil , f. 1-3). — 291 — puissante, ont un article terminal assez court. Le preniiei- seguienl , achète, esl une fois et demie aussi long- ([ue le suivant. Les cirres tentaculaires sont graduellement étirés à partir de leur insertion relativement large ; les plus longs atteignent le 5" sétigère. La trompe possède l'armature sui- vante : 1° Anneau jnaxillaire : groupe 1, un gros paragnathe conique quel- quefois un second, de dimensious moindres, au-dessus de celui-ci; groupe II, /i rangées de paragnalhes serrés les uns contre les autres, comme les dents d'un peigne; groupe III , k rangées de paragnatbes disposés comme les dents d'un peigne, la plus élevée (trompe dévaginée) plus courte que les autres; groupe IV, U rangées transversales de paragnalhes de jnéme apparence que dans les deux groupes précédents; au-dessus de ces k rangées extérieurement , 3 pa- ragnatbes isolés, en triangle. '^ 2° Anneau basilaire : groupe V, manque; groupe VI. 6 paragnathes coniques disposés suivant un arc à concavité tom'uée vers les mâchoires ; groupes VII et VIII, une rangée de 1 k pai'agnathes presque tous aplatis, en forme de lame triangulaire, les uns transversaux, les autres longi- tudinaux. Les màchou'es sont fortement re- courbées à leur sonnnel, de cou- leur plus sombre que le reste; elles sont armées chacune de six dents à contour quadrangidaire. Dans la partie antérieure du corps, la rame supérieure, surmontée d'un I cirre dorsal très développé , se com- pose de deux languettes à contour arrondi, également saillantes, entre lesquelles on observe un aciciUe noir à sommet légèrement recoiu"bé vers le haut; la rame inférieure est formée pai' un mamelon sétigère bifide soutenu par un acicule droit médian et par une grosse languette plus — 292 — large que ce dernier. Le cirre ventral est de même forme , mais plus court que ie cirre dorsal. Dans la seconde moitié du corps, le parapode se modilie sensiblement; lalanguelle dorsale de la rame supérieiu-e devient de plus en plus saillante, de façon à reporter de plus en plus vers le dehors l'insertion du cirre dor- sal, et à faire prendre au parapode l'aspect représenté ilg. 6. Les soies offrent , à considérer, de très grandes variations de forme ; les soies en arête longue, presque homogomphes, sont, les unes h arête courte et arqu(r (lig. 7), les autres à arête longue et i-ecliiigne (lig. 8); les soies en serp(; sont, en général, fortement hétérogonq)lies (lig. ())•, dans la partie postérieure du corps, il existe des soies de cette forme sensiblement homo- gomphe. Le pygidiuin est légèrement écliancré siu- la ligne médiane; les cirres anaux, assoz longs, sont graduellement étirés en pointe à |)artir de leur base. Les diagnoses des deux espèces de Pseudouercis de Kinberg : P. galapa- frensis (Galapagos) et P. fonnosa (Honolulu) sont trop incomplètes pour pouvoir être comparées à celle de l'espèce dont la description précède. Celle- ci peut être rapiirocbcV' d<' Nercis masalncciisis (îrube. des Philippines, et de Nercis nlbipes Fr. Midicr, du Ib-ésil. MM. le \)' Jousseaume et Coutière ont ra|)porté en 1897 la forme épitoque femelle de l'espèce nouvelle dé- crite ici. G. Plal;tnereîs Kinberg. Platynereis insolita n. sp. Un des exenqilaires entiers de cette espèce mesure 22 millimètres de lonj>ueur, 1 milim. 5 dans sa j>lus grande largeur (i-aines non comprises) r>| conM)le 80 séligèi'es. Les parapodes sont fort dévelop])és, suiloul dans la région poslérieui-e du corps qui s'atléiuie graduellement d'avant eu arrière. Il existe des taches pigmentaires sur le prostomium et sur les paljjes, des bandes transversales doi-sales sm- les segments, et en outre, des taches corres|)ondant aux glandes pédieuses, au niveau des parapodes, et mar- quées surtout dans la seconde moitié du corps. Le prostomium (lig. 10), pentagonal, est un peu plus large que louj;-; les antennes , grêles , sont aussi longues que celui-là. Les yeux antérieurs sont allongés et étirés en pointe en avant; leur cristallin est situé latéralement. Les yeux postérieurs sont ovales et leur cristallin situé postérieurement. Les palpes sont courts et trapus. Le premier segment, achète, est étroit. Les cirres lentaculaires sont extrêmement longs; les pins grands dépassent le i5' sétigère. La trompe présente l'armature suivante : 1° Anneau maxillaire : groupes 1 el 11 absents; groupe 111, 5 séries de — 293 — paragnalhes très fins, contigiis, pecliniformes, sur une même ligne trans- versale; la série médiane est la plus longue, les 2 inlei-médialres sont les plus courtes; groupe IV un grand nombre de paragnalhes disposés assez grossièrement en k arcs concentriques discontinus. a" Anneau basilaire : groupe V absent; groupe Vf, paragnalhes pec- liniformes formant deux arcs concentriques, dont l'anlérieur (trompe déva- ginée) est le plus ri'duil: grou|)es Vil et VIII, 5 séries de paragnalhes pectiniioinics, égairnient cs|)acées. OT-4 Les mâchoires sont larges, colorées en brun foncé au sonmiet seulement et armées de dents pointues dirigées vers ce dernier. Dans le parapode (fig. 11), la rame dorsale, plus développée que la Mdséiim. V. 20 •29/1 rame ventrale, surinoiilée d'un long cirre, se compose de deux languettes li-ès saillantes, arrondies ;t leur sonnnet, entre lesquelles on observe un lobe sëtigère re'duit , muni d'un acicule droit médian. Dans la rame venirale, il existe un lobe séti- gère plus large, avec une éminence antérieure médiane et une languette inlerieure allongée. Le parapode se modiiie peu dans sa forme d'une extréun'té du corps à l'antre. Cependant la prédominance de la rame supérieure sur l'autre s'accentue d'avant en arrière, l^es cirres, le doi-sal comme le ventral, conservent la même longueur relalive. Les soies sont les unes en arèle longue, |n'esque liomogomplies ((ig. i3); les autres, en serpe. Parmi celles-ci , les unes, presque bomogonq)hes (fig. 12), a\cc une serpe dont la pointe eflilée el ('(irée se rabat vers la lianipe; les autres, fortement bétérogomplics (lig. i/i), avec une seipe dont le sommet pi-ésenle le même caractère que dans le cas précédent. Cette particularité parait d'ailleurs être fr('(piente dans le genre Platijiicreis. Elle a été observée par divers auteurs, notannnont par E. von Marenzeller, sur des exemplaires de AVrcM- Diiiiieiilii Audoin et Milne ivlwards recueillis les uns au sud du Jajion, les autres daus la Méditerranée, el pai- Mac lutosh sur plu- sieurs espèces di-aguées par le (JLallenger : Plalijncreis lonofaldbiiriisis Mac Inlosii. Pliilij- iicrcis (iidi/lciisis Mac Inlosb. âoj' Elles sont ainsi léparlii's au 18* scguienl : IJame supérieure Faisceau supérieur. . Faisceau inférieur. . . Hame intérieure. ( 'y soies eu arèle loii|[ue (i-î). ( 1 soie en serpe (1 -i). j 9 soies en arèle longue (1 3). ( 3 soies en serpe (1 li). ( 2 soies en arèle longue (i3). ( 6 soies en serpe (1 '1). Le |)vgidium, avec i taches pigmenlaires, porte deux cirres anaux ex- trèmeinent longs. L'espèce décrite ci-dessus se rapproche à certains égards de iVoW.s /«wo- rubidn Grube, des Philippines, et aussi de Plalyncreis toiigalabucii.sis Mac Intosh, de Tongatabu. — 295 Platynereis pallida n. sp. Le seul individu incomplet de cette espèce rapportée, en 1897, par MM. Jousseaunie et Goutière mesure 20 millimètres de longueiu-, 1 milinu 7 de largeur (rames non comprises) et comple 5i segments sétigères. Le prostomium (fig. i5), hexagonal, est un peu plus large que long; les 30, — 296 antennes ont une longueur au moins égale aux 3//i de celle du prosto- mium. [>es yeux sont de grande taille, relalivenienl, et possèdent chacun un cristallin très net, les antérieurs allongés, ellip- I tiques; les postérieurs, presque circulaires. Les palpes sont courts. Le premier segment, non séligère, a la même largeur que les segments suivants; il présente une saillie antérieure médiocre, de sorte que le pros- tomium [)araît échancré en arrière. Les cirres lenta- culaires sont longs et grêles; les plus longs atteignent le lù' séligère. L'armatm'e de la trompe est la suivante : 1° Anneau maxillaire : groupes I et II absents; groupe 111, une i-augée de paragnatlies pectiniformes; jjroupe IV, 2 rangées parallèles de parap,nalhes pec- tiniformes, la posiérieure formée de deux séries séparées par un intervalle étroit: '2° Anneau hasilaire : groupe V absent; groupe VI, deux rangées j)arallèles de paragnalhes pectiniformes; groupe VII, une longue rangée de ])aragnatlies pec- tiniformes: groupe VIII, une rangée jtlus courte de |)aragnatlies de même forme. Les mâchoires jaunâtres, peu recourbées à leur som- met, possèdent sept dents li'iangulaires ;i pointe mousse. Dans le |)arapo(ie (fig. i6), la rame supérieure, fortement en saillie sur la lame inféii<'ure, est formée par deux languettes triangulaires; le cirre dorsal qui la surmonte est très long et s'efïile peu de la base au sonunel. La rame inférieure se conq)ose d'un l(»be séligère peu développé et d'une languette inlV-riouic moins r('duite. Le ciri-e ventral, inséré en i-ehait, est de longueur moyenne. Les acicules sont droits. Les soies sont, les unes en arête longue, avec une hampe légèrement hétérogomphe (lig. 17), les autres, nettement h('térogomplies, avec une serpe alion;;ée, dont la pointe elTiIéc se recourbe du côté de la lianq)e ffig. 18). Klles sont ainsi réparties au io' segment : Rame supérieure. Rame inférieure. . Faisceau supérieur Faisceau inférieur. \ 1 0 soies on arête longue ( 1 7). ( 1 soie en serpe (18). ( 5 soies en arête longue (17). ( 2 soies on serpe (18). ( 2 soies en arête longue (17). ( .^) soies eu serpe (i8j. 297 Celte espèce se rapproche surtout de Plalynereis Kobiensls Mac Intosli fie Kobé (côlé Ouest du Japon); elle en diiïère nettement par les cai'itctères des parapodes, et aussi , mais à un degré moindre, par l'armature delà trompe. Platynereis pulchella n. sp. Le seul individu entier de cette espèce rapporté de Djihouli en 1897 a 'ik millimètres de longueur, 1 millini. 9 de largeur (rames non comprises) et compte 70 segments sétigères. Sur la face dorsale, il existe une légère pig- mentation uniforme. Sur la l;ice ventrale, de petites taches pigmentaires assez foncées circonscrivent des plages ar- rondies disposées en rangées transver- sales; le reste de la face ventrale est couvert par ime pigmentation diffuse. Le prostomium (fig. 19), hexagonal, est plus large cjue long; les antennes, grêles et effilées , sont un peu plus longues que le prostomium. Les yeux antérieurs sont plus grands que les postérieurs; tous possèdent un cristallin très net. Les palpes sont de dimensions médiocres. Le premier segment, achète, est un peu plus large que le suivant. Les cirres tentaculaires sont grêles, les plus longs ne dépassent guère la limite postérieure du h° sétigère. Les [)arapodes, peu déve- loppés, sont bien détachés les uns des autres. li'armature de la trompe est constituée de la manière suivante : 1" Anneau maxillaire : groupes I et 11 absents; groupe III, deux ran- gées parallèles de paragnathes pectiniformes; groupe IV, h rangées ti-an^- versales et continues de paragnathes; les deux moyennes, plus dévelop- pées; Tantérieure (trompe dévagi née) , divisée en deux séries largement séparées, la postérieure, très réduite; a" Anneau basdaire : groupe V abscn'. ; grou[)e VI, une rangée de paragnathes pectiniformes; groupe VII, une rangée, et groupe VIll, deux rangées de paragnathes de même forme. Les mâchoires sont larges, droites, avec une pointe un peu recourbée à l'extréniilé; les dents sont en forme de pointes mousses dirigées oblique- ment vers le sommet de la mâchoire. û'":''4 — 298 Dans le parapode (flg. «^o), la rame dorsale très développée , sui-montée par un oirre relativement puissant se compose de deux languettes tri- angulaires très saillantes, entre lesquelles on ohserve un lobe sétigère arrondi soutenu par un acicule droit. La languette supérieure possède une volumineuse glande pédieuse bilobée. La l'ame inférieure est formée par un lobe sétigère à contour arrondi, en retrait par rapport à la rame supérieure soutenu par un acicule droit, et j)ar une languette terminée en pointe mousse. Le cii-re ventral , assez long, n'atteint cependant pas le sommet de cette dernière. Les soies ont des formes variées. Les unes (fig. 9i), avec une liampe presque liomo- gompbe, insensiblement renllée au niveau de l'articulation, ont une ai'ête assez large, dessi- nant une S allongée, avec une serrature liue sur l'un des bords; d'autres (fig. 22), qu'on n'observe que dans la rame dorsale et surtout dans la partie postérieure du corps, possèdent une hampe dont les deux loslres sont aussi saillants l'un que l'autre, mais l'un d'eux prend une l'orme un peu exceplionnelli'. La pointe de la serpe est reliée à la région moyenne par un prolongement fin qui se continue dans certaines soies jusqu'au sommet de la hampe. D'autres enfin (fig. 28), plus nombreuses, se composent d'une hanq)e lortemenl hi'liMogomphe et d'une serpe courte, d'un type plus normal, dont la pointe étirée se recourbe également vers la hampe. Elles sont ainsi réparties au 25' segment sétigère. Rame supérieure. Rame inférieure. . Faisceau supérieur. Faisceau inférieur. ( 3 soies en arête longue (f-i). ( '1 soies en serpe (99). ( 3 soies en arête lon{jue (ai). ( 3 soies en serpo (9.3). ( 1 soie en arèlc longue (ai). ( 5 soies en serpe (98). Les cirres anaux, de longueur moyenne, sont grêles. — 299 DlAGSOSE DES ESPECES yOVVELLES d'HoLOTBURIES DRAGUÉES PAR LE TRAVAILLEUR ET LE TaLISMAN , PAR RÉMY PeRRIER, CHARGÉ DE COURS À LA FaCULTÉ DES SciENCES. (Deuxième Note ('^.) Famille des HOLOTURHD^ (Suite). Tribu des HOLOTHlJRll^^. Gastrothuria limbata n. g. et nov. sp. Corps très aplati ; face ventrale plaie, face dorsale très faiblement convexe; en large rebord aplati , sur tout le pourtour du corps , où ne pénètre pas la cavité' générale. Des vésicules tentaculaires longues de 3 millimètres seule- ment. Organes arborescents sans connexion avec l'appareil vasculaire. Bouche centrale, entourée de 20 tentacules très petits. Anus dorsal (?). Longueur, 8 à 10 centimètres; largeur, 2 centimètres; hauteur, 9 millimètres. Appendices ambulacraires en forme de pédicelles, rares et épars sur la face dorsale, abondants surtout sur les bords de la face ventrale. Sclériles très variés : 1° Des tables présentant h perforations de premier ordre en rosette, l\ trous secondaires , et de petites mailles périphéritpies. Poui'tour du discpie inégal, non épineux; tige à h colonnettes, réunies par 9 ou 3 étages de barreaux transverses et présentant des épines nombreuses; 2° Sclérites profonds très variés, en forme de gros bâtonnets épineux, droits, courbés en arc, en forme d'S ou de C; 3° D'autres sclérites plus grêles, les uns en forme de corpuscules dicho- toines épineux, formant rosette; les autres en forme de baguettes portant latéralement des branches ramifiées et éparses. Des baguettes de soutien et un disque terminal dans les pieds ambulacraires. Un seul paquet génital , à gauche du mésentère; muscles longitudinaux indivis; anneau calcaire formé de 10 pièces sohdement unies. HoLOTHCRiA MAMMATA Grubc, Bouchcs de Bonifacio, à la côte. HoLOTHURiA FARCiMEN Selenka, Açoros, à la côte. (1) Voir Bull. Muséum, 1899, p. 2/1/1. — 300 — Stichopis regalis Cuvier. entre 3o et /lio mètres de profondeur. Stichopus Richaudi Hérouard. Entre aie et 1,918 mètres de profondeur. Outre les tables et les sclérites dicliotomes, décrits par He'rouard,on trouve sur la face ventrale de gros sclérites massifs, en forme de baguettes den- iiculées, quelquefois bifurquées ou même des sclérites cruciformes. Us sont surtout nombreux au niveau des vaisseaux ambulacraires. Famille DES GUCUMARIID.ffl (=Dendroch!rot.eV CucnsiARiA ELONGATA Lampert. . Prof.. 99 mètres. CucoMARiA iNCURVATA {^Siphotltiinn iiicurvata E. Perrier). Enti-e Go et 100 mètres de profondeur. Corps recourbé en forme d'U, les deux branches prestjue égales; la branche buccale épaisse, tronquée à son extré- mité, l'anale mince, conique, pointue. Appendices aiid)ulacriiires de foiiiie très spéciale; leur base est soutenue par des plaques calcaires allongées, imbri(iuées ()ar leurs Ijords latéraux et disposées suivant la longueur de l'appendice en formant une sorte de faisceau creux. (Iliaque appandice ambulacraire à l'état de rétraction est donc marqué par la présence d'un gros tubercule pointu , long de 2 millimètres, large de 1 mil- limètre. L'extrémité delà j)apille est. au contraire, flexible et apprraîl libre an-dessus de la pointe basilaire. Il n'y a pas de ventous;> terminale. Les papilles forment une rangée en zigzag sur choque ambulacre. 10 tenta- cules ramifiés, les deux centraux beaucoup plus petits, Sclérites : 1° Des j»la([ues perforées irrégulières, généralement allongées; épaisses en leur milieu, elles vont eu s'amincissanl à leurs exlrémitc's: les perfora- tions sont alignées en rangées longitudinales ou obliques, et les intervalles de ces rangées, t'tant plus épais que le reste de la plaque, forment des sorles de cannelures; 2° Des coupes réticulées, formées par la croix primaire et par un an- neau périphérique, plus mince que la croix et portant de 9.0 à 3o petites tiges capitées. Plaques des tubercules basilaires des pédicelles presque aussi épaisses que larges, percées de trous qui sont de vrais canaux; ces plaques sont élargies vers la base de la papille et se recourbent pour se racorder avec la zone des plaques du tégument. A la base des papilles, des plaques en forme de fer de flèche, la pointe dirigée vers le sonnuet de la papille, les deux oreilles suivant le cercle de base. Partie libre de la papille présentant des spicules transversaux; sommet saus sclérites calcaires. Anneau calcaire, formé de 10 pièces sous prolongements postérieurs. — 301 — Une seule ve'sicule de Poli; un seul c;inal du sable. Trois organes arbores- cents poumons, dont deux très courts. Tnvo>E FDSDs 0. Fr. Millier. Prof., 85 mètres. Thyone gadeana n. sp. Prof., io6 mètres. Longueur, ih millimètres; largeur maximum, 4millim. 5, s'amincissant en arrière; i o tentacules; pedicelles très nombreux, très fins, formant une sorte de levêlemenl villeux; des dents calcaires autour de l'anus. — Scle'- riles en forme de tables, présentant toujours, outre les h perfora lion s cen- trales, d'autres perforations pe'riphéi'iques plus ou moins nombreuses. Tige forme'e de deux bagiiettfs juxtaposées, unies près de leur extrémité et ter- minées par 2 ou 3 pointes. Sclérites des pedicelles comme dans Tli.fusus. Anneau calcaire formé de lo pièces, dont les 5 radiales ont deux prolon- gements postérieurs. Ces radiales sont remarquables par leur longueur: elles dépassent la moitié de la longueur du corps (rétracté). Ocnus compressus n. sp. Prof, G57 mètres. Corps très allongé et très comprimé, recourbé en U, l'extrémité posté- l'ieiu'e eflilée, plus ou moins longue, cylindrique. Longueur totale, 35 mil- limètres; largeur dorso-veutrale , 5 millimètj-es; épaisseur, a millimètres. Pedicelles disposés presque sur une seule rangée le long de chaque am- bulacre, plus serrés sur le milieu de i'ambidacre qu'aux deux extrémités; plus nombreux sur les ambulacres latéraux, beaucoup moins sur les am- bulacres dorsaux. Sclérites : 1° Plaques perforées, irrégulières, imbriquées; la partie recouverte par la plaque voisine, mince et lisse; l'autre, libre, couverte de tubercules tri- angulaires disposés régulièrement autour des perforations; a° Coupes réticulées à h trous et à bord garni d'une dizaine de processus dirigés en dehors. Anneau calcaire de 10 pièces, sans prolongements postérieurs, avec une symétrie bilatérale très nette. Psolus nummularis, n. sp. Prof, i,o5o mètres. Corps très aplati, d'environ i3 millimètres de large et de 19 milli- mètres de longueur, l'anus à peine proéminent, mais la bouche placée à l'exlrémité d'une petite cheminée saillante. Pas de dents calcaires autour de l'anus, ni autour de la bouche. Sole ventrale, mince, n'ayant de pieds que sur son bord extérieur, et présentant des sclérites clairsemés, ayant la forme — 302 — d'anneaux munis extérieurement de prolongements, et isolés ou plus sou- vent soudés par a, par 3 ou par li. Sur la face dorsale, de larges écailles imbriquées régulièrement sur les côtés, plus petites et irrégulières sur la ligne médiane. Leur structure est compliquée. Ce sont des plaques perforées , portant sur les nœuds du réseau calcaire de gros tubercules, renflés à leur extrémité; les renflements s'unissent les uns aux autres par des trabécules qui forment un second étage perforé au-dessus du premier. Sur les bords des plaques , les tubercules disparaissent; le contour est ondulé mais non épineux. DlSmiBUTlON DE LÀ GlYCOSE DANS LE TUBE DIGESTIF o'PiV RoNGEUIi, PAR M. LE D'" GrÉHANT, professeur Ad MuSÉUM. J'ai eu l'occasion, pendant le cours de cette année, de chercher comment se trouve distribuée la glycose dans le tube digestif d'un Uongeur herbivore, le Lapin. J'ai employé, pour doser ce sucre essenlielleiiient alimentaire, le procédé de Barreswill, Fehling, Lehmann, Maquenne. qui a clé décrit par mon sa- vant colh'giK' dans le Bulletin de la réunion des Naturalistes (juillet i 898) et dans le Bulletin de la Sociétéchimique de Paris (août 1898). Mon préparateur, M. Nicloux , va vous montrer la technique de ce pro- cédé, qui consiste à renqjlacer la décoloration de la liqueur de Fehling par un dosage d'iode beaucoup plus exact et qui donne une teinte limite, cou- leur de chocolat, bien caractérisée. Il faut que le volume de liquide contenant de la glycose soit soumis à l'ébullition avec 10 centilitres de hqueur de Fehling; la réduction doit être incomplète pour que le procédé soit applicable; si elle est complète, il i'atit recommencer, après avoir dilué la solution de glycose. Expérience. — On scai-ifie par section du bulbe un Lapin (|ui a été nourri de feuilles de légumes ; l'abdomen est ouvert largement ; des ligatures sont appliquées sur le cardia et sur ie pylore de l'estomac ; sur l'intestin grêle, on isole une première portion, d'une longueur de 1 m. 5 0, et une deuxième portion allant jusqu'au cœcum, d'une longueur de 2 m. 53 ; on isole aussi par des fds le cœcum et le gros intestin. Le conteiui de ces cinq parties du tube digestif est recueilli, pesé, additionné d'alcool et conservé dans des flacons pendant ai heures. On soumet à la presse chaque échantillon, on broie le tourteau avec de l'alcool dans un mortier ; tout le liquide obtenu est soumis à l'évaporation au bain-marie ; les résidus des extraits alcooliques sont redissous dans l'eau, fdtrés à la trompe, et la glycose est dosée par le — 303 — procédé indiqué ci-dessus; les résultats, rapportés à loo grammes de contenu , ont été les suivants : miiligr. Estomac Glycose 76 5 Première portion de rintestin grêle 1 76 Deuxième portion de l'intestin grêle 38 1 Cœcum • 0 Gros intestin o On voit donc que, s'il y a dans l'estomac de la glycose qui provient en partie de l'action de la salive sur les matières amylacées renfermées dans les aliments, mais qui provient surtout de la glycose contenue dans ces ali- ments, c'est dans la première portion de l'intestin , par l'action du suc pan- créatique, que se trouve la plus grande proportion de glycose; dans la seconde portion de l'intestin grêle, la glycose a beaucoup diminué, elle a été absorbée en grande partie. Dans le cœcum et dans le gros intestin, la glycose a complètement dis- paru. Je me propose de continuer ces recherches. Sur um as de Pseudo-Tuberculose microbienne chez le Mara (DOLICHOTIS PATAGONIGa), PAR M. C. PhISALIX. Le Cobaye et le Lapin succombent fréquemment à une maladie caracté- risée par la pn'sence de granulations tuberculeuses conlluentes dans le foie et la rate. Dans ces lésions, on ne trouve pas de bacille de Koch, mais un microbe à formes courtes souvent réunies en zooglées et qui se cultive faci- lement dans tous les milieux usuels. Cette pseu !o-tuberculose spontanée a été décrite par un grand nombre d'observateurs, Cliarrin et Roger, Dor, Eberth, etc. J'en ai constaté de nombreux cas chez le Cobaye et le Lapin, et j'ai pu en suivre l'évolution et le mode de développement. En faisant l'autopsie d'animaux qui viennent de succomber sans cachexie apparente, on ne trouve souvent, comme lésion, qu'une tuméfaction des ganglions mésentériques qui forment une masse bosselée , plus ou moins dure , par- fois ramollie au centre. L'ensemencement de ces ganglions et du sang dans différents milieux donne naissance à une culture abondante d'un bacille qui, inoculé sous la peau du Cobaye et du Lapin, reproduit une pseudo- tuberculose typique avec granulations dans le foie et la rate. Il semblerait, d'après cela , que l'infection se fait par les voies digestives , qu'elle se pro- page par les lymphatiques mésentériques pour envahir les viscères et le sang. S'il en est ainsi , on devait retrouver cette maladie infectieuse chez — 30^1 — d'autres Rongeurs doiil le mode d'alimentation est à peu près identique, et c'est en effet ce que j'ai constaté cliez le Lièvre de Patagonie, dont l'accli- matation en France est en voie de se réaliser, grâce aux persévérants efforts de M. Debreuil. membre de la Société d acclimatation. Ces animaux sont souvent décimés par des épidémies meurtrières dont la cause est inconnue ; c'est dans le but de la déceler pour la combattre que M. Debreuil m'a chargé d'examiner les lésions d'un cadavre de Mara mort récemment. Voici quels ont été les résultats de mon étude. A l'ouver- ture delà cavité abdominale, on trouve dans l'épaisseur du mésentère une tumeur énorme, dure, bosselée, en grande partie formée par des amas ganglionnaires. Au centre de cette tumeur, il y a plusieurs foyers de ra- mollissements caséeux. Tous les organes abdominaux paraissent sains. Les poumons sont aussi intacts. Des cultures ont été faites en différents milieux avec le sang et des parcelles de la tumeur. Dès le lendemain (16 mars), tous les ensemencements sont fertiles. Le bouillon est trouble avec depetils flocons en suspension à la surface, couronne de colonies adhérant au verre. Sur gélatine, colonies arrondies, translucides, grisâtres par réflexion, ne liquéfiant pas. Sur gélose, couche transparente, jaunâtre, d'dspect homo- gène. An microscope, on trouve des bacilles immobiles de dimensions va- riables de 1 à 5 |M, ; quelques-uns sont plus allongés encore el filamenteux ; ils sont segmentés et ressemblent à des streptocoques, mais les segmenis sont plus allongés; ce sont des streplo-bacilles, qui souvent se réunissent en amas zoogléiques. Les caractères de ce microbe ressemblent beaucoup à ceux du bacille de la pseudo-tuberculose des Rongeurs ; linoculalion aux animaux va nous permettre de l'iflenlifier avec ce dernier, Exphieuce. — a. On injecte sous la peau de la cuisse d'un (iobave un cen- timètre cube dune culture récente de deuxième gc'nération de la tuiueur mésentérique du Mara. Cet animal meurt au bout de 1 0 jours avec des If'sions locales très accentuées : il y a un noyau caséeux. et les muscles de la cuisse sont profondément mortifiés. De noujbreux petits tubercules sur If foie. La late est énorme et farcie de tubercules. Le poumon droit, très congestionné, montre aussi de petits tubercules à la surface. Dans le bouil- lon ensemencé avec le sang de ce Cobaye, il se forme dès le lendemain des colonies diffuses au fond du matras, puis il se produit bientôt un trouble uniforme avec flocons en suspension ; c'est exactement l'aspect qu'avaient présenté les cultures du sang du Mara. Au microscope, mêmes bacilles de longueurs variables, composés d'articles courts, souvent réunis en amas. /;. On inocule dans la veine de l'oreille d'un Lapin un centimètre cube de la même culture. Le lendemain malin, paralysie du train de derrière. Respiration accélérée ; température A 0 degrés. Le troisième jour, la paralysie a disparu, mais l'animal a une diarrhée très abonrlante et fétide. Tempéra- ture. S;)"!. — 305 — Le quatrième jour, la diarrhée a disparu, l'animal mange et semble complèlement remis. On ne l'observe pas pendant le cinijuième et le sixième joui*. II meurt le septième jour, à la suite d'une diarrhée profuse. Autopsie. Tubercules miliaires dans le foie et la rate. L'intestin est très congestionné; la muqueuse est d'un rouge vif, avec de nombreuses lâches hémorragiques. Les cultures du sang reproduisent le microbe inoculé. D'après l'ensemble decesl'ails, on arrive à la conclusion, que la tumeur mésentériquc du Mara soumis à mon examen était de nature tuberculeuse; que le microbe, agent de la maladie, est très analogue, sinon identique au bacille de la pseudo-tuberculose des Rongeurs, et que l'infection se fait par les voies digestives. Il est probable que la maladie se i)ropage par l'inter- médiaire des déjections qui souillent la nourriture. Si tel est le mode de transmission du virus, on poui-ra appliquer ici les mesures préventives d'isolement et d'antisepsie ordinaires en pai'eil cas et empêcher une plus grande extension de l'épidémie. Note siin quelques plantes de la région sud et sud-ouest DE MâDAGiSCAR , PAR M. E. DrAKE DEL CaSTILLO. M. Guillaume Grandidier a recueilli, pendant son voyage à Madagascar, surtout dans la région sud-ouest de l'ile, des espèces nouvelles fort curieuses et m'a fait part de ses observations personnelles sur la flore de cette con- trée. Il ni"a remis, eu même temps , quelques plantes que lui a envoyées du sud. M. Lanière, receveur des douanes à Fort-Dauphin. La présente note a pour objet la description de ces espèces et le résumé de ces observations. La région dont je m'occupe aujourd'hui s'étend au sud et au sud- ouest d'une Hgne qui, [)artant de Fort-Daupliin, remonte vers Ihosy, Mi- dongy, Ankavandra, et aboutit au cap Saint-André. A peu de chose près, cette ligne coïncide avec celle qui limite les terrains sédimentaires secon- daires. Au .point de vue climatologique, cette région est caractérisée par une sécheresse extrême, puisqu'il se passe souvent huit mois consécutifs sans qu'il y tombe, pour ainsi dire, une goutte d'eau. Aussi les plantes qui vivent dans ce pays ont-elles dû, pour s'adapter à un pared chmat, prendre une organisation spéciale qui rappelle d'abord celle des plantes de toute une zone de l'Afrique australe, et ensuite celle des plantes de la ré- gion sèche de l'Amérique centrale , autrement dit de la région des Cactées. Beaucoup d'entre elles ont une consistance charnue, elles sont épineuses; leurs feuilles sont généralement peu développées, caduques ou mêmes nulles. Mais, taudis qu'en Amérique, ce sont principalement les plantes — 306 — d'une seule famille qui ont pris cette forme, à Madagascar comme au Cap, ce sont des plantes appartenant à des familles très différentes, telles que les Euphorbiacées , les Sapindacées, les Apocynacies et les Asclépiadacées. Quelques plantes sont grasses sans être épineuses, les Kalanchoe , par ex- emple, qui sont des Grassulaceés. Les espèces caractéristiques de la région sont d'abord les Didierea mada- gascariensis et mirabilis, ces arbres si bizarres, localisés aux environs de Tullear et de Morondava, que M. Bâillon a décrits ici même, et qu'il a j-angés parmi les Sapindacces. Je ne reviens sur ce qu'il en a dit que pour en montrer l'analogie, au point de vue des organes de la végétation, avec les autres plantes grasses et épineuses de la région. Les Didierea sont peu rameux; leurs branches charnues sont garnies de nombreux coussinets, portant jjénéralement quatre épines : une grande en avant, deux petites à droite et à gauche, la quatrième en arrière; sur ces coussinets se voient également les feuilles et les inflorescences. Après les Didierea viennent les dïiïéveuls Adansonia; les Ihjphœne ; les Pandanwi;YIniisy, cette curieuse plante pro luctricede caoutchouc, dont on ne connaît pas les fleurs dans nos collections , mais qui est vraisemblablement un Euphorbia ; diïïérentes autres espèces* de ce dernier genre; entln les Pachypodium. ie ne m'occuperai actuellement que de quelques Euphorhia et d'un Pachypodium nouveaux. On sait que les Eiiphorbia à liges ou à branches charnues ont été ranges en différentes sections, suivant la forme de leurs organes de végétation. Quebpies-uns ont des branches plus ou moins cylindriques, lisses ou pré- sentant çà et là des i-ameaux avortés , transformés en gros aiguillons; ils ap- partiennent à la section TirucalU, qui compte deux espèces à Madagascar : celle que les indigènes appellent Famata, ou E. stemclada H. Bn.<'', et celle qui est connue sous le nom de Laro, et qu'on avait jusqu'à présent rapportée à VE. TirucalU L. , mais qui en est probablement distincte. On sait, en effet, que YE. TirucalU, bien (|ue décrit pour la première fois par Rheede, puis par Linné sur des plantes originaires de l'Inde, n'est pas véri- tablement spontané dans ce pays, et que sa véritable patrie serait l'Afrique orientale. Or le Laro semble différer du TirucalU par des rameaux con- stamment aphylles, non étranglés aux articulations, par les pièces du pé- rianthe (ouinvolucre) faiblement ciliées et non hérissées, et par ses glandes 'lî Euphorbia stenoclada, H. Bn., in Bull. Soc. linn. Par., I, 67^, et in Gran- didier, llist. pitijs. tial. cl polit, de Madag., Plantes, t. i52. Adde : Flores masculi cymosi terminales subsessiles; perianlhio turbinalo extus viiloso, iobis fimbriatis, glaiidulis disciforniibus, squamis iiilor alaminum fasciculis parvis laceris. Flores fseminei ignoti. — 307 — dépourvues de ponctuations; il est vrai que je n'ai examiné que des infloi'es- cences mâles, et que les inflorescences généralement décrites sont femelles. Donc, si des matériaux plus complets justifiaient mon opinion à l'avenij-, l'espèce de Madagascar pourrait porter le nom â'E. Laro^^\ Le Fuiuaia el le Laro sont répandus dans toule la région Sud et Sud-Ouest. D'autres espèces ont des rameaux aplatis, ou phylloclades plus ou moins épais : on les a rangées dans la section Arlhrotltfimniis. Je placerai dans cette section une espèce que M. G. Grandidier a ti-ouvée dans la vallée moyenne du Fiheranana ; l'aspect singulier de cette plante l'a fait désigner parles indigènes sois le nom de Betiiinj, c'est-à-dirert/«as-uillons acérés; ses fenilles, qui la distinguent de toutes les espèces du groupe, sont petites et cordilbrmcs. Cette espèce a été trouvée par M. Lamère, près de Mandrary. D'antres Euphorbes ont des tiges charnues, chargées d'aiguillons, uuiis. suivant l'interprétation adoptée par certains auteurs, ces aiguillons n'ont pas la même origine que dans les espèces précédentes. Ils seraient, non point des pédoncules, mais des stipules transformées; on peut, en fffet, les observer en saillie, à droite et à gauche de la cicatrice foliaire. Tel est le cas de \ E. splmdens et de l'^". liojeri, espèces répandues à Madagascar. D'autres fois , les stipules |)ei'sistantes ont un aspect difTérent , celui de crêtes laciniées , disposées obliquement le long de la tige, et formant, par leur confluence, plusieurs lignes spirales. Telle est VE. loplio/'ona Boiss. , dans la section Go- niostema. Chez une Euphorbe nouvelle, que j'ai reçue de M. Perrier de la Bathie, des environs de Suberbievilie, ces crêtes ont ceci de particulier, qu'elles ne s(ml pas laciniées, mais ([u'clles sont entières et surmontées d'un nuicron aigu; elles forment autour de la tige des séries de spires qui lui donnent un aspect assez curieux : je ra|)pellerai E. Perrieri '•^\ .l'arrivé maintenant à une espèce intéressante du genre Pachypodium , qui est représentée, comme on sait, h Madagascar et au Cap. Sa tige, allongée et charnue, est entièrement garnie de rameaux avortés. Ce sont des bour- relets ressemblant beaucoup à ceux des Di'dierea, et portant la cicatrice des feuille-! et trois aiguillons divergents. L'inflorescence est une grappe charnue , glabre et assez allongée ; ces deux derniers caractères la distinguent de la plupart des autres Pachypodium. Les indigènes désignent cette plante sous le nom de Vontaky ou Vontaka, c'est-à-dire "• plante épaisse, gorgée d'eau "..le lui donnerai le nom de Pachypodium Lameroi^^\ f) Euphorbia Perieri, sp. nov. Arbuscnla, raulibus crassis (ad 9 m. ioiifpsj decurnbenlilnis. Slipula; persiston- les, crislîfiiormes, inlegnc, aciite mucronatœ, in spiras sex-seriat;is confluonles. Folia membranacoa , oblon[{a-lanrcolata, vel obianceolala (10-1 5 cent, loiifja, k-iS lata), glabra, peiniiiiervia , nervis ulrinqiu! ad !!0. Cyinœ teiiiiinali'm dicholomœ (10 c. lon;;aî, (5 lataî), ramis tenuibus, pediccllis piiberiiiis, bractoolis {->. niill.) ovatis flores aequantibus. Hi fere E. isaloensis, styii ramis tcniiioribiis apice mi- nus incrassalis. Firingalava {Perrier de la Bathie, ï)']il). '*' Pachypodium Lamerei, sp. nov. Friilicosa, caule carnoso crassoercclo(5o cent, et iiitrà) fiisiformi iilrinqiioatlen- nato undique pulvinis 3-spiiiosis inslriiclo. Folia igiiota. Raccnii carnosi (10 ceiil. iongi) siiperne conferle 10-1 5 llori. flalycis {[laln-i lobri ovati aruli. (lornllac alkx* — 309 — Les collections de MM. Grandidier et Lanière renferment d'autres plantes intéressantes; j'en ferai l'étude ultérieurement. Les Cactées des Îles Galapagos, PAR LE D*^ AlB. WeBER. Pendant son voyage autour du monde, sur la frégate la Vénus (i836- 1889), le capitaine de vaisseau Abel Du Petit-Thouars s'arrêta pendant •25 jours (du 9 1 juin au 1 5 juillet i838) aux îles Galapagos, situées sous l'équateur, à environ 10 degrés à l'ouest du continent de Tx^mérique du Sud. Il explora en détail l'île Charles, devant laquelle la Vénus avait jeté l'ancre, mais il n'aborda pas les autres îles du groupe. Toutes ses obser- vations d'histoire naturelle se ra[y})ortent donc exclusivement à l'île Charles ''^. En même temps, le D' Néboux, chirurgien-major, y fit quelques collections botaniques, qu'il déposa, après son retour, aux Herbiers du Muséum. Trente ans plus tard, revenant moi-même du Mexique et chercbant à compléter les études que j'avais eu l'occasion d'y faire sur les Cactées, je retrouvai, parmi les plantes de cette famille conservées à la Galerie de bo- tanique du Muséum, un paquet encore intact, provenant du D"^ Néboux, et renfermant le tronc et quelques articles d'un Opuntia recueilli par lui à l'île Charles. Ces échantillons, incontestablement authentiques, furent,, dès 1869, le point de départ des recbercbes sur les Cactées des îles Galapagos, qui font l'objet du présent article. Pour suivre l'ordre cbronologitjue, disons qu'avant Du Petit-Thouars d'autres voyageurs avaient déjà exploré le groupe des Galapagos. Ce fut le célèbre Darwin qui, le premier (octobre i835), y découvrit et signala l'existence de Cactées et en particulier d'un Opuntia de grande taille, croissant d;ins les régions basses de l'île James, dans un sol exti^ême- ment ai-ide et rocailleux. Le spécimen sec qu'il rapporta fut décrit par le professeur Henslow, d'Edimbourg, d'après les notes de Darwin, sous le nom (VOpuntia galapageia '^'. tubus (2 cent, longus) antherasinflatus, liinbus liypocratcrimorphus, lobis (i5 tnill. longis, 8 latis) ovalis oblongis. Inler riipes prope a flumine Mandrary (Lamère !). (') Du Petit-Thounrs, Voyage autour du monde, tome II, chapitre xiv, p. 379 et suiv. (■-) Magazine of Zoologij aid Dotaiy, Édiuburfjh, vol. I (1887), p. i66, avec fijjures. Mdséum. — V. 91 — 310 — Voici les principaux caractères atlribués à cette espèce par Henslow : Tige ramifiée, arborescente, dépassant 3 mètres de hauteur; tronc cy- lindrique de 3o centimètres de diamètre, couvert de nombreux et forts aiguillons; branches composées d'articles comprimés, arrondis-obovés, ayant chacun environ 3o centimètres de longueur, dépourvus de vrais aiguillons, mais portant rà et là des faisceaux de longs crins élastiques ])énicillés, semyables à des soies de porc. Fleurs petites (2 centimètres de diamètre), rouges, bien ouvertes, à ovaire laineux; pétales obovés mucronés; élamines nombreuses; style cy- lindrique, avec 8 gros stigmates érigés. Darwin observa encore une autre Cactée, ayant, dit-il, la forme du Ccreus peruvianus et atteignant environ un mètre de hauteur; mais il n'en vit pas les Heurs et n'en recueillit aucun spécimen. En i838, Du Petit-Thouars ''' s'exprime ainsi qu'il suit, au sujet des Cactées observées par hii à Tile Charles : «Trois espèces de Caclus sont très multipliées sur cette île; celle qui se compose de feuilles plates en forme de raquettes y vient d'une grosseur prodigieuse : le tronc a quelquefois 5o centimètres de diamètre et de 3 à 3 mètres d'élévation; le fruit ([u'elle produit adhère immédiatement à la feuille et est d'une saveur peu agréable Une seconde variété est formée de parties londes et allongées, d'environ 60 à 80 centimètres chacune, qui sont superposées les unes sur les autres; elle donne un fruit rouge violet qui ressemble à de grosses primes. Ce fruit est rempli à Tintérieu]- d'une substance blanche et molle, mêlée d'une infinité de petites graines noires, connue dans la figue; le goût en est très agréable et un peu aigre- let : il rappelle celui de nos grosses groseilles La troisième espèce est très corn nuuif sur le continent d'Amérique; elle est formée de paities longues et cannelées comme des cierges. " En mai 1 852 , le botaniste suédois Andersson visita les îles Galapagos. Il publia les observations botaniques qu'il y avait faites, et signala l'existence de /i à 5 espèces distinctes de Cactées '""', mais n'en donna aucune des- cription. Il dit seulement ((ue VOpuntiu galapa Andersson, Om Galopogos-Oarnes Végétation, p. 8 et aa'i. Slocklioim, — 311 — rapporté de l'île Charles par le D' Ndboux, je fus imniëdiatenieiit frappe (les différences que présentait la description de Ilenslow avec l'exemplaire ([ue j'avais sous les yeux. Celui-ci était composé d'un tronc de o m. 3o de hauteur, portant quelques racines Qbreuses, et formé de quatie articles de G à 8 centimètres de hauteur, elliptiques, épais, presque cylindriques, aux(]uels étaient joints plusieurs autres articles détachés, mais liés ensemble dans lo même paquet; ces dei-niers étaient aplatis , elliptiques, longs de 12 à i5 centimètres, et couverts de longs aiguillons aciculaires noircis par la vi'tuslé et la poussière. — Je supposai dès lors que la plante de Néboux devait être une espèce distincte de celle de Darwin. Ayant reçu la même année (1869) la visite du célèbre botaniste amé- ricain Engelmann, je lui fis part de mes observations et de mes doutes sur Wpuiitia du D' Néboux. 11 l'examina avec moi et partagea mon avis. Nous convinmes alors de désigner cette piaule sous le nom iX Opuntia mijrincantha , po jr la distinguer de \0p. galapageia de Henslovv. En 1879, lorsque le professeur Agassiz alla visiter les îles Galapagos (expédition Hassler), le D' Engelmann lui recommanda de recueillir des échantillons des Cactées de ces îles. Agassiz en rapporta trois espèces : un Cereus, mort, qu'Engelmann (m lilteris) considère comme voisin du Cereiis mulumpularis , et deux Opuntia vivants, dans lesquels le même botaniste reconnut \0p. galapageia et ïOp. vujriacantha. En 1877, E'igehnnn.i m'envoya des boutures vivantes de ces deux espèces ; malheureusement \0p. galapageia, arrivé en mauvais état, ne tarda pas à [)érir. Mais ïOp. mijviacantha s'est bien développé; il a fleuri en i8ij8 h Nice, où il est planté en pleine terre et où a été faite la description qu'on lira plus loin. Peut-être XOp. galapageia exislc-t-il encore dans ({uelqiie jardin à Siint- Louis (xMissouri), où Engelmann le cultivait jusqu'à l'époque de sa mort (188/i). Pour compléter cet aperçu historique, je dois ajouter qu'en i8gi le ])' George Baur, professeur à l'Université de Chicago, passa six mois aux îles Galapagos. Il publia dans une revue allemande *''' une relation de son voyage, principalement au point de vue historique, géographique et zoo- logique. On y trouve peu de botanique; cependant l'auteur fait remarquer que {'Opuntia galapageia présente dans les différentes îles des variations notables, qu'il attribue aux différences hygrométriques. Il ne s'est pas de- mandé si ces prétendues variétés ne seraient pas plutôt des espèces dis- tinctes. Sa mort prématurée (1898) fa du reste empêché d'achever l'étude des riches collections qu'il avait rapportées. Cependant, avant son décès, il avait envoyé à M. W. Botling Hemsiey. ('^ B{ologiscJic3 Centralhlatt , XII (i8c)î>), p. 29i-25o. 21 . — 312 — conservateur à Kew, quelques notes, et deux belles photographies, re- pr<^senlant l'une ï Opuntia galnpageia, s' élevant à 6 mètres de hauteur au milieu des blocs de pierre du littoral, laulre, le grand Cereus dëjà men- tionne par Darwin et Du Pelit-Thouars, qui croît abondamment parmi les broussailles et dépasse toute la végétation environnante. Dans un article très intéressant publié dans le Gardener's CÀvonicle du 8 octobre 1898 ''', M. Hemsley analyse les travaux du D' Baur, et reproduit la mngnilique photographie qui représente ïOp. galapageia. Les divers documents que je viens d'énumérer selon leur succession chronologique nous permettent de reconnaître dès aujourd'hui, parmi les Caclées des Galapagos, quatre espèces parfaitement distinctes : 1. Cereus Thouarsii n. sp. Trouvé par Du Petit-Thouars à l'île Charles, et envoyé aussi par Agassiz au D' Engelmann, ({ui le compare au Cereus multangularis. Il a des tiges rondes (cannelées d'après Engehnaun), longues d'environ Go à 80 centi- mètres et supej'posées les unes sur les autres. Son fruit, rouge violet , ressemblant à une grosse prune, est rempli d'une cliair blanche cl molle, mêlée d'tnie infinité de petites graines noires; il est d'un goût agrr'able et aigrelet et nuuil en juin et juillet (Du Petil-Thouars). :2. Cereus galapagensis n. sp. C'est l'espèce n" 3 de Du Petit-Thouars, qui le com[)are aux Cierges columnaires du continent américain. C'est sans doute aussi le Cereus men- tionné par Daiwin et comparé par lui au Cereus peruvinnus , ainsi que le Cereus de la |)hotographie du D' Ikuir, qui, d'après Hemsley, dt'passe la végétation environnante. Ses liges sont longues, élevées et anguleuses. Mais nous ne possédons aucun renseignement sur ses fleurs ni sur ses fruits. 3. Opuntia galapageia Hensl. , loc. cit. Caractéris('e par sa taille arborescente, ramifiée, atteignant jusqu'à G mèlirs de hauteur, sou tronc cylindritpie épais, jusqu'à 5o centimèlres de diamètre, couvert de forts et nombreux aiguillons, tandis que les ar- ticles des branches sont aplalis, ovales, et que leurs aréoles, très grandes, espacées d'environ 3 centimèlres, portent de la laine non caduque et des aiguillons fins criniformes (Engelmann, in litt.). Les fleurs sont remarquables par leur petitesse ( 9. centimètres de diamètre, d'après le dessin de Henslow), leur forme étalée, leur couleur rouge et leur ovaire laineux. Le fruit est d'un rouge luisant (Andersson, loc. cit., p. 8). (') The Cacteaceœ of the Galapagos Islands, in Gard. Chron., 1898, pages 2G5-266, avec figure. — 313 — Trouve en fleur au mois d'octobre (Darwin). Fruits mûrs en mai (Andersson). La belle photograpbie du Gardencr's VÀronicle représente très bien cette espèce, qui, d'après Agassiz, habile surtout les îles Servis, Charles et Ja- mes, et d'yprès Andersson et Baur, toutes les îles. II. Opuntia myriacantiia Web^''. Trouvé par le D' Néboux (i838) à l'île Charles, et parle professeui Agassiz ( 1 872) à l'île Albemarle. L'exemplaire vivant que j'ai reçu d'Engebnann il y a vingt-deux ans, et qui est planté depuis cinq ans dans le jardin deM. Rnland-Gosselin à Nice, a aujourd'hui près de 9 mètres de hauteur. Les articles nouveaux ne s'élèvent plus en hauteur, mais sont plutôt étendus ou même décombants . La lige est articulée; les articles inférieurs étaient alternés (c'est-à-dire placés alternalivement, les uns de champ, les autres de face), mais les articles supérieurs ne le sont plus. Le^ articles sont d'un vert jaunâtre, aplatis, obovés, longs d'environ •jo à 9 5 centimètres et larges de i5 à 20 centimèlres; quelques articles adultes atteignent juscpi'à 35 centimètres de longueur sur 90 de largeur. Folioles courtes (environ 2 millimètres) , épaisses , pointues , d'un vert brun. L'^s aréoles, plus rapprochées et plus petites que dans ïOp. gaJapngeia, et dépourvues de laine, sont distantes de 1 h 9 centimMres; elles por- tent à leur partie supérieure un pinceau de sélules jaunes, longues de 5 millimètres, et à leur partie inférieure de nond)reux aiguillons lins, droits, très longs, aclculaires, piquants, sub-délléchis, d'un beau jaune d'or clair; le nombre de ces aiguillons augmente avec l'âge; ils Unissent par devenir innombrables, et de longueur très inégale, depuis 3 jusqu'à 1 0 centimètres ; leur grosseur ne dépasse pas un demi-millimètre au maxinuim. Cette espèce a fleuri pour la première fois au mois d'août 1898. Les fleurs sont d'un jaune pur intense et brillant (jaune bouton d'or) ; elles ont 8 centimètres de longueur sur 5 à 6 centimètres de diamèlre, et durent doux jours, se refermant à moitié le soir. L'ovaire, obconique, est long de 5 centimètres, avec un diamèlre de 3 centimètres en haut, 9 centimèlres au milieu et 1 centimètre en bas. Il porte environ 5o tubercules rhond)oïdes, confluents en dix séries spi- rales, dépourvus de laine et garnis de folioles courtes, grosses, pointues, et d'un pinceau de sétules jaunes rigides piquantes, avec un à deux petils aiguillons jaunes. Le péiianthe est enfoncé dans un ombilic hémisphérique, large de 2 centimètres et profond de 1 5 millimètres. ") Weber ia Diclionn. d'hovlicuU. de Bois, p. 896 (février 1898). — 3U — La cavité ovarique occupe le milieu de la hauteur de l'ovaire ; elle a 8 millimètres de hauteur et de diamètre. Les sépales sont nombreux, veris, obtus, larges de i cenlimèlre, mu- crone's. Les pétales, d'un jaune pur, sont onguiculés, à sommet lajge de 2 centimètres, érosulé, obtus, mucroné. Les étamines, très nombreuses, et les anthères sont d'un blanc jaunâtre. Le style, long de -jô millimètres sur 3 millimètres de diamètre, est blanc, cylindrique, peu ou point renllé à la base, avec 9 stigmates allon- gés, pointus, d'un blanc jaunâtre. En mai 1899, les fruits étaient toujours verts, obconiques, longs de 5 centimètres, fortement ondjiliqués , sétigères avec quelques aiguillons courts, et paraissaient se llélrir. Ils étaient tous stériles; un senl renfermait, outre les ovules avortés, deux graines paraissant mûres, petites, osseuses, arrondies, larges de 2 milimètres, très étroitement marginées. La description détaillée (|ui précède, démontre que YOp. mijriacanlka est une espèce absolument différente de VOp. ffn/apftffeia , et que c'est bien à tort que M. le professeur K. Schumann, de Berlin, considère ces deux plantes comme synonymes'''. Sur des Hélices bidestees de l oligocène xlgÊrien , PAR M. Paul Pallary. L'étude de quelques groupes d'Hélices dont les conditions d'existence sont aujourd'hui bi<'n connues peut nous donner des indications précieuses sur les conditions physiques de l'époque de formation de certains terrains où l'on trouve des formes analogues à l'état fossile. Depuis l'an dernier je poursuis, au laboratoire de Paléontologie, sous les bienveillants auspices de MM. Albert Gaudry et Marcellin Boule, l'étude des fumes terrestres et deau douce fossiles de l'Algérie. Grâce aux belles séi'ies réunies ])ai' le regrclli' M. Tournouër et par M.Le Mesle, ainsi qu'aux matériaux que M. Philippe Thomas a bien voulu mettre à ma disposition, jai pu observer des variations bien curieuses dans certains groupes d'Ilf'lices. Je me bornerai aujourd'hui à vous entretenir des espèces bidentées. M. Mares a, le [)r.Miiier, trouvé dans les step|)es du Sud Oranais des Hélices vivantes, dont le péiistome est obstrué piu- ww lamelle denlitornie plus ou moins volumineuse. Un peu plus tard, M. Crosse signala dans des dépôts anciens de Gonstantine trois autres de ces curieuses formes qu'il "' K. Scliumann, Gesamlbeschreibxin^ dcr Kakteen (i8y8), p. 7^17. — 315 — comparait, bien h tort d'ailleurs, à certaines espèces des Antilles. Enfin , ces temps derniers, MM. Bourguignat, Letoumeux, Pechaud et nous- mênie avons fait connaître plusieurs de ces singulières Hélices. L'élude des lamelles aperturales na fait jusqu'à ce jour l'objet d'aucun travail spécial. Bourguignat est le seul qui ait émis l'hypothèse que ces lamelles frpourraient bien n'être qu'un cas patliologique résultant de cer- taines influences climatologiques ou produit par une cause accidentelle jusqu'à présent inconnues. (Pechaud, Excurs. malac, p. 85.) Cette opinion a été partagée par moi ''\ et je vais la soutenir encore luie fois. M. Morelel a décrit en i85i [Journ. ConchyL, pi. IX, fig. 5 et 6), sous le nom de //. senilis, une coquille qu'il croyait appartenir à une espèce vivante. En 1869, M. Crosse lit connaître, dans des terrains tertiaires de Conslantine, les [lehx subsenilis, Dumortieriana et Jobaeana, avec quelques autres qu'il est inutile de citer. 11 est certain que si l'on prend des individus isolés de chacune de ces espèces, on trouvera qu'ils offrent des caractères bien tranchés qui suflisent à les distinguer de prime abord. Mais si l'on a une série tant soit peu impor- tante de ces HéUces, on constatera alors avec surprise que l'on a à faire non pas à quatre espèces distinctes, mais bien à une seule et même espèce qui a varié suivant certaines conditions. Si l'on prend dans une série la forme qui a été décrite par Morelet sous le nom de H. senilis, c'est-à-dire un exemphn're à péristome fort peu épaissi, et que l'on considère cette forme comme un type initial, nous obser- verons deux dérivations de ce type : L'une A, dans laquelle la bouche s'encrasse et oii la callosité columellaire se réduit de plus en plus et finit par disparaître. On arrive ainsi à VHelùjc Dumortieri; L'autre B, dans laquelle la bouche s'encrasse et où la callosité columel- laire non seulement ne s'oblitère pas, niais où le bord interne du péristome finit par donner naissance à un denticule qui grossit de plus en plus. Cette dérivalion conduit à ïHelix Jobae. J'ai pu établir ces variations sur un tableau qui figurera dans un mé- moire de la Société géologique et qui sera exposé dans la galerie de Paléon- tologie; on y verra le passage graduel de l'une à l'autre de ces variations jusipi'aux formes extrêmes qui ont été choisies comme types des quatre espèces qui nous intéressent. Comment le type initial, qui est absolument normal, a-l-il pu donner ainsi naissance à des formes si bizarres ? (') A. F. A. S., 1897, p. 562. — 316 — L'étude de la faune acluelie va nous permettre de répondre en partie à cette question, et c'est encore ia faune algérienne qui nous fournira cette réponse. Gomme nous l'avons dit plus haut, on trouve dans le sud du département d'Oran et dans le centre du Maroc des Hélices du {groupe des macularia, tellesque Hélix anolerodon , Pecli., Dastuguci , B. , Tigrinna, Gervais, dical- lislodoii, B., alabastra, Pecli., Seignettei , B. , Aidae, Pal., dont le péristome est muni d'une lamelle plus ou moins dentifornie. Ge groupe de bidenlées est spécial à la région des steppes , c'est-à-dire à une région chaude, sablon- neuse, à sol plus ou moins chargé de sels alcalins. On n'en trouve pas dans le reste de l'Algérie, les macularia du groupe du lactea ne dépassant pas d'ailleurs le département d'Oran à l'est. Eh bien, si dans une des stations de ces Hélices on fait provision de co- quilles sans s'inquiéter de l'aspect de l'ouverture, on sera tout surpris de voir que les coquilles munies de lamelles sont en minorité, qu'on trouve sur quelques autres des lamelles plus ou moins développées, enlin que beaucoup, la majorité de ces coquilles, ont le labre absolument dépourvu de lamelles '"^ — Il nous semble qu'on peut en déduire (pie la lamelle est l'exception et qu'elle se produit à la suite d'une circonstance qui a inilué sur l'organe sécréieur. Enlin on constatera encore que la lamelle occupe toujours la même place et qu'elle a la même forme dans la même espèce, d'où Ion peut encore con- clin-e cpi'il y a relation enlre celte lamelle et un organe correspondant qui sérail lésé ou excité par une cause indéterminée. D'autre part, les denticules s'observent dans presque tous les groupes d'Hélices : Eupavijplia{H. pisana, calocyphia , subdenta(a), Xerophila {ll.ines- fjuiniaii'i , Rchoudiana, acompsia ); mais c'est surtout dans les /.ck- cochron'^'-^ {L. Scinpcri , Ihissieri. . .) et les Macularia que ces séci-élions sont les plus fréquentes. Mais si nous constatons la formation de lamelles a|)erturales dans les formes du sud , nous n'avons pas d'exemple de l'épaississement exagéré du péristome dans cette région. Mais, par contre, nous en avons un cas très remarquable dans l'espèce littorale que j'ai décrite sous le nom de //. ke- biriaiia. Cette espôce, que l'on trouve aux environs d'Oran, habite une falaise de grès en bordure sur le rivage à Ain el Turk; elle est remarquable par l'cn- crasseujent considérable de son péristome et son bord columellaire robuste mais iKtn dcnticidé. On ne voit pas trace de lamelles, mais on constate '•' Il est alors arrivé ce fait singulier, c'est que \.\ forme normale a été flôrrile sous un autre nom avec, comme unique caractère difiérentiel, l'absence de lamelle. (Ex. II. Flaltevsi Ancey, pour la forme édentulc de i'/f. Dastuguei, B.). <*^ Voir Philippe Thomas : Sur une forme ancestrale du Leucochroa candidissnna. — 317 — l'existence de sillons, de cannelures qui se prolongent dans l'intc'rieur, mais sans remonter néanmoins l)ien profondément, parce que ces sécrétions sont toujours localisées à l'ouverture. Eh bien , ces cannelui'es , nous les retrouvons dans les Hélix subsenilts et Dumortieri de Gonstantine, et si nous tenons compte de cette double cir- constance pour évaluer le climat de la région à l'époque oligocène , nous dirons qu'à Gonstantine le climat était chaud comme dans le sud actuel , soumis aux influences marines conmie à Aïn el Turk et que le sol devait être gréseux comme dans les deux localités. Des conditions d'habitat analogues amènent parfois d'autres variations encore peu étudiées; il faudrait expliquer pourquoi certaines coquilles sont foitement striées et pourquoi certaines melanopsides ont le test costulé alors que les autres restent lisses, bien qu'il n'y ait pas le moindre doute , dans un cas comme dans l'autre , sur l'identité de l'espèce. Au fond, je crois que le problème est plus facile à résoudre qu'on ne le pense, car presque toutes les variations (sécrétions, striation), que l'on observe chez des espèces actuelles (H. Gouini, qui n'est qu'une forme striée du sphœrka, Bardoensis, Jaylei..., catocyphia, subdentata) , sont étroilement reliées aux mêmes conditions de climat que je signalais plus haut : climat littoral chaud et terrain sablonneux. Pour le cas particulier de la striation , il est certain que le sel marin y est pour beaucoup, car presque toutes les espècesà test fortement strié sont au voisinage de la mer. De cette étude nous tirerons plusieurs enseignements qui , pour ne pas être nouveaux , gagnent à être répétés : Le premier, c'est quil faut réunir des séries considérables pour bien apprécier les variations de lespèce et qu'un paléontologiste doit par consé- quent recueillir tous les fossiles qu'il trouve sans tenir compte de leur état de développement. Le second, c'est que, lorsqu'une espèce donne naissance à des formes bidentées, ces formes ne sont que des aberrations mais non des types d'espèces. Et comme la forme dentée dérive d'une forme normale, il faut, lorsqu'on fait cette constatation, rechercher les formes édentules qui sont les types originels. Enfin nous pensons que , d'après les conditions de milieu d'espèces ana- logues, on peut conclure à l'analogie des conditions d'habitat et de climat pour les espèces fossiles. -^ 318 — Matériaux povn la lUiNÉnALOGiE de Madagascab, PAR M. A. Lacroix. IV. — Brochantite d'Ambatofangehana (pkovince d'Ambositra). Les Malgaches ont exploite un gisement de cuivre à Ambalofangehana. M. Villiaume a donne (1898) dans un rapport de mission quelques délails sur cette région minière et rapporté eu France des échantillons des mine- rais exploités [émbescite, avec chalcopyrile , malachite , chessijUte, cérusitc). M. Guillaume Graudidier a exploré le même gisement et rapporté au Muséum une collection dans laquelle j'ai trouvé, outre les minerais pré- cités, engagés dans du quartz et de la calcite, [)lusieurs échantillons d'un minéral rare, la brochantite, sur lequel je désire appeler l'allention. Aux affleurements de ce gisement, l'érubescite est traversée de fdonnels verts ayant souvent moins de 1 millimètre d'épaisseur. Quand l'altération est plus complète, le minerai se transforme peu à peu en une masse ca- verneuse, dans laquelle des veinules vertes, enchevêtrées, limitent de nom- hreuses cavités que tapisse ou remplit de l'oxyde de fer terreux rougo. La siibslance verte est généralement conslitu('e par de la malachite fibreuse et plus souvent terreuse, de la chrysocole, mais dans quelques échantillons elle est sulfatée et foi-mée par de la brochantite. La brochantite forme des croûtes cristallines qui, au premier abord, ne se distinguent pas de la malachite; un examen plus attentif fait voir que le minéral |)ossède un éclat vitreux très vif: ses cristaux, orlhorhoinl>i(pios, allong(;s suivant l'axe vertical, sont striés dans la zone prismatique; ils sont d'un vert plus ou moins foncé, parfois presque noir. Tandis que les ai- guilles de malachite (il en existe quelquefois qui possèdent des terminai- sons /^[ooi] dislinctes, comme dans les cristaux d'Horliausen) sont géné- ralement im|)lanlées per[)endiculair('raent ou obliquement à leur gangue, les cristaux de brochantite, au contraire, sont couchés à plat sur celle-ci , formant à sa suiiace une sorte de vernis cristallin qui empêche d'isoler les cristaux; ceux-ci, d'ailleurs, n'atteignent guère plus d'un millimètre. Le quartz, englobé dans l'érubescite, est très fissuré : ses feules sont remplies par des cristaux de brochantite, faciles à détacher. Ce sont eux que j'ai pu examiner au microscope ; ils sont allongés suivant l'axe vertical , très can- nelés cl terminés par un pnintement aigu (probablement «■''' [301]). Ces cristaux sont transparents entre les niçois croisés; ils s'éteignent suivant leur axe vertical; leur allongement est de signe positif . A travers le clivage facile ^' (010), on constate des images centrées, correspondant h la bissec- trice aiguë négative, avec grand écartement des axes optiques. — 319 — Le minéral est attaqué par les acides sans résidu, si Ton a eu soin de le débarrasser complètement de la clu-ysocole qui l'accompagne. Des essais iiiicrocliimiques montrent qu'il ne renferme que du cuivi-e et de l'acide sui- l'urique ; dans le tube, il perd de l'eau et noircit. Tous ces caractères établissent l'identité de celte substance avec la bro- clianlite. Ce minéral n'étant connu que dans un petit nombre de localités, il y aurait lieu de le rechercher d'une façon spéciale dans ce gisement. J'appelle tout spécialement l'attention des prospecteurs sur l'intérêt qu'il y aurait à en trouver des cristaux de dimensions maniables. Parmi les échantillons recueillis par M. Gi-andidier se trouvent aussi (à la surface d'un calcaire friable) de petits cristaux de chessylite, allongés suivant l'axe b , des globules de malachite parfois mélangés d'une asbolite très cobaltifère qui leur donne une couleur d'un vert noir analogue à celle de l'olivenile, eniin des globules d'opale (fiorite). Le même voyageur a recueilli dans la mine des cristaux indéterminables de cérusite et de petites lamelles p (ooi), m (i lo) de barytine, recouvrant une limonite scoriacée. V. ToDRMALlNE ET KLAPROTHITE DE BeTAFO. La plupart des minéraux cristallisés importés depuis plus d'un siècle de Madagascar sont recueilhs dans les rivières , dépourvus de toute gangue , et il m'avait été impossible jusqu'à présent d'obtenir des renseignements précis sur les localités dans lesquelles ils existent en place et, par suite, sur les conditions géologiques exactes de leur gisement; cette observation s'ap- plique aussi bien au quartz hyalin, au corindon, qu'à la tourmaline et à la klaprothite; aussi me paraît-il nécessaire d'appeler l'attention des chercheurs sur cette question et de signaler tout ce qui est de nature à l'éclairer. M. Emile Gautier a envoyé au Muséum, au cours de ses voyages anté- rieui's à la conquête, quelques jolis cristaux de tom-maline jaune ou rouge (rubellile) provenant des pegmatites des environs de Betafo; ces cristaux accompagnent des fi'agments transparents du même minéral. Un très joli cristal jaune est à rapporter à la forme que j'ai figurée dans ma Minéralogie delà France, comme venant de Maflagascar, sans indication précise : les faces e' (loTo) et d} (i i ïïo) sont très cannelées, le cristal est terminé par une très petite base avec les formes e' (02 ai), e^ (1282) très développées et accompagnées de petites facettes p (loTi). Les faces a\ e' et j9 sont très brillantes, alors que celles de e^ sont ternes. Ce cristal était accompagné d'un autre, d'un beau rouge, terminé par e' (dominant) et /); il est tout à fait identique à un magnifique cristal donné à notre collec- tion par M. Bing, par l'intermédiaire de AL A. Grandidier. Ce dernier échantillon est aplati suivant une face e^ et ne mesui-e pas moins de k centi- — 320 ~ jnètres suivant Taxe vertical ; il présente à l'une des extrémités les faces e' avec une très petite base et une seule face p; à l'autre, les faces;; (loTi) et b' e\ Enlin un dernier échantillon, de taille beaucoup plus grande que les deux précédents, est terminé par e' et une assez large face a' (oooi). Le centre du cristal est d'un beau rouge et l'extérieur en partie jaune. Celte association de zones différemment colorées, avec prédominance des teintes rouges et jaunes , est très caracléiistique des tourmalines de Mada- jfascar ; les zones rouges sont généralement disposées au centre des cris- taux. Tout récemment, M. Villiaume m'a donné un échantillon de Jdaprolhite qu'il a recueilli avec rubellite, amazonite et muscovite au mont Bily, près de lietalb, et probablement dans le même gisement que celui d'où pro- viennent les cristaux do M. Gautiei-. Cette découverte fixe le gisement exact ,ooo numéros de plantes phanérogames, quelques cryptogames, de nombreux spécimens de bois, de fruits, de graines, des échantillons v(îgétaux présentant dos |)articularités biologiques intéressantes, onfin des fragments conservés dans l'alcool ou le formol pour les études anatomiques. J'ai recueilli successivement, chaque fois que cola m'a élé possible, des matéi-iaux d'étude se rapportant aux autres ])ranchos de l'Iiisloire naturelle : petits Mammifères , Poissons, Reptiles, Mollusqu(;s, Insectes, etc. Ces colloclions no constituent pas moins de cinquante caisses dont la moitié doit. d(^s maintenant, être parvenue à Paris, soit au Muséum, soit au Ministère des Colonies. Profilanl de l'escorte d'une reconnaissance militaire qui se rendait dans les divers postes situés à lOuest do Tombouclou , je viens do visiter la région |)eu c(mnue des lacs du Sahel ( Faguibine, Télé, etc.). La plupart sont asséch('s à cette t'poque do l'année, ol sur romplacomoni de leur lil s'est établie une végétation luxurianlo. Leurs grèves sablonneuses son! couvertes de coquilles vides de jMol- lusques fluviatiles dont j'ai pu former de belles séries. Je commence aujoui-d'hui mon voyage de retour vers la France par le Niger, jusqu'à la route des convois Bammako-Quita-Kayos. Avec une extrême bionvoillanco, le Gouvornour du Soudan a fait nn!ltie à ma disposition un grand chaland métalli([ue avec coffnis imperméables, pour que les C(»llections soient à l'abri (le l'humidité pondant la tra- versée. M. DE Morgan ëcril, le 29 juin, de Kinnancliah qu'il rapporte l'u Franco do nombrousos collections. — 827 — cf Les Coléoptères, Lépidoptères, H('miptères et Arachnides, dit-il, sont très largement représentés et fournissent d'importantes séries. ffLes Mollusques terrestres et fluviatiles, quoique très rares dans cette partie de la Perse, sont au nombre d'environ 9 5 ou 3o espèces. Quant aux fossiles, mes récoltes comportent plus de 5,ooo échantillons : Céphalopodes, Echinides, etc., appartenant au\ ter- rains crétacés moyens et supérieurs. J'ai déjà adressé au Ministère plusieurs envois d'histoire naturelle et mes caisses renferment des fossiles éocènes et crétacés. r M. le professeur Gréhant présente à la réunion des Naturalistes, pour la Bibliothèque du Muséum, un Bulletin de la Société d' encou- ragement pour l' Industrie nationale iw" de juillet i 899) . qui renferme des appréciations fort bienveillantes de M. le président A. Carnot et de M. le professeur VioUe, membre de l'Institut, sur Tensemble des travaux de M. Gréhant, qui sont relatifs aux applications de la physiologie à l'hygiène et qui ont fait attribuer à leur auteur le prix Melsens, en 1899. M. Armand Viré fait hommage à la Bibliothèque du Muséum de sa thèse pour le doctorat des sciences naturelles : La faune sou- terraine de la France. M. le professeur A. Gaudry fait passer sous les yeux des membres de la réunion des Naturalistes une touffe de poils du Neomylodon Listai, animal que l'on avait rangé primitivement parmi les espèces fossiles, mais qui paraît décidément devoir être attribué à la faune actuelle. De nombreux ossements, des frag- ments de peau avec les poils et des restes de muscles encore adhé- rents et des coprolithes ont été découverts, par M. le D"" Otto Xordenskjôld et par M. le D' Moreno, dans des cavernes de la Patagonie, et ces restes permettent d'affirmer que le Neomylodon — :î28 — a été détruit à iino époque très récente, ou peul-êlre existe en- core ('l M. le D' Maclaud retrace l'itinéraire de son dernier voyage à travers la Guinée française et fait projeter sur le tableau une noni- hreuse série do belles photographies représentant des paysages, des cultures indigènes, des types des diverses races qui habitent le pays, etc. Parmi les entrées qui ont eu lieu au Laboratoire d'entomologie depuis la dernière séance (fin juin), M. le professeur E.-L. Bouvikr tient à mentionner les suivantes, à cause de leur particulière im- portance : Insectes d'Hanoï offerts par .... M. Lichtenfelder. A ,1 1 I Af 1 M- Guillaume Grandh)1ëk. Arll)i(»|)0(les de Vladae-ascar ,, ,, ' ° M. Mathiai'x. (lollection de Psyllides d.^ I.i Somme M. Dubois, d'Amiens. Collcrfion de Lucanidrs de Su- matra M. J.-D. Pastelr. iNids de guêpes du Brésil M.leprofesseur H. vo\ Iheking. Arthropodes de Rosario (Uépu- blique Argentine) M. (.laine. Dégâts d'insectes nombreux. . . . M. Millot. \rthnip()des du Congo M. Vergnes. Mds tie Mell itères avec IrMus cou- leurs M. le capitaine Ferto\. Arlhropiides cavernicoles M. le D' Joseph. — (In Haut Tiavallv M. Cn. V\\ (Iassei,. — du Congo M. Dëgeorgis. — delà presqu'île de Malacca .. . M"" Errixgto\ de l\ Crok. Insectes de l'Annam M. le comte de Barthki.emv. Insectes de provenances variées. M. René Oherthur. "^ Voir au siijol du Neotnylodon \c mémoire do M. F. Amojjhino : Première noiice sur le Neomylodon Lixtai, ou représenlant vivant des anciens Edentés {jravigrades fossiles de l'Arjjeiiline, La Plata, 1898, rt trad. anglaise dans Natta ni Science, 1898, t. Xîll, p. .'io'i, et les Mémoires de MM. F. P. Moreno et A. Stnifli Woodvvard, On a Portion ot Mammalian .Skin l'rom a cavern near Consiicio (iiovc, Last Hope Intel, Patagonia, Pioceed. Znnl. Soc. London, 1899, p. 1 /|/i d pi. \lll , XIV et XV. 329 COMMUNICATIONS. Julie Ciiarvestier. sculpteur et PRÉPiinTEUH de Zoologie (ijjo-îS^n), PAR M. LE D^ E.-T. Hamy. M. le D' Henri (iervais, assistant à la chaire d'Anatomio compare'e du Muséum, voulait i)ien appeler, il y a quelque temps déjà, mou attention sur un buste en plâtre teinté, imitant la teiTP ciiile, rencontré par lui dans une vente et qui lui semblait bien devoir offrir (pielque intérêt pour nos collections historiques. Le buste était anonyme , mais sa base carrée était ornée sur sa face an- térieure d'un bas-relief bien caractéristique {Crocodile et Pyramides) et on lisait sur la face de gauche, gravés tînement à la pointe, les mots : Julie Char-penlier, an lo. La première chose à faire pour retrouver l'histoire de cette œuvre d'art était de considter le livret du Salon de l'an lo, où elle avait pu figurer. J'y lus, en effet, à la page 67, les quelques lignes que voici et qui sont absolument décisives : ffM"' Jolie Charpentier, aux Gobelius.-n ff Buste d'iui naturaliste arrivant d'Egypte, n ffll a eu occasion de vérifier une observation intéressante d'Hérodote, c'est ce qui fait le sujet du bas-relief dont il est orné. On y voit un Crocodile épargnant un Oiseau (le petit Pluvier) en reconnaissance des services qu'il en reçoit: le petit Oiseau entre, en effet, dans la gueule du Crocodile et le débarrasse des Insectes dont sa langue se couvi-e pendant qu'il dorl. Les trois pyramides de Gizé forment le fond du tableau '■^Kri Ce naturaliste arrivant d'Egypte, qui avait ainsi étudié les mœurs du Crocoddp, ne pouvait être qu'Etienne Geoffroy Saint-Hilaire, rapatrié en novembre 1801, et qui avait, en effet, identifn' le Trochilc d'Hérodote et dAristote avec le Charadrius œgyptiiis d'Hasselquist '"'. L'examen com- '-'' Explication des omragea de peinture et dessins, sculpture, architecture et ffravure des artistes vivants, exposés au Musée central des Arts d'après l'arrêté, etc. Pari<5, Imp, des Se. et Arts. An x, in-ta, p. 67. '^' Cf. Geoffroy Saim-Hiuirk , Description des Crocodiles d'Egypte. (Ap. Desrript. de r Egypte. Hist. nat.. Zoo/.) — 330 — paratif du buste de l'an x et des autres portraits de Geoffroy exécutés à des dates postérieures est venu d'itilleurs compléter la démonstration. C'est bien en effet, en plus jeune, toute la physionomie bien connue de l'illustre naturaliste: c'est son nez un peu court et relevé du bout, c'est sa bouche charnue, c'est aussi son menton arrondi; les joues sont plutôt pleines et l'ovale de la face est un peu raccourci. L'auteur de cette œuvre aimable était une femme, encore jeune, qui, depuis quelque temps déjà, exposait aux divers Salons des sculptures iuùlées de Pajou, dont elle avait été l'élève '"'. .Iulie Charpentier était née le 99 janvier 1770. à Paris'"', où son père. Philippe Charpentier, et sa mèr-e, Jidie Savonet, tous deux d'origine blc- soise, étaient venus s'établir. François-Philippe, né à Blois le h octobre 1734''', était un mécanicien particulièrement habile. H avail inventé un procédé de gravure mécanique, applicable au lavis et à la couleur, quil était venu présenter au comte de Caylus. et cette invention , cédée par lui à l'Ktat, lui avail valu le titre de mécauirien du Roi et divers avantages matériels, dont lim des plus appréciés était le logement au [.ouvre. Ou doit encore à Philip|»e Chai|>entier une machine à graver [)our les labri- '■' Julio Ciiarpontior avait été roçiio, dès 1787, au Snlon de In Corrrspotulance organisé par La Blanclierif, avec un bustn do sa s«'ur Adélaïdo en Viorge ot un bas-roliof représontaiil le duc d'Orléans. <*) Le Dictionnaire des Artistes français . do Bollior do la (ihavignorio, la faisait naitre à Blois, ot , sur cetlo assurauco, j"ai doinando à M. lo mairo do Blois do fairo pratiquer dos rocherchos dans les aurions registres do catholicité do cefto ville. Cos rocherchos, poursuivies avec beaucoup d'attention, n'avaient donné aucun résultat. Sachant que la pauvro artiste était morte pensionnaire à la Salpé- triôre, j'ai eu plus tard l'idéo do domandor si l'on n'avait point gardé, à rA.ssis- tance publique, nno licho statistique, qui s'est trouvée, ainsi formulée : W"' Charpentier Marguerite-Julie , artiste, noc il Paris le 2a janvier l'j'jo. Habitait rue de Lourcine, lorsqu'elle est entrée à la Salpètrière le 3 octobre iS^iS. Décédée à la Salpètrière le -j 3 février i8^i5. Bcllier de la Chavignerie, aussi mal renseigné sur la mort que sur la naissance de Julie Charpentier, donnait, pour la date de son décès, l'année i8â3 ! (•'*' Et non le 3o octobre, comme raffirme La Chavignerie. Voici l'acte de baptême dont M. le niairo de Blois a bien voulu m'adressor la copie : fL'an mil sept cent trente quatre, lo quatrième jour du mois d'octobre, j'ay, vicaire sous-signé, baptisé François-Philippe né d'anjourd'huy du légitime mariage de Philippe-Jean Charpentier et de Catherine Cagnon. Le parrain M. Charles de Brie, premier garde parlicidier dos eaux et forêts de Blois, la maraino -M'*' Marie-Magdelaino Renaud, épouse de M. Philibert Masson, marchand libraire à Blois, tous deux de cette paroisse, lesquels ont sigm'' le présent acte avec nous.» (Suivent les signatures.) (Extr. des Registres de la paroisse Saint-Honoré pom- l'année 17^6.) — 331 — canls de dentelies. une machine à percer imaginée en 1771 ''^ des la- minoirs, des pompes, etc., etc. '^'. Ses deux filles, Julie et Adélaïde, nées au Louvre, ont été, l'une et l'autre, artistes; toutefois Julie seule a laissé des œuvres d'une certaine valeur, parmi lesquelles il en est deux au moins qui nous intéressent d'une façon exceptionnelle : le buste de Geofiroy Saint-Hilaire, qui vient détre rapidement décrit, et celui de Georges Cuvier, qui lui fait pendant et dont nous devons une épreuve à M. Albert (leoffroy '''. J'ai dit que les débuts de Julie Charpentier remontaient à 1787; elle avait par conséquent dix-sept ans. Huit années plus tai'd, elle reparaissait au Salon, avec quatre terres cuites, de styles variés, statues et statuettes, et en 1796 et 1800, elle exposait encore quatre bustes, dont celui de François MontgolGer. Son adresse était dès lors aii.v Gobelhis , où (^hai-pentier avait obteiui de s'établir (1793) après la suppression des logements du Louvre. Les deux sœurs ont demeuré là jusqu'en 1826, dans un appartement de six pièces avec un ateher. quoique leur père, que ses inventions n'avaient pas en- richi, eût depuis longtemps regagné la ville natale^'. Elles n'ont même "' Cettf macliine intéressante avait été acquise par le (Conservatoire en 1811. Rapport de M. Molard , ndmmiatrnteur du Cnnsurvntoire dea Irfs et Mptiora . 18 août 1811) [MoiiitPiir universel. Jeudi, 29 août 1811]. Motard, à propos de cette pièce, fait l'éloge de Charpentier t mécanicien très distingué'^ et menlioinie "plusieurs autres machines de Tinvention du même artiste, qui ont un caractère d'originalité, décèlent un génie inventeur et commandent l'estime par leur utilité". '-' M. le colonel Laussedat, membre de l'Institut, directeur actuel du Conser- vatoire, veut bien me signaler les dessins et les modèles de Charpentier appar- li'uant à cet établissement ou ayant figuré jadis dans ses collections. Ce sont : 1° Dans kx archives et au pnrtefeuillp dit rde Vaitranson^ : macliine nouvelle pour scier et débiter le bois en long, grand dessin gravé: machine à taire les vis, croquis et description; machine à percer imaginée en 1771; modèle de laminoir (tuyaux de plomb sans soudure, de A à .5 mètres); scierie à bras (châ>sis conduit par des arcs de cercle); scierie à bras (châssis conduit par des arcs de cercle armés de fer faisant ressort). 3° Modèles ayant figurés dans les galeries, mais remis au Domaine depuis assez longtemps : scierie à manivelles coudées; pompe à incendie avec réservoir dair; machine à raboter les canons de fusil. ;r Modèles exposés dans les galeries : pompe à deux corps sur un seul luuiu d'aspiration, mise en mouvement par la rotation dun cercle incliné sur l'arbre du moteur; laminoir pour étirer les tuyaux de plomb sans soudure. '■'' Ce buste en plâtre bronzé avait été offert par Georges Cuvier à Etienne (jeotfroy Saint-Hilaire, au retour de ce dernier de l'Expédition d'Egypte. '*) Philippe Charpentier est mort à Biois le -2 3 juillet 1817, comme en témoigne l'acte de décès de M. le maire de cette ville : rL'an mil huit cent dix sept, le vingt-troisième jour du mois de juillet, par- — 332 — (léiiK'nage à celte dale (juc pjuTe que le ])àliiiieiil (oinhail en ruines, et que rrla lisle civile se refusait à entreprendre d'onéreuses réparations jî. Leur existence était précaire; leur talent modeste ne suflisait pas à les faire vivre, et elles durent chercher dans une occupation manuelle les ressources que leur ait ne réussissait pas à leui- procui'er. La fréquen- tation du Muséum a\ait sugg('i'é à Julie l'idée de modeler en petit certaines pièces intéressantes, comme la fameuse têle du crocodile de Alaëstricht; plus tard, elle fut conduite à préparer et à mouler des Maniifères et des Oiseaux, et le 96 juin 1801 (7 messidor an i\), elle offrait en ces termes ses services à l'Assemhlée d(!s professeurs : Le dessein et la sciilpliiiN'. ([ui foiil depuis lonjfteins mon occupation, disait- elle, ni'niant donné licaiiconp lU- rucilih' ponr la préparation des Oisfaiix, et particulièrement pour celle des Quadrupèdes, j'ai profilé des conseils el des avis des ciloiens Desmoulins, Dufresne el ^laugc '' el j"ai déjà beaucoup travaillé en ce fjenre que j'aime el auquel je désirerois me consacrer enlièrement. Si rAdmiiiisliMlion du Ahis('inn d'hisloire nat(n'(>lle vonloil nie donner de l'oc- cupation, je deniantlerois à mouler uu (hiadrupède, el que cet animal fut ensuite examiné par les professeurs de zoologie, ou par telle antre personne qu'il plairoit à l'AdminisIralion de nommer à cd elTrl pour lui l'aire un rapport. Saint, Jidie CiiARr'EiMiEn, sculpteur aux (îolieiins. Le 6 juillet suivant (17 messidor), lai-tisle fait présenter à l'Adminis- tration plusieurs (^)uadrupè(les el Oiseaux qu'elle avait prc-parés, et au sujet desquels Desmoulius el Dufresne présentent un rapport favorahlc le 2G du même mois (7 iherniidor). Eulin, le 18 mars 1809. [•>'] ventôse an \), elle ia|)porte montée'" la Panihère dont on lui avait coulîé la jx'au . huit mois plus lot, et une somme de 988 francs est allrihui'e ;i re travail, (lest vers le même momenique devant nous Pierre-Ktienne Besuier, otliciei' de l'i-lal civil de la connniuie de Rlois, canton de Blois, dé-partemenl de Loir-el-Clier, soni comparus Louis Blan- chon, gretTier des prisons de Blois, âgé de soixinle-sept ans, et François Seron, sacristain de Icglise Suint-Nicolas-de-Blois, âgé de soixante-iiuit ans, lesquels nous ont déclaré que ce jourdlniy, à cinq heures du malin, François-Pliilippe (lliarpenlier, mécanicien, né et domiciliii à Blois , veuf de dame .Julie Savonel, âgé de quati'e-vingt-trois ans, (ils de l'eu Pliiiippe-Jean Charpentier el de leue Catherine (^agnon son épouse, ses père et mère, est décédé en son domicile au Chemonton. Les témoins nous ont dit être voisins du décédé et ont signé avec nous le pi'ésent acte après IocIim'c faite. ''^ Aides-natnralistes el préparali-ni' an Must-iun. W Procès-verbaux, l. VIII. ii. •?- , '11. — 333 — .lulii^ Cliîirpentier modelait pour le Salon le portrait du [U'oiesseur de Zoologie récemment i-evenu d'l':gypte et dans ie Ial)oratoire duquel elle demandait à pi-endre place. Je retrouve de ci. de là*'' ie nom de la laboi-ieuse fiHe dans les registres des années suivantes. Elle n'a pas réussi à obtenir un emploi bien défini, elle travaille «MO.- ];/èces; son habileté est connue et appréciée, mais on ne peut pas, iaute d'argent, l'occuper régulièrement , quoique son nom soit -inscrit tavorablenient a sur les registres de l'Administration (22 juin i8o3). Les années se passent, et c^uoiquelle obtienne, de temps en temps, un buste à faire ^''; que le bureau de bienfaisance de Biois lui confie, par exenqîle, l'exécution du monument de Corbigny (6 brumaire an xni), la "ène augmente, la misère menace l'artiste qui vieillit , et, le 3 février 1819, Geotfrov Saint-Hilaire. qui n'a pas cessé de s'intéresser à elle, appelle ratlenlion de l'Assemblée des professeurs Tsur la malheureuse position où se trouve la demoiselle Charpentier <''n. -11 est chargé de faire un rapport sur l'état du laboratoire de zoologie et sur les moyens qu"on pourrait avoù- d'employer cette artiste d'une manière utile'', rapport qui aboutit l'année suivante à la faire travailler aux pièces'-'''' un peu moins irrégulièrement, tantôt au Muséum (1831) et tantôt chez elle. Ce nest qu'à la fin de janvier 1826 qu'on a pu assurer à Julie Charpen- tier, alors âgée déplus de 56 ans, les vingt-quatre francs par semaine cfuelle sollicitait depuis longtemps ''^ il est vrai que, cette même année, elle per- dait, comme on l'a vu plus haut, son logement délabré des Gobelins, et que ce fut seulement à la fin de décembre i83o que l'Administration du Muséum put lui offrir un asile provisoire au premier étage de la « maison du Boulevard " T. Les dernières années de Julie Charpentier furent tout à fait malheu- reuses'''. Elle tinit par entrer pauvre et infirme à la Salpêtrière le 3 oc- tobre 18/1 3 et peu après ('i 3 février i8û5) y terminait ses jours à l'âge de 75 ans. :» Proch-verboux, t. Vlll, p. S'i; t. IX, p. «5; t. WI, p. aui. W Je citerai ceux de Marcel, directeur de l'Imprimerie impériale ( 180/1), du colonel Morland, tué à Austerlilz (1806) , du roi de Rome, de Pierre Lescot, de son père Philippe Charpentier (1813), du général Ordener, de Gérard Audran (181/1), de Vian, du Domiiiiquin (1819), etc. ''' Procès-verbaux , t. XXIII, p. 128. '^> IbiiL, I. XXIV, p. 1.3 'i. — Cf. t. XXVII, p. 6, et le registre de Dufresne au laboratoire de Zoologie (.Mamm. et Ois.). 5) Ibid., t. XXXI, p. 5o. '«) Ibid., t. XXXIV, p. loô, 110. t') Klle parait avoir reiioiué à modeler après 18:2/1 et le dernier dessin de sa inein, dont j'ai trouvé la trace, est de i83o [Prot'.-vpvli., I. XXXIIl, p. a/10). — 33/1 — Tnstp lii) triin sciil[)l»»ui' disllngiu". floiil les œuvres flélicîitis avjiieut plusie'iiis Ibis recueilli les éloges du public el des ttrlistes au débul d'une longue cariièr<' toute consacrée au travail. Note suit des lysTHUMESTS de pierhe taillée PROVENiyT uu Bordj-Inifel, Sahara algÉrie\ , PAK M. E.-T. Hamy. J'ai reçu de M. Jacqnin. maréchal des logis aux spahis si'nëgalais , par rinterniédiaire de mon collègue et ami M. Léon Vaillant, une petite collec- tion saharienne, qui se recommande à FaHention des ethnographes à un double point de vue. Non seulement, on effet, les objets qui la composent soni d'un travail exceplioiuiellemenl délicat, mais aussi ils proviennent d'un canton peu connu jusqu'à présent et dans lequel on n'avait pas encore signalé de traces des populations primitives. Je veux pni-ler du territoire qui s'étend autour du liordj-Inifel, à i^-jo' à l'Es! du Méridien de Paris, et par -ig'/io' de latitude Sud. et fait |)arlie de la vallée supérieure de l'Oued-Mya. qui aboutit, comme l'on sait, par 39! degrés, vers Ouargla . à l'extrémité méridionale de la région des Chotts. M. P'oureau, en revenant de son voyage au Tademayt en mars 1890, a\ail rencontré un atelier de silex taillés, à Guern-el-Messegued '"' , au bord de rOni'd du même nom à 70 kilomètres au Sud-Est de Inifel. M. le D' Weis- gerber en avait signalé un autre dans les dunes de Mechgarden ^^', point extrême atteint par la mission Choisy, à quelques kilomètres au Sud-Esl de El-Golea. On ne connaissait pas de station intermédiaire '^'. Celle que M. .Tacquin vient de découvrir, au confluent de lOued-Mya et de l'Oued-ln-Esseki'''. lui a donné abondamment de très jolis instruments ■' K. KoiiRKAU. Une tiiiifiiiiiii (lit Tnili'iiiiiyt [tenitoin' (l'Inudltih) en iHijo. Paris, 1890, in-8°, |). 11 9-11 3. — M. Koiiicuii a île nouveau exploré cette station en décembre i8()3. '^' Weisgerber. UoiiporI sur len Jhilx anlhropoJii^iques observés jiendanl la inis- sitm. {Documents relatifs à la mission diriffée au Sud de l'Alijérie, par M. A. Ciioisy, I. 111, p. 6-u), Paris, 1895, iii-li" . ''j Dans le raid audacieux qui l'a conduit aux abords d'In Çalah (novembre 1898), M. F. Fourean est passé un peu au Sud d'inifei, mais le temps lui a manqué pour chercher, comme il le l'ail toujours, les traces des pnpulalions pré- liistoriques. Il a seulement ramassé au bord de l'Oucd-In-Esseki, à la hauteur de Kef el Ouar, un fragment de petit couteau et une sortf de foret en silex (aillé ÇTrtiradéro). '' (A. Mal. pour l'hisl. de l'homme, l. \l , p. 7), 187G, l'ic — 335 — de pierre de faibles (linierisioiis (le plus grand ne dépasse pas 7 centi- mètres), mais admirablemenl tailles suivant des types à peu près identiques à ceux des stations déjà connues dans le même bassin et aux environs do Ouargla, en particulier *''. Ce sont, pour la plupart, de petites flèches en silex ou en jaspe, de tonnes élancées , finement travaillées à petits éclats sur leurs deux faces, de manière que l'une de ces faces soit sensiblement plus convexe que l'autre, cette dernière pouvant même, dans quelques cas, conserver à peu près son aspect naturel. Une soie, plus ou moins allongée, les termine vers la hampe, et deux barbelures s'en détachent symétriquement , transver- sales ou obliques et plus ou moins étalées en largeur (tig. 1). !«iio Fig. Fig. Fig. 3. Ces petites flèches barbelées sont communes dans tout le Sahara algé- rien , et notamment dans la vallée inférieure de l'Oued-Mya . à Ngoussa , au Bordj-Bamendil , etc.. oii Féraud, Thomas, Largeau. Rabourdin et bien d'autres en ont naguère ramassé un fort grand nombre. On les trouve aussi en abondance dans le hamada de lOudje nord, à Hassi-Gliourd- Oulad-Yaïch en particulier, puis vers Aïn-Teïba. Kl-Biodh, etc. D'autres pointes de flèches de Bordj-lnifel . tout aussi liabilement taillées, sont dépourvues de soie et i-ecovu'bent vers la lianipe leurs barbelures rap- piochées (fig. -2). M. Foureau a décrit spécialement ce type industriel, à propos de ses recherches dans \esfeids et les gassis de l'Erg ^'^K D'autres pointes encore, étroiles et fusiformes. convexes d un côté, [)i'esque plates delautre. formeront un troisième petite groupe, plus cir- conscrit et moins abondant. Une seide fois (fig. 3). M. Jacquin a retrouvé le type spécial signalé par M. le commandant de Nadaillacà Ras-el-Oucd, dans l'oasis de Gabès. On se rappelle que cet oflicier a recueilli , dans cette localité , nombre de petits f'' F. FOURKAU, op. cit.. |l. 1 1 .H. ■'^' Ibid. , p. io(j. — 336 — instriimcnlH (ailles à petits coups sur une de leurs faces, de telle sorte que l'un des bord ; ('tant demi-circulaire, l'aulre reste rectiligne et que la liguj-e, ainsi déleniiin(^e. reproduise un segment de cercle. La collection de Bordj-Inil'el comprend encore diverses scies en jaspe : l'une est denticule'e des deux côlés d'une façon assez régulièi-e; une autre n'offre de serrations que sur un des côte's de sa lame; une troisième est garnie de petites den's en son milieu et se termine par une pointe à chaque extrémité. Les scies en silex ne sont pas communes au Sahara; les innuenses collec- lions rapportées par M. Fouroau n'en comprennent qu'un assez petit noudjre, provenant d'El-Biodh, d'Hassi-Mengheb, dilassi-Gliourd-Oulad- Vaïch . elc. La troisième variété, dont il vient d'être fait mention, ti(Mil le milieu entre certaines |K)intes des dolmens de l'Aveyron et un auti-e instru- ment rapp()rt(' par (lessac de l'archipel californien. Avec ces insli uiiienls de pierre. M. Jac(piiri a r'ccucilli iirre petite [collec- tion de Iragments d'œufs d'Airtr-uche travailMs, (run hr-un clair- ou noii'cis au feu. Les irns sont à lélal d'éharrche-; et i-epr-ésenlent siinplernenl uir mor'ceau d écaille per-for-ée; les autres sont tout à fait termiru's et alléclenl la for-rne de r-ondelles, par-faiterrrent cirrulair-es et per-cc's d'irn li'orr (pri varie en diamètr-e de 3 ii h rriillinièires. Les œrrfs dans lesqirels ces |>!èces ont él<' découpées atleignaieril fnxiron q miJIimèIres dVpaisseur' : ils ressemblent exactement à ceux des collections Foureau, lîabourdin, Dy- bowsky, elc. Un cristal de calcile pourrait bien avoir été ramassé jadis par les indi- gènes à tilir de curiosilf' nalrri-elle! La poter-ie, ([iri abonde dans cer-laines slaiioiis salrar'iennes. sei'ait r-ar-e à Inife'. car' M. Jacquirr n'en a envo\é aircun ('-chant illon . . . Kri rt'suriié, la nou\elle station saliai-iomie Jelie dans l'espace les abords de KI-(!olea arr bassin di" l'Oiied-Messegued cl r-epr-odrrit les foi-mcs indrrs- Irielles les plus essentielles de l'Oued-Mya et des aboi-ds du grarrd l'ïr'j; . ([u'elle i-epr'ésente |)ar' des échantillons d'rrne reraar"(piiil)le perfection. La ohotte nu Kakimbus À Rotoma, pri^s KoyAkRv (GviyÉE /•Bjvç.i/st), PAR M. E.-T. Hamv. J'ai déjà eu roccasion d'enti-eleriir l'assemblée des Natui-alistes du Muséum de la découverte faite, dans mi défr-idrenrent de la vallée de laDubrèka, par M. Fr. Colin, de deux instr-irmenls de pierr-e dont j'ai donné la descr'iption dans nntr-e BnlJcùn de iHçiy (p. 'jH:î-283). 337 ^ tiS collec(ioii , (loiil jf pii'seiite aujoiiiil hiii les incilleiiis spi'cimeiis, \un\\ (1(1110 irgion loule voisine. I^a «jrolle du Kakinihoii à l{i>toiiia. d'où elle snri , est ouvei'te. en elïel, eiilro Kaporo el Koiiakry, à lo kilomètres delà mer, et c'est en étudiant le trace' de la route de Dubrèka qu'on l'a, pour la première l'ois, explore'e très superliciellement en 1898. M. Mouth. conducteur colonial des travaux publics, constata alors, dans une fouille rapide, ([u'il s'y rencontrait une épaisse couche de débris de toute sorte, poteries, corpiilles d'Huilres, cendres, etc., prouvant, assurait-il, •'que Ion se trouvait en présence d'un abri ayant servi aux habitants de celte région à une époque fort éloignée '••'. M. le D' Maclaud l'econnut, à la fin de 1896, qu'au-dessous de cette première couche, qu'il considérait plutôt coinme formée en grande partie d'ca^-ooto de féticheurs, il y en avait une autre où s'accumulaient, dans un dépôt rouge ocreux, des fragments d'une roche ferrugineuse, dont quel- (jues-uns lui paraissaient présenter des traces de travail humain. Les spécimens, qu'il m'adressait à la date du 3i janvier 1897. n'étaient toutefois rien moins que démonstratifs: une pièce ou deux seulement mon- traient, sur l'une des faces, inégale et grossière, une sorte de plan de fraj)pe avec un petit arrache- ment irrégulier, et le diagnoslic porlé par notre zélé correspondant me parut un pru prématuré. M. Mouth , devenu chef du service des travaux publics de la colonie, ayant été cl.argé en avril dernier d'étudier l'installation d'une conduite d'eau entre Kaporo et Konakry, repassa par la grotle et y lit j)ratiquer une excavation de 80 centimètres de côté sur 1 mètre de profondeur. Celle fois, il re- cueillait plusieurs pièces manifestement travaillées. Un petit crédit fut accordé par le gouverneur, M. le D' Ballay, et une fouille régulière de la couche louge procura plus de 3oo objets qui semblent bieu se rapporter, comme on va le voir, à une pé- riode conqiarable à noire néolithique. M. Paroisse vient de m'en remettre une petite série pour notre colleclion publique. Toutes ces pièces, quelle que soit la roche dont elles sont tirées, sont recouvertes d'une poussière rougeàtre, peu adhérente, qu'un lavage rapide snilit à l'aire conq)lètement disparaître. Or. les plus importantes sont des haches de giès j)oli. j'eu ai deux sous les veux : Fijf. 1. Hache polie eu grèsi de la grotte du Kakimbon. ' (il. lUif)!)!!!! sur nui' fiiiiillc p.rrcalée ilints lu jirolli- de Rnliunii . près KiniaUni MnsÉuM. V. 23 — 338 La meilleure est d'un gris verdàtre, rude et râpeuse, polie en long de manière à déterminer plusieurs plans élroils qui suivent l'axe de l'instru- ment. Les deux faces sont convexes, les bords droits et parallèles; 1(! tran- chant est demi-circulaire, la base est carrée, (^etle premièie hache alteinl ()o millimètres de longueur, 38 millimètres de largeur, a 5 millimètres d'épaisseur. La seconde hache, plus petite et moins bien polie, est de forme toute différente; beaucoup j)his large au tranchant ([u'à la base, elle aflecte une Corme à peu |)rès triangulaire Ses bords sont mousses, son talon est poinlii. Elle est longue de 0 i millimètres, large de /i8 millimètres, é|)aisse de 3 2 millimètres. Avec ces haches se renconireul, dans la seconde couche de la grolle du Kakimbon. un grand nombre d'éclats, taillés dans une limonile brune- jaunâtre, il luisants métalli(|ues. Mal délinis, en raison de la grossière^' même de la i-oche dont on les a tirés, ces instriimenls n'ulrent plus ou moins dans le type du cimleau (ui de la pointe, plus ou moins ovale, discoïde et subiriangidaire. l'i"-. •> cl ;{. — Limoiiilci laiiiées de la {jrollc ilii kakiriilxu L'un de ces outils — le plus intéressant peut-être — est une sorle di- petite hachette de la forme dite du Mouslter [i'\y^. -j l, longue de h-j iiiilli- mèlres. large de 33 millimètres, épaisse de lo millimètres. Un second s"<'lale et s'a))latit, en s'arrondissant des bords, de façon à se rapprocher delà Imiue d'un discpie (fig. 3). Un troisième prend la (igure d'un triangle isocèle, dont l'un des angles, celui qui correspond à la base, aurait été un peu tronqué. Toutes ces pièces présentent d'ailleurs leur face inférieure à l'état na- turel; le bulbi' de percussion y est peu dislinrl et la petite surface ilarra- chcmont est assez mal indi(]uée. — 339 — Les (liiiiensioiis sont loil exiguës: il n'y a dans tout le {.isemeiit aucun iustmmeiil, taillé ou poli, un peu volumineux ''>. D'ailleurs, la liinonite n'existe pas sur place à l'état naturel. M. Maclauil s'est assuré que le massif du Mancali est le pnint le plus rapproché où celle roche apparaisse. On ne rapportait sans doute de lalïleuremenl que les fragments dont on |)onrrait tirer (jnelque pai-li. Après avoir été jadis occupc^e par des Troglodytes, encore indéterminés dans leuis caractères ethniques, la grotte du Kakindion est devenue, poul- ies Bagas, les Soussous, etc.. un lieu très redouté, où siège un génie qui rend des or.icles et joue un rùle de premier ordre auprès des nègres du voisinage. Les Bagas faisaient, avant notre arrivée, des sacrilices «levant la grotte, sacrifices de Bœufs, de Moutons, de riz et même deau-de-vie, et parfois aussi V ('gorgaienl des captii's ''. C'était la secte des Simos " qui profitait des ollrandes dont elle faisait disparaître les moindres restes en les jetant dans le petit lac qui gît devant la cavité. Ainsi s'explique comment on n'a rencontré au Kakimbon aiu-nn ossemenl av. c les grès polis el les limoniles taillées! Peut-être n'en serait-il pas de même dans les couches très anciennes (pi"il reste, dit-on. à ex|)lorei'? Il ap|)ar:i.nt à M. le D' Ballay, qui a facilité les premières recherches, d'organiser, s'il Ir juge à propos, une nouvelle expédition, assez bien outillée pour ïnmWovA fond , un gisement dont l'étude .oinplèlc intéresse directement tous les hommes de science que pr.M.ccupent les gi-ands pro- blèmes de l'ethnogénie africaine. CllîSF. PEni-OlIli DE TiR.lIll UIK DE LA CvEVA DE PlClCIllC {Cnill V.illl l) ^ PAR M. E.-T. Hamy. Parmi les pièces anatomiquesjpie le savant directeur du Museo ^ucmml de Mcrlco a bien voulu m'envoyer en communication après la clôture de l'exposition de Madrid, figuraient quelques portions de sujets momifiés, exhumées par le P. A. Gerste de diverses Cuew/s' de la région au Sud-Ouest dcCliihiiahna, el notamment de celles de Picachicet de Tomochic. L'une de ces momies, presque entière, est celle d'un enfant de quatre mis ou environ: elle est accroupie, les genoux ramenés vers la poitrine et enveloppée d'une sorte de maiilri en cordelettes de coton tressées grossière- (•) Cf. Rappntt mr nue fouille exécutée flart!e du continent amt'ricaiu. L'un des pédoncules est in- tact, laulic a été brisé pai- le choc; en le reconslituaul, comme je l'ai fait dans la petite figure ci-contre, on obtient tout juste la largeur qui sépare les dvux encoches, manifeslemenl produites par ces deux saillies latérales. Le bout delà llèclic a été c'galemenl brisé, à quelque dislaïue de la pointe! Lobservation que je vieus de résunier est inlére;sante par elle-même, puisqu'elle uous fait assister, en quelque sorte, ;i im de ces drames de l'âge (le ])ierre contemporain, dont les récils de quel(|ues voyageurs ethno- graphes nous ont plusii'ins fois retracé le vivant tableau. Elle est jdus intéressante enconv si on la rapjiroche de certaines obser- vations recueillies en ces derniers temps dans les stations préiiistoricjues de J'Europe occidentale, ^ilsson et Ed. Larlet d'abord, et après euxM.M. J. de Baye. Baudriniont. Marion, Prunières el quelques autres, ont fait con- naître, en effet , des pièces osseuses, paléolithiijues ou néolithiques, prove- nant de l'hounne et de divers inannnilères : Uenne, Auroche. etc., dans ]esipielles sélaioiil Intuvées enchâs.se(;s des pointes de flèches de silex, et — 3^41 — ces différentes pièces, loules fort anciennes, sont exactement comparables à la pièce [)resqiie moderne de Picachic. L'ensemble de ces observations, analogues, recueillies un peu partout dans le temps et dans l'espace met ainsi une fois de plus en évidence des similitudes étroites, extrêmement importantes à constater par quiconque s'intéresse à l'étude de l'etlinographie générale '''. Note sun là fàuse de la Cote olyoïnE, PAR M. HoSTAINS, CHEF DE LA MISSION HoSTAINS - d'OlLONK. Au moment où j'ai quitté Paris, vous m'avez prié de vous adresser des spécimens d'animaux particuliers à cette région, et des renseignements sur leurs mœurs et leurs aires d'habitat. Vous teniez particulièrement à pos- séder des spécimens de Chwropsis liberiensis , d'une espèce de petite Anti- lope à robe fauve très clair, striée de bandes transversales régulières, de couleur noire , el à avoir des renseignements qui vous permissent de dresser, pour ainsi dire, une carte fixant les limites des régions respectivement habitées par les nombreuses espèces de Singes qui vivent sous cette latitude. J ai l'honneur de vous communiquer tous les lenseignements que j'ai |)U rac procurer sur les sujets qui m'ont paru de nature à vous intéresser , el de \ous adresser l'ia Béréby, par l'intermédiaire de l'administration du cercle de ce nom, un colis contenant diverses peaux. En premier lieu , j'ai le i-egret de vous annoncer que je n'ai pas encore pu voir de C/iœropsIs ni m'en procurer un squelette ou de la peau, .l'ai vu cependant de nombreuses têtes de cet animal dans les villages; mais aucune n"('lait entière ou même en assez bon étal pour ([u il lut utile de vous l'en- voyer. Mais je peux vous donner des renseignements a.ssez complets siu- cet animal, que j'ai beaucoup chassé, bien que sans succès. On le trouve partout dans la foret, sauf dans les endroits fréquentés par l'Homme. Ses traces se rencctntrent aussi bien dans les terrains élevés et loin des cours d'eau que dans les parties marécageuses : il n'aime j)as les grandes rivières: le plus souvent, il vit à proximité des ruisseaux Ir.'s abondants dans ce pays; quand la chaleur le surprend loin de l'eau, il cherche une place '■ Il n'est pas iniitili' diiisishM- Ho nouveau , api («s M. J. de Baye, sur ce que renferme d'inoxact, au point de vue spécial où nous nous piarons ici, la thèse sou- tenue par ^^ orsaae dans ses Antiquités primitives du Danemark. Le savant Danois ii'assurait-il pas que les flèches uéolilhifpics étaient insuflisanles contre les grosses l'spnces (le Mammifères? Ou'aurait-il l'épondu, si on lui avait montré l'honime de l'icacliic tué net par une petite llèdie de calcédoine qui parvient à lui traverser le — 3/i2 — retirée fraîche et s'y couche. Il est très rusé, parait avoir l'ouïe et l'odorat développés. Les iudigvnes le tuent de la façon suivante: le malin, s'ils dé- couvrent sa piste, ils la suivent et le surprennent cpiand il dort. Très sou- vent il se creuse à l'ombre, dans le lit d'un ruisseau, un trou dans le(jnel il passe les heures chaudes. S'il trouve sur un ruisseau un arbre à fortes ra- cines, c'est de préférence sous ces racines qu'il creusera son trou. La petite Antilope rayée que vous teniez à avoir est aussi très commune dans toute la forêt, mais je n'ai jamais pu me procurer une peau entière ; les indijjènes en tuent souvent, mais on ne peut les empêcher de couper les ])atles cl le cou au ras cageu\ et foiu'iés. il y a deux espèces de Sanglieis : l'uiu! ;i robe feu s'appelle Jiolio; lautre il robe noire mêlée de poils gris, beaucoup |)lus grande. Ni l'une lu l'autre ne sont des Phacochères ; elles n dnl . eu cllel . aucune prolubérancou : il existe également sur la oôle. dans le quadrilatèiv compris entre le Cavally, la rivièr.'^ Tabou et les villages de Mi'héro et de Pounié. Puis il cesse et ne reparait qu'à l'est du pays des Krepos sur le Haut Cavally ; on nous dit qu'à quelques jours de marche dans le nord . nous en renconterons une grande quantité, ce qui semble indiquer qu'il ne descend qu'exceptionnellement plus bas que le 7" degré de latitude Nord. Nous avons hiit une assez abondante récolte de Coléoptères el de Pa- pillons que vous recevrez prochainement. — :îu — Description d^ossements de Lémvriess dispauvs, PAR M. Guillaume Grandidier. En juin dcrniei-, pendant que parais ail dans lo Bulletin du Miiséum la description d'une dent de Peloriadapis Edivardsl , document qui, quoique seul , m'avait permis de décrire ce nouveau g^enrc, il me parvenait une autre partie plus caractéristique du squelette de ce gigantesque Lémui-ieu. C'était un fragment du maxillaire supérieur droit portant les deux dernières molaires; il provenait du même gisement d'And)olisalia , sur la cote sud- ouest de Madagascar, oii le fiouvoi'ueiu' (lénéral de la colonie faisait effec- tuer des fouilles afin de recueillir des collections pour IRxposilion de i 900. Miilaires di' PeldiKuldjjis Edivnvih C/irandcnr naturellp.') dette nouvelle pièce, dont je do;iii ■ ci-dessus le^dessia grandeur natu- relle, montre avec plus de nette!*' les analogies et les différences g(''nériques qui exigent entre le Pr/oiwdajiis (G. ('i.)etle Mp/iriIndapiH ([U)vs\ih Major). — 3^i5 — aïKilogies qui l'essortpiil de Taspecl général des dents, quoique leur taille soit presque double, et différences qui consistent dans la disposition plus oblique des tubercules internes des molaires, dans la courbure du maxil- laire et enfin dans le point d'at'ache de l'arcade zygomatique qui, chez le Megniadapis , se trouve fori en arrière de la dernière molaire, tandis que, chez le Pelorindapis , il est en face de la partie antérieure de celte même dent. Dans un récent envoi destiut' aussi à TP^xposition de 1900 et provenant de fonilles effectuées par ordre de la colonie, il y a plusieurs mois, par M. .lully, à Aulsirabé, au centre de Madagascar, j'ai reconnu deux deats l'appelant par leur forme générale les deux dernières molaires supérieures des Cbirogales. Elles en diffèrent cependant par leur taille, qui est bien su- périeure, par la disposition du tubercule interne et du bourrelet del'avant- dornièrc molaire. Cependant, pour rappeler l'analogie de ce nouveau genre sul)-fossile avec celui qui est encore vivant à l'heure actuelle, je le dénomme Palseochirogalus Jullyi (nov. gen, et nov. sp.). Les dessins ci-dessous représentent ces dents grossies trois fois. Denis de PaUpnrhivognlns Jitlljii. ((irossips .*) Ibis.) Des fouilles que j'ai fait elïectuer à Belo, côte ouest de Madagascar, lors de mon voyage dans cette région , proviennent aussi des fragments de mâ- choires, de deux grands Lémuriens disparus qui appartiennent à des genres nouveaux. Le premier, le Palaeopropithecus ingens (nov. gen. et nov. sp.) qui i-appelle par sa dentition le Propkhccus Veireaiixi , est représenté par une partie du maxillaire inférieur droit poi-tant la prémolaire et les denx pre- mières molaires. La taille de cet animal, autant qu'on peut s'en rendre compte pai- comparaison avec les espèces actuelles, devait dépasser celle d'un Homme. Quoique ras[)ect général soit le nK'nie, ces dents diffèrent de celles des — :vi6 — Indrisiiiés actuels par un plus grand dëveloppeiuent du lobe anléi'ioiir des deux molaires proprement dites. L'espace occupé par ces trois dents est de 'i8 millimètres. S> Doiils de Palœopyojtilhccu» iiij^ens. (Grandeur naliirelle. | Le second^est représenté par la mâchoire iiiférieun' complète, sauf les incisives médianes, et par une j)artie de la mâchoire supérieure gauche portant les deux prémolaires et les deux pi-emières molaires. Ce nouveau genre que nous appt'lIcrnusBradylemur (fSpaSt;?, lent . loiu'd ) appartient ii la famille /- '^S'^ Dents de la iiiMriiiiii'e supérieine de Hiiuliilciiiur riihnsnin. ( GrnTKJcur ii.iliu'ojii'. ) ilimensions de la iiiAclioire supérieure Espace occupé par les deux prémolair millim. Espace occupé pur les deux molaires 1 ■j — 3/i9 — DESt.niPTloy DC\E yOVVEl.LE ESPECE D hsECTirOHE J'/ÎOrEAiAT DE MAniGASCÀtt, PAR M. Guillaume Graindidier. (ifl Iiis('i-tivor»'.qui;ip])arlientau genre Microgale, esl d'aspect massif, de leiiite Itriiuo liquele'e de noir. Ses poils sont île deux sortes : les uns gris à leur base sont bruns ferru- gineux il leur extrémité', les autres plus longs sont plus fonce's; les lèvres et les pattes, étant prcsques nues, sont très claires. La teinte générale du corps, qui est grise sous la gorge et sous le ventre, passe insensiblement au Itrnn foncé sur le dos. où elle atteint son maximum d'intensité. La queue, liuement anncli'e et i-ecouverte de rares poils bruns, est très courte, et c'est ce caractère extérieur qui. à première vue. distingue ce Microgale de tous les autres, qui nous l'a fait désigner sous le nom de M. hreincaudala. L'oreille est grande; le pavillon extérieur, de couleur grise violacée, se détache neltement de la tèle; il est nu, sauf sur le repli antérieur, qui porte (piebjues poils. Le crâne, qui rappelle celui de M. Cowani , est plus ra- massé; la série dentaire est plus courte, aussi les os nasaux sont-ils plus épais. Les dents sont plus pointues, plus serrées les unes contre les autres; l'espace entre les prémolaires est presque nul. llahitat. — Ce Microgale, dont jai rapporté quatre exemplaires, vit dans les emirons de Mahanara, à 70 kilomètres environ au sud de Vohéjnar, sur la côte nord-est de Madagascar. Ces animaux ont été pris dans la forél , dans des anfractuosités sur les berges de torrents. Dimensions d'un adulte 5 : Longueur de la lète et du corps M. PiiAzÂK, dans sou livre (actuclicmenl sous presse pour paraîlro ou fé- vrier 1900) intitulé : Wild llorses nf Africa (Mounifrnph i>J Ze'irnx), in-/i" avec 'ifi ni rril iiiflinnorn \o^\)-]. X\ . p. aS-â;?). ZchiMs (\iinah aixl Majr. of — 352 — loiil (Iclaul, loulcs les bandes, jusqu'à la croupe, restuit (lisliacles et sub- parailèles. Par coulre. la selle tnaïKpte à luules les atilres espèces, (liiez /i. zébra, ce que Tou pourrait prendre pour une selle ((ifj. i a), est l'ornié simplement par la reunion des trois ou ([uatre dernières bandes dorsales; les bandes lombaires n'y contribuent pas. Dans la nouvelle espèce décrite ci-après {E. Foai). la selle n'existe pas davantage, les bandes lombaires ne dépassant p: s en avant If pli de Taine (lig. 1 c). Enfin, dans E. Grevi/i , la rencontre des bandes dorsales et des bandes loMibaircs se lait encore plus en arrière, sur le plal de la croupe Cavacleve de 1(1 "CMàlaifineT. — La plaipn' épi(lerMii(|ue que Ion (bi- signe sous ce nom n'existe, chez les Zèbres. i|u'au\ jambes aulérieures: elle est, conmie on sait, le dernier reste du sabot du prenner doigt ou pouce, et présente des diiïércuces considérables suivant les espèces. Clie/. E. zébra, cette placjue est énorme : elle a près de i -2 cenlimèlres de long. 7 centimètres de large, et sa forme est anguleuse. Cbez E. (jhapinaiiiii , la cliàtaigne est encore assez grande, ovale, dey ceiitiuiètres de long sur- 'i cenliuièlres de large; mais certaines variétés de l'espèce l'ont plus [)elite de moitié. Chez E. Foai et E. Greviji , la châtaigne est très [) tile, ayant au plus 3 centimètres de long sur i à ^ cenlimèlres de large. Aux trois espèces de Zèbres encore vivantes nous en ajoutons une (pia- triènie qui sera : Equus (Hippotigris) Foai nov. sp. (lig. -i ). Ensendjle du pelage de couleur assez foncée. Le loud est jaune d'ocre passant au l)lauc sous le ventre. Les bandes noires, très nombreuses et sern'es, plus larges que les espaces intermédiaires, s'étendent sur les meudn-es jusqu'au sabot. 11 n'y a pas trace de bandes intermédiaires plus claires (sliadoiv siripes des Anglais). On compte de 8 à lo bcndes dorsales verticales du garrot aux bandes loud)aires obliques de la croupe, et les 7 ou 8 postérieures passent sous le ventre et vont joindre la ligne noire médiane lln'ija pas trace de selle, les bandes londjaires ne dépassant pas en avant le pli de l'aine, oij leur jonction avec les deux dernières bandes dorsales s'opère par une sorte de réseau irréguliei- dont les lignes sont d'une couleur obsolète (d'un brun clair). La bande spinale, nettement tracée, est en forme de fuseau, étroite après la crinière, atteignant /i à 5 centimètres de large à l'origine de la croupe et finissant en pointe sur la queue, à la basedela([uolle elle n'a plus qu'un centimètre de large. Sur le dos, à partir de la 7' bande verticale, elle (st bordée jiar une ligne claire lai-ge d'un centimètre, ipii se prolonge juscpi'à la base de la — 353 — «|ueue. Sur la croupe, celle ligne claire est elle-uiênie bordée d'une ligue noire de même largeur, qui se relie à la i" bande lombaire par 7 ou 8 che- vrons transverses fignranl un rudiment de gril. La queue est marque'e de courtes bandes interrompues avant la ligne spinale , et la touffe terminale est noire. Les oreilles portent en dehors une jjande noire basilaire inter- rompue avant le bord externe et une large bande noire subterniinale, la pointe de i'oreille étant blanche. Un grand nombre de bandes montrent sur leur milieu, vers l'extrémité inférieure, des lignes de points clairs, de 5 millimètres de diamètre, espacés de 5 millimètres, et quelquefois sur leur bord des demi points semblables qui le font paraître comme dentelé: celle disposition s'observe aux flancs, au réseau du ph de l'aine, au bas de la croupe, à l'épaule, ii la face et même aux oreilles. Le museau est d'un hruii-clifîtain foncé, et il n'y a pas trace, à la face, du masque clair (lanné) «pii distingue E. tehra et E. Grcrip. 'ig. 9, Zèbre de Foà {Equim Foai , Piaz. du Trt.), du Bas-Zambèze. (Muséum de Paris.) Les bandes des jambes forment des anneaux complets, qui ont, au canon. 1 centimètre de large; vers le paturon, elles n'ttnl plus qu'un demi- Mlséum. — V, ^î'i — 35â — centimètre et deviennent très confluentes. La couronne du sabot est entiè- rement noire. Les sabots sont petits , noirs , et ceux des pattes postérieures sont beaucoup plus compi'imes (jue ceux de devant. La châtaigne est petite, ovale, de 3 centimètres de long sur 2 centim. de iarge. Le spécimen est un mâle âgé de 3 à ^ ans'"'. Le crâne présente des particularités en i-apport avec les caractères exté- rieurs et qui seront inrliquées en détail dans la monographie de M. Prazak. Dimensions (prises sur la peau plate) : Longueur totale (du toupet de la crinière à la bas ■ de la queue) njd coiiliiii. Hauteur au garrot : 19.") centim.: mais, prohahli'inoiit , sur ranimai vivant 1 ^i.") — Du milieu de la l)ande spinale à la barule vcntraii' Hh — Du toupet de la crinii'-rc au bord des lèvies 'iT) — Sal)Ol antérieur : longueur 110 millim.; largeur 70 miliim. Sabot postérieni : — io.5 — 65 — lldhilitt. — Région montagneusedu snd du pays dos Angonis sur la rl\e gauche (septentrionale) du Bas-Zambèze, on face de Tété. Documents relatifs À la Toutle owwtesqve de la Uéumos, l'AK M. \Ao\ V\ll I.ANT. Lo j)eu que nous savons sur la Tortue géante de l'île do la lléiinion ne lond |)onl-t'lre pas iiiutile do relever deux passages tirc's do Vllisioirc de r \rtin examinant de près le le\le. on l'econnaîl qne Pclil cilc. coninii' rangées, den.x séries sni- la l'ace externe dn bec. analognes. sans aiicnn doiile, aux tubercules [)lus ou moins elîacés qu'on observe en ce point sni' diverses espèces, parti- culièrement le Tesltido calcariita Scbneidei-. du Continent africain. La figure (PI. \11, fig. 6) n'est pas tout à l'ail d'accord avec la description et doiuie aux deux rangées externes de dentelures pi-esque autant d'impor- tance qu'aux aiiti-es. Petit indi(pie en outre le poids cl la longueur de l;i tète en chair (p. 108) et. à l'explication des planches, les dimensions dn crâne s(''|»aré des par- lies timlles (p. 1 ()H I. (les renseignements sont sans doute inconq)lets. mais le but de railleur ('lait de s'occuper d'un point s|)écial d'anatomie: aussi ne donne-l-il cpi accessoirement ces di-tails descriplils. On trouve toutelois dans ces dociimenls la conlirmation (\\\ lait ([iie celte Torliii' exislail ;i lionibon au cununencement du xvni' siècle et , de |ilus, (pi'elle a ('tc' apportf'e vivante en Krance. .VoTK SVR UNE A\OMAI.IE DES /MJOV.S h:i'l\EU\ ])V CtyrOR PuOTKRVrWTHI'S SARISSOPHORUS, PAR M. I.E D' JaCQI ES PëLLKGRIN. Parmi les derniers envois de M. Krrington de la Croix, correspondanl du MiisiMim. se Iroine un curieux Poisson en praii provenant de Sélaiipor (Malaisie). \ppelr' |>ar les indigènes ILau hulii , il ap|)artieiil à l'espèce di'- crite par Canlor sous le nom de Creiiidpns sarissopliorns ''\ pour laquelle M. Ci'mlher a rornK' If «jcnif ProlevacmlliUH , (pi'il |)laci' avec les Spa- ridés. Or. dans la figure de Canlor. il est bien indiqui- (|ue le quatrièiiKî ravon «liir de la dorsale est pro|onj|é. d'ailleurs sans ('paississemenis ni renflements notables, mais les rayons de lanale ne pn-sentenl aucune aug- mentation spéciale dans la longueur ou le volume. De même, ni Bleeker dans son Atlas, ni M. Gi'mther dans son Catalogue ne signalent rien de particulier ii l'anale. >'' Catnlojriii' of Malitijnii Vislii-x. .huDl). \xliilir Siir. Ilcnjnil. \ ol. Wll! [•>.), iS'iÇ) , |>. 9^ i. — .) ;) / — Dans rnnique iiulivifhi de la colleclion du Muséum possédé avant celui-là l'aiguillon dorsal est seul pi'olong('. La longueur totale étant de i/i5 niillinièlres, le quatrième rayon de la dorsale a /i-j millimètres, le deuxième de l'anale 17 millimètres. Or, dans l'exemplaire en question, non seulement le quatrième rayon (non compris le rayon couché) de la dorsale est acéré, allongé avec deux renflements j)lus ou moins nets et une cannelure postérieure bien mar- quée, mais la deuxième épine de l'anale, qui devrait normalement être à peine plus développée que la troisième, est aussi longue que la quatrième delà dorsale, de forme à peu près semblable avec trois renflements et la même cannelure ; couchée, elle s'étend jusqu'à la caudale. Cette anomalie est probablement en partie attribuable à l'âge. Voici les diverses mesures observées sui- l'individu : N" 99-165. Coll. Mus. Longueur totale -iMi rnillim. [ Rayon III îîo Dorsale, j — IV 72 ( — V 38 i Rayon I . 11 Anale.. } - II 71 ( - III 1,, REVlSIOy DES EXEMPLAIRES DV GESRR (ItRNGPOMA DE LA COILECTIOS DU Muséum et descriptio\ de mois espèces nouvelles , PAR M. LE D"^ JaCQLKS PeLLEGRIN, Dans l'intéressante famille des Labyrinthicées , le genre Ctenopoma appartenant exclusivement à l'Afrique représente dans cecontineni le genre Anabas des parties méridionales et orientales de l'Asie. Klabli en 18A/I1 par Peters pour un Poisson venant de l'Afrique orientale, Ctenopoma multisinne de Quellimane, il a vu ses espèces considérablement augmenter depuis celte époque. En 1861, en eflet, M. (iiinther décrivait C. micro/epidoluiii du cap de Bonne-Espérance et , en 186/1, C. Petlierici du Haut-Nil qu'en 1867 il signalai! aussi au Gabon. C'est surtout dans cette dernière région , au Congo cl dans les cours d'eau de l'Alïique équa- toriale qui se jetlenl dans l'Atlantique que les espèces paraissent les plus abondantes et les plus variées. Toules celles signalées dejuiis par les autems t'I celles décrites dans celle ikiI»' en proviennenl. C'est ainsi cpi'en 187."». Heichenow nonune (i iiiiivnjjoiniosiini . de l.oango, cpi'en 1886, M. Tlio- — 358 — minot inentionue deux nouvelles espèces de la rivière San-Benifo (Gabon) C. mnmlatiim et C. niultifascklutn, que, Tannée suivante, M. Boulenger dé- crit C. congicum, que, dans un assez récent travail en 1896, M. Gûnther compte trois nouveaux Poissons de la région de l'Ogôoné : C. gabonense, C. nnmm, C. Kingsleyœ , auxquels, la même année, M. Boulenger ajoute C. Weeksii du Haut-Congo. Suivant nous, cette liste ne doit pas s'ariéler là. LVxamen des exem- plaires envoyés par les nombreux exploiateurs qui, depuis un certain temps déjà , parcourent rOuesl africain , nous a montré qu'il n'était pas possible de les ramener tous aux types précédemment cités et (pi'il y avait lieu d'en décrie im certain nombre comme espèces nouvelles. Voici la liste des échantillons du genre possédés par le Muséum : CtENOPOMA MILTISPINE Pctcrs. N" 2239. Coll. Mus. — Quellimaue. Peters (type). Ctenopoma gabonense (iiinther. Cette espèce, récenuneni décrite par M. Giuither ''\ a 90 rayons durs à la dorsale. L'anale est très nettement séparée de la cajidale. L'armature sous-operculaire est exlrèmemenl développée. Ce Poisson send île se l'appro- cher beaucoup de C. iiigropatinomm Heichenovv ^^\ N" A. 0293. Coll. Mus. — Congo. D' Balay (Exj). de Brazza). Ctenopoma MULTiFASCiATOM Thomiuot. Décrite par M. Thnminot ''', d'après un exemplaire du nord du Gabon, cette espèce n'est pas menlionnée par M. Gùnther dans le travail cité plus haut (pi'il consacre en pai'lie au ge premier rayon dur de la dorsale est très petit, égal au cinquième du second. Les ventrales atteignent les premiers rayons durs de fanale. Les |)artie8 molles des na- — 361 — geoires verticales sont e'caiHeuses. La ligne latérale supërieiire s'étend sur 17 écailles, linféri lire sur 10. La teinte pjénérale est dun brun plus ou moins sombre marqué dime vingtaine de grandes taches foncées irrégu- Hères, de dimension égale à celle de l'œil. Une tache noire, en avant de l'origiae de la caudale, est présente. 11 existe aussi une petite tache noire à l'aisselle de la pectorale. Les ventrales blanchâtres sont irrégulièrement mouchetées de noir. Les nageoires verticales sont plus ou moins foncées. Le borrl inféi'ieur de la membrano inlerarliaii-e do l'anale est noii-. D. \vi à XVII. 9 à 1 0 ; A. IX à X , 1 0 à 1 1 ; P. 1 '1 : ^ . i , 5 : L. lat. 97 ; L. Iransv. i/i. N" 86-/i73. Coll. Mus. — Diélé (Congo français). Mission de l'Ouest africain. (M. de Brazza.) Longueur totale : ii5 millimètres. La livrée est très sombre. On Compte 16 rayons durs à la dorsale, 9 à l'anale. N° 97-813. Coll. Mus. — Diéié (Congo français). Musée de Toulouse. Longueur totale : 100 millimètres. La couleur générale est brun jau- nàire. Il y a 17 rayons durs à la dorsale, 10 à i anale. Malgrc' la différence des teintes et des nombres, on doit rapporter ces deux individus à la même espèce. Celle-ci est nettement distinct" de cdles décrites jusqu'ici par son mu- seau aigu, son front concave, son dos bombé en avant de la dorsale, son anale subcontinue avec la caudale, les grandes dimensions de l'oeil et la pauvreté de son ai-mature operculaire. Ctenopoma denticulatum sp. nov. Le corps est ramassé, de formes semblables à l'espèce précédente; sa haulenr est contenue aussi deux fois et demie dans la longueur lotale (y compris la caudale). La longueiu' du nuiseau, ainsi que l'espace interorbi- laire, sont égaux au diamètre de l'œil qui est contenu près de quatre fois da s la longueur de la hUe. Le maxillaire supérieur s'étend jusqu'à la ver- ticale abaissée du cenirc de rorbile. Le museau est aigu, la mâchoire infé- l'ieure très proéminente. Le pi'olil du front est concave comme dans l'espèce précédente, la convexité du dos est aussi marquée. Il existe des dents vomériennes. Les dents palatines sont à peines distinctes. L'opercule, le subopercule, 1 interopercule et même l'angle du préopercule sont finement dent lés. On compte G rangées d'écaillés sur les joues, entre l'orbite et l'angle du préopeicule. J/anale est subcontinue avec la caudale. Le premier rayon dur de la dor-sale égale presque la moitié du second. La longueur des rayons durs va en croissant des premiers aux derniers à la dorsale et à l'anale. Les ventrales atteignent juste le premier rayon de l'anale. Les nageoires molles sont recouvertes . Les espèces que conq)rend le genre Moimyrops sont maintenant assez nombreuses. Dans un tout r<'cent travail'''. M. Boulenger en compte douze. A celles-ci. notis croyons devoir en joindre une nouvelle, d'après deux s|)é- cimens du Congo français que le Muséum a reçu, en 1886, de la mission de l'Ouest africain. M. le professeur \ aillant avait alors proposé pour ceux-ci le nom de M. imealus, mais sans en donner de description -"^ Celte appellation ne nous semble pas pouvoir être conservée, M. Moidenger ayant décrit, en 1898, un .]/. lineolatus'^K Nous nous ferons, toutefois, un plaisir de dédier à notj'e savant maître, qui a bien voidu nous la signalei', l'espèce suivante : Mormyrops Vaillanti sp. nov. La hauteur du corps est contenue de cinq fois à cinq fois et demie dans la longueur totale . celle de la tète de trois fois trois (piarts à cpiatre fois. La hau- teur de la tète est un peu plus de la moitié de la longueur. Le protil supé- (') A Revision of the Gênera and Species of Fishes of tlie Famiiy Mormyridœ. G.-A, Boulenger, Proc. ZooL Soc. Lond. i8g8, p. 775. (*' Exposition de la mission Brazza au Muséum ( Revue scientifique , 3 juillet 1 88G , t. XXXVIII, p. 17), (^) Boulenger, Ann. Mus. Congo , ZooL ï. i8g8, p. 5, pi. Il, fig. 3. — 363 — rieur est Jëgèrenieut concave, le museau arrondi, les mâchoires égales. La largeur de la bouche e'gale la longueur du museau. Les dents sont petites, nombreuses, en forme d'incisives, très légèrement échancrées au sommet, ([ui est brunâtre. On en compte -2 4 à chaque mâchoire. L'œil est situé dans le premier tiers de la tête ; son diamètre est contenu deux fois et demie dans la longueur du museau; celle-ci est égale à l'espace interorbitaire. La dorsale, de 29 à ai rayons, commence un peu après le troisième tiers de la longueiu- totale. L'anale, de 38 rayons, est d'une longuem- égale à une fois trois quarts celle de la dorsale. Le i a" rayon de l'anale se trouve sous le i" de la dorsale. L'anale commence à peu près à égale distance de l'extrémité postériem*e de la tète et de la fin de la caudale. Les pectorales sont contenues plus de deux fois dans la longueur de la tète, les ventrales trois fois. La caudale , couverte à sa base de petites écailles , profondément échancrée, forme deux lobes très régulièrement arrondis. La hauteur du pé- doncule caudal est contenue d'une fois et demie à une fois trois quarts dans sa longueur, en comptant à partir de l'origine du dernier rayon de l'anale. On trouve de 55 à 58 écailles sur la ligne latérale et i6 sur la ligne transversale enti-e le début de la dorsale et de l'anale. Les écailles du dos sont beaucoup plus petites ([ue celles des côtés. La tète, les nageoires sont dune couleur uniformément brune. Le corps, brun pâle, est rayé de lignes longitudinales uoLiâtres, parallèles, au nombre d'une vingtaine environ, s' étendant régu- lièrement sm" chaque rangée latérale d'écaillés. Les lignes du dos et de l'ab- domen sont plus étroites que celles des flancs. D. 99 3 24; A. 38; P. lo: V. G; L iat. ô.") à .38. N" 86-310. Coll. Mus. Longueur totale 1 8o rnUlim. Hauteur du corps 39 Longueur de la tète fin Hauteur du pédoncule caudal 8 Sa lougueur à partir de l'origine du dernier rayon de l'anale 1 3 Sa longueur à partir de l'origine du dernier rayon de la dorsale 20 N° 86-3 M. Coll. Mus. Longueur totale 110 Dielé de l'Alima (Congo français). Mission de l'Ouest africain (M. de Brazza ). Cette espèce a de grandes affinités dans la forme, dans les nombres des nageoires et des dents avec .1/. deliciosus Leach , mais elle s'en distingue sm-tout par la dimension de ses écailles, cpù sont beaucoup plus grandes. — 3(;^t puisquon n'en compte (pie 55 , ;iii lieu do 85 ;i ()G. le lonjjde la ligne laté- rale et par la nioiiulre longueur du pédoncule caudal. A pi'opos de ce der- nier caractère, nous ferons remarquer qu'il n'y a peut-être pas lieu de lui attribuer autant d'importance que semblent le faire les icbl y ologistes anglais. Dans les deux échantillons examinés par nous et appartenant , sans aucun doute, à la même espèce, les diTiieiisinns relatives du pédoncule caudal étaient sensiblement ditTérentes. ÛBSEnvATioys sun les obgases génitaux extersks des ColboptÈhes, PAR M. L. (t. Seurat. (I^ABORVToinEs i)K MM. i.Ks pnoFESSKiiis Mu,>K Kdwards et BnnriEH.) L'élude de la morphologie de la région postérieure de l'abdomen des (;ors (le lii poule, la iiienibiaiie ai'liculain' du i a' scg-uicul se di'vayiut', «'nliainaut avec elle le segineni aual et i'oviscaple qui, flès lors. Tout saillie au dehors d'une façon de'mesurëe. Conditions de solidité. Muscles. — La région antérieure médiane du 1 q" sternile se continu? par une longue lige cylindrique j)i'ésenlant une rainure longitudinale \entrale, s'élendanl jus([u'au niveau du (f sternite: cette tige est ventrale par l'opporl ;i Tannalure génitale; son extrémité an- térieure s?rl de point daltaclie à de nombreux faisceaux de muscles allant s'insérer d'autre part : i" ;i la région ventrale du ii' sternite: q " à la région postérieure du 12'; 3" ii lextivinité antérieure latérale du segment anal; f\" à la région antérieure \entrale de Toviscaple: 5" à loviducle. Structlre de l'oviscapte. — 1/1 paroi de loviscaiite esl loii dèlre simple: en certains points, elle est plissée longitudinalement; elle piésenle en outre des lignes chitineuses longitudinales assurant la rigi lalern- ventrales courent dans prescpie toute la longueur de lOrgane. interrompues dans leur tieis postérieur; deux lignes chitineuses laléro-dorsales s'étendent du milieu de l'oviscapte jusqu'à loxlrémilé, se poursui\ant assanl le bord latéral du corps; cuisses assez grosses, comprimées; tibias subcylin- di-i(jues. les postérieurs aussi longs que les tarses; ceux-ci à articles cylin- driques diminuant graduellement de gros-eur; pr. niier des postérieurs aussi long (juc les suivants réunis; lous ;i troisième article nunii d'une lamelle triangulaire ti-ès élargie, aussi longue que l'article lui-même, tron- quée carrén)enl : quatrième beaucoup plus étroit, reposant entièrement sur la lauielle du précédent: ongles minces, dentés ;i la base inlér-ieurement. Ce geme, très remarquable par sa forme très aplatie, le i-ebord Iran- chant li'cs avancé de la lête, les ailerons laléraux du pronolum el la dilata- lion angulaire des hanches postérieures, doit se placer près des Gh/phcKs dans la tribu des EudacUjUdœ. T. depressissima n. sp. lituc. l 'j millim. i/i>. ; larg. li millim. •î/3. Corps allongé, 1res déprimé, d'un brun rougeàlre, couver! dune pu bescence jaune ne uiascpianl pas le lund. Tèle plane, couverte d'une ponctuation 1res fine cl Irè-; ('carlé-e. sa carène frontale largement |)rolongée en a\anl. Aniennes brunes à picinn r article ferrugineux; ne (bipassant pas la i)ase du thorax, articles faiblement épaissis au sonnnel; premier assez gi'os; deuxième |)as plus long que large; Iroisième deux fois jjIus long cpie le pr(''C<''dent : troisième aussi long cpie les deux pi'('cédenls réunis; sinvanis subégiuix. l*roni)lum élargi en avant ii parlir de la base, puis brusipiemenl ri-iréri au emacompressicoi',neSoI Recte. - albomarginatum Sol Recte. - viciNUM Sol Recte. MGRIPENNE Sol ReCTE. RHODODERUM 9 Sol \ LUGUBRE Cf Sol / „ ,, , o o , > = rVRAOTONEMA RIIOUOUERUM boi. BINOTATUM V Sol ( - FissicoLLE Sol. aiiom;ili(v . ; BREVIPENNE, Sol ReCTE. DEsciirrrioys nu Bii.icoMDES, PAR LE HÉvÉRENI) Ï.-A. MaRSIIALL. (LiBORATOIRK l)K M. lîOUVlEIl.) 1. CoHM.oÏDES (scclioM Atawcomis) TUNETENSIS 11. S|». Mêmes caractères que ceux de C. Ncesii, excepté ce (|tii suit. 9 Sillons dn mésolliorax peu profonds. Scutclluni d un jaunâtre sale \ers rextréuiitë, cette couleur s'avançant un peu sur les côtés du luésolliorax : une lijJiie transversale sur lefrenum, et un) aulr.' lougitudinale sur I'! niélatliorax , jaunâtres. Troisième segment de l'abdomen plus ('videuiuieul sculj)lé, montrant deux carènes j-approchées et élevées posIérieiu-euioMl : son bord postérieur fortement concave ou excavé. Tarière ;i peiue aussi lonf>-ue que le corps. Longueur, 8 niilliinèlres. d Semblable, avec les deux deruiei's segmeuls de fabdoun-u noirs. M. Seurat m'a envoyé denx exemplaires du d*, dont l'un a la même taille que la 9, l'auLce n'a qu'une longueur de 6 millimètres. Le plus grand des mâles a nn peu de couleur |)âle sur le scutellum . laquelle manque à Taiitre exemplaire. La co(jue, en I'oi-uk; de cercueil, ne dillère point de celles déjà décrites. Patrie. — \ïn Drahani, Tunisie. 2. DORYCTES LIOGASTER U. Sp. 9 Abdomen d'un lestacé orangé; tout le reste noir et brillant. Cette espèce, qui présente d'une manière typique tous les traits du genve Dorj/ctcs , ne peut être confondue qu'avec Doryclcs Icucoiraster Nées (llynnîu. d'Lu- rope et d'Algérie, L, p. o.3S). lille en est distincte par la sculpture de — 373 — rabdomeii, dont les deux premiers segiiiciits sont aussi lisses que les sui- vants: on n^inarque seulement chez une 9 quelques vestiges à peine sen- sibles de petites rides longitudiuides ; chez le kucoi>aslev, le premier segment et la partie antérieure du deuxième sont toujours rugueux. La tarière est plus courte, n'ayant que la moitié de la longueur du corps. Taille variable, comme celle du leucogaster. Le d* est ordinairement , mais pas toujours , pins petit; il ne diflère de la 9 que par les caractères sexuels. L'envoi de M. Seurat contient i3 cxenqilaires de cet Insecte, dont (juel- (lues-uns, des plus petits, sont signalés comme parasites sociaiix de Ca/li- (lium vniiabile L. La coque brunâtre |)àle n'a point la forme singulière des coques de Cœloïdes , étant simplement cylindrique, un peu inégale. Pairie. — Aïn Draham , Tunisie. Description de Lépidoptères de Madagascar, PAR M. L. Mabille. \L (hiillaumedrandidier, dans le long et remarqual)le voyage (|u"il vient d'accomplir à Madagascar, a rapporté un certain nombre de Lépidoptères, dont les uns ajoutent à nos connaissances sur la distribution des espèces, et les autres enrichissent la faune de l'ile. Nous mentionnons quelques-unes des espèces les plus reinarrpiahles et décrivons celles qui nous ont paru nouvelles. Pîoi'î«la*. AxTiiocHAPas ZoE Grand. AxTiiociiARis GoENEi Mal). —Je rapporte proxisoiiemenl à ce lyp»' une femelle rapportée de Tuléar, mais (jui diilere sinhiul par le dessous des ailes inférieures. Idmms dynamexe KIg. Papilio axtexor Dru., etc. Pieris (herpaenia) Callianira n. sp. 1>. nlis albis nijfro laie fnscialis. Aniicis lasria lala, iiijjra looffiliidiiinliltM' (iirrit a l)asi usqiie ad inarj;ineiii exlernmn, (|iii fiini apiœ ni{{or psI , descnhilqiie diias lascias albas, unam coslaieni, alleram a margine intcrno usquo ad iupdiaiii alam procedentem. tn parle ni/jra sunt dnœ maculm allur- in apico et dua^ ad mai^inem fxteiniiiii. '.la' poslica; alb.'o ciim lalu iiiarffiao ni;;ro sox mandis albis diviso et i'asciola nigra transversa ad basim. I^if^ina inl'erior alarnm poslicarnm •rriseo-rosea alomis ni{;ris consila, el la'ciis pafjiiia- siiperinris ob-olcliiis liiscn repra'senlatis. — 37Zi — CettP espèce ressemble beaucoup à la P. hJriphio , mais ses ailes sont d'un blanc pur; les supérieures oui l'apex el le bord externe noirs; avec quRtre lâches blanches, deux à l'apex et deux ;;utres au bord externe, une large bande noire suit le milieu de l'aile, isolant une bande blanche costale qui se recourbe et s'(^larjoil au-devant fie la cellule, et une seconde qui, partie du bord interne, s'arrête à la cellule. Les ailes infériem-es sont blanches avec une lai-ge bordure noire divisée par six taches blanches auguleuses; une bandelette noire part vers l'angle antérieur de la bordure noire et va en s'amiucissant jusqu'au pli abdo- minal. En dessous, les dessins sont reproduits inégalement; la cellule est d'un gris bleu pâle aux ailes supérieures, et l'apex gris rosé chargé d'atomes noirs. Les infériem-es sont en entier de cette couleur gris rosé, toutes piquetées d'atomes noirs, et les «lessins noirs du dessus y sont reproduits par des bandes de taches gris noirâtre peu accusé(^s. Cette belle espèce est d'autant plus remarquable que la P. eriphia Klg. se trouve aussi à Madagascar et qu'on n'a pas rencontré d'autre espèce (pii lui ressemble. Vlarlagascar, environs de Tuléar. Nyiiiphalidse. Euralia (Diadema B.) Grandidieri u. sp. E. nlis nigris : anlicis puiiclo basilari cuemleo tni)usquc ordinibiis maciilarum albatiiin, qiianuii duo prioros oliliri'.ii, l(>rl lus siibmargiiialis; iiiIVrioribus macula meib ocri alba in basi, et duplici soric punctoriim SHbmargiualium, oxleriorc cœni- lesconle. Pagina inferior posticarum macula alba modia tricorni, et margine antico albo. I^s quatre ailes sont d'un noir profond; les supérieures ont trois séries de taches blanches et un point bleuâtre à la base près de la côte; d'abord une série médiane en forme de bande, composée d'une tache plus longue (lue large dans la cellule: d'une seconde ovale au-dessous el d'une troisième petite, séparée de la précédente par le rameau a; puis d'une bande apicale de trois taclies, oblique; enfin d'une rangée de sept points, parallèle au bord, dont l'apical et le dernier sont plus gros. En outre, un rang de trois ou ipialre points bleus entre les rameaux 3 et 5. Les ailes inférieures out une grande tache ovale arrondie, blanche, une rangée de six points blancs, pai-ailèle au bord, et ime hgne de traits bleus entre celle-ci et la frange qui est noire avec les échancrui-es blanches. Le dessous est semblable, mais d une teinte mate, ou blanchâtre. La bande apicale aux premières ailes est fondue sui- le bord externe en une large tache blanc terne et prolongée en une bandelette marginale, divisée par un liséré noir. Les ailes inférieures ont le bord antérieur suivi par une bande blanche. — 375 — très nelle, et ollïoiil lui»' large tache lue'diaiie blanclio, aussi grande qu'en dessus, mais s'ëtendant sur tout le bord abdominal et projetant deux pointes, l'une vers l'angle antérieur et l'autre vers le milieu du bord ex- terne; un liséré' noir précède la frange et s'appuie sur un rang de taches blanchâtres, remplaçant les points bleus du dessns, mais qui, ici, sont contigus et cerclés de noir. Le cnr[)s est noir, le ventre roussâtre et les palpes blancs. — Dédié à M. G. Grandidier. Lycsenitlse. Hypolycaena Margites n. sp. H. alis nigris, anlicis interioro parte, posticis toto loro Jiniho obscuro cœruleis; subtus anticis basi {[risoo rufa us(ju*' ad médium iibi limilatur linea albida, oblif|iia-, paite terminali blacoa ad apiccm, rubesconte in niargine ad angdliim; posticis similibus, caudatis, Hnea média, alba. Plus petit que Ceres Hew. Ailes supérieures noires avec une éclaircie bleu sombre sur la partie interne. Ailes inférieures presque entièrement bleues, excepté le bord antérieur. Dessous des quatre ailes d'un brun rou- geâtre; les supérieures sont traversées, un peu au delà du milieu, par une ligne oblique blanchâtre; au delà , l'espace terminal est lilas vers l'apex et brun rougeâtre au bord externe vers l'angle interne; la partie lilas est traversée par des linéoles rouges, ondulées. L'intervalle i entre i et a est irisé et lavé de bleu. La frange est grise et précédée d'un liséré rouge. Les inférieures ont la même couleur et sont traversées par une ligne blanche doublée d'une autre rouge, anguleuse sur le pli abdominal. Sur la partie basilaire il y a deux raies louges, une courte dans la cellule, une autre ondulée plus près de la base : toutes les deux passent sur les ailes anté- rieures où elles forment deux raies rouges dans la cellule. L'espace ter- minal est gris pâle , traversé par une ligne rouge et lavé de blanchâtre au bord antérieur et de rougeâtre au bord postérieur qui est terminé en une longue queue fdiforme, mar([uée a sa base d'une tache brun rouge, et le bord est suivi par un liséré rouge. Parmi les nocturnes, M. G. Grandidier n'a rapporté qu'une espèce assez rare, qui est le Macroglossn œsalon Mab. — 376 — Catalogue des Solifuges (?) DES COLLECTIONS DU MuséuM d'hISTOIRE SATUBELLE DE PaRIS ^^h Famille I. — Cialeoilîdsr. CiALEODES ARABs C.-L. Kocli. — %yptp (Dupuis 9); Isthme de Suez : Obock (D' Devaux); Djiboulil (Maindion, adultes et jeunes; Goutière); pays des Somaiis (Révoil); Abyssiuie: Soudan; Nubie. Galeodes araneoides Pall. — '%ypt6 (f''^ Joannis); Gaucase (Ghaper). Galeodes araneoides var. turkestanus Kracp. — Turkestan (Gapus i). Galeodes njf. araneoides. — Sirigui, Haut-Sénégal (D'Laffont); Loudima Niadi, Gongo français méridional (Gholet). Galeodes Blanciiardi E. Simon. — Bogliar (L. Dufour); entre Ouargla et Timassinin (D' Gniard). Galeodes caspius Bir. — Turkestan oriental (Ghaffanjon). Galeodes gr^cds G.-L. koch. — Ile d'Eubée (de Miinont); Tbèbes (P. Rey); Hournabat, Turquie d'Asie (Guglielmi i); pays des Somaiis, vallée de Darar (Hdvoil). Galeodes Olivieri E. Simon. — Mgérie (général Damnas); Djelfa (de La Péraudière); Gal'sa, Tunisie (V. Mayet); pays des Touaregs (Du- veyrier); Yélimane, Soudan français (Ghevalier); Boghar(L. Dufour). Galeodes orientalis Stoiick. — \\ agra Karour ((Jliaper). Paragaleodes rarrarls h. Lucas. — Algérie, Sétif, environs d'Aii- male, etc. (H. Lucas, P. Lesne); Tunisie (Goinde, Hérisscm). Paragaleodes occidentalis E. Simon. — Algérie (H. Lucas, Loche). Paragaleodes scalaris (^j.-L. koch. — Algérie (Lucas); pays des So- maiis. Ouarsangelis (Révoil). Famille II. — $i>ol|»ii|s;i4ls(>. Riiagodes melana Oliv. — Tunisie (V. Mayet ): Isllime de Sue/.. Riiagodes melanookpiiala e. Simon. — Nubie. ' Tmiles los espèces du présiMil colalofruo ont t-lé (lélorminéi'S p.Tr M. le pro- fesseur Karl Kraepeliu, directeur du Musée de Haiiihourjj; la descripliou des lypes a paru dans les Millheil. ans dem Nalurhist. Muséum, Bd. XVI, 1899. — 377 — Rhagodes ochropus Duf. — Tunisie, Djebel, Ouin-Ali (V. Mayet). Rhagodes ornatus Poe. — Djiboutil (Maindron): Obock (Devaux). Rhagodes phalangilm Oliv. — Fleuve Blanc (d'Arnaud). DiNORHA\ ROSTRLM PsiTTÀCi E. Simon. — Cochincbine (Germain); Ba- chieu (Pavie). SoLPUGA ACicuLATA E. Slnion. — Algérie; Gafsa, Tunisie (V. Mayet). SoLPiGA cfr. CAPiTDLATA Karscli. — Abyssinie (D' Ralîray). SoLPOGA CERVINA Purcell. — Le Cap (Chaper). SoLPUGA DENTATiDENs E. SimoH. — Fleuve Blanc (d'Arnaud). SoLPiîGA FLAVESCENS G.-L. kocb. — Bogbar (L. Dufour): Algérie (P. Lesne); île Djerba (Coinde); Gafsa (V. Mayet). SoLPCGA FEROX Pocock. — Kimberley (Durand); Afrique australe (D'Holub). SoLPDGA HOSTiLis White. — Afrique australe (D' Holub). SoLPUGA LATERALis C.-L. Koch. — Kimberley (Durand); (î frerie (De- lalande). SoLPDGA MARSHALi Pocock. — Afrique australe (Ghristol). SoLPOGA MONTEiRi Pocock. — Delagoa , Mozambique. SoLPUGA MEROPE E. SimoD. — Mpala , Tanganyika (donné par M. R. Ober- Ihiir); Urogoro (Bloyet); Zambèze (Durand). SoLPOGA NASUTA Karscli. — Kondoa (Bloyet), SoLPOGA NASUTA var. semifusca Pocock. — Tanga (Gierra). SoLPOGA MASSA Karscb. — Plaines du Zambèze (Foa). SoLPDGA PERSEPHONE E. Simou. — Oi'an (Coquerei). Djîsia simoni Kraepelin (1899). — Obock (Maindron); Djiboulil (Maindron). Gnosippus klunzjngeri karscb. — Le Caire (^\. Innés). Hemiblossia bouvieri KraepeHn (1899). — Haut-Zarabèze (9 Type). Gllviopsis rufescens Pocock. — Obock (Maindron); Djiboutil (Main- dron). Gleobis cub* Lucas. — Mexique; Cuba. Cleobis genicllata C.-L. Kock. — lie du Cap Verl. Cleobis 1.IMBATA Lucas. — Sierra del Nayarit (Diguel); Guatemala (An- grand); Venezuela (Geay). — 378 — Datâmes cfr. formidabilis E. Simon. — Guanajualo. Mexique ( A. Dugés). Datamics c//'. FORMiCARius Ti.-L. Koch. — Mexique (Génin): Basso-dali- tbrnie (Mirabaud). Datâmes spinipalpis Kraepelin (1899). — Santa Rosalia, Basse-Califor- nie (Diguet TijTpe). Edsimonia orthoplax Kraepelin (1899). — Algérie, Chotts (Duveyrier lype ). SOV, LE PROCESSUS DE CROISSANCE DES MEMBRES EN VOTE DE RKGÈ\ÉRAT10S CHEZ LES Crustacés décapodes, PAR M. Edmond Bordage. Dans quelques communications faites à 1" Académie des Sciences, j'ai éta- bli que, chez les Insectes, les appendices — ou parties (Tapitendices — en voie de répénération se développaient à l'intérieur d'une poclie protectrice formée par une dilatation prescyue imperceptible de la production cicatri- cielle d'aspect tégumentaire quicoinrela surface libre du moignon el oblige la partie eu \oie de croissance à s'enrouler sur elle-même; ce qui se produit aussi chez les Aranéides el d'autres Arthropodes. Désirant étendre aux (juatre classes qui constituent le groupe des Arthro- podes mes recbercbes sur la régénération des appendices, après aulolomie et après des sections artificielles, j'ai abordé ensuite r('-lude du groupe des Crustacf's Décapodes. ]>e Muséum de file de la Kéunion (•tant trop éloigné de la mer pour posséder des aquariums où l'on puisse élever des animaux marins, j'ai dû songer à tourner celte ditliculté ij'y suis parvenu facilement, caj- les Mascareignes possèdent des Brachyures terrestres et des Macroures d'eau douce. En fait de Crabes terrestres, je pus me procurer des (jirdisouiti aimifex , des Ocypodu cordiiiiiiiw ol des U. crraloplitalina, que j'élevai aisément dans des cages, en leiu* dcumant pour nourriture du riz et du manioc cuits, du pain et des bananes. Il m'a ainsi été permis de constater l'exactitude du tra- vail de H. Goodsir, en ce qui concerne la présence d'une pocbe protectrice chez les Bracbjures. poche qui existe également chez le Bernard l'Ermite et peut-être chez tous les Anomoures. Mais j'ai vérifié que Goodsir fait erreur lorsqu'il dit que, chez les Crustacés Décaj)odes Macroures, la poche protectrice semble bien exister également, bien ([ue, chez ces Arthropodes, tels que le Homard , par exemple , les membres en voie de régénération croissent en ligne droite'''. J'ai pu m'assurer que , cbez des Macroures obser- (') Harry Goodsir, Anatomical and pathological Oliservalinns , Edimbourg, i845, p. 78. — 379 — vés à la Réunion ( Palœmoii ornatus , vnijj'airenient Camnron et P. hirùmanus) , qui vivent dans les eauxdoucps. la profluctinn cicatricielle d'apparence téf>ii- nientaire ue formait jamais une poche protectrice, mais qu'elle était per- forée dès le début du développement du membre en voie de régénération. Des recherches bibliographifpies , qu'il m'avait été impossible de faire plus tôt, m'indiquent d'ailleurs, très nettement, que cette poche protectrice n'existe pas non plus chez le Parastacus Hassleri, d'après Lônnberg^''. Les dessins de cet auteur montrent le jeune membre libre, i-ectiligne et turges- cent (voir notamment le dernier des six croquis composant la figui'e 3, p, 352), et cela dès le début de sa formation. De même, Herrick, dans sa belle monogra[)hie du Homard américain, après avoir parlé du mode de croissance en spirale des antennes en voie de i"égénération, ne parle pas du tout de la poche que Goodsir avait cru voir siu" les jeunes membres recti- lignes en voie de régénération, ce qu'il aurait fait si cette poche avait réelle- ment existé. Siu" les Crabes terrestres dont les noms sont cités plus haut, j'ai pu. connne je l'ai dit. vérifier l'exactitude de la description (hi processus de reproduction du membre après autotomie, donnée par H. (loodsir. J'ai, de plus, constaté cpie la production cicatricielle restrésente à Madagascar. Elle en diffère suiiout par la petite pince de la 9° paire. Chez P. Irjn- ducltflus , les doigts de cette pince sont courbés, béants, et nuinis l'un et et l'autre d'une épaisse armature de soies raides et serrées. Chez P. Hil- ffemloi/i , au contraii-e, les doig-ts sont parallèles, joignent exactement et sont dépourvus de soies. k sj)écimens, mâles, dont les dimensions suivent (en millimètres) : Céphalothorax (ro8lre compris) Grande pince. Deuxième |>;iiiv. Méropodite. •Jarpe Paume. . . . Doigts Largeur Petite pince . . \ (îrande pince. . / Petite pince . . \ Grande pince. ( Petite pince . . \ Grande pince. ' Petite pince . . \ (irande pince. de la paume./ Petite pince, \ 1. 1 0,i) II I () II 1 !î n I !! Il 5,5 II N» 2. 35 1 1 V» y, 5 7 I 1 6..") 5,5 3,5 N" 3. 'H i'i,5 1 1 9,5 1 5,5 9 i8 1 5 'J 4,5 N° h. ••9 d5 1 5,5 •M>,5 1 '!,5 •Jl) 1 3 35,5 ■xh 1 -1.5 Côte Est, région des grandes forets. Palœmon ( Parapalaemon ) Patsa'^ ii. sp. L'espèce est très voisine de P. scabriculus Heller'*'. Elle en diffère par les cai-actères suivants : la carapace est dépourvue de granulations aiguës, elle est entièrement lisse et glabre. Le rostre porte en dessus i i-i3 dents (dont 6-5 sur le cepholatliorax), en dessous 2 dents ^') HiLGKNDORF, Monotxber. Ak. Wiss., Berlin, p. 838, pi. IV, (ig. l'i-ilî: 1878. ^*) Du nom malgache /'a(sa, qui signifie ffCrcvelle d'eau doucen. ■'^ Uklldk, Crustacei'ii tler NiAura-Reise , p. 117, pi. \, lig. 9: ib(J5. — 383 — ou même une seule. Le rostre esl lëgèrement plus court que le pëdoncule antennulaire. Les patles de la •2' paire sont assez robustes, presque égales. La lon- gueur des divers ai'licles, d'après quatre spécimens, peut être exprime'e par les nombres suivants : Merus : 7; carpe : 6,5; paume : 6; doigts : 6,5. Chez P. scabriculus Heller. ces dimensions deviennent les suivantes : Merus : 6,5; carpe : 7; paume : 6.5; doigts : 9,5. Chez lune et l'autre espèce, la paume esl légèrement aplatie, mais ce caractère est plus marqué chez P. Paisa : la largeur et l'é|)aisseur de la paume sont dans le rapport de •?. à 3. alors que. chez P. scabriculus (d'après de Man''^), ce rapport est de 4 à 3. On remarque chez les deux espèces, sur la 2" paire, le même revête- ment de petites aspérités aiguës, aplaties et dirigées en axant. P. Horstii de Man ^' est voisin également de la nouvelle espèce, mais les pattes de la 9' paire sont plus robustes, les articles de ces membres [)lus renflés à l'extrémité distale et les doigts sont plus courts que la paume. ti spécimens, 3 9, 1 c?. Longueur du plus grand spécimen , du rostre au telsou : 70 millimètres. Rivière Mahauara (Côte Est), Bras de l'Unilaby (Côte Ouest). Garidina typus , var. Isaloensis nov. Cette vai'iété est cai'actérisée par son rostre large, triangulaire, inermeet très court, n'atteignant jamais l'extrémité de l'article basai antennulaire, et d'ordinaire plus court que les pédoncules oculaires. La valeur de ce ca- ractère, qui pajait dabord spécifique, s'atténue beaucoup lorsqu'on exa- mine une série nombreuse de spécimens de Caridina lypus 11. M. Edwards '^\ car on rencontre dans celte espèce des variations très étendues dans la lon- gueur et l'armatm'e du rostre, et même, bien (pi'à un degré moindre, dans la forme et les proportions des membres. Dans la variété Isaloensis, toutes les pattes ihoraciques sont légèrement plus courtes et plus robustes, sm'tout celles des trois dernières paires. Le telson porte 3 poires d'épines sm- sa face supériem'e. ào spécimens environ, la plupart adultes. Lougueiu" maxima. du rostre au telsou : 1 5 millimètres. Fleuve Onilahy (Côte Ouest). '^'' De Ma.\, Decapoden des indisclten Archipels, [>. 'i(iS. pi. XXVII, fig. 'ii : Î892. f^) De Max, Ioc. cit., p. /160, pi. XXVIL fig. 89. ■') M. Edwards, H. N. des Crustacés, t. II, p. .363, pi. XXV Im , lig. 'i et T) DE Mav, Ioc. cit., p. .367, pi. XXI, lig. 22. \ — 38^ — DoitlPPlVÉS yOUVEAUX IlECUEILUS l'Ait M. BlAKK DANS LA MEH DES AsTlLLES ET DA^S LE GOLFE DU MeAIQUE, PAR MM. MiLNE Edwards et E.-L. Bouvier. Ethusa truncata sp. nov. (It'tlo espèce a la carapace plus lonj>iie (]ii<' large, |)eu l'orleniciU, mais léjjl^ulièi-ement convexe H'un côlé à l'autre. Laire caidiarque urcéiforme y est l)ien délimitée, sauf en avant où elle se continue, sans séparation au- cune, avec le lobe urogastnVjue: en arrière, elle es! toujours accompagnée (l'un petit lobe très saillant et parfaiteTnenl isolé. Le lobe mésogastrique se pfol(tng(! ])i-esfpie jns<]u'à l'écliancrure frontale sous la forme d'un bourrelet lon;;itii(liiial peu visible; en arrière, dans sa partie élargie, ses limites soni iiidistinclcs ou ;i peine apparentes, de même (|u ' la limite jintérieurc des lobes niétagastriques ([ui. comme de coutume, se fusionnent avec lui. L»- sillon bianchial apparaît à peine sur le dos, le sillon cervical est bien plus isible, surtout au voisinage de l'aire gastrirpie. Le front est assez étroit; il se fîiit remar([U('r, avant Inut, |>ar la très faible profondeur de son écban- cnue médiane, (jui lui donne un aspect tronipié, d"où le nom de Iruiicata ([lie nous proposons pour celte esp('ce. Les deux dents spiniformes qui dé- limitent cette écbanci-m-e sont peu saillantes, en tous cas beaucoup moins (pie les épines situées à l'angle externe du bord frontal. Contrairement ;i ce (pie l'on observe dans ÏE. nmer'tcaua , ces épines se i-altacbent par un bord sensiblement di-oit au fond de l'écliancrure sus-orbilaiie; elles ont d ail- leurs un développement un j)eu plus grand que l'épine orbitaire externe, (pii est fort peu saillante. L'avant-dernier article des pédoncules anten- naires n'atteint pas leur extrémité, et le dernici- article ne la dépasse |)as (l(; beaucoup. Un duvet fourni par un certain nombre de |)oils (îpars s'observe toujours plus ou moins f^ur la carapace. Les p(!(loncules cculaires sont gros, courts, mais dépassent sensiblement répine orbitaire externe; leur coriu'c noire ne recouvre qu'une partie de leur face supérieure; mais s'étend sur toute la face inférieure, de sorte que ces animaux sont au moins aussi bien doués, sous le rapport de la vision, (jue \'E. ainericmia. Les fouets anlennaires sont nus et n'atteignent pas tout à lait l'extrémité des jnnces. Les pattes-mâcboires externes ne différent pas sensiblement de celles de VE. mascaronc. Les ])alles antérieures sont nues; leur carpe est court, mais leur pince est plutôt très allongée, surtout dans la région des doigts. Ceux-ci sont infléchis vers le bas par rapport à la région palmaire; ils sont plus larges qu'elles, peu béants à la base et linement (lenticules. Les pattes des deux paires suivantes ont une pubescence éparse en divers j)oints de leurs articles, surtout aux bords et sur la face extei-ne des doigts; c(?s deiniers sont plus longs ([ue — ,)h.) — l'article prëciMent, cninpriinés verlicaleintiil et niiement acumiiies,- leur l'ace interne est lëjjèrement con\e\t' el uumie d une ligne de courtes soies; leur l'ace externe l'est beaucoup plus et pre'senle des traces de deux sailllies longitudinales. Le propodilc ne se rétrécit pas sensiblement dans sa partie distale et présente une très légère courbure. Les pattes des deu.x paires suivantes sont un peu plus pubescenles que les autres. L'abdomen du mâle est tout à fait caraclérislitpie par l'étroitesse et la convexité dorsale de tous ses articles, surtout de ceux de la partie médiane. Ces segments sont tous indépendants les uns des autres; ravant-î'ernier est plus court que le précédent et beaucoup plus court que le telson. Celte espèce a été capturée par 118-119 brasses dans la mer des An- tilles; elle tient de YE. amencana et de VE. mascarone par sa carapace re- lativement étroite, mais elle s'en distingue et se rapproche des autres espèces du genre par ses pédoncules oculaires très réduits. Les doigts de ses pattes moyennes sont verticalement dilatés comme dans i'/i. ciUaùfrons Faxon , de 1'^. luta Rathb. et del'/i. microphtalina Smith, mais son angle orbitaire externe est bien loin d'atteindre, comme dans ces dernières, le niveau du bord frontal; en outre, les yeux dépassent largement le bord de l'orbite. Ces caractères la distinguent, e:i outre, de VE. teniiipci Rathb., qui a d'ailleurs des doigts fort grêles. Cyraopolus Agassirii nov. sp. 1880. Cymopolds aspeu A. Milne Edwards; Bull. Mus. C.ontp. /ool., vol. VIII, n° 1, p. 27 {pro parie). Parmi les Crustacés décrits primitivement par l'un di' nous sous le nom de Cijinopohis asper se trouve un exemplaire ties plus remarquables qui établit, presque à tous égards, le passage aux C.ijmonomns ; nous en avons fait le type d'une espèce nouvelle que nous sommes lieureux de dédier à M. le Prof. Alexandre Agassir. Le test de cette espèce est orné de saillies très nombreuses , qui sont beaucoup moins élevées (pic celles de l'espèce précédente et toujours obtuses à leur extrémité. La carapace est lui peu plus éiai'gie en avant que celle du Cymopolus asper et ses sillons y paraissent plus distincts à cause du moindre dévelop- pement des granules ou des épines. Le pentagone gastrique se prolonge e Pizo>. Foui- taire suite aux observations biologiques que jai publiées re'cem- ment sur les colonies âgées de certains Botryllidés {BotnjUokks rubrum)'^^\ j'ai élevé en aquarium des larves appartenant à diverses espèces de cette même famille de Tuniciers {Botn/lloïdes mbruiii , Boinjllus violaceus, B. au- roVmeaUis Giard, etc.) et j'ai pu suivre sur le \ivant les phases successives de la formation des jeunes colonies. Leur examen m'a permis tout d'abord de confirmer les lois de la blas- togénèse aux(juelles j'avais été déjà conduit par une méthode d'observation toute différente '"'. J'ai fait, de plus, sur les colonies en voie de formation et sur d'autres plus âpées, un certain nombre de constatations intéressantes touchant la durée précise de chaque génération , le temps r.écessaire à sa régression, la vitalité du cœur après la mort , les pontes successives d'un même cormus dans le cours de l'été, etc. Ces observations se résument ainsi : 1" L'oozoïde, c'est-à-dire l'individu représenté par la larve une fois fixée, a une durée qui varie, chez les différentes espèces étudiées, de (juatre à six jours. \ingt-quatre heures après la mort, sa dissociation et sa résorption sont déjà très avancées et, vers le troisième ouqualrième jour qui suit, la régres- sion est à peu près complète ; il ne reste plus guère de l'ancien oozoïde qu'une petite masse granuleuse, du diamètre des ampoules vasculaires de la périphérie. •3" Le cd-ur continue à battre longtemps au milieu des ('léments prove- nant de la dissociation des organes; il fonctionne généralement encore au connneiicement du troisième jour de la régression. J'ai d(^à fait connaître antérieurement celte vitalité particulière du cœur "^ 3" Le bourgeon engendré par loozoïde n'a généralement que le quart ou le cinquième de la taille adulte au moment de la mort de son ascendant ; mais, à partir de ce moment, son développement est beaucoup plus rapide : en dix ou douze heures, il atteint le tiers de la taille adulte et son cœur se met déjà à battre. 0 liiilleliii des Se. Nat. de l'Ouest, fasc. I, mars 1899. '-' Histoire de la Idaslogénèse chez les Botryllidés {Aiiii. Sr. \atiirelles. 1892). '•'" Comptes rendus de /'.le. des Sciences, 21 août 1899. — 389 — Trois à sept jours après la niorl do i'oozoïde (temps un peu varinbl*' avec ies difTérentes espèces), ce bourgeon atteint son complet développement et ouvre ses orifices à l'extérieur. 11 reste à cet état un temps un peu variable , de quatre à six jours , api-ès quoi il entre à son tour en dégénérescence ; sa régression s'effectue dans les mêmes délais que celle de TDOzoïde, mais son cœur continu;' encore à battre quelque temps; on le trouve souvent encore mobile au commence- ment du troisième jour qui suit la mort. W Les générations suivantes se succèdent avec la même régularité et obéissent aux mêmes lois en ce qui concerne la durée de leui' état adulte, de leur régression et la vitalité de leur cœur. B" Quand la larve se fixe, les huit ampoules ectodermiques qui exislent à la partie antérieure de son corps s'étalent sur le plan de fixation; elles allongent leurs pédicules , et le tout constitue l'ébauch!' du futur système des vaisseaux coloniaux. Ce système se complique progressivement : i " par îles anastomoses entre les pédicules; 2" par des renflements qui se forment sur le trajet de ces mêmes pédicides et qui deviendront de nouvelles ampoules; 3° par de nouveaux tubes, généralement au nombre de deux, qui se for- ment chez chaque nouvel intUvidu et qui vont s'ouvrir dans quelques-uns des plus anciens vaisseaux coloniaux. 6° J'ai également recherché si l'apparition des larves, qui se produit vers le mois de juillet, n'apporte pas quelques modifications à la continuité ou à la rapidité de la blastogénèse. J'ai vu qu'après leur sortie, les ascidio- zoïdes continuent d'obéir aux mêmes lois évolutives qu^ les générations précédentes qui n'ont pas encore mûri leurs organes génitaux. Immédiate- ment après la ponte, les adultes entrent en régression et font place à une généi-atioii nouvelle; la reproduction agame se continue ainsi très réguliè- rement comme auparavant, sans que le développement des larves et leur expulsion n'y apportent la moindre entrave. 7° Les mêmes colonies âgées m'ont également montré que les larves se développent chez plusieurs générations successives dans le cours d'un même été, contrairement à ce que j'avais cru jusque-là ; les pontes peuvent même se continuer assez tard. Un connus de B. aurolinealus Giard me donnait encore des larves le 20 octobre: mais la faculté reproductrice par œufs païaît s'atténuer à la longue, car, à l'avant-dernière ponte, les larves avaient encore leur queue enroulée autour du corps au moment de l'éclosion , et la dernière ponte ne rejeta que des œufs en segmentation qui, d'ailleurs, n'arrivèrent pas au terme de leur évolution. Puis survient la période d'arrêt delà reproduction sexuée, période qui se prolonge jusqu'à la belle saison suivante et pendant laquelle la reproduction agame se continue sans interruption. 390 — SVR LA PliÉSENCE ET LE lUJLE DE l ACIDE FOIiMIQL'E DASS LES SOLVTIOyS DE FORMALDÉHÏDE EMPLOYÉES EN i.V,4T0M/ff. PAR M. H. Neuville. latmHuite il y a environ sept ans, par J. et F. Bium, dans la pratique journalière des laboratoires, la Ibrinaldéliyde''' y a rapidement conquis, au moins pour certains usages, la place autrefois occupe'e par l'alcool et divers autres liquides conservateurs. De tous côte's, des travaux ont été publiés sur ce précieux réactif, et tous sont à peu près unanimes à célé- brer ses mérites. Cependant différents auteurs en ont obtenu, dans des conditions identiques, des effets absolument opposés. Il me sulFu-a de citer, comme exemple pris au hasard, les résnitats de Hoyer et ceux de Reimai-, relatifs au tissu du testicule. Avec des solutions diversement diluées , le premier a observé un g-onllement nuisible à la conservation exacte des élé- ments, tandis que le second a obtenu, dans les mêmes conditions, deremar- (juables préparations microscopicpies do ce tissu. De tels exemples de divergence ne sont pas rares. 11 y a assurément lieu de rechercher les motifs qui président à ces diffé- i-ences daction. Peul-étre ari-ivera-t-on ainsi à connaître la cause des défauts signalés et ii en trouver ensuite plus facilement les palliatifs. Je publie aujourd'hui le résultat d'expériences faites dans cet ordre d'idées. L'acidité d'tme solution conservatrice ayant une inlluence manifeste sur la manière dont elle se conq)orte,j'ai recherché, dans divers échantillons de foinialdéhyde. l'existence de cette acidité. Ces recherches ont porté sur des échantillons de provenances différentes, qui. tous, m'ont présenté une acidité n(»n douteuse au papier de touinesol. Kn ce qui concerni' la nature de l'acido mis ainsi en évidence, mon attention s'est immédiatement portée sur l'acide formique; celui-ci pouvant résulter d'une simple oxydation de la formaldéhyde au contact de l'air et aussi, avec les procédés de faltrication de l'aldéhyde basés sur l'oxydation de l'alcool correspondant, se trouver produit en même lenq)s qu'elle, [l'après les équations : ( et CH*0 + 0 = H-0 + GH-0 (formaldéhyde) CH*0 + 20 = H'O + CH'O- (acide formique). î'' Je me conforme ici à la pro|)osilion faite par A. Hellie de s'en tenir exclusi- vement à rexpression/ormfl/r/c7ii/rff {Anal. Anzeiger, vol. XI, 1895-1896). — :',9l — J'ai employé, pour déceler Tacide ibrniique, la méthode de Leys {Bull. Soc. chim. de Paris, vol. \I\, p. ^y-i ), que je rappelle brièvement. On prend lo centimètres cubes de la solution acide, auxquels on ajoute 90 centimètres cubes dune solution dacétate inercurique à 20 p. 100, |»uis on complète à 100 centimètres cubes avec de l'eau distillée.ll se forme, dans le cas où il s'agit d'acide formique. des cristaux dont l'aspect varie avec certaines conditions. Cette réaction, qui doit se faire en vase clos pour éviter l'évaporalion, se produit lentement à froid et beaucoup plus rapidement à chaud. J'ai traité ainsi trois échantillons de forniaidé hyde , et tous les trois ont donné la cristallisation qui. d'après la méthode de Leys, caractérise la présence d'acide formique. Le dosage de l'acidité lotah de deux de ces éciiantillons m'a indiqué un poids un peu inférieur à 1 gramme d'acitle formique absolu pai- litre, ce qui revient h environ [\ ou o grammes de l'acide formique, dit concentré, du commerce. Le troisième échantillon consistait en quelques gouttes de for- nialdéliyde abandonnées depuis longtemps dans un flacon fermé; il devait, si j'en juge seulement pnr com|)araison de l'intensité de la réaction de Leys , contenir une quantit*- d'acide un peu plus forte. On remarquera que je pm-lf d'acidité totale: en effet, l'acide formique doit seul entrer enjeu ici: peut-être y a-t-il cependant des traces infinitésimales d'acide acé- tique. Quoi qu'il en soit, cette acidit(' est très faible, surtout si l'on tient compte de la dilution que subit, dans les laboratoires, la formaldéhyde du commerce. Doit-elle être considérée comme négligeable? assurément non. Les solutions conservatrices à base de formaldéhyde agissent le plus sou- ent pendant fort longtemps sur les objets qui y sont plongés. Cette action prolongée d'une solution acide faible est suffisante pour expliquer divers accidents consécutifs à l'emploi de la formaldéhyde, comme, par exenqile , la dissolution des spicules de certains animaux. M. Hérouard, le savant maître de conférences de la Sorbonne , a , en effet . constaté la disparition des spicules calcaires chez les Holothuries conservées par la formaldéhyde. Cette considération est d'autant plus importante, que la présence de ces spicules est le plus souvent caractéristique. Au point de vue des préparations microscopiques , lorsque cette acidité passe inaperçue, elle peut gêner certaines colorations, comme cela est reconnu pour les acides en général . lorsqu'ils ne sont pas éliminés par un traitement approprié. Une remarque d'un autre ordre, mais également susceptible d'applica- tions dans la pratique des laboratoires , a trait à l'action souvent constatée de certaines formaldéhydes sur les étiquettes de papier que l'on place paifois avec les échantillons au sein du liquide conservateur: ces étiquettes semblent s'effriter dans la solution. v — 39'i — Si l'on se reporte an travail de M. A. Girard sur la transformation de la cellulose en hydrocellulose friable [Ann. de phys. et de chimie, \o\.Wi\, 5' série, p. 087), on sera peut-être amené à voir ici nne transformation de ce genre , résultant de l'action très prolongée d'une solution acide faible sur la cellulose qui constitue le papier. Il convient donc de substituer à ce papier (dont l'emploi est chimiquement indilTérent avec l'alcool)' du par- chemin, qui, tout en gonflant sous l'action de la formaldéhyde, ne subit de sou fait aucune altération grave. Si, d'autre part, nous considérons les effets coagulants de la formaldé- hyde, nous voyons que cette acidité, quoique faible, peut, d'après un phénomène général qui m'a été spécialement signalé par M. Gabriel Bertrand, augmenter dans une proportion considérable les proprii'tés coagulantes naturelles de la formaldéhyde. Elle contribue également à aug- menter la stabilité de ce produit. D'une manière générale, la présence d'une petite quantité d'acide for- mique ne saurait donc être considérée comme très nuisible. Ses propriétés. à part, bien entendu, sa fonction acide, sont assez voisines de celles de la formaldhéyde. Au point de vue spécial qui nous occupe, on peut rappro- cher ce corps de l'acide ac.'liijue; ils entrent tous deux, à peu près au même litre, dans la composition de divers liquiiles fixateurs. En résumé, dans ceilains cas, cette acidité est utile, mais, dans d'autres, au contraire, elle doit faire éliminer la formaldéhyde. Qu'il me soit poririis. eu terminant ce rapide exposé, d'adresser tous mes remerciements à M. \rnaud et à son préparateur M. Bertrand, pour les utiles conseils qu'ils ont bien voulu me donner. hFLDEyCE DES lyjECTlONS lyTRÀ-VEINEUSES DE PROPEPTOSE SUR LA FOISCTIOS GLICOGÉsiQUE DU FOIE, PAR E. GlEV. J'ai montré ''^ que, sous l'influence d'une injection inlra-vasculaire de propeplone, la plupart des glandes entrent en activité. Comme les autres fonctions glandulaires, la fonction glycogénique du foie est excitée. U est facile de le constater par des do?ages comparatifs du sucre du sang avant et après l'injection de cette substance. Mes expériences ont été faites "^ E. Gi.BY, Action des injections intra-veineuses de propeptone sur les sécrétions en {jéncrai {Bull, du Muséum, 111, p. slxli, 29 juin 1897).— Voiraussi K. Gleï, Action des substances anticoagulantes du groupe de la propeplone sur les sécrétions {ibid.,\\, p. 278, a8 juin 189H). — 393 — sur le Chien, quelques-unes sur le Lapin. Tous ces animaux recevaient o p,r. 3o depeptone de Witte (peptone du commerce riche en albumoses) |)ar kilogramme de leurs poids, en solution dans l'eau salée à 7 p. 0/00, à raison de 1 gramme pour 10 d'eau. La seconde prise de sang était effectuée de 10 à ao minutes après Tin- jecdon. Je résume dans le tableau suivant les principaux résultats que j'ai obtenus : ANIMADX. Chien jeune , en digestion , aneslhésié Chien à jeun depuis ai heures Jeune chien non anos- thésié Jeune chien a jeun , mor- phine Chienne nourrie oxciiisi- veinent avec de la viande depuis 3 semaines , mor- phinée Lapin 9 Lapin 9 ai O O a. 9 -9! •M a -c o kilogr. l3 5oo 19 /ioo 7 700 12 000 c. c. 5o 10 3 700 oAo •i 5 () .)0 2.J SUCRE p. 1 000 H 2 1 9/1 1 llk I o35 o. -. < 5 oi O 73 0 83 3 11 3 82 1 66 1 65 1 90 Sli 1 00 '10 o 88 0 2 3 o 61.5 o '1(1 0 61 1 28 o 90 VAISSEAU LE SANG EST PRIS. Veines sus- hé- patiques. Veine porte. Artère fémorale Idem. Idem. Artère carotide Idem. J Sur tous les Chiens de ce tableau , je me suis assuré que le sang était devenu incoagulable après l'injection. Il n'est pas sans intérêt de faire observer que le propeptone, qui, comme on le sait, ne rend pas incoagulable le sang du Lapin, parait agir cependant sur plusieurs sécrétions chez cet animal , comme chez le Chien. J'ai vu aussi , en effet, que la sécrétion biliaire est activée, sous l'influence de la propep- tone, chez l'un comme chez l'autre. Deux remarques plus générales sont à présenter maintenant. La première concerne le mécanisme de l'action des albumoses sur la coagulabilité du sang. J'ai toujours soutenu ''' que ces substances agissent en provoquant une réaction des cellules hépatiques qui donne lieu à la (1' Voir Comptes rend un de la Société de Biol. , 189.5 et iS()G , passim; Bull, du Muséum, 1896, et .4rc/i. de phijsioL, 1896 et 1896. — 39A — formation d une matière anticoagulante. Le lait que j'ai anle'rieuremenl publié de l'augmentation de la sécrétion ])iiiaire et celui-ci, concernant l'augmentation du sucre du sang, montrent bien que le propeplone agi! sur les éléments cellulaires du foie. Ne s'ensuit-il pas que. très vraisemblable- ment, l'action anticoagulante se ramène, elle aussi, à un phénomène sécrétoire? L'autre remarque est relative à la fonction glycogénique elle-même. La question de savoir dans quelle mesure la formation du sucre par le foie est liée à la disparition d'une (juantilé équivalente do glycogène dans cet organe a été à plusieurs reprises examinée d'une manière ap]u-ofondie. Une des tentatives les plus importantes qui aient été dirigées contre cette théorie de Claude Bernard de la proportionnalité entre le glycogène qui disparait et la glycose qui est formée, est celle de SeegenC'.Seegen a sou- tenu que ce n'est pas aux dépens de la matière glycogène que la cellule hépalicpie forme du sucre, mais avec les peptoues et les graisses provenant delà digestion des alimenls, H fst très vrai, comme l'a montré Seegen, qu'à la suite d'une injection intra-vasculaire de peptone, la quantité du sucre contenu dans le foie augmente; j'ai déjà dit en 1897 {Bull, du Muséum) que j'avais vérifié ce fait: j'ai trouvé chez le Chien le double de la quantité normale (c'est-à-dire de la (puuitilé avant l'injection, le dosage étant pra- licpié sur un lobe hépatiipie pn-alablement isolé au moyen d'une forte lipature élastique) de glvcose pour 100 grainuios de foie. Mais c'est là un résultat spécial, tenant aux conditions mêmes de l'expc-rience. Dans les conditions physiologi([Uos. on ne Irouve point de peptone dans la veine porte; il n'en arrive donc pas au foie; ce fait est aujourd'hui bien établi. D'autre part, depuis les recherches de Seegen, on a prouvé que l'on jieut retiouver dans les urines la jjresque totalité des pcplones injectés dans le sang. Quant aux expériences par lesquelles Seegen croyait établir dij-ec- lement la formation de sucre par le tissu hépaticpie en mélangeant à des portions de ce tissu du sang et une solution aqueuse de peptone, elles n'ont jias été vérifiées |)ar N. Zuniz et E. Cavazzani '''; ces auteurs estiment qu'elles doivent présenter une cause d'erreur, d'ordre technicpie. Toujours est-il néanmoins cpiil faut explicpier l'augmentation du sucre constatée dans le foie (Seegen, (jley l et dans le sang (Cley). J'ai dit. au début de cette note, «//c'?//( du Mimêum (pie Ion trouve une petite quantité d'iode dans le san^j des Mammifère-. Je tiens il dire que mes recherches ultérieures ne conlirment pas ce f;ùl. Je ne puis m'expliquer les premiers résultats obtenus que de la l'açoii suivante : une fois fixés les détails du procédé de dosage que j'ai décrit, j'avais confié à un élève du laboiatoi?-e le soin des destructions et calcinations à opérer et même beaucoup des dosages à faire; cet élève a dû. par néglioence, em- ployer de la soude ou de la potisse cpii n'étaient pas absoliimeul jmres (Contenant des tcaces d'iode); il se peut aussi qu'après avoir manipulé des composés iodés, il n'ait pas toujours pris les précautions nécessaires avant d'effectuer les dosagi^s dont il avait été chargé. — Par la même occasion, ji' crois utile d'ajouter que le travail ipi'il a hii-mêmc |)ublié \\\" h du lUd- letin de fannée i8()8) concernant la présence de l'iode dans le corps des liisecles pourrait fort bien être entaché de la même cause derreni-. Faut-il conclure de là que le sang ne renferme point d'iode. O serait une assertion téinérairi-. Ce que je dois dire, c'est qu'en employant les quantités relativement faibles de sang dont je m'étais servi déjà (5o et 100 cent, cubes de sang de Chien et de Lapin), je n'ai plus trouvé d'iode. Mais il est très proJjable qu'en op3-35(); 1898. '*' Soc. mediio-chirurjrica ili Ptivin . anal, iii Hiformn modica . fj miùt 1898. BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE, ANNEE 1899. - N° 8. ^0" RKUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 26 DÉCEMBRE 1899. PRESIDENCE DE M. MILNE KDWARDS, DIRECTEUR DU MUSKDM. M. LE Président dépose sur le biiieau le 7" feiscicule du Bulletin pour launée 1899, paru le 23 décembre. Ce fascicule coiilienl les communications laites dans la re'union du 28 novembre. Il annonce la mort de M. Tertrin, préparateur de la chaire de Zoologie (Insectes et Crustacés), de'ce'de' le 1^ décembre 1899. CORRESPONDANCE. M. A. Chevalier, boursier de voyage au Muse'um, écrit, le 3o novembre, de Saint-Louis (Sénégal), que M. Chaudié, gouver- neur général do l'Afrique occidentale, lui a confié une nouvelle mission au Sénégal. H étudiera la végétation littorale du Cayor et la flore intertropicule de la C:isamance. Il continuera, comme par le passé, à recueillir des collections pour le Muséum. MusKUM. — V. 27 — 398 — M. Geay, chargé d'une mission scientifique à la Guyane et au Véne'zue'la, informe le Directeur qu'il envoie une caisse de Poissons marins provenant de la Martinique. Il était, au commencement de no\embre, installé à Saint-Georges, petite hourgade située sur la rive gauche de TOyapock et entourée de savanes herbeuses, de collines boisées et de grandes forets; ii y a récolté une trentaine d'espèces d'Oiseaux, des Rongeurs, des Sarigues naines, des crânes de petits Cerfs avec bois à une seule pointe, des Insectes et un Péripate. M. Vergnes annonça l'envoi d'une collection faite à Mayuniba (Congo fiançais), compi'enant des Serpents, des Poissons élec- triques, des Insectes et un échantillon de Vanille sauvage avec fleurs et fruits. Il se propose d'envoyer au printemps divers ani- maux vivants. M. DupouY, pliarmacien à Saigon, se met à la disposition des Professeurs du Muséum pour faire en Cochinchine les observations qui lui seraient indiquées. M. G. Capus, Directeur de rAgricuUure et du Commerce de rindo-Chine, annonce l'envoi d'un Dragon volant {Draco maculalus) capturé à Muong-Son (Haut-Laos) par M. Paul Marcey, Coinmis- saire du Gouvernement. M. et M""^ Errington de la Cboix ont offert au Muséum une nom- breuse collection d'Insectes et de Champignons provenant de Malacca, ainsi que des photographies de Dayak de Bornéo. M""= Lavallée a donné au Muséum la collection de bois qui avait été formée par son uiari, M. Alphonse Lavallée. — 399 — Le baron Edmond dk Rothschild a offert plusieurs magniliques Eponges recueillies à Chio. M. Henri Mémer a enrichi notre ii;i'nagerie de deux Ours noirs provenant de i'ile d'Anticosti (à Temboucbure du Saint-Laurent). ^L le D' A.-G. Nathorst, qui dirigeait l'expédition polaire sué- doise envoyée à la recherche d'Andrée, a donné un exemplaire du Bœuf musqué [Ovibos moschnltis) mâle, tué le 3o juillet 1899 à Hurrv-Inlet, Scoresbv-Sound , dans le Groenland oriental. M. LE Directeur annonce que le second fascicule du tome P' de la 6" série des Nouvelles Archives du Muséum d'histoire naturelle a été présenté à la dernière assemblée des professeurs par M. L. Vail- lant , professeur délégué. Il contient : Lichenes extra Europœi a pluribus collectoribus ad Muséum parisieuse missi et a A. M. Hue elahorati (suite). Les Oiseaux du Cambodge, du Laos, deVAnnam et du Tonkin, par M. E. OUST.VLET. Contribution à la faune herpélologique de la Basse-Califoimie , par M. F. MOCQUARD. M. le professeur Maquenne fait don à la Hibliolhèque du Muséum de l'ouvrage qu'il vient de publier sur les Sucres et leurs principaux dérivés. M. J. Demker offre à la Bibliothèque du Muséum la première partie (indice céphalique) de son mémoire sur les f Races de l'Europe n, édité par l'Association française pour l'avancement des sciences. Ce travail, accompagné d'une carte en couleur au 37. — AOO — i/'i,ooo,ooo% est basé sur la vérification et le calcul de plus de 9,5oo indices re'phaliques, de'duits des mesures sur plus de 38o,ooo sujets ou crânes. La carte montre nettement le groupe- njent des formes crâniennes en quatre massifs au nord, au sud, au centre et à Test de l'Europe, ce qui indique déjà la présence de quatre races différentes. Les parties suivantes du mémoire, en pré- paration, se rapportent à la taille, à la pigmentation, etc., et per- mettent de distinguer au moins six races dans les populations européennes actuelles. M. CouTiÈRE, chef des travaux à l'École des Hautes Etudes et professeur agrégé à l'Ecole supérieure de pharmacie, présente deux ouvrages dont il fait également hommage à la Bibliothèque. Le pre- mier est une thèse pour le doctorat es sciences naturelles intitulée : Les Alphcidœ, morpliotogie rxlcrne et interne , formes larvées, bionomie; le second, une thèse pour le concours d'agrégation à l'Ecole supé- rieure de pharmacie de Paris, a pour titre : Poissons venimeux et Poissons vénéneux. M. Seurat offre un mémoire intitulé : Contribution à Vétude des Hyménoptères entomopha^res , qu'il a présenté à la Sorhonne comme thèse de doctorat es sciences naturelles. M. Prins, qui, a])rès avoir accompaguié M. (icnlil dans sa mission au lac Tchad, était resté dans le Baghirmi et(iui, après un séjour de cin(juante-deux mois dans cette région de l'Africpie, vient de rentrer en France, donne, à la demande de M. le Directeur, quel- ques renseignements sur la faune des contrées qu'il a explorées. A partir du poste des Ouaddas, situé sur le Haut-Oubanghi, .cous le /("degré de latitude nord, on commence, dit M. Prins, à rencontrer en nombre des Antilopes de forte taille, dont la plus répandue est l'Antilope onctueuse à grandes cornes; celle-ci cesse vers le 5" degré, alors qu'aux plaines herbeuses succède une ré{|ion montignouse. Ici vivent de petites Gazelles à larmiers odorants, dont la peau est recherchée comme fétiche par les indigènes. A — 401 — partir du 7*^ degré, on trouve des troupeaux de Bubales, dont la chair est peu estimée, et des Elans, plus petits que ceux du Sénégal et ne dépassant pas 1 m. 90 à 1 m. 5o de haut, qui vivent surtout dans les fourrés de gros Bambous signalés par M. Dyhovvski. Ces Bambous, en de'pit do leur solidité, ne sont pas exploités par les indigènes. Les habitants du Baghirmi élèvent plusieurs espèces de Bœufs et principalement des Bœufs à bosse rappelant ceux du Cap, mais de taille plus forte, qui prospèrent admirablement dans les pâtu- rages de cette région, des Moutons de diverses sortes, mais surtout des Moutons égyptiens hauts sur pattes, et des Chevaux de plusieurs races. Les uns rappellant les Chevaux arabes, mais de taille plus faible et ne mesurant pas plus de 1 m. 5o de haut, sont solides, bien râblés, mais un peu mous, peut-être parce qu'ils sont nourris presque exclusivement de farine de mil délayée; les autres, qui constituent la véritable race indigène, ne sont pas plus grands que des ponies et ne rendent guère de services. D'ordinaire leurs pro- priétaires les conduisent à Taide d'une longe et d'une sorte de caveçon à travers la brousse et ne s'en servent comme monture qu'en cas de danger. Bien n'est plus étrange que de voir un indi- gène, presque entièrement nu, n'ayant pour selle que la peau de Cabri qu'il porte habituellement autour des reins, monté sur un de ces petits Chevaux et touchant presque le sol avec ses pieds. Le cavalier entretient, on ne sait trop pourquoi, sur la croupe de sa monture une plaie vive qu'il frotte avec du sable mouillé et dont l'animal ne semble pas trop souffrir. Du reste, les selles sont si mal construites, qu'elles blessent fortement le Cheval, dont le dos est presque toujours à vif. Les Baghirmiens ont cependant des connaissances vétérinaires : ils savent par exemple soigner, en les baignant dans une solution de natron dans de l'eau chaude, les pieds de leurs Chevaux, qui ne portent point de fers et dont la corne est fréquemment cou[)ée trop court. Les Éléphants sont très nombreux à partir du 7" degré de la- titude nord et se montrent en bandes de 3o à /lo individus: mais ils ne sont nulle part l'objet d'une chasse active. M. Prins a été cependant témoin d'une chasse à l'Eléphant opérée par les Arabes pasteurs qui habitent la rive droite du Chari et le nord du Kamen. Les chasseurs, à Cheval, sans autre arme qu'une lance. — /i02 — sont venus à bout d'un Eléphant en une heure. L'ivoire est pour- tant un objet d'échange aves les trafiquants venus du Wadaï et sert à fabriquer des poigne'es de sabre, des bracelets, etc. Les Hippopotames sont e'galement très abondants et plus re- cherchés que les Eléphants par les Indigènes, qui utilisent toutes les parties du corps de ces animaux. La peau elle-même est séchée et découpée en lanières que l'on tait ensuite mace'rer dans le sable, pour les manger bouillies en temps de disette. Les Rhinocéros sont assez communs, mais on ne les aperçoit que rarement, en raison de leurs habitudes nocturnes. M. Prins, en compagnie de M. de Béhaglo, a vu cependant un jour prendre un de ces animaux dans une fosse dont les parois étaient garnies de pointes acérées. Les Girafes paraissent être très rares. Les Léopards rôdent souvent autour des cases où sont enfermés les bestiaux, mais ils ne s'attaquent que rarement à l'Homme. Ils ne dépassent guère i m. 5o de long. Les Chats-Tigres abondent et les Lions sont assez répandus sur les monts Mara, dans le nord du Wadaï. Ce sont d(;s Lions sans crinière. Les indigènes les tuent avec des flèches empoisonne'es. Le poison de ces flèches, d'origine végétale, a l'aspect d'une sorte de bitume. Il est assez violent pour faire périr un Eléphant en 2 ou 3 jours. On trouve dans les parties rocailleuses du pays, au sud du 5^ degré, des Damans qui vivent dans des tanières entre les rochers. Les Pangolins, très nombreux, habitent d'énormes termitières, dans lesquelles il est difficile de les atteindre. Parmi les Singes, M. Prins peut citer des Golobes noirs et blancs, des Cercopithèques, des Cynocéphales, qui vont en bandes de 5o à 60 individus, pillent les magasins et parfois se jettent sur les indigènes et leur font de cruelles blessures avec leurs crocs aussi robustes que les canines d'un Léopard. La faune ornithologique des pays compris entre l'Oubanghi et le Haut-Chari offre, d'a[)rès M. Prins, une grande uniformité. 11 y a de grands Calaos, voisins de ceux que l'on observe en Abyssinie, et qui se tiennent ordinairement perchés au sommet des arbres, des Calaos de taille plus faible, qui toutefois ne pénètrent pas jus(|ue dans le Baghirmi, de nombreux Aigles pêcheurs, des Aigles huppés (Lophoaetus) qui enlèvent parfois les jeunes Agneaux, des Gypohierax, des Corbeaux à corsage blanc, qui remontent jusque — 403 — sur les rives du Tchad, des Cigognes à sac, des Grues couronnées (Oiseaux-sultans des Baghirmiens) , qui se montrent à partir du 10" degré de latitude et dont le cri rappelle le son produit par une trompe de tramway, et une foule d'autres Échassiers. Les iSerpents pullulent dans le Baghirmi et on en trouve parfois dans les habitations, jusque sous les lits. Beaucoup d'entre eux sont venimeux, mais les accidents qu'ils causent sont rares, sans doute en raison de la prudence des indigènes, ([ui regaident toujours où ils ])osent le pied. On rencontre aussi de grands Lacertiens, appelés à toit Iguanes, qui atteignent i m. 20 à 1 m. 3o et dont la chair entre pour une assez large part dans l'alimentation des indigènes. La plupart des rivières de cette région sont infectées de (Croco- diles, qui sont peu redoute's des Noirs et qui, en effet, paraissent être moins dangereux que sur d'autres points de l'Afrique, peut- être parce qu'ils trouvent dans le poisson, très abondant, une ali- mentation largement suflîsante. Ces Crocodiles sont extrêmement nombreux sur les bords du Chari, où on peut les voir e'tendus au soleil, perpendiculairement à la rivière; mais ils sont très farouches et plongent au moindre bruit, si bien qu'il est extrêmement difficile d'en tuer. Les Tortues fluviales atteignent de très fortes dimensions, et leurs œufs sont très recherchés. Il y a aussi des Tortues terrestres, mais de taille plus faible. Le Chari nourrit des Poissons électriques de près de 2 mètres de long et de nombreux Mollusques, parmi lesquels des sortes d'Huîtres qui forment des bancs fort gênants pour la navigation. Le miel est l'objet d'un commerce important avec leDarfour et le Wadaï. Dans le Baghirmi, il est exclusivement produit par des Abeilles sauvages dont les ruches sont établies dans des trous d'arbres et constamment orientées vers le Sud; mais, dans les pays habités par les populations païennes, on voit des Abeilles domes- tiques pour lesquelles les indigènes disposent des ruchers faits en paille tressée ou établis avec une huche creuse. Les indigènes mangent aussi de grosses Chenilles, de petites Fourmis rouges et des Sauterelles, auxquelles ils arrachent la tête et qu'ils font cuire avec du sel. Dans toute la contrée qui s'étend de l'Oubanghi au Chari, le mil forme la base de l'alimentation, mais, à partir du 7'' degré, on cultive le manioc et, sur certains — /iO/i - points, le maïs et le blé. La culture du blé tend luème à prendre de plus en plus d'extension, et Ton peut prévoir le moment où elle deviendra, avec Télève des troupeaux, une des richesses du pays. COMMUNIGATIOIVS. Les Éléphants de la Ménagerie du Muséum, PAR M. A. MiLNE Edwards. Le Muséum possède , en ce moment , quati'e Eléphants ; l'une des paires provient d'Afrique et l'autre d'Asie. Le mâle africain, nommé Saïd, est arrivé le 8 avril i883; il avait alors environ 7 ans, il en a donc, aujourd'hui, plus de 20. 11 est de jurande taille; malheureusement ses défenses ont mal poussé, par suite de riial)i- tude, qu'il a toujours eue, de les user contre les murailles. La femelle est jeune; offerte au Président de la Répuhlicpie, M. Félix Faure, par l'empereur Ménélik, elle a pris place au Muséum le 1" juin 1897; elle était àfj-ée de 5 ans, d'un caractère très doux et obéissant facile- ment à son gardien. Tous les matins, pendant ses promenades dans la Mé- nagerie, elle se laisse monter et on la dii'ige aisément. Sa taille, au garrot, qui était de 1 m. /15, est, maintenant, de 1 m. 87. L'Eléphant d'Asie mâle, Koulch, est un don dn D' Ilalin . cpii l'avait reçu en cadeau du roi de Cambodge: nons h possnlons depuis le 28 octobre 189^; il avait h ans environ et ne pesait (jue !^,"îG kilogrammes; il mesu- rait 1 m. 1 9 et il a actuellement 1 m. 83. C'est le |)lus inlelligeut de tous nos El('pliants; il sait ouvrir les crémones des portes, dévisser les boutons qui les retiennent, et il exige de ses gardiens une surveillance continuelle. Souvent il exécute des actes parfaitement raisonnes et basés sur les ob- servations qu'il a faites; il aime beaucoup le pain, et les promeneurs lui en donnent largement , mais parfois les morceaux tombent dans l'intervalle (pii si^pare la grille du parc où il est enfermé de la balustrade sur lacpieile s'ap- puie le public. Il est impossible aux visiteurs de les reprendre, impossible aussi à Koulch de les ramasser; ce serait le supplice de Tantale, s'il n'avait imagini' un procédé très ingénieux : passant l'extrémité de sa trompe entre les barieaux de la grille, il vise attentivement le morceau de pain et souffle avec force, de façon à l'envoyer jusque dans l'allée, aux pieds de la per- sonne qui lavait jeté. Celle-ci n"a plus qu'à le l'amasser pour l'olfrir de non- — A05 — veau à l'inteliigenl animal (lui n'pèle celle manœuvre aillant de fois (|n"ou le désire. Pendant rété, les douches lui sont très agréables, et cha([ue fois que les jardiniers arrosent les allées, il vient iem- demander de dii-iger le jet d'eau sur lui ; il prend alors les positions les plus bizarres , tantôt sur le dos , tantôt sm- le ventre , soulevant ses oreilles , ouvrant sa bouche où l'eau ruis- selle en cascades, et il prend un plaisir extrême à cette opération. S'il peut saisir la lance du tuyau avec sa trompe, il en fait un usage fort judicieux, se douchant avec beaucoup d'adresse de la tête à la queue ^''. Sarit, l'Éléphant femelle, appartient à la race dite des Eléphants blancs; elle est de couleur brique foncée, parsemée de petites taches roses; elle vient du Cambodge et nous a été donnée par M. Doumer, gouverneur général de rindo-Ghine; à son arrivée, en avril 1899, elle mesurait 1 m. 67 et a gagné depuis i3 centimètres. Moins intelligente cpie Koutch, elle sait pourtant remercier ceux qui lui offrent du pain et leur exprimer sa reconnaissance par de nombreuses gé- nuflexions. Elle est plus délicate et plus sensible au froid que les Eléphants ordinaires et, pendant l'hiver, il faut la tenir dans une retraite bien chauffée. Elle sort néanmoins tous les jours avec ses jeunes compagnons , et le meilleur accoi-d règne entre eux. Poissoys ENVOYÉS PAR M. Jacquot DÂyTHOyAV, VICE-CONSUL DE FrANCE A MàNAOS [Bliésii), PAR M. LE D"" J. PeLLEGRIX. Le Muséum d'histoire naturelle a reçu, il y a quelque temps, de M. Jac- quot d'Anthonay, vice-consul de France à Manaos, une collection de Pois- sons contenant un certain nombre d'espèces intéressantes, parmi lesquelles plusieurs ne figuraient pas jusqu'ici dans ses galeries. En voici la liste gé- nérale : UymiiodontUUe Tetrodon psiTTACDs Bloch , Schneider. diymnotidsc Sternarchus tamandua Boideuger. Brachvramphichthvs mirabilis Steindachner. Sternopvgls virescens \alenciennes. C'iupeidaï Pristigaster cayanus Guvier. C' M. Miliie Edwards fait passer sous les yeux des auditeurs une .série de photo- graphies représentant les diverses ptiases de la douche de Koutch. — ^06 — Characînidsv Anostomcs FASCIATUS Spix. — T.ENIATLS Kner. — TRiMAcuLATUs Kiier. Leporinus Frédéric! Bloch. — AFFiNis Gunther. — HYPSELONOTus Gùiillier. TeTRAGONOPTERDS ARGENTE us Clivipi'. Anacyrtus microlepis Heiiihardl. Gynodon vclpinus Spix. Serrasalmo Nattereri Kner. — MACDLATns Knei'. Myletes parma GûnlliPi'. MiliiriclH* SoRUBiM LIMA Bloch , Schneider. Platystomatichthys sTiRio Kner. PiMELODus EQUES Mïdler el Troschel. — GRACILIS Valencienues. PiRiNAMPUs Agassizi Sleindaclmer. Hypoptopoma Goentheri Boulenger. Loricaria cataphracta Linn(^. Vandellia ciRRHosA Guvier el Valenciennes. Cichlidse Heros sPDRius Heckel. Mesops t^eniatus Giinlher. Satanoperca juropari Heckel. — PROXiMA de Casieinau. Sciœiiidse SciyENA AMAzoNiCA de Gasteinau. Parmi les animaux composant cette collection , il y a lieu de nieulionnei* : i" Un bel exemplaire de 38o millimètres de lon{jueur( caudale mulilée) du Stcrnachus tamandun , espèce décrite l'année dernière par M. Bonlenger^'' sur un seul Poisson provenant de la rivière Jurua, où il est, dit-il, véri- tablement rare. Ge spécimen esl donc le second cpTon ait sif^nalé jus- qu'ici. 2° Uncm'ieuxSilm'idé du aussi à M. Bouleng^er '^\ Hypoplopoina Gucnthcn. Cet échantillon, d'une longueur de loa milHmètres, est en parfait état de conservation ; or, ainsi que l'indicjue d'ailleurs M. Boulenger, connue cela arrive souvent pour cette espèce, il n'existe chez lui aucune trace d'épine dorsale poslérieiu'e. Le Muséum ne possédait aucun re|)résentanl de ce der- nier {jenre. '•' Trans. Zool. Soc. London, yo]. XIV, part. 7, p. ^p, 1. '*' l^roceed. Zool. Soc. London, 1896, p. 696. — àOl — OBSERVAriOyS SUB LES ORGA\ES cÊyiTAVX MALES DES ColÉOPTÈRES , PAR L.-G. Seurat. (Labobatoires de mm. MiLNE Edwabds et Bouvier.) La présente note a pour but l'ëtude de la morphologie de l'armature gé- nitale mâle de quelques Coléoptères Longicornes {Phymatodes vnriabile, Callidium saiiguincum , Clytus arctiatus, Hylotrypes bajulus, etc.) , les organes génitaux externes femelles de ces mêmes Insectes ayant fait Tobjet d'une note récente '*'. Le corps d'un individu mâle de l'un quelconque de ces Insectes est, de même que celui de la femelle , formé de treize anneaux, sans compter la tête; le onzième segment porte la dernière paire de stigmates. Examinons la région postérieure de l'abdomen , les organes génitaux externes étant dans leur position de repos. Le douzième segment est invaginé en grande partie sous le onzième; le segment anal n'est pas visible au dehors, étant entièrement invaginé à l'intérieur du douzième. Le sternite du douzième segment, fortement chitinisé, présente dans sa région antériem-e médiane ventrale une apophyse cylindrique qui s'étend vers l'avant, à l'intérieur du corps, au-dessus du onzième sternite, ce te apophyse servant, comme nous le verrons dans la suite, à assuier la solidité de l'armature génitale. L'armature génitale mâle est entièrement formée aux dépens de la ré- gion postérieure ventrale de l'avant-dernier segment du corps; la mem- brane articulaire du douzième segment et du segment anal est très déve- loppée, surtout dans la région ventrale et latéro-ventrale, formant une énorme poche ventrale pai- rapport au rectum, s'étendant jusque dans le dixième segment, et à l'intérieur de laquelle se trouvent le pénis et ses annexes. Si on suit la membrane intersogmentaire dans sa région dorsale et latéro-dorsale , on voit qu'elle se replie sous le douzième tergite, puis se trouve en rapport avec le treizième tergite; un peu en avant de sa limite avec le tergite anal, la membrane in lersegmen taire est chitinisée suivant un demi-anneau latéro-dorsal, extérieur par rapport au segment anal. Ce dernier, faiblement chitinisé, porte l'anus à son extrémité; ce segment, de même que le rectum contenu à son intérieur, occupe une position dorsale par rapport à l'armature mâle et en est complètement distinct. L'armature mâle comprend un certain nombre de pièces chitineuses en- tourant le pénis. 1. La pièce la plus externe a la forme d'un Y, à branche impaire ven- trale, située dans le plan médian, l'extrémité libre antérieure étant située (" Bulletin du Muséum, iHgg, n" 7, p. 3f>i. — d08 — au-dessus de la re'gion j)ostërieure du dixième siernile; cette branche im- paire, cylindrique, est crense'e d'une gouttière longitudin;ile ventrale dans laquelle entre rajjophyse médiane antérieure du douzième sternite, dont nous avons déjà parlé; les branches paires de l'Y, situées en arrière, au niveau du douzième segment, remontent latéro-dorsalement et viennent se terminer sous les extrémités du demi-anneau chiliueux latéro-dorsal pré- anal; la solidité de la pièce en Y est ainsi fortement établie, les seuls mou- vements possibles étant des mouvements de glissement d'avant en arrière ou d'arrière en avant. 2. La pièce précédente maintient entre ses trois branches un anneau chitineux, obhque d'avant en arrière et dorso-ventralement, donnant in- sertion dans sa région latéro-ventrale à deux lames aplaties, ou valves, dirigées vers l'arrière, légèrement concaves du côté interne, arrondies à l'extrémité et garnies d'un bouquet de poils, llanquanl à droite et à gauche le pénis et sa gaine; la région dorsale de cette pièce en anneau est située au niveau de la partie antérieure du onzième tergile, ventralement par rapport au rectum, et sert à l'insertion de muscles. 3. La pièce la plus interne, ou gaine du pénis, est maintenue ventrale- ment cl latéralement par l'anneau [)récédent et ses valves; cette gaine chilineuse, aplatie dorso-ventralement, est formée d'une valve dorsale légèrement ai-rondic et d'une valve centrale ari'ondie, laissant entre elles un orifice allongé transversalement, par oia peut saillir le pénis; la }>aine du pénis se continue vers l'avant par deux lames chitineuses latérales, concaves du côté interne, qui remontent ;i di-oite et à gauche du canal déférent, jusqu'au niveau de la région noyenne du dixième tergite; à l'extrémité de ces lames s'insèrent des muscles destinés à mouvoir la gaine péiiiale et le pénis. Musc/es. — Les différentes pièces chitineuses flont nous venons de parler sont reliées entre elles par de nombreux muscles. L'anneau chitineux pré- anal est maintenu en place par des muscles s'atlacliani au douzième tergite; la pièce en Y et le douzième sternite sont réunis solidement par de nombreux muscles; l'extrémité de la branche impaire de l'Y sert d'attache à des muscles allant s'insérer d'autre part aux paiois latéro-venlrales an- térieures de la pièce annulaire; ces muscles. ])ar leur coniraclion, ramènent la pièce annulaire à sa |)osition de repos: la légion doisale aplatie de cett pièce annulaiie est reliée par un double faisceau de muscles, d'une j)art aux extrémités des branches de la gaine péniale, ces muscles amenant, par leur contraction, la dévagination de la gaine péniale el . d'aulre part, aux branches paires de la pièce en Y. Le pénis est lui-même fortement chitinisé: le canal déférent, très long, ,1' — WJ — est sinueux et recourbé deux lois dans le voisinage du pénis; lors de 1 érec- tion, il se déplie et peut suivre le mouvement vers l'arrière; il existe, au conlluenl des canaux séminaux et du canal déférent, une vésicule séminale arrondie, qui n'est autre qu'une diliitalion du canal déférent, les canaux séminaux entrent très profondément à l'intérieur de cette vésicule, jusqu'à son centre, et s'y terminent en pointe; des muscles circulaires situés dans des plans perpendiculaires aux canaux séminaux amènent par leur con- traction la projection du sperme dans une seule direction, celle du canal déférent; lors de celte contraction, en effet, les parois des canaux séminaux s'accolent par suite delà pression résultante, et le reflux du sperme dans ces canaux est impossible. L'armature génitale mâle des Coléoptères Longicornes est formée, de même que celle des Hyménoptères, aux dépens du douzième segment du corps; le segment anal existe avec tous ses caractères et ne prend aucune part à la formation de l'armature nuile. Descbiptios dus ColéoptÈre yovvEAO DU GEyRE Epactius (Omopuro.n) PBJS PAB M. Guillaume Grasdidier Dàys le Sud de Madagascar, PAR M. Ch. Alluaud. Je pr-'pare une note d'ensemble sur les (Coléoptères recueillis par M. Guillaume Graudidier à Madagascar; pour le moment, je ne décrirai ici qu'une espèce, qui constitue d'ailleurs une des découvertes les plus inté- ressantes de cet explorateur dans le Sud de la grande ile. Epactius (Omophron) Grandidieri u. sp. — Long. 8 miliim. 5. E. variegato forma proximus. Magno, lato; testaceo, viridi-aeneo maculato. Mandibulisincurvnlis, apice nigris. Posl ociilos, maculis viridl-aeneis grosse piinc- latis, in medio verlice postice approximatis nec conliguis. Thorace punclato, in medio profunde canaiiculato et viridi-aeneo maculato (macula antice cuneiformi, postice lala, bifurcala); angulis anticis prolongatis, poslicis acutis, margine anlico breviter albo-piloso. Elylris thorace iatioribus, i4 profunde slriatis, iere ut in E. multiguttato viridi-aeneo maculatis. Corpore subtus, antennis pedibusquo tes- taceis, sterno plus miiiusve obscuriore. M. Guillaume Grandidier, à qui je suis heureux de dédier cette belle espèce, en a prix deux exemplaires sur le sable au bord du fleuve Onilahy, à 100 kilomètres à l'intérieur, le 28 mai 1898. Cette espèce n'a aucun rapport avec E. madagascariemis Chaud., petite espèce à i5 stries, la seule signalée jusqu'à ce jour de Madagascar; elle — li\0 — est (lu groupe des grandes espèces à i4 stries : E. variegatus 01., d'Es- pagne; E. mulùguUnlus Chaud, (tessel/ntus Dej.), d'Egypte et de Nubie; E. dppressiis Kiug , des bords du Zambèze. Ces espèces, d'ailleurs, diffèrent peu entre elles, et si ce n'était la disposition des taches niétalii([ues delà tête et du thorax qui semble constante, il serait difficile de les distinguer autrement que par leur provenance. E. (Imndidieri a la forme et la taille de E. varicgalus, mais se rapproche davantage de E. mulliguttatus par la disposition el l'étendue des taches métalliques. Les taches post-oculaires sont disposées de même, mais la tache Ihoracique est différente : elle se termine en pointe fine en avant chez E. Gmndidieri , tandis qu elle est presque carrée sur le disque chez E. mul- ùguUnlus; chez E. variegatus, il y a 3 taches thoraciques distinctes de peu d'étendue. E. depressus Klug a la tache thoraciipie très remai-quable ( (jf. Klug, Peters Reise iiach Mosambiqnc , Insect. , p. i(>3 , pi. IX, fig. 9) et n'a pas de taches post-oculaires. Sur quelques Coléoptères de Madagascar DE LA FAMILLE DES CaRABIQUES, RECUEILLIS PAR M. MoCQUERVS ET ACQUIS PAR LE MusÉUM , PAR M. Ch. AlLUAUD. Parmi les Carabiques recueillis au Sud de la baie d'Antongil par M. Mocquerys et acquis par le Muséum, j'ai trouvé quelque^ espèces nou- velles et d'auti-es dt^à décrites, mais au sujet desquelles j'ai |)m faire des observations complémentaires. 1. Madecassa MACiii-ATA Alluaud . 1899, Bull. Soc. ent. Fr., p. 3/1/1. Chez un exemplaire on ne distingue que la tache postérieure, chez un outre on ne voit auciuie tache; mais la forme et la sculpture du thorax permettent toujours de reconnaître celle espèce. 12. Madecass\ A.xGisTrcoi.Lis Alluaud, 1899, Ibid., p. 3/i3. Chez les grands exemplaires , le thorax s'élargit légèrement en avant et présente des sti'igosités transversales bien visibles, quoique très superfi- cielles. 3. Colliuris cœrulans n. sp. {Casnonia cœvulnns Ki'inck. lu Crnndid., Hisl. Madag., Col., pi. XXVIII, lig. 10, sine dcscr.). — Long. 7 millini. 5 ■ — 8 millimètres. Capile nilido, inipunclalo, ni{;ro, lato, posl ociilos valJe elongalo. Thorace — à\\ — nigro, nitido, longitudinaliter levissime caualiculalo, disco impunclato, antice et postice strangulato et grosse punctato. Capile et thorace longitudine aequalibus. Elytris nitidissimis, plus minusve obscure cœruleis, interdum vage cupreo-vires- cenlibus, ad basin sal grosse lineato-punctatis, in medio punctis obsolelis, postice impnnclatis. Gorpore sublus nigro, melatborace impunctalo , pedibiis antennisque sat obscure riifis; femorum dimidia parle basali teslacea, dimidia parte apicali obscure. Espèce très reconuaissable à sa tête iarge, très prolongée et se rétrécis- saut graduellenieiit eu ai-rière des yeux, aussi longue que le protliorax. Celui-ci étroit, très atténué en avant, formant un col en arrière , ponctué seulement sur ce col et sur le bord antérieur. La tête et le prothorax sont noirs et les élytres d'un bleu sombre (pai^fois passant au vert) plus ou moins métallique. La sculpture des élytres est très remarquable , le tiers basiliaii-e est marqué de gros points enfoncés disposés en lignes; vers le milieu , ces points disparaissent graduellement et la moitié postériem-e des élytres est lisse. Les antennes et les pattes sont rousses, sauf les cuisses, qui sont mi-partie claires, mi-partie noires, la partie claire étant à la base. Je suis certain d'avoir décrit ici la même espèce nommée Casnonia cœrulans et figurée par M. Kiinckel (sans description) dans l'ouvrage de M. Grandidier. L'exemplaire figur.; est au Muséum et ne porte aucune in- dication précise de localité. Cette espèce a été retrouvée par les fi-ères Perrot dans le pays Antsianaka et par M. Mocquerys au sud de la baie d'Antongil. Zl. Colliuris madagascariensis u. sp. — Long. 6,5 — 7 mill. Toto piceo; ore, antennis, pedibus, abdominisque 3 ultimis segmentis, ferru- gineis. Capite diorace longiore, nitido, impunclato, post oculos sat elongato, iateribus sat rotundato-convexis. Thorace minus elongalo, subcyiindrico, postice minus strangulato, sparsim et sat profunde punctato, antice in disco pimctis rarioribus. Elylris eiongalis, profimde punctato-striatis, nitidis, intervailis im- punctatis; disco piceo, apice et lateribus plus minusve rufoferrugineis. Thorace subtus toto grosse punctato, abdomine impunclato. Cette espèce et la suivante sont très voisines l'une de l'autre et d'un groupe très différent de la précédente. Le tableau comparatif qui suit me dispense de les décrire plus longuement. 5. Colliuris suturatus n. sp. — Long. 6,5 — 7 mill. Tolo piceo; ore, pedibus et abdomine dilutioribus. Capite thorace longiore, nitido, impunctato, post oculos elongato, reguiariter altenuato, lateribus rectis nec convcxis. Thorace crebre et sat profunde punctato. Elylris eiongalis, profunde punclalo-slriatis, nitidis, inlervallis impunclatis, rufo-ferrugineis, sutura laie nigra. Antennarum arliculis 3 primis rufis, l\° basi rufo, apice nigro, sequentibus nigris. Thorace subtus grosse punctato , abdomine impunclato. — M2 Tableau des Coiuvius de Madagascar '*'. 1. Prothorax pins iong que la télé, longuement alténué en avant, non ponctué. Élytres bleus avec parfois \\n reflet UK-Iallique. Cuisses mi-partie (basilaire) rousse, mi-partie (apicale) noire. Antennes entièrement rousses. Métathorax non ponctue' cœrulans. 1'. Prothorax de la longueur de la léte on un peu moins long, non lon- guement atténu»' en avant, plus renflé au milieu, plus ou moins ponctué; métathorax marqué de gros points; |)altes entièrement rousses 2 2. Forme générale allongée, svelte: thorax et élytres glabres. Derniers segments abdominaux plus clairs (pie les segments thoraciques qui sont noirs ^ 2'. Forme générale courte, ramassée; thorax et élytres garnis de poils blanchâtres dressés et espacés. Abdomen entièrement noir comme les seg- ments thoraciques nossiblanus. 3. Bords postérieurs de la tête entre les yeux et le cou arrondis et con- vexes. Disque des élytres obscur avec une tache rousse un peu allongée plus ou moins nette avant le sommet de chaque élylre près de la suture; le sommet et le côté des élytres étant généralement d'un roux obscur. An- tennes rousses, les derniers articles à peine plus obscurs que les premiers. Ponctuation espacée siu- le disque du thorax mnd(tplanato. Anlcnnis subtiliter decem arliculatis, clava parva. Cette espèce est très \ois\m de Y A. staturosa m. {BerlinerEnLZeit., 1898, p. 358), de Bangkok, dont elle diffère par répislonie plus rétrëci eu avant, par les rlytres moins aj-rondis au sommet, et par les cuisses moins échancrëes à la partie latérale. 2. Autoserica cochinchinae Brenske. M. Pavie a recueilli à Pnom-Penli (Cambodge) quelques exemplaires de cette espèce qui ne diffèrent pas du type. Celui-ci provenait de Saigon. 3. Autoserica eluctabilis n. sp. Patna. — Cambodge, liattandjang à Pnom-Penh (A. Pavie, 1886). Long. 6 millim.; lat. h millim. — 9. — Unicum. A. Cnchinchinœ valde affînis, breviter ovata, opaca, rubro-fusca. Clypeo lato, minus angustato, margine leviter reflexo, anticc leviter sinuato, subtiliter punrtato, in medio ante lineam frontalem glabro, acute longitudinaliter carinato. Elytris brevioribus, irregulariter striato-punctatis. Femoribus posticis minus dilatatis, bre- vioriljus. Ceteris ut in A. Cochinchinœ. Cette espèce est très voisine de Y A. Cochinchinœ. Elle n'en diffère que par le clypéus , par les élytres et par certaines particularités de la punc- tuation. Les caractères donnés ci-dessus la définissent suffisamment. — dl5 — k. Autoserica eclogaria n. sp. Pntria. — Siam, Chanlaboun h Battambang (A. Pavie, 1886). — Long. 6 miHim.: lat. U milliin. 9. Ovala, rufo-picea, opaca, subtus sericea, pedibus nilidis. Clypeo aiignstlore , lateribus fere parallelis, leviler marginato, margine antico medio acitte eievato- carinato, dense subtiliter ruguloso piinclato. Fronte plana. Thorace anlîce angus- lalo, lateribus postice rotnndalis, angulis posticis rotiindalis, margine anlico in medio lenuissime prodiiclo. Elytris punclalo striatis, inlerstiliis haud convexis, aequaliter dense punclalis. Femoribus posticis glabris, parum latis, apicc baud dilatalis, punclis nonnidiis obscuris, tibiis posticis latis, anticis valde bidentatis Antennis novem arliculalis, clava triphylla, stipite breviore. Elle se place à côté de Y A. Cochinchinœ, dont elle diffère par l'épistorae très étroit et caréné assez fortement à sa partie antérieure. 5. Autoserica atavana n. sp. Patria. — Louang-Pi-abang à Theng (A. Pavie, 1888). — Long. 6,5 millim.; lat. 5 millim. — d*. — Unicum. Breviter ovala, convexa, picea, opaca. Clypeo lato, antice angustiore, apice obtiTso baud sinualo, ruguloso-punctalo. Fronte deplanata, sublilius punctala. Thorace Iransverso, iongitudine duplo latiore, antice parum angustiore, lateribus lenuiter rotundatis, angulis posticis leviter rolundalis, subtiliter punctalo. Elytris irregulariler punctalo-slrialis, intersliis allernantibus convexis, distincte ac crebre punctatis, sublilissime pilosis. Pygidio convexo, apice angustiore. Femoribus pos- ticis pariter iatis, apice haud dilatatis hic rolundato, margine interiore sinuato, punctis setosis nullis aut obscuris. Tibiis posticis latis, glabris. Tibiis anticis apice leviter bidentatis. Antennis decem articulatis, clava tlava, recta, stipite longiore. Palporum articule ultimo breviter ovalo, acuminato. Cette espèce ressemble un peu à la Serica holosericea, mais elle en est bien distincte par ses jambes , par ses antennes et par le prothorax dont les angles postérieurs ne sont pas arrondis chez la S. holosericea. Parmi les espèces asiatiques, elle se rapproche de la Dnvidis. 6. NeOSERICA l'ICEA. Serica picea Noofried, Berliner Eut. Zeit., 1891, p. Sùcj. Autoserica picea Brenske, Berliner Eut. Zeit., 1898, p. 061 (Separatuni, p. 95 1 ). Patria. — Cambodge, Pnom-Penh (A. Pavie, 1886). M. Nonfried n'a connu la 9 que par un exemplaire unique, en très mauvais état et privé d'antennes. Parmi les spécimens recueillis par M. Pavie se trouve un d*. Dans ce sexe , la massue antennaire compte quatre feuil- lets; elle est courbée, et sa longueur surpasse celle de l'ensemble des articles 28. — /116 — précédenls. La massue anlenaaire de la 9 est aussi A-arlicidée, mais elle est moins longue que l'ensemble des articles prëce'dents. Par ses antennes, cette espèce appartient au genre Neoserica. Le n" 28 de ma collection ( /oe. cit., p. 36 1), provenant de Gochiiicliine, se rapporte à la même forme, très curieuse par la massue de la 9. Les exem])laires examinés ont le pygidiiun très sensiblement plus étroit vers le sommet que chez le type. C'est la seule différence que j'ai pu con- stater. 7. Neoserica Pavieana n. sp. Patria. — Cambodge, Pnom-Penh( A. Pavi\ 188G). — Long. 7 millim.; lai. h,^m\\\. 9. Brevilo;" ovala, briinnea, hirida. Clypeo niagno, laliludine parum breviore, aniirc an|;usliore, icvitcr inarginato, anlice Iriiiif.ato, suhtiliter puntialo. l'ironie sublilissimc punclata. Thoracc transvorso, anlice in niedio Iiaiid producfo, late- ribus fcre redis, ante inoiliuin rotniidalis poslice vix amplialis, aniTiilis posticis rectis, siiblilis^inie piinclalo. El\lris sublililer stiialo piinctalis, inlorsliliis planis, pat distincte ac œqualiter punclatis. Pyjjidio niagno, conve\o, apicc piloso. Se/jmenlis abdominalibns forlitor spinosis. Femoribns posticis anipliatis, ievitor ovatis, apice rolundatis, jjlabris, selarum linea improssa inslruclis. Tibiis posticis parvis, latis, a[)ico constriclis; liliiis anticis vaido bidontatis. Anloiuiis deccm arliculatis, aiticulo ultinio ininulissimo, llabcllo parvo. Klle ressemble par la couleur et la grandeur aux petits exemplaires de iV. luiulosa et elle appartient au groupe de la iV. apogom'ulcs m. dont un tableau a été doimé [). 38 1 du Herimcr Eut. Zeit., 1898. AltACIlNIDES ItECUEILLlS PAR M. Cu ARLES Va'S CaSSEL, SODS-OFFICIER v'iyFASTERIE ATTACHE À LA MISSIOS DU CaVALLY (.S'oUO.IV ERA^Ç.Als), AV POSTE DV ZÔ, E\ SEPTEMBRE l8gg, PAR M. E. Simon. 1 . — Liste des espîîces. 1. TiiERiDioN KiJFiPES Lucas. — Picpaudu dans presque toutes les ré- gions ti'opicales du monde. 2. Theridion turrigeram sp. nov. 3. Nepuila pilipes Lucas. — Réj)andu dans TAfi-ique tropicale occiden- tale et orientale. — àll — h. Argiope flavipalpis Lucas. — Commun sur la côte occidentale d'Afric[ue. 5. Cyrtopîiora ciTRicoLA Forskôl. — Commun dans la région me'diter- ranéenne , l'Afrique et TAsie tropicales , et l'Afrique australe. 6. Araneis (Epeira) semunnulatus Karsch. — Re'pandu dans toute l'Afi'icjue tropicale. 7. TuojiisLS TRiPLNCTATCs Lucas. — Répandu sm- la cote occidentale d'Afrique. 8. Philo dromus Casseli sp. nov. 9. Selenops raduta Latreille. — Répandu dans une grande partie de l'Afrique et de l'Asie. 10. Heteropoda regu Fabr. — Répandu dans toutes les régions chaudes du globe. 11. Caloctents guineexsis E. Simon. — Décrit de Sierra-Léone. 12. Peucetia Casseli sp. nov. 13. Lycosa Petiti E. Sim. — Répjindu siu-la côte occidentale d'Afrique. 14. Pleaippls Paykdlli Audouin. — Répandu dans toutes les régions chaudes du globe. 15. ScoRPio AFRicAMS Linné, — Répandu sur la côte occidentale d'Afrique. 2. — Description des espèces nouvelles. Philodromus Casseli sp. nov. p long, o m. oo8. Céphalothorax s ilteni haud longirr quam iatior, utrinque ample rotundus, tes- tacco-aihidus , clypoo utrinque ievitor iiifuscato, parte thorarica utrinque (in parte apicali) posticeque intense nigro-marginata , in œedio lineolis radiantihus fuscis tenuibus et abbreviatis notata. Clypeus aitus. Oculi antici in iineam sat recurvam, medii lateraUbus minores et inter ?e quam a laterallbus salfem duplo remotiorcs. Oculi poslici in liueam latiorem minus recurvam, medii laterallbus vix minores, a sese quam a laterallbus multo remotiores. Area oculorum quatuor mediorum muito Iatior postice quam antlce et clrclter aeque ionga ac postice iata. Abdomen viï lon^^iusquam lalius, antlce rotundum et minute emarglnatum, postice valde am- plialum et obtuse truncatum, cinereo-albidum, supra antice in decllvltate fusco- man-inatum atqu- lu medlo punctls Impressls binis fuscis notatum. Chelae ad basln albidae, ad aplcem nlgrae. Partes cris infuscatae. Sternum pedesque testa- ceo-alblda, femoribus parce et mmute nlgro-punctatls , tibils ad basln crebrlus nigro-punctatls et subanaulatls, tlblis metatarsisque quatuor anticls aculels mlerio- rlbus longis 3-3 (aplcalibus minorlbus) et utrinque aculels laterallbus trinis mi- noribus uniseriatls, Instructis. Cette espèce appartient au groupe du P. margaritatus Clerck, qui est surtout représenté dans la zone tempérée de Thémisphère Nord. — A18 — Une seule espèce élail déjà connue de l'Afrique occidentale, P. morsus Karscii, de Tiie Rolas, mais elle est cerlainement différente du P. Cas- sdi E. S.; sa taille est inférieure (5 mill.), ses pattes sont tachées, non ponctuées de noir, et sa région thoracique offre trois bandes longitudinales. Theridion turrigerum sp. nov. — 9 long, o m. 006. Ceplialotliorax fulvo-olivaceus, versus marginem ioviler infuscalus, parle cepha- lica obscuriore el fusco-rcliculata. Oruli postici in lineam sat recurvam, medii laleraiibus paulo majores et inler se quam a laleralibus paulo remotiores. OcuH aritici in lineam rectam, inler se appropinquali, medii laleraiibus majores el inler se quam a laleraiibus remoliores (sed spalio inleroculari oculo angusliore) Area oculornm qualuor mediorum subquadraïa. Clypeus ai'oa oculorum lola midto ialior, cbelis vix brevior, sub oculis depressus, dein convoxus. Abdomen maximum, aile (url)inatum, allius quam longius, apice valde altenualura sed obtusum, postice abrupte verticale, albido-luleum, breviter et parce piiosinn, ulrinque linoa sinuosa alba aulice fusco-marginala, et poslice, in declivilalc, linea exillima alba parum expressa, ornalum. Clielae débiles, iaeves, lulcae. Parles oiis slernumque fusco- oiivacea. Pedes sat longi el robusli, breviler pilosi, lutei, femoribus libiisque, praeserlini posliris, in medio alque ad apiccm, confuse l'usco-annulatis, libiis pos- licis versus apicem leviler incrassalis. Area genitaiis leviter convexa fusco-rufula , imco brevissimo et obluso teslaceo munila. Cette espèce se rattache au grou])e des Theridion icpidariorum C. Koch et formosmn Clerck ; elle est remarquable par son abdomen Irès élevé et co- nique", ressemblant à celui d'un Argi/rodes. Peucetia Casseli sp. nov. — d long. 0 m. 019. Coplialolborax abdomenque lœle viridiprasina, cppbalolhoracis area oculorum nigra crasse albldo-cinoroo-pilosa, abdomen supra, sallem poslice, iineis binis cxillimis albis, antice evanescentibus, sublus Iineis binis lenuibus llavidis, no- talum, legio epigasleris infuscata. Oculi qualuor poslici inler se aequi et fere aequidislantes. Oculi ser. 2" reliquis oculis multo majores, spalio oculo non mullo laliore a seso distantes. Clypeus area oculorum tola multo Ialior. Cbolae, pars liibiaiis slernumque heto virida, nec lineata nec punclala. Pedes longi, lutei. femoribus fusco-cinereo-gutlulatis et suhtus ad l)asin, rubro-vittalis, libiis mcla- tarsisquo anguste et numerose cinereo-annulalis, aculeis nigris longis el numerosis. ordinariis, armati. Pedes-maxiilarcs longi, lulei, tarso bulboque nigris, tibia patelia multo longiore gracili el lereli, sed apice ampliala el extus liirbinala, paulo ante médium ulrinque aculeo divaricalo iongissimo armala, tarso ad basin truncalo, supra, prœserlim exlus, valde convexe sed apice abruple angusliore et breviler acicidato, apophysi bulbi divaricata longa, leviler bidexuesa supra, prope médium , minute tuberculata , ad apicem oblusa et marginata. 9 long, o m. 016. Mari subsimilis sed abdomine majore, viiidi villls binirt diiutioribus leviler dentatis supra ornalo. Plaga genilalis magna baud cornula, 8;d(o medio lato, costÏR — 419 — binis antice acutis discrelo et utrinquo fovea magna ovata et obliqua profunde impressa. Cette espèce est voisine du P. vlridls Blackw. , dont elle a exactement la coloration ; elle s'en distingue surtout par ses gros yeux du second rang plus rapprochas l'un de l'autre, chez le mâle par la forme de l'apophyse du bulbe (fig. a elb) et chez la femelle par celle de la plaque gt^nitale. A B Fig. A. — Peucetia Casseli E. S. , cf > apophyse du bulbe, Fig. B. — Peucetia viridis Biackw., apophyse du bulbe. r Sur une collection D''EpoyGES (Hexactinellides) du Japon, PAR M, Gh. Gravier. Le Japon , et en particulier la baie de Sagami , est une région remar- quablement riche en Hexactinellides. Le Muséum d'histoire naturelle de Paris a actpiis récemment un certain nombre de spécimens de cette classe de Spongiaires ; tous sont dans un excellent état de conservation ; quelques- uns d'entre eux présentent des dimensions véritablement exceptionnelles. Les Hexactinellides japonaises viennent amplifier, d'une manière très heureuse , la collection que nous possédons déjà , dont les plus beaux et les plus cm'ieux exemplaii'es ont été recueillis au cours des croisières effec- tuées par le Travailleur et par le Talisman, et ont été décrits et figurés par le professeur H. Filhol^''. EUPLECTELLA IMPERIALIS Ijima '*'. Je rapporte à cette espèce un superbe exemplaire, bien intact, assez for- tement arqué, dont la lai-geur décroît régulièrement de la base au sommet et dont les dimensions sont les suivantes : longueur ( y compris la touife de la base) : 77 centimètres; longueur de la partie du corps située au- (') H. FiLHOL, La vie au fond des mers, Paris, G. Masson, i885. '^' L Ijima, Notice 0/ new UexacùneUida from Sagami Bay (Zooi. Anzeiger, 17' Bd, 189/4, p. 365). — /i20 — dessus (lu foud, plongeaut daus l'eau : 62 centimètres; l'ouverture supe'- rieure, fermée par un filtre légèrement convexe, a la forme d'une ellipse dont les deux axes ont respectivement i35 millimètres et ii5 millimètres de longueiu- ; près de la touffe basilaire , la section transversale est circu- laire et a un diamètre de hb millimètres. Les saillies qui recouvrent la charpente siliceuse de la partie supériem^e sont discontinues ; elles ont la forme de traînées irrégulières , bosselées , de longuem' variée et atteignent jusqu'cà i(5 millimètres de hauteur. Les ouvertures pariétales, non distri- buées d'une manière uniforme, ont un diamètre moyen qui n'est pas sensi- blement inféi'ieur à 9 millimètres ; les mailles rectangulaires du réseau ont de 3 à 4 millimètres de largem* en moyenne. Les dimensions de l'Etqdectelle dont il est question ici sont notablement supériem-es à celles qui ont été données pai- le professeur Ijima pour I'^'m- plectelln iinperialis, et même à celles d'une espèce voisine de la précédente, recueillie par le D' Doderlein au Japon, VEuplcctclla Oiveni Ilerklots et Miu-shall. Un exemplaire de la même espèce , conservé dans l'alcool , beaucoup moins grand, a une forme un peu différente; il est un peu renflé dans sa région moyenne; il en est ainsi chez les individus jeunes, ainsi que l'a mentionné Ijima. Les Euplectelles peuvent vivre à des profondeurs considérables; pendant l'expédition du Travailleur, deux beaux spécimens (YEupleclella swèereftWy- ville Thomson furent pris au voisinage des Berlingues, à 8,807 mètres de la surface'"'. Quoiqu'elles deviennent très rares à de pareilles profondeurs et qu'elles se mainliennent dans les limites su|)('rieures de la zone abyssale, les Hexaclinellides n'en sont pas moins, comme Edmond Perrier l'a fait rc- manpier'^', les rVi-aies E])onges des grands fondsn. EupLECTELLA Marsiialli Ijima '^\ L'exenqdaire de cette espèce, conservé dans l'alcool, mesure 17 centi- mètres de longueur totale; la j)arlie située au-dessous de l'insertion de la touffe qui sert à fixer l'animal dans le fond vaseux où il vit, a 11 centi- mètres. La forme est droite, un peu comprimée, renflée dans la région mé- diane où la largeur est de 45 millimètres. A l'exlrémité supéi-ieure, le grand axe de l'orifice osculaire mesure 26 millimètres, le petit axe «30; le filtre, entouré d'une collerette, est fortement convexe. Les sadiies de la char- pente (lu corps sont comprim(>es, relalivement épaisses, plus ou moins méandriformes , au moins dans la région moyenne ; au-dessous du filtre os- '•^'> A. Mu.NE Edwards, C. R. Ac. des Sciences, t. XCIII, p. 871, 981. '^' Edmou'l PenniER, Les Explorations sous-marines, Paris, Hachette, i885. (') L Ijima, On two new Hexactinellida from Sagami Day (Zool. magaz. Tokyo, vol. VII, p. 98). — 421 — culaire, elles encadrent les ouvertures pariétales qui sont re'gulièreraent disposées en séries longitudinales et en i-angées transversales. Walteria Leuckarti Ijiina ^''. Cette espèce, une des plus élégantes parmi les Hexactinellides "^ ^^oni- pose d'un disque basilaire sur lequel est fixée une tige grêle forlement ar- quée, haute de US centimètres, large de i centimètre, qui porte elle-même des branches latérales simples ou ramifiées ayant jusqu'à h et même 5 cen- timètres de longueur, insérées sur elles presque à angle droit. Lorsque la tige est rectiligne ou peu com-])ée , cette Éponge présente un aspect qui , d'après Ijima, n'est pas sans analogie avec celui, d'un pin dépouillé de ses feuilles. Elle peut d'adleurs avou* une taille beaucoup plus considérable que celle qui vient d'être indiquée; la tige peut atteinch'e 79 centimètres de hauteur et 26 millimètres de diamètre, la longueiu* des branches dépas- sant i3 centimètres. Sur la tige et sur les branches on peut remaj'quer de petites ouvertu.res à bord légèrement sm^élevé , dans lesquelles se loge un Hydi'oïde commensal. Rhabdocalyptus mollis F.-E. Schulze '■'^K L'un des deux exemplaires de cette espèce , qui ressemble à un sac un peu renflé dans sa région moyenne, ne mesure pas moins de 62 centi- mètres de hauteur. L'ouverture supériem-e, un peu réti'écie, a un diamètre de i5 centimètres; la largeiu*, dans la région moyenne du corps, est de 9 0 centùnètres. La forme de cet exemplaire diffère donc de celle qui a été décrite par le professem* F. E. Schulze, dans laquelle le maximum de lar- geur est réalisé à l'orifice du sac. Un second individu de la même espèce , de moindre taille, est bifurqué à la base; la plus grande des deux coupes présente , immédiatement au-dessous de l'ouverture , un gros tube aveugle , dont l'axe est sensiblement perpencUculaire à celui de la coupe qui le porte. Rhabdocalyptus victor Ijima '^'. L'exemplaire unique de cette espèce a la fonue d'une longue coupe recourbée à la base, comprimée latéralement, haute de 35 centimètres; dans sa plus grande largeur, elle mesure 65 millimètres; les deux axes de ('' 1. Ijima , Nodce ofnew Hexactinellida from Sagami C«(/ (Zool. Anzeignr, 19" Bd, 189G, p. 2). (^) F. E. ScuuLZE, Report on the Hexactinsllida { The voyage of H. M. S. Chal- lenge; p. i55 , pi. LXIV, li{|. 1-11). ^^> LrjiA, Revision of Hexaclinellids iviih Discoctaslers , with Description ofjivc ncw species (Annol. zool. Japon., vol. I, Tokyo, 1897, p. Sa). — A22 — l'ouverture qui est un peu rëtrécie , ont respectivement 3 et /» centimèti"es de longueur. L'espèce peut d'ailleiu's dépasser 90 centimètres de hauteur. Hyalonema Sieboldii Gray'^'. De deux fort beaux exemplaires de cette espèce crëde par Gray et décrite d'une manière approfondie par le professem* F.-E. Schulze'^\ le plus grand et le plus parfaitement conservé mesure 55 centimètres de long, dont 20 pom- le corps proprement dit et 35 pour la touffe basilaii-e en partie recouverte par- le PuUjlhoa fatua Max Schultze ; le plus grand diamètre de la surface criblée qui ferme l'extrémité supérieure est de 1 7 centimètres. Hyalonema (Stvlocalyx) apertum F.-E. Sclmlze'''. La longueur totale de l'exemplaire unicpie de cette espèce est de A 7 cen- timètres, dont 10 pour le corps j)roprement dit et 37 pour la touffe fixa- trice presque entièrement couverte de Palythoa. Le diamètre maximum qui est atteint à l'extrémité supériem^e est de 8 centimètres. L'épaisseur moyenne de la touffe basilaire est de (j millimètres. Si on compare ces données à celles qui sont fournies par F.-E. Schulze, on voit qu'il s'agit ici d'un individu de grandes dimensions. Hyalonema reklexum Ijima'*^. Dans l'exenqdaii-e de cette espèce fortement comprimée latéralement et lron(piée obliquement, de façon que la cavité gnsirale, d'ailleurs peu pro- fonde, s'ouvre de cAté, la longueur du corps est de 160 millimètres; la plus grande largeur (région moyenne du corps), de ii5 millimètres; le maviminn d'épaisseur ([ui correspond à la parlie basilaire, de 60 milli- mètres. Le bord réfléchi de la cavité gastrale, qui dessine une sorte de fer à cheval, mesure, du côté où il est le plus développé, 48 millimètres. La touffe basilaire, elle-même comprimée, non recouverte de Palylhoa, a 1 h cen- timètres de longueur et 17 miliiinèlres dans sa plus grande largeur. Cette espèce diffère profondément par sa morphologie des autres espèces de Hya- lonema : par l'absence de crible osculaire , elle se rattache cependant au sous- genre SujlocaUjx F.-E, Schulze. Ghonelasma calvx F.-E. Schulze ^'^ Cette forme très curieuse, (pii diffère tant des autres espèces du même (') Gbay, Synopsis of (he contents nf tho Brttish Muséum, p. 79, i83a. W F. E. ScHULZB, loc. cit., p. 190, pi. XXVIl, fig. i-i3. (') F.E. ScHULZB, loc.cit.,p. 1 96, pi. XXXVII, fig.i-H, et XXXVlII,fig. 1-19. <*' L Ijima, loc. cit., Zool Anzeigcr, 17' Bd, 189/1, P- 360. C^) F. E. Schulze, loc. cit., p. Saô, pi. LXXXIX, fig. 1-6. — /i23 — genre, a la forme d'une coupe de a 5 centimèli-es de hauteur, h section elliptique; les deux axes de l'ouverture ont respectivement 17 et i a centi- mètres. De la paroi se détachent des prolongements digitës, plus ou moins recourhés, dont la cavité comnumique avec celle de la coupe et dont la longuem- peut atteindre 10 centimèti-es; ces digitations simples ou ra- mifiées restent distinctes ou se juettent en communication les unes avec les autres. Hexactinelu VENTiLABRUM Carter ''^ Cette espèce créée par Carter a été décrite en détail et figurée par le professeur F, E. Schulze *"'. Elle a la forme d'une coupe comprimée latéra- iejnent, dont la plus grande largeur est de 33 centimèti'es et la hauteur de a5; les hords de la coupe, dont les parois opposées, très voisines Tune de l'autre, sont même soudées en certains points, présentent de larges on- dulations. Note sur un CBÂNE de PROENCÉPHAlEf PAR LE D' E.-T. HaMY. Isidore Geoffroy-Saint Hilaire a distingué , sous le nom de Proencéphales^^^ (■wpô, en avant, £v«^(^«Ao?), un genre de monstres exencéphaliens ff carac- térisé par le déplacement herniaire antérieur de l'encéphale, et par l'existence d'une ouverture dans la région frontale du crâne. Une vieille observation de John (de Windsor) et de Jacobaeus, puis l'examen d'un fœtus monstiueux du Musée d'histoire naturelle de Bruxelles '*> avaient suffi à la c nslilution de ce petit groupe, dont les caractères extérieurs ont été seuls Inièvement analysés dans les deux pages de Y Histoire des anomalies, con- fiaci ée h ce nouveau genre. Les Proencéphalea sont très rares, et l'étude anatomique de ce genre d'exencéphaliens demeurait obscm-e, lorsqu'un hasard imprévu vint mettre entre mes mains la pièce que j'ai l'honneur de vous présenter aujourd'hui. Elle a appartenu à un sujet à terme de moyenne grosseur, et d'ailleurs hien conformé. La tête, de dimensions ordinaires, présentait, au-dessus d'un visage qui ne se singularisait que par un certain degré d'écartement des yeux et un peu d'affaissement de la racine du nez, une tumeur molle, ovoïde, aplatie, haute de h centimètres environ, large de 7 centimètres et demi. 0) H. E. Carter, Ann. and Mag. nat. HisL, sér. 5, vol. XV, p. 887, i885. (3) F. E. Schulze, loc. cit.,-p\. XCVI, fig. 1-9. (•■') Isidore Geoffroy-Saint Hilaire, Histoire générale et particulière des anomalies de Vorganisalion chez l'homme et les animaux. Paris ^ i836, t. H, p. 398. '*' Ibid,, p. 299 et n. 1. — à2li — Foi iiiëe par le cuir chevelu légèrement distendu, elle était garnie des deux C(jI;'s de poils courts et clairsemés. C'étaient les deux liémisplières cérébraux, d'apparence régidièi-e, enveloppés de leui's meniJjranes propres et séparés, CDiume à l'état normal, par une faux plutôt un peu épaissie. L'hémisphère droit était situé à la fois un peu plus bas et un peu plus en avant que le gauche, et les extrémités antérieures des deux masses cérébrales assez écartées pour (ju'un sillon bien apparent décelât leur séparation sous la peau. L'encéphale détaché , ce qui restait de sa boîte osseuse apparut remar- quablement aplati dans le sens vertical. Le crâne, long de 67 millimètres, large de 67, semblait avoir entièrement perdu sa voûte, dont il ne restait à peu près rien d'apparent, au-dessus d'un plan horizontal passant par la glabelle et le lamiida. Un examen attentif permit toutefois de retrouver les éléments des os crâniens, réduits et repliés, autour d'une ouverture longue de 53 millimètres, lai'ge de Ag, qui a manifestement donné issue au cerveau. En avant sont les frontaux, séparés par une suture fort lâche et dont l'écaillé n'est plus représentée que par deux lamelles rabattues en une sorte de visière courte, posée un peu obliquement, de haut en bas et de gauche à (boite. La face ])osl<'rieure dos frontaux, dont il ne reste (jue la portion hoi-izonlale, constitue de chaque côté de l'ethmoïde une large plate-forme un peu convexe, sur laquelle portait la base du cerveau. Les petites ailes du sphénoïde sont toutes boursouflées, et la selle tur- cique atteint un volume relativement considérable. Les jiariétaux, articuh-s on dehors avec ces frontaux rudimentaires sur une ('•tendue d'un peu moins d'un centimètre, refoulés par la base de la tumeur cérébrale, ont pris un aspect falciforme. Ils encadrent d'un bord retroussé, é])aissi , de forme demi-circidaire , la base postérieui-e de l'exencépbalie , en même temps qu'ils abritent, pom* une certaine pai't, le cervelet et le bulbe denieurc's en place dans la cavité amoindi'ie, mais encore assez étendue, du crâne inférieur et post('rieur. L'oritice délimité par ces deux os et par les sphénoïdes mesure 56 mil- limètres sur 90. Ces pariétaux à demi atrophiés sont excavés le long de leur articulation avec les écailles fort sui"baissées des temporaux et remontent en dedans et eu arrière par les sutures sagittale et surtout land)doïde. La sagittale ne dépasse pas un centimèti'e d'étendue d'avant en arrière; ses bords denticulés s't'cai'tent en son milieu en une petite fontanelle (Fonta- nelle de Gerdij^^) qui mesm-e 5 millimètres en travers et autant d'aj-rière en avant. L'écaillé occipitale , régulière dans sa portion cérébelleuse , est réduite, pour '^^ Cf. E.-T. Hamy, Recherches sur les fontanelles anormales du a-âne humain (tourna/ do Robin, nov. 1871). — 425 — sa poi'tioQ cérébrale, à une sorte de bourrelet étroit, qui se rabat au-dessus et en avant de la protubérance vers l'angle lambdatique, de façon à débor- der'cet angle d'ea\'ii'on 6 millimèlres en aiTière'*'. ■# Crâne d'exencéphalien proencéphale. ( Vu de profil et d'en haut , grand, nat. ) Protégé pai" cet éperon osseux et les deux lames parallèles déjà décrites, ie cervelet s'est développé suffisamment, tandis que la protuljérance el le (1) Cette dispo'ïitiou reproduit fort exactement celle que Geoffroy a figurée en 1821 chez le podencéphale de Serres, dans la planche li du tome VII des Mémoires du Muséum. — 426 — bulbe démoliraient , semble-t-il , à l'ëtat normal. Le déplacement herniaire, suivant l'expression d'Etienne Geoffroy, n'a ainsi porte que sur les hémi- sphères. Dans le sujet décrit pai* John et par Jacobœus, le cervelet avait également conservé sa position natm-elle , et dans le sujet de Bruxelles , rr une partie de l'encéphale paraissait être de même contenue dans la cavité crânienne a. Suivant Isidore Geoffroy, la face du proencéphale devrait présenler né- cessairement de graves déviations, ffà cause de la disposition particulière de la tumeur hydroencéphalique n ; les yeux, notamment, seraient petits et mal conformés , et le nez dispai'aîlrait entièrement. Il n'en est certainement pas toujours ainsi, et sur noti'e sujet, notam- ment, le squelette facial ne présente d'autre particularité que d'être légère- ment aplati de haut en bas; les orbites sont microsèmes, et le nez est pla- tyri'hinien. Je ferai encore remarquer, en terminant cette courte étude , que les alvéoles incisifs forment des bourrelets relativement saillants et volumineux, eî que les sutures inlermaxillaires se voient très nettement au |)alais. Je donne ci-dessus deux figures i-epréseutant mon prooncépjiale vu de profil et par-dessus. La seconde de ces figures est suitout inti-rcssautn, parce que l'on |)eut y suivre nettement les contours de la base de la tumeur exencéphalique et se rendre un compte bien exact de ses rapports avec le crâne en avant, et en arrière avec les portions inférieures du cerveau demeurées à peu près normales. SVR LE PASSAGE DE L'ALCOOL INGÈné DE LA MB/iB AV FOETUS, H.V PARTICULIER CHEZ LÀ FEMME, PAR Maurice Nicloux. Comme suite aux recherches sm* l'alcoolisme enti-ejiriscs par M. le pro- fesseur (îréhant, j'ai cherché, d'après ses conseils, à démontrer exp('rim('U- lalement le passage de l'alcool de la mère au foetus. Ces expériences ont été toujours positives. a. Sur l'animal. — La technique est des plus simples. A des Cobayes en état de gestation on introduit, au moyen d'une sonde œsophagienne, de l'alcool à 1 o p. 1 00 dans l'estomac , dans des proj)ortions variant de un demi centimètre cube à 5 centimètres cubes d'alcool absolu par kilogramme; trois quai'ts d'heure à une hem'e après, on sacrifie l'anhual et on recueille le sang carolidien. Après quoi, l'utérus est découvert, on extrait les fœtus. s _ A27 — S'ils sont près du terme , et si ia quantité d'alcool injecté est grande , on sectionne la tête, on recueille le sang des carotides successivement de chacun d'eux. La totalité du sang varie entre a et 6 grammes et suffit pour le do- sage. Si les fœtus sont trop petits, ou si la quantité d'alcool est faible, on les hache et on compare alors la teneur en alcool au foie de la mère. (11 eût été plus commode d'opérer sur des Chiennes , mais les expériences au- raient demandé le sacrifice d'un assez grand nombre d'animaux d'ailleurs difficiles à se procurer dans les conditions de gestation recpiises , surtout à cette époque.) La séparation de l'alcool du sang et des tissus est obtenue au moyen de i'appai-eil que M. Gréhant a décrit. Distillation dans le vide à températme peu élevée au moyen de la pompe à mercure. Le distillatum renferme tout l'alcool, et cet alcool est dosé pai" mon procédé *'^. Voici le résumé de quelques expériences : I. — Cobaye eu gestation. Poids: 8Go grammes. Alcool absolu injecté: U cent, cubes 3 (5 centimètres cubes pai- kilogramme). Alcool à lop. loo, 43. 5o minutes après l'injection : Alcool dans le sang de la mère o" 36 p. i oo — dans le sang des fœtus o 3 1 H. — Cobaye en gestation. Poids : ySo grammes. Alcool absolu injecté : 3 cent, cubes 65 (5 centimètres cubes par kilogramme). Alcool à lop. loo, 36,5. Une hernie après l'injection : Alcool dans le sang de la mère o" ^7 p. i oo — dans le sang des fœtus o 35 III. — Cobaye en gestation. Poids : 5 1 0 grammes. Alcool absolu injecté : o cent, cube 5i (1 centimètre cui)e par kilogramme). Alcool à 10 p. 100, 5 cent, cubes 1 . Une hem'e après l'injection : Alcool dans le sang de la mère 0" 1 3 p. 1 00 — pour 100 grammes de fœtus 0 086 — pour 100 grammes de foie maternel 0 081 IV. — Cobaye en gestation. Poids : 600 grammes. Alcool absolu injecté : ^') Comptes rendus de la Société de biologie , 10' série, t. III, p. 84 1, 25 juil- let 1896. Ibid.yio" série, t. III, p. 1,136, 26 décembre 1896. {Journal de phar- macie et de chimie, 1" mai 1897.) — /i28 — 0 cent, cube 3 (i/a cenlinièti*e cube par kilogramme). Alcool à lo p. loo, 3 centimètres cubes. Une lieure après : Alcool dans le snrijj do la mère o" oAo p. i oo — pour 1 00 grammes de fœtus o 02 — pour 100 grammes de foie maternel o oi5 On peut donc conclure que l'alcool passe de la mère au fœtus dans des proportions très notables; les teneurs du sang en alcool et de la mère et du fœtus sont très voisines, et si les quantités d'alcool ingé-ëes sont trop petites pour pouvoir doser l'alcool dans le sang des fœtus, la comparaison de la teneur en alcool des fœtus au foie maternel est instructive en ce sens cnie les cbiffres sont à peu près identiques. On voit aussi qu'aussi j)o(ile que soit la dose d'alcool ingéré (1/9 centimètre cube \);n- kilogramme), elle est suffisante pour pouvoir faire apparaître l'alcool dans l'organismo fœtal. Une nouvelle preuve de ce fait nous est fournie par des recherclics sur la femme. 1). Sur la femme — Répétition des expériences précédentes. Même tech- ni(nie pour la distillation et le dosage. A une femme en travail, environ une bciire avant l'accoucbement, on fait absorber une potion de Todd de com- position suivante : rhum à ko p. 100 d'alcool absolu : 60 centimètres cubes; lait: 190 centimètres cubes; .sirop de sucre : 20 centimètres cubes. Ceci correspond à un peu moins de 1/2 centimètre cube d'alcool absolu par kilo- gramme: de suite après l'expulsion du fo'tus on recueille, venant du cordon, côté j)lacentaire, 20 à 3o grammes de sang fœtal. Voici seulement les résultats de (juelques expériences : X. 8'' 3o. Jngosliiin. 9'' ôo. AccoiiclieoiL'iil. .»! oui p. 100 de sang o" oo-] Y. 19J' oô. I';goslion. 1'' 1.). Accouchement. Alcool p. 100 desaii; o"oiA Z. S"" 3o malin. Ingestion. /i'' 10. Accouchement. Alcool p. 100 de sang 0" o3i M. 10'' i/;î. Ingestion. 1 1'' 1/2. Accouchement. Alcool p. 100 de sang o" 02 1 N. 9'' î5 0. Ingestion. 10'' 97. Accoucliemcnt. Alcool p. 1 00 do sang o" o53 Étant donné l'alcoolisme des femmes dans certains pays, on peut prévoir à quelles démonstrations et à quelles conclusions des recherches de ce genre pourront conduire. — ^29 — Sun LE PASSAGE DE L'ALCOOL ISGÉrÉ DAyS LE LAIT CHEZ LA FEMME, PAR M. Maurice Nicloux. \[nès les expériences positives'"' démontrant le passage de Talcool élhy- liqiie ingéré de la mère au fœtus, il était intéressant de se demander si ce passage s'effectuerait de la même façon pour le lait. Mes recherches ont porté tout d'abord siu* une Chienne, puis sur des Nourrices. a. Expérience sur la Chienne. — Chienne du poids de lo kilogr. 5oo, a mis bas deux jours avant Chiens bien portants. Injection dans l'estomac d'alcool à lo p. loo dans la proportion de 3 centimètres cubes d'alcool absolu par kilogramme , soit 3 1 5 centimètres cubes. L'injection dure 5 minutes. 1 heure après, l'animal étant légèrement ivi-e, première traite de i4 gr. 8. Alcool pour lOo grammes : o cent, cube 2 5. 1 h. 5o après. Même état. Deuxième traite de 5 grammes. Alcool pour 100 grammes : o cent, cube a/i. 7 h. 5o après. Troisième traite de o gr. h. Alcool pour loo grammes : o cent, cube 1 1 . h heures après l'ingestion, l'animal ne présentait plus aucun signe d'ivi'esse. b. Recherches sur In femme. — Je me suis assui'é tout d'abord que du lait de femme à jeun (qu'elle soit ou non au régime lacté) ne renferme aucun principe volatil, alcool en particulier, susceptible de réduire le bi- chromate en présence d'alcide sulfurique. J'étais d'autant plus conduit à faire ces expériences que l'alcool éthylique avait été signalé à l'état nor- mal dans le lait de Vache -"^ et quelquefois dans des proportions assez notables (i/5ooo). La technique était la suivante. Ingestion d'une potion de Todd de 6o centimètres cubes de rhum à /i5 p. loo d'alcool, additionné de 120 centimètres cubes de lait et de ao grammes de sirop de sucre. Prise de lait au sein de la mère de quart d'heure en quart d'heure ou de demi- heure en demi-heure pour les deux premières heures; distillation et do- sage. La quantité d'alcool ingérée, fort petite, n'a pu, dans aucun cas, produire fivresse et n'a eu pour ainsi dire aucune influence sur les Nour- rices. 11 suffit, en effet, de remarquer que la quantité d'alcool ingéré cor- "' MêmebuUetin, page ^2(3. '■'^1 A. Béchamp, Comptes rendus de l'Académie des sciences, I. LXXVl, p. 836, année 1873. Muséum. — v. 2q — Zi30 — respond environ à 270 centimètres cubes de vin à 10 p. 100 d'alcool. Cette petite quantité fut cependant suffisante pour observer le passage dans le lait. Voici le résumé de quelques expériences dont les détails seront publiés dans un mémoire complet. Les résultats sont rapportés à 100 centimètres cubes de lait , les analyses étaient faites sur 1 o centimètres cubes. M. 10'' i/à. Ingestion de la solution prescrite : 3o minutes après alcool o"o8 3 heures o 079 i'' 3o 0 o34 7 heures après 0 ooG N. 9'' Ao. Ingestion : 1 5 minutes après o o56 i5 minutes o o83 9 heures 0 o36 li^ 3o indosable. Les proportions sont très voisines; les quantités d'alcool sont relativement élevées par rapport aux expériences suivantes. X. 9'' i5. Ingestion : 1 heure après ' alcool o'^oio a heures o 09i (i heures <> 006 7 heures néant. Y. 8*" 5o. Ingestion : i5 minutes après o 090 3o minutes »> o39 /i5 minutes o 0^2 1 heure après 0 098 i''3o o oùlt 2 heures 0 016 Z. 8"* lio. Ingestion : 1 5 minutes après o 017 3o minutes o 027 fib minutes o o3 '1 1 heure après 0 oaa i"" 3o o 094 2 heures 0 017 Ces recherches montrent que l'alcool passe dans le lait avec une extrême facilité; un (piart d'heure après l'ingestion, on en trouve dans ce liquide; le — Zi31 — maximum de la teneur en alcool poiu- ces petites quantités paraît être atteint trois quarts d'heure à une heure après l'ingestion. Les proportions trouvées sont très faibles, simplement parce que les quantités ingérées sont fort petites; la Chienne, au contraire, qui avait une dose d'alcool de 3 centimètres cubes par kilogramme, avait un lait dont la teneur en alcool était certainement très voisine de son sang, comme l'indiquent les courbes de M. le professeur Gréhant. J'ai pu mener à bien ces recherches sur le passage de l'alcool de la mère au fœtus et de la mère au lait chez la femme, grâce à la grande bienveil- lance de M. le professeur Budin, à la clinique obstétricale duquel je suis attaché. Sdr la prÉsesce de là Mànsocellulose dans le tissu ligneux DES Plantes gymnospermes , PAR M. Gabriel Bertrand. En repi'enant l'étude de la subtance gommeuse retirée du bois par Pou- marède et Figuier a l'aide de la lessive de soude ''', Thomseu a observé que le Pin et le Sapin, contrairement à ce qui arrive avec le Bouleau, le Hèlre, le Chêne et quelques autres arbres , ne fournissent cpie des quantités insigni- liantes de gomme de bois '^'. Cette observation , confirmée plus tard par Koch , et même étendue pai' cet autem" à deiL\ autres Conifères , l'If et le Genévrier ^'^ est passée presque inaperçue. Il était cependant intéressant de savoir si des plantes , telles que des Conifères et des Angiospermes , déjà séparées par l'ensemble de leurs caractères sexuels et la structure anatomique de leur bois, présentent une telle différence de processus physiologiques , qu'on puisse encore les recon- naître à la composition de leurs membranes cellulaires. Aussi , à la suite des recherches que j'ai publiées , il y a cpielcpies années , sur la composition immédiate du tissu ligneux '"', ai-je entrepris l'analyse (lu bois des Gynmospermes (Cycadées, Conifères et Gnétacées).Siron s'en souvient, j'étais arrivé à conclure que le tissu ligneux des Plantes angio- spermes, monocotylédones et dicotylédones, est formé, cjuel que soit l'organe où on l'examine , de quatre substances pi'incipales : la cellulose ordinaire , la vasculose de Frémy, une sorte de résine probablement phé- C Comptes rendus Ac. des ScJ, t. XVIII, p. 918 (i865). '^) Joum.fiir prakt. Chem., t. XIX, p. 1^6(1879). (') Pharmaceut. Zeitsch. fur Russland., I. XV (1886). ''') Comptes rendus Ac. des Se, t. ii/i, p. 1492(1892), et Bull. Soc. chim., 3' S. , p. 668 (189a). Dans cette dernière note, p. 66j ligne i5, lireoxalique, au lieu de malique. 39- — /i32 — nolique ou Jignol ''^etla goinnie de bois, appelée aussi xylane. Aujourdluii je montrerai que , chez les Plantes gyninospei'ines , la xylane, à peu près absente, est remplacée par un hydrate de carbone tout à fait différent, par de la mannocellulose. Du bois , des feuilles , des cônes de diverses piaules appartenant aux trois familles de Gymnospermes , furent séchés et pulvérisés , puis débarrassés de leurs principes solubles dans Teau et dans l'alcool , avant d'être soumis à l'action delà lessive de soude (à 2 p. 100). Dans aucun cas, contrairement à ce qui arrive avec le tissu ligneux des Plantes angiospermes , on n'a obtenu de proportion importante de xylane. Par exemple , au lieu de 1 5 à aS p. 100 que donnent avec facilité les bois de Hêtre, de Bouleau et de Chêne , les pailles d'Avoine et de Froment , les feuilles d'Alfa , les coques de noix, etc., on n'a observé que quelques millièmes, avec le bois de Sapin, beaucoup moins encore avec la plupart des autres Plantes gynniospermes examinées. En outre, le produit était toujours accompagné d'une certaine pi'oporlion de galaclane. Le tissu ligneux cpii reste après les traitements indicpiés plus haut fiil alors mis à bouillir pendant quatre h cinq heures avec son poids d'eau con- tenant cinq centièmes de HCl. Dans ces conditions, que jai reconnues les plus favorables à l'hydrolyse de la mannocellulose, on oblient un liquide fortement réducteur. On le sature à froid par la soude? et on l'additionne d'acétate de phénylhydrazine en proportion calculée d'aj)rès la teneur en sucre. Le précipité, recueilli après une heure, est lavé à l'eau froide et à l'alcool, puis recristallisé dans l'eau bouillante. C'est de la phénylmannose- hydrazone. Dans tous les cas, on l'a identifiée avec le dérivé correspondant du mannose ordinaire du Phylelephas ou d. mannose, à l'aide de son point de fusion (vers 2 10 degrés au bloc Macjuenne ) et de sa tranformation en d. glucosazone. Cette dernière transfornuition s'obtient, comme on sait, en chauffant l'hydrazone avec une solution aqueuse d'acétate de phénylhydra- /ine; les lamelles presque incolores de mannosehydrazone sont alors rem- placées peu à peu par de fines aiguilles jaune d'or groupées en petits pinceaux, peu solubles dans l'eau, moins encore dans l'alcool mélhylique , même bouillant, et fusibles vers 280 degrés (au bloc Macpienne). Pour plus de garantie, on a, une fois, extrait le mannose cristallisé en déconq)Osant son hydrazone])ar l'élégante méthode de Ilerzfeld '^'; a/i gram- mes de mannose hydrazone, provenant du bois de Pinus maritinui , ont été maintenus deux heures en ébidlition avec 200 grammes d'eau et 12 gram- mes d'aldéhyde benzoïque. Après refroidissement , la solution séparée de la '') J'ai d'abord appelé cette substance lijrnine, mais, pour éviter toute- confusion avec ) a lignine dos auteurs allemaurl.s, qui comprend l'ensemble des matières in- crustantes du bois autres que les bydrales de carbone, je me servirai maintenant du nom de lignai. W Berichte d. d. chem. Gesellsch. , t. XXVlll, p. A'i8 (t 895). — à'èS — l)enzaldehydeliy(lrazone insoluble a éié évaporée presque à sec dans le vide et le résidu repris par un peu d'alcool mëlhyli(jue. En amorçant, le sirop a rapidement cristallise'. On a essoi-ë le sucre et , après une nouvelle cristal- lisation dans l'alcool méthylique, on l'a passé au polarimètre. La solution, d'abord lévogyre , a donné comme pouvoir rotatoire constant : (pour une concentration de -2 p. loo et à la température de + 3"). C'est le chiffre donné par van Ekenstein -'^ et que j'ai retrouvé dans une opération sur le mannose extrait de l'amande de Phytelephas. J'ai recherché la mannocellulose dans le tissu ligneux des plantes gymno- spermes suivantes : Conifères. Cycas siamknsis Miq. — Tige. Cycadées Taxus baccata L. — Tige, aubier, bois parfait. PoDOCARPUS MACROPHYLLA DoU. Tige. Ci'PRESSus TORLLosA Don. — Tige. BiOTA (Thuya) orientalis End. — Tige. Seqlioa gigantea End. — Tige. Abies pectinata D. C. — Tige. — ExcELSA D. c. — Tige. Finis svlvestris L. — Tige. — maritima Lam. — Tige. — LARICIO Poir. — Feuilles, fruit (cône). Araucaria brasiliana A. Rich. — Tige. Ephedra distachva L. — Tige. Gnetum Thoa R. Brown. — Tige. Welwitschia mirabilis Hook. — Racine. Toutes les espèces des deux premières familles m'ont fourni un préci- pité de mannosehvdrazone, assez abondant même pour qu'on puisse les reconuuander, d'une manière générale, comme une source avantageuse de mannose. Voici, comme preuve, les dosages que j'ai effectués : MANNOSE MANNOSEHVDRAZONE OOHBESPONDIKT p. 100 C^). p. 100. ( aubier i5,o io,o Taxus baceata , \ i ■ r •. . „ „ „ „ ' I bois parfait i 3,o 9,0 Cupressus torulosa , lige enlière ... . 5,0 3,^ Abies pectinata, hois de h tige i^,'! 9'^ Pinus laricio, cône 1 3,6 8,^ Ai-oiicaria hrosiliaiui , \'\^o ia,8 9,0 C) Herueil (les travaux chimiques dex Paifs-Bas, t. XVI, p. aaa ( 1896). ^■-) Sans déduction des substances organiques et minérales, étrangères au lissu propiement dit. — USà — Au contraire, dans la petite famille des Gnëtacées, formée de trois geni-es, Ephedra distnchya n'a fourni qu'un très petit rendement (environ i gv. d'hydrazone pour i35 gr. de bois frais débarrassé de son écorce). tandis que Gnetum Tlioa et Wchvitschia mirabilis n'ont rien donné du tout. C'est là un fait d'autant plus intéressant, que les Gnétacées ne sont pas de véri- tables Gymnospermes, mais bien plutôt un terme de passage, un véritable trait d'union entre les deux grands groupes de Phanérogames. TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. TABLE ALPHABETIQUE DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS. Paget. Alidaud (Ch.). Deux Coléoptères nouveaux du sud-est de Madagascar.. . . 366 — Sur quelques Coléoptères de Madagascar de la famille des Carabiques. . . lao — Coléoptère nouveau du genre Epactius de Madagascar tiog André (E.). Mutilles nouvelles de Madagascar 34 Baer. Lettre du Pérou ni Baron (L. ). Don d'uue Âigazelle du Sénégal ao4 — Don d'animaux de la Guyane 9o4 Barthélémy (Comte P. de). Note sur un voyage en Annam i /iS , 267 — Don d'Insecles SaS Barthélémy (R.). Envoi d'un squelette d'Orang-Outan lA/j Bastard, chargé de mission à Madagascar 9 — Lettre de Madagascar i/|/i, SaS Bensgh. Sur les Urnteîornis cliimœra 3a 4 Bertrand (G.). L'arbre à Chiite et le Chiite i34 — Sur l'emploi de l'acide silicotungslique comme réactif des alcaloïdes.. . . 199 — Sur la production synthétique d'albumine soluble par le Bacille virgule de Massaouah 196 — Sur la présence de la mannocellulose dans le tissu ligneux des plantes gymnospermes /(3 1 Bîchet (Le Rév. P.). Sur un Éléphant domestiqué au Fernan-Vaz 06 — Envoi d'un Gorille et de Phasidus 335 BiET. Envoi de collection du Setchuan aoA BoHNHOF. Mission en Chine et en Corée 1 BoRDAGE (E.). Sur le processus de croissance des membres en voie de régé- nération chez les Crustacés décapodes 378 Bordas (L.). Étude des glandes génératrices mâles des Chrysomélides. . . . a8a BoucARD. Don de Crustacés du Japon , 173 Boucher. Envoi d'animaux de Libreville ao4 Boule (M.). Note sur de nouveaux fossiles secondaires de Madagascar. ... i3o Bourdarie (P.). Note sur le dressage de l'Éléphant d'Afrique à la mission de Fernan-Vaz 66 — àS6 — Bouvier (E.-L.). Sur les Argulidés du gpiire Gyropeltis , recueillis récem- ment par M. Geay dans la Guyane 89 — Collection de Péripates 64 — Développement de VAteuchus sacer 26^ — Calappn Zurcheri, Crabe nouveau des terrains miocènes de Panama.. . . 189 — Sur une collection de Crustacés du Japon offerts au Muséum par M. Boucard 178 — Discours prononcé sur la tombe de M. Ch. Brongniart lia Bouvier (E.-L.) et Milne Edwards (A.). Espèces nouvelles du genre Palictis recueillies par le Blake dans la mor des Antilles et le golfe du Mexique. . 199 — Dorippidés nouveaux recueillis par le Blake dans la mer des Antilles et dans le golfe du Mexique 384 Brenske. Sur quelques nouvelles espèces de Melolonlithes du Cambodge et du Siam Ai 4 Brongnurt (Cb.) Sa mort; discours prononcés sur sa tombe 1 4o Brot (Lieutenant). Relation d'un voyage du Dahomey au Niger 1 13 BcREAU. Institut colonial de Nantes 1 48 — Notice sur les travaux de Ch. Naudin 197 BuYssoN (R. Di;). Catalogue des Inserlcs Hyménoptères de la famille des Chrysides du Muséum d'histoire naturelle de Paris 169 Camus (L.) et Gley (E.). Rôle des glandes accessoires de l'appareil génital maie dans la reproduction. (Recherches de physiologie comparée.). . . 953 Capus. Envoi d'un Dragon volant du Laos 898 Carré et Naud. Présentation d'ouvrages 9o4 Chaffanjon. Leitre de Vladivoslock i44 Chalot. Insecles nuisibles aux Caféiers 119 Chamre. Mission en Egypie i45 Charpentier (Julie). Noiire par M. Hamy 899 Chatel (Le Rév. P.). Propositions de services à Madras 3 Chevalier (Auguste). Chargé de mission au Soudan 69 — Lettre adressée de Tombouctou 395 — Lettre du Sénégal 3i /i , 898 Chine. Don d'Insectes 898 CouTiÈRE (H.). Note sur Callinnnssa Grandidieri 985 — Sur quelques Macroures des eaux douces de Madagascar 389 — Présentation de deux ouvrages 4oo Dally (R.-A.). Etude comparative des figures de corrosion des Amphiboles et des Pyroxènes 57 Decorse. Sur des gisements fossilifères à Madagascar 969 Degeorgis. Don d'Insectes 898 Dehérai.n. Présentation d'ouvrages 1 46 Delafosse. Envoi de collections de Libéria 3 Demoissy. Terres comestibles du Tonkin 66 Dendy. Don de Péripates de la Nouvelle-Zélande 64 Deniker. Présentation d'ouvrages 899 Dicuet (L.). Exposition de ses collections 61 — liZl — DoLLFUs (Adrien). iNommé corrpspondanl du Muséum 110 DoDMEn. — Don d'un Eléphant blanc 1 A5 Drake DEL Castillo (E.). Sur doux genres de Madagascar de ia famille dos Composées : CuUiuninpsiif et Ceutauropsis Boj 100 — Noie sur quelques piaules de la région sud et snd-ouesl de Madagascar. 3o5 Dubois. Don d'Insecles -^28 DcFom (D' Léon). Don de ses collections sfiS DcpoNT (C). Sur les cultures au Tonkin 110 Di]i>oi;ï. Lettre de Cochinchine 898 EiciiARD. Son arrivée à Manaos 110 — Retour en France 1 ^'i Erri.vgton de LA Croix. Don d'Insectes 828 — Don de collections de Malacca 898 Fabre. Don de collections entomologiqiies 964 Fabre-Domergue. Présentation de photographies colorées .... 2o5 Ferton. Don d'Insecles SaS FiLHOL (H.). Catalogue des pièces remises au service d'Anatoraie comparée par S. A. S. le Prince de Monaco et figurant aujourd'hui dans la col- lection publique 1 ^ Flectiaiix (E.). Eucnemidœ recueilUs à la baie d'Antongil (Madagascar) par M. A. Mocquerys a 'i — Remarques sur quelques Elatérides de Madagascar et description d'es- pèces nouvelles 92a — Elateridœ nouveaux de Madagascar 867 FoA. Reptiles de l'Afrique centrale 218 — Hémiplèies du Haut-Zambèze 933 Franchet (A.). Sur la distribution géographique des Chênes dans l'Asie orientale 93 — Les Cyriandracées nouvelles de l'Asie orientale de l'herbier du Musjum de Paris 2^9 Froideveaux (H.). Textes historiques inédits ou peu connus relatifs aux Tortues de terre de l'île Bourbon a 1 4 Garmer (Michel). Peintures 208 Gaubert (M.-P.-B. ). Nommé assistant de Minéralogie Saa Gaddry (A.). Allocution au sujet de la nomination de M. Milne Edwards au grade de commandeur de la Légion d'honneur 1 — Nommé assesseur 61 — Discours prononcé sur la tombe de M. Jannettaz 197 — Sur le Neomylodon Listai 827 Gautier (E.). Envoi de collections de Madagascar 2 Geay. Mission à la Guyane 898 — Argulidés de la Guyane ., 89 — (Eponge d'eau douce rapportée par M.) 1 ab Gley. (E.). Influence des injections intra-veineuses de propeplone sur la fonction glycogénique du foie 89a — /i38 — Gley (E.) Existe-t-il de i'iode dans le sang? '6ç)b Gleï (E.) et Camus (L.). Rôle des glandes accessoires de l'appareil r,énital nxilo dans la reproduction. (Recherches de physiologie comparée.).. . . a53 Grandidier (G.). Voyage à Madagascar 267 — Descriplion d'ossenienls de Lémuriens disparus 279 , 364 — Description d'une nouvelle espèce de Mus provenant de Madagascar. ... 977 — Description d'une nouvelle espèce d'Insectivore provenant de IMada- gascar 3 A 9 — Coléoptère [Epactius) nouveau de Madagascar A 09 — Don d'Insectes 3^8 Gravier (Ch.). Sur un Siphonophore nouveau de la tribu des Piayidee K6I- liker 87 — Sur une nouvelle espèce d'Epongé d'eau douce du genre Parmulti et sur la biologie des Eponges de ce genre 126 — Contribution à l'étude des Annélides polychètes de la mer Ronge. û^U, a88 — Sur une collection d'Epongés (Hcxactinellides) du Japon A 19 Gréhant. Distribution de la glycose dans le tube digestif d'un Rongeur.. . 3o;î — Présentation d'ouvrages . 337 Haihï (E,-T.). Quelques noies sur certaines actions de milieu 43 — Les Géopbages du Tonkin 6'i — Julie Charpentier, sculpteur et préparateur de Zoologie 329 — Note sur des instruments de pierre taillée provenant du Bordj-lnifcl (Sahara algérien) 334 — La grotte de Kakimbon à l'oloma, près Konakry (Guinée française). . . 330 — Crâne perforé de Tarahumar de la Cueva de Picachic (Chihuahua). . . 339 — Note sur une hache en quarizite du type de Sainl-Acheul trouvée dans l'État libre d'Orange 970 — A propos des peintures de Michel Garnior 9o3 — Présentation d'ouvrages 9o3 — Sur un crâne de Proencéphale 'i23 Handlirscii (Ant. ). Deux espèces nouvelles du genre Ambhjlhyreus Westw. (Hémiplères-Phymatides) des coilec.lions du Muséum d'histoire natu- relle 32 Halo. Envoi d'un Gorille et d'une .Windinia du Congo 2fi3 IIosTAiNS. Note sur la faune de la Côte d'Ivoire 34 1 HnA (H.). Sur une des sources de caoutchouc du Soudan français . . 178 HuMBLOT. Sur le cyclone de la Grande-Comore 9 — La GuUa-Percha de la Grande-Comore 187 Ihebing (H. von). Don d'Insectes 828 Jacquin. Don de pierres taillées du Sahara algérien 334 Jacqcot d'Asthonay. Poissons de Manaos (Brésil) 4o5 Jannettaz (Mort de M.) 197 Joseph (D'). Don d'Insectes 398 JoDssEACME. Présentation d'un ouvrage 1 1 3 JoNGFLEiscH. La Gulta-Pcrcha de la Grande-Comore 187 — àS9 — KojEVNiKov. Bœuf à 3 cornes 2o5 Kraepelin (K.). Catalogue des Soiifuges des collections du Muséum 876 Labodlbènk (D"^). Dca de ses collections 268 Lacroix (A.). Discours prononcé sur la tombe de M. Janneltaz 197 — ■ Sur la léphroite des Hautes-Pyrénées , 268 — Matériaux pour la minéralogie de Madagascar 3i8 Langeron (M.). Note sur quelques empreintes nouvelles provenant des tufs de Sézanne ici Lavallée (M"'). Don d'une collection de bois 898 Lesne (P.). Liste de Bostrychides et Lyctide recueillis sur le littoral de la baie de Tadjourah et description d'une espèce nouvelle 326 — Nommé assistant d'Entomologie 261 LicHTENFELDEN. Envoi de collections du Tonkin 3 — Don d'Insectes 828 LiKiERs (Comte de). Don d'une Genette de France 3 hvGks (H.). Annonce de sa mort 891 Mabille (L.). Description de Lépidoptères de Madagascar 878 Maclacd. Communication sur la Guinée française 8a8 Malloizel. Nommé officier de l'Instruction publique 822 Malvoisiis. Envoi d'un Limnogale mergulus 32Z1 Maquenne (L.). Sur les sucres et leurs dérivés Sqq Marceï (Paul). Don d'un Dragon volant du Laos 898 Marshall (Rév. T.-A.). Description de Braconides 872 Martin (J.). Catalogue des Hémiptères Plataspidinœ des collections du Mu- séum d'histoire naturelle 229 — Nommé préparateur d'Entomologie 822 Mathiacx. Don d'Insectes 828 Menier (Henri). Don d'Ours noirs 899 Meonier (Stanislas). Conférence sur la cpestion de l'eau à Paris 61 — Prétendue pluie de pierres en Russie 1 86 — Sur une Météorite récemment parvenue au Muséum 896 — Présentation d'ouvrages 266 MiLLOT. Don d'Insectes 828 MiLNK Edwards (A.). Nommé commandeur de la Légion d'honneur 1 — Allocution prononcée à l'inauguration du pavillon G.-Ville 961 — Discours sur la tombe de Ch. Brongniart 1/12 — Naissance de Myopotames 6^ — Les Eléphants de la ménagerie du Muséum hoti — De l'existence d'nne corne chez une Biche Wapiti ii5 — Le sentiment de la charité chez les Oiseaux 116 — La Gutta-Percha recueillie à la Grande-Comore 187 MiL.NE Edwards et E. Oustalet. Note sur l'Emeu noir {Drommus ater V.) de l'île Decrès (Australie 206 MiLNE Edwards et E.-L. Bouvier. Espèces nouvelles du genre Palicus recueillies par le Blake dans la mer des Antilles et le golfe du Mexique 122 — hàO — MiLNK Edwards et fi.-L. Bouvier. Dorippidés nouveaux recueillis par le Blake dans la mer des Antilles et dans le golfe du Mexique 38A MocQUABD (F.). Reptiles rapportés de l'Afrique australe et centrale par M. Edouard Foa 918 — Liste des Reptiles capturés au cours de ses voyages scientifiques par S. A. S. le Prince Albert I" de Monaco 28a MocQUERYs. Carabiques recueillis à Madagascar 4io Monaco (S. A. S. le prince Albert I"de). Exploration océanographique aux régions polaires 6 MoNTANDON (A.-L.). Deux espèces nouvelles d'Hémiptères héléroptères des collections du Muséum 79 — Hémiptères héléroptères. Trois espèces nouvelles du genre Zaitha Am. et Serv. , des collections du Muséum de Paris 170 Morgan (de). Lettre do Suse 'io3 — (LettredeM.de) 826 Natiiorst. Don d'un Rœuf masqué du Groenland 899 Naudin ( Ch. ) [ Mort de ] 109 — Notice sur ses travaux par M. E. Bureau 197 Nedville(H.) Sur la présence et le rôle de l'acide formiquc dans les solu- tions de formaldéhyde employées en anatomie 890 NiCLoux. Sur le passage de l'alcool de la mère au fœtus en particulier chez la femme ^126 — Sur le passage de l'alcool ingéré dans le lait chez la femme '129 Obertiiûr (René). Don d'Insectes 828 Olivier (E.). Présentation d'ouvrages i'jS Olivier (Ern.) Les Lanipyrides typiques du Muséum 72, 871 Orléans (Prince Henri d'). Don de Chats sauvages 9.of\ OiisTALET (E.). Liste des Oiseaux recueillis dans le cours delà dernière campagne scientifique de S. A. S. le Prince Albert 1" de Monaco. ... 1 (5 — Note sur quelques Timéliidés du Yun-nan et du Selchuan 117 — Sur le mâle de Y Vi'atelornis chimœra a8o OusTALET (E.) et A. MiLNE Edwards. Note sur l'Emeu \\o\v (Droinwus ater Vieillot) de l'île Decrès (Australie). 206 Pallabv (P.). Sur des Hélices bidenlées de l'Oligocène algérien 3i /i Pasteur (J.-D.). Don de collections de Java 111 — Don d'Insectes 8a8 Pellegrin (J.). Note sur les Poissons recueillis par M. F. (ieaydans l'Apuré et ses affluents 1 ;»6 — Note sur nue anomalie des rayons épineux du Prnterncnutlius sarissn phorus Cantor 356 — Revision des exemplaires du genre Cteiiopoma de la colleclion du Muséum et description de trois espèces nouvelles 3.^7 — Description d'une espèce nouvelle du genre Mortnyrops 863 Pellegrin. Poissons envoyés par M. Jacquotd'Anthonay, de Manaos( Brésil). Ao.5 Perrier (R.)- Diaifiioses d'Holothuries draguées par le Travailleur et le Talisman ^ii, 999 Pettit (A.). Nommé préparateur d'Aiiatomie comparée 322 Phisalix (C.)- Nommé oITicier de Tlnslruction publique Sao Sur un cas de mort par infection cholériforme chez le Felis concohr. . . '17 Sur un cas de pseudo -tuberculose microbienne chez le Mara {DoUchotis jjala[rnnica) '^^'^ Remarques sur h venin des Vives ( Trachiiim ripera et T. draco) aôl) Pic (M.). Anthicidee et Pedilidœ (Coléoplères hétéromèrcs) recueillis au Sik- kim p:ir .M. Harmand et olïerts par lui au Muséum 76 — • Dia;jnoses des Plinides et Antliicides des colletions du Muséum de Paris • • ^8 PizoN (A.). Description d'un nouveau genre d'Ascidie simple de la famille des Molgulidées, Meristocarpus ^2 — Observations biologiques sur les Tuniciers coloniaux fixés (2" parlie). — Résumé '^^^ PoBÉGCiN. Voyage à la Grande-Comore 267 PocjADE. Nommé ofTicier de l'Instruction publique 32 2 PousARGUES (E. dk). Sur un nouveau Colobe découvert par M. Ed. Foa sur la rive occidentale du lac Tanganyika 278 — Sur une nouvelle espèce de Capromys , découverte par M. Geay dans le Nord du Venezuela ' 5o — Note complémentaire sur le Rusa Dejeani 18 PrazAk (J.-P.) t^'t Trouessart. Description d'une espèce nouvelle de Zèbre [Equus Foai) et remarques sur les caractères des espèces du sous- genre Hippotigris 35o Prins. Observations sur la faune du Baghirmi ^100 Rath (F.-J.). Nommé préparateur de culture 39 9 Renault (B.). Note sur les tourbes 5o — Présentation d'ouvrages ^1 1^8,266 Rothschild (Baron Edmond de). Don d'Epongés de rArchip:l 899 Saint-Joseph (Baron de). Note sur une nouvelle famille d'Annélides poly- chètes ^1 Selrat. Nommé stagiaire au Muséum 399 — Développement des organes génitaux femelles des Braconides 37 Seukat (L.-G.). Observations sur les organes génitaux externes des Coléo- ptères 36/i, /107 — Mœurs et métamorphoses d'ime Piéride des environs de Mexico i38 — Mœurs de deux parasides des chenilles de VAgrotis segetum (?) i/io Seurat. Lettre de Tunisie 20.3 — Présentation d'ouvrages ^00 Sauvage. Présenlalion d'ouvrages 9o4 SiMox (E.). Liste des Arachnides recueillis en Algérie par M. P. Lesne et description d'une espèce nouvelle 82 — Arachnides recueillis par M. Ch. Van Cassel dans la région du Haut- Cavallv '"^ — /i/i2 — SouLiÉ (le Rév. P.). Lettre du Se-tchiian lii SouLiNGEAs. Envoi d'un Aigle de l'Alima aGS Terthin. (Mort de M.) TonuEN>E (le capitaine). Propositions de service à Madagascar a Tréchot. Don de Cigognes cpiscopiiles 6A — Don d'une Panthère de rOubanglii 30/4 Trouessart. Présentation du Catalogus Mammalium. 26(5 Trouessart et J.-P. Prazak. Description d'une espèce nouvelle de Zèbre (Equus Foai) et remarques sur les caractères des espèces du sous-genre Hippotigris 35o Trotaux. Don d'une Genetle du Dahomey 63 Vachal ( J. ). Hyménoptères rapportés du Haul-Zamhèze par M. Edouard Foa -^33 Vaillant. Présentation du a" fascicule du t. I" des Nouvelles Ai'chives Vaillant (L.). Nouveaux documents historiques sur les Tortues terrestres des Mascareignes et des Seychellcs 19 — Documents relatiis à la Tortue gigantesque de la Héunion 35A — A propos des Raies cornues 1 1 j — Note préliminaire sur les collections ichthyologiques recueillies par M. Geay, en 1897 et 1898, dans la Guyane française et le Conteste franco-brésilien 1 •) A — Protoptenis relropinms et Ectodus Foœ a 1 9 Van Gassel (Ch.). Don dTnsectes «^a8 — Arachnides du Haiit-Gavall y Van Tiegiiem (Ph.). Deux genres nouveaux pour la famille des (joulacées . 97 Varignï (de). Nommé officier de l'Instruction publique 32 a Vergnes. Envoi de collections du Congo français — Don d'Insectes 3^8 — Les cultures au Congo français 176 Ville (G.). Inauguration du pavillon 261 Viré (A.). Nommé stagiaire au Muséum 3a2 — Présentation d'ouvrages 3^7 Weber (Alb.). Les Cactées des îles Galapagos 309 WissER. Extraits d'un rapport adressé à M. Chalot sur divers Insectes nui- sibles aux Caféiers dans l;i région du Loango et dans celle du Kouilou, avec notes de M. P. Lesne 119 WiNCHELL (A.-N.). Sur quelques minéraux secondaires des roches basiques de la rive septentrionale du lac Supérieur (Minnesota) 106 — /i43 TABLE PAR ORDRE MÉTHODIQUE. ACTES ET HISTOIRE DU MUSEUM. Pages. Nomination de M. A. Milne Edwards au grade de commandeur de la Lé- gion d'iiomieur ^ Nomination de M. Gaudry comme assesseur 61 Nomination d'ofliciers de l'Instruction publique : MM. Phisalix, Malloizel, de Varigny, Poujade - ^^^ M. Adrien Dollfus est nommé correspondant du Muséum 110 Nomination de M. Lesne comme assistant 261 Nomination de M. Gaubert comme assistant Saa Nomination de M. Pettit comme préparateur 3a2 Nomination de M. Rath comme préparateur 322 Nomination de M. J. Martin comme préparateur 322 Nomination des boursiers et des stagiaires 822 Mort de M. Cb. Naudin 109 Notice sur les travaux de M. Naudin dans les collections du Muséum, par M. Ed. Bureau 200 Mort de M. Charles Brongniart. Discours prononcés sur sa tombe, au nom du Muséum, par M. Milne Edwards et par M. E.-L. Bouvier 1^1 Mort de M. H. Lucas 39 1 Mort de M. E. Jannettaz, assistant de Minéralogie 1 97 Discours prononcés sur la tombe de M. Jannettaz par M. A. Gaudry et par M. A. Lacroix i97 Mort de M. Terlrin ^91 Inauguration du monument G. Ville ^"^ Allocution prononcée par M. Milne Edwards à l'inauguration du pavillon G.-Ville 261 Cours destiné aux voyageur3 naturalistes 109 Programme des leçons destinées aux voyageurs naturalistes 110 Conférence de M. Stanislas Mdunier sur la question de l'eau à Paris 61 Exposition des collections de M. L. Diguet ^1 Mission du comte de Barthélémy en Annam 1 ^5 Mission à la Guyane de M. Geay 398 Lettre de M. Bastard no, lU Lettre de M. Baer sur la faune du Pérou m Lettre de M. de Morgan ^^^ Lettre de M. Chaiïanjon 1^^ Lettre de M. Seurat 2o3 Lettre de M. A. Chevalier, chargé de mission au Soudan 62 — hkh — Lettre de M. Chevalier adressée de Tombouctou 3 12 5 Mission au Sénégal de M. Chevalier 898 Lettre du Rév. P. Soulié 1 i ^ Proposition de service à Madras par le Rév. P. Chatel 3 Propositions de services dans le sud de Madagascar par M. Toquenne 2 Don d'un Éléphant blanc par M. Doinner \hh Don d'une Genette de France par M. le comte de Linicrs 3 Don d'une Genette du Dahomey par M. ïroyaux 03 Don de Cigognes épiscopales par M. Tréchot 6i Don d'animaux de la Guyane par M. Baron 20/1 Don d'animaux par M. J. Boucher 9o4 Don d'une Algazello du Sénégal par iM. Baron 90/1 Don de Chats sauvages par le prince Henri d'Orléans ao/i Don d'une collection de bois par M'"° Lavallée 898 Don de collections par M. Errington de la Croix 898 Don d'Ours noirs par M. H. Menier 899 Don d'Épongés de l'Archipel par le baron Edmond de Rothschild 899 Don d'un Bœuf musqué du Groenland par M. Nalhorsl 899 Don des collections Léon Dufour et Laboulbèno a63 Envoi de Momies d'animaux d'Égypt> par AI. Chantre l'io Envoi de collections do Madagascai- par M. E. Gautiei' 2 Envoi de collections du Congo par M. Vergnes 898 Envoi de collections de Libéria par M. Delafosse 3 Envoi de collections par le Rév. P. Bichet 325 Envoi d'un Aigle vivant par M Soulingeas 263 Envoi de collections du Tonkin par M. Lichtenfeldcr 3 Envoi d'un Limnogalc meripihm p:ir M. Malvoisin 325 Envoi de collections de Se-Tchuan p;ir M"' Biet 20/1 Envoi d'un Dragon volant du Laos par M. Caj)us 898 Présentation du i" fascicule du tome 1" des Nouvelles Archives du Muséum. 205 Présentation de pièces analomiquos par M. Filliol h Présentation d'ouvrages par M. B. Renault ) '18 Présentation d'ouvrage par M. Jousseaume 1 1 3 Présentation d'ouvrages par M. P. P. Doherain 1 AO Présentation d'ouvrages par M. E. Olivier 1A8 Présentation d'ouvrages par M. IL E. Sauvage 206 Présentation de photographies colorées par M, Fabre-Domergue soi Présentation d'ouvrage par M. Stanislas Meunier 266 Présentation du Catniogus Mnmmalium par M. Trouessart 266 Présentation d'ouvrages par M. llamy 266 Présentation d'ouvrages par MM. G. Carré et Naud 2oi Présentation d'ouvrages par M. A. Viré ^27 Présentation d'ouvrages par M. Gréliant 327 Présentation d'ouvrage par M. Coutière '"J" Présentation d'ouvrage par M. Seurat '''oo Présentation du 2° fascicule du tome 1" des Nouvelles Archives par M. Vail- lant 899 Présentation d'ouvrage par M. Deniker 899 — /i/i5 — Présentation d'ouvrage par M. Maqnenne 899 A propos des peintures de Garnier par M. E.-T. Hamy 2o3 Julie Charpentier, sculpteur et préparateur de Zoologie, par M. E.-T. Hamy. Sag AÎNTHROPOLOGIE ET ZOOLOGIE. Les Géophages du Tonkin, par M. E.-T. Hamy 66 Noie sur une hache en quartzitc du type de Saint-Acheul trouvée dans l'Étal libre d'Orange, par M. E.-T. Hamy 270 Note sur des instruments de pierre taillée provenant du Bordj-Inifel (Sahara algérien) , par M. E.-T. Hamy 33i La grotte de Kakimbon à Rotoma, près Konakry (Guinée française), par M. E.-T. Hamy 336 Crâne perforé de Tarahumar de la Cueva de Picachic (Chihuahua), par M. E.-T. Hamy 889 Note sur un crâne de Proencéphale, par M. E.-T, Hamy AaS Noie sur ia faune de la Côte d'Ivoire, par M. Hoslains 34 1 Observations sur la faune du Baghirmi, par M. P. Prins 4 00 Gorille vivant envoyé du Congo, par M. Haug 268 Envoi d'un squelette d'Orang-Oulan , par M. R. Barthélémy il^^ Sur un nouveau Colobe découvert par M. EJ. Foa sur la rive occidentale du lac Tanganyika, par M. E. de Pousargues 278 Description d'ossements de Lémuriens disparus, par M. G. Grandidier 3^6 Description d'iuie nouvelle espèce de Mus provenant de Madagascar, par M. G. Grandidier 277 Description d'une nouvelle espèce d'Insectivore provenant de Madagascar, par M. G. Grandidier 3^9 Sur la naissance de Myopolames, par M. Milne Edwards 66 Sur une nouvelle espèce de Capromys, découverte par M. Geay dans le nord du Venezuela, par M. E. de Pousargues 100 Sur le Neo)nylodon Listai, par Al. Gaudry 827 Antilope Algazelle du Sénégal donné par Al. Baron ,3 Sur un Bœuf à 3 cornes, par M. Kojevnikov 2o5 De l'existence d'une corne chez une Biche Wapiti, par A. Milne Edwards. ii.5 Note complémentaire sur le Rusa Dejeani, par E. de Pousargues 18 Sur le Chœropsis libiriensis , par M. Hoslains 3ài Note sur le dressage de l'Eléphanl d'Afrique à la mission de Fernan-Vaz, par M. P. Bourdarie 6(5 Les Eléphants de la ménagerie du Muséum, par M. A. Milne Edwards.. . . 606 Description d'une espèce nouvelle de Zèbre {Equus Foai) et remarques sur les caractères des espèces du sous genre lUppotigris , par MM. J.-P. Pra- zâk et le D"^ Trouessart 35o Le sentiment de la charité chez les Oiseaux, par M. A. Milne Edwards. ... 1 16 L:ste des Oiseaux recueillis dans le cours de la dernière campagne scienti- fique de S. A. S. le Prince Albert I" do Monaco, par E. Ousialet 16 Sur le mâle de VUratelornis chimœva, par E. Ousialet.. 280 Notes sur quelques Timéliidésdu Yun-nan et du Srtchuan, par E. Ousialet. 1 17 Lettre de M. Bciisch sur les Uialeloriiis 834 Musém. — V. 3o — M6 — Noie sur l'Emeu noir (Dromœus ater V.) de i'ile Decrès (Australie), par MM. Milne Edwards et E. Onstalet 206 Liste des Reptiles capturés au cours de ses voyages scientifiques par S. A. S. le Prince Albert I" de Monaco, par E. Mocquard at 1 '1 Sur une Raie-Manteau du Pérou, par M. Baer 1 1 :2 Noie préliminaire sur les collections ichtbyologiques recueillies par M. Geay en 1877 et 1898 dans la Guyane française et le Contesté franco-brési- lien, par M. L. Vaillant lô/i Protopterus retropinnis et Ectodits Foœ, par M. L. Vaillant aic) Observations sur les Raies cornues, par M. L. Vaillant 1 lu Poissons envoyés de Manaos (Brésil) par M. Jacquet d'Anthonay, par M. Pellegrin /loT) Note sur les Poissons recueillis par M. F. (îeay dans l'Apuré et ses affluents, par M. J. Pellegrin 1 56 Note sur une anomalie des rayons épineux du Proterncnnlhus tarnsophovu» Cantor, par J, Pellegrin ',\hù Revision des exemplaires du genre Cleiwpoma de la collection du Muséum et description de trois espèces nouvelles, par M. J. Pellegrin 357 Description d'une espèce nouvelle du genre Mormyrops, par M. J. Pelle- grin 3(32 Remarques sur le venin des Vives (Tvachinus vipvrn <'t T. ilraco) , par G. Phisalix 400 Sur le développement de l'Atcnchus Sacer. par M. Bouvier 3()/i Fiisle de Bostrychides et Lyctides recueillis sui- le littoral de la baie de Tad- jourah et description d'une espèce nouvelle, par M. P. Lesne aati Description de Braconides, par le Rév. T.-A. Marshall .'{72 Deux Coléoptères nouveaux du sud-est de Madagascar, par M. Ch. Alluand. 366 Description d'un (ioléoptère nouveau du genre Epnclmn de Madagascar, . . . '109 Sur quelques Coléoptères de Madagascar de la famille des Carabiques, par M. Alluaud h\() Sur quelques nouvelles espèces de Métolonthides de Cambodge et de Siam, par M. Brenske /io4 Cincidelidœ recueillis à la baie d'Antongil (Madagascar) par M. A. Mocquerys et acquis par le Muséum d'histoire naturelle, par M. Ed. Fleutiniix. ... 68 Elateridœ nouveaux de Madagascar, par M. Ed. Fleuliaux 367 Remarques sur quelques Elatérides de Madagascar et description d'espèces nouvelles, par M. E. Fleutiaux 922 Eucnemidce recueillis à la baie d'Antongil (Madagascar) par M. A. Mocquerys, par M. E. Fleutiaux ai Antbicidœ et Pedilidœ (Coléoptères hétéromères) recueillis au Sikkini par M. Harmand et offerts par lui au Muséum , par M. Pic 7O — liM — Diagnoses des Plinides el Antliicides des collections du Muséum de Paris, par M. Pic aH Les Lampyridos typiques du Muséum, par M. Ern. Olivier 7a, 3-1 Observations sur les organes génitaux externes des Coléoptères, par M. L.-G. Seurat 366 , '107 Mœurs et métamnrphos's d'une Piéride des environs de Mexico, par M. L.-G. Seurat 1 ;i8 Description de Lépidoptères do Madagascar, par M. L. Maliille ^78 Hyménoptères 1 apportés du Haul-Zaml)èze par M. Edouaid Foa, par M. J. Vanhal a33 Mulilles nouvelles de Madagascar, par M. E. André i . . . . . 3'i Catalogue des Lisecles hyménoptères de la famille des Chrysides du Mu- séum d'histoire naturelle de Paris, par M. R. du Buysson 1 .'k) Deux espèces nouvelles du genro Amblytherus Westw. (Héniiptères-Phy- matides) des collections du Muséum d'hi-loire naturelle, par M. Ant. Handlirscb 32 Catalogue des Hémiptères Plataspidinœ des colleclions du Muséum d'histoire naturelle, par M. J. Martin aac) Hémiptèrej hétéroptères. Trois espèces nouvelles du genre Zaitha Am. et Serv., des collections du Muséum de Paris, par M. A.-L. Montandon. . . . 170 Deux espèces nouvelles d'Hémiptères hétéroptères des colleclions du Mu- séum, par M. A.-L. Montandon 79 Insectes parasites des Chênes de Tunisie, par M. Seurat -loo Extraits d'un rapport adressé à ^I. Chahol sur divers Insectes nuisibles aux Caféiers dans la région du Loango et dans celle du Kouilou, avec notes de M. P. Lesne, par M. Wisser 119 Catalogue des Solifuges des collections du Muséum, par M. K. Kraepelin.. . 876 Sur les Argulidés du gvnre Gyropeltis, recueillis récemment par M. Geay dans la Guyane, pur M. E.-L. Bouvier 39 Listes des Arachnides recueillis en Algérie par M. P. Lesne et description d'une espèce nouvelle, par M. E. Simon 82 Arachnides du Haut Cavally recueillis par .M. Ch. Van Cassel, par M. Simon. Sur le processus de croissance des membres en voie de régénération chez les Crustacés décapodes, par M. E. Bordage 878 Sur une collection de Crustacés du Japon offerts au Muséum par M. Boii- card , par M. E.-L. Bouvier 170 Calappa Zurcheri, Crabe nouveau des terrains miocènes de Panama, par M. E.-L. Bouvier 1S9 Dorippidés nouveaux recueillis par le Blahe dans la mer des Antilles el dans le golfe du Mexique, par MM. Milne Edwards et E.-L. Bouvier. . . 38^i Espèces nouvelles du genre Palicus recueillies par le Blake dans la mer des Antilles et le golfe du Mexique, par MM. A. Milne Edwards et E.-L. Bouvier 1 a -2 Sur quelques Macrou: e?. des eaux douces de Madagascar, par M. H. Coulière . 38a iSole sur Ccdlianassa Grandidieri, par ^I. H. Coulière aHo Conlribulion à l'élude des Annéiides polychètes de la mer Rouge, par M. Ch, Gravier a3i , a88 Noie sur une nouvelle famille d'Annélides polychètes, par M. le baron de Saint-Joseph , '12 3o. — h[x% — Sur des Hélices bidentées de l'olijjocèiu alfrérien, par M. P. PuUary 3i4 Description d'un nouveau genre d'Ascidie simple de la famille des Mol- gulidécs, Menstocnrpun , par î\l. A. Pizon 4a Observiitions biologiques sur les Tuniciers coloniaux fixés (2" parlie). • — Résumé , par M. A. Pizon 388 Dingnoses des Holothuries draguées par le Travailleur et le Talisman, par M. R. Penier. aii , 299 Sur un Siphonophore nouveau de la tribu des Prayidœ Kôlliker, par M. Ch. Gravier 87 Sur une nouvelle espèce d'Epongé d'eau douce du genre Parmula et sur la biologie des Eponges de ce genre, par ^I. Ch. Gravier 126 Sur une collection d'Epongés [Hexactinellides) du Japon, par M. Gravier.. . 619 ANATOMIE ANIMALE. Sur un cas de proencéphalie, par M. E.-T. Hamy 4a3 Présentation de pièces anatomiques par M. H. Filhol ^1 , i4, i5 Catalogue des pièces remises au service d'Analomio comparée par S. A. S. le prince de Monaco et figurant aujourd'hui dans la collection publique, par M. H. Filhol 1 5 Sur la présence et le rôle de l'acide formique dans les solutions de for- maldébyde employées en anatomie, par M. H. Neuville 890 Sur le processus de croissance des membres en voie de régénération chez les Crustacés décapodes, par M. Bord;ige 878 Etude des glandes génératrices mâles des Cbrxsomélides, par M. L. Bordas. 98a Développement des organes génitaux femelles des Rraconldes, par M. L.-G. Seurat 37 Observations sur les organes génitaux des Coléoptères, par M. L.-G. Seurat 366 , /J07 Description d'ossements de Lémuriens disparus, par M. G. Grandidier. . . . 34A PHYSIOLOGIE. Quelques notes sur certaines actions de milieu, par M. E.-T. Hamy ^i3 Distribution de la glycose dans le tube digestif d'un Rongeur, par .AI. Gréhant 3o3 Sur un cas de pseudo-tuberculose microbienne chez le Mara {Ddllrhafin pataifniiica), par M. C. Phisalix 3o3 Expériences sur le venin des Vives, par M. Phisalix a56 Sur un cas de mort par infection cholériforme chez le FcUs concodor, par M. C. Phisalix ^7 — Existe-t-il de l'iode dans le sang? par M. E. Gley SgS Influence des injections intra-veineuses de propeplone sur la fonction glyco- génique du foie, par M. E. Gley 3y2 Rôle des glandes accessoires de l'appareil génital mâle dans la reproduction (Recherches de physiologie comparée), par MM. L. Camus et E. Gley. . 253 — A49 — Sur le passage de l'alcool de la mère au fœtus, en particulier chez la femme, par M. Nicloux • ''26 Sur le passage de ralcool ingéré dans le lait chez la femme, par M. Ni- cloux ^29 BOTANIQUE. La Gulla-Percha recueillie à la Grande-Gomore, par M. Milne Edwards. . . 187 Arhres à Caoutchouc au Soudan, par M. A. Ghevalier O2 Sur une des sources de Caoutchouc du Soudan français, par M. H. Hua.. . 178 Sur les cultures au Tonkin, par M. G. Dupont. 110 Les cultures au Congo français, par M. Vergues 176 Deux genres nomeaux pour la famille des Goulacées, par M. Ph. van Tieghem 97 Sur deux genres de Madagascar de la famille des Composées CuUmniopsis et Centnuropsis Boj., par M. E. Drake del Castillo 100 Note sur quelques piaules de la région sud et sud-ouest de Madagascar, par M. E. Drake del Casiillo 3o5 Les Cactées des îles Galapagos, par M. Alb. Weber 809 .Les Cyrtandracées nouvelles de l'Asie orientale de l'herbier du Muséum de Paris, par M. A. Franchet 2^9 Sur la distribution géographique des Chênes dans l'Asie orientale, par M. A. Franchet 9^ Note sur les tourbes, par M. B. Renault 5o Sur un Institut colonial près de Nantes, par M. E. Bureau ii8 Insectes nuisibles aux Caféiers de Loango 119 L'arbre à Gbilté, par M. E. Bertrand i36 Sur la présence de la mannocellulose dans le tissu légume des plantes Gym- nospermes, par M. E. Bertrand ^3i PALÉONTOLOGIE, GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE. Sur le Neomylodon Listai, par M. Gaudry 827 Noie sur de nouveaux fossiles secondaires de Madagascar, par M. Boule. . . i3o Description d'ossements de Lémuriens disparus, par M. G. Grandidier. ... 3ii Note sur quelques empreintes nouvelles provenant des tufs de Sézanne, par M. Langeron io4 Prétendue pluie de pierres en Russie, par M. Stanislas Meunier i36 Sur une Méléorile lécouunent parvenue au Muséum, par M. Stanislas Meu- nier 396 Matériaux pour la minéralogie de Madagascar, par M. A. Lacroix 3i8 Gisements fossilifères à Madagascar, signalés par M. Decorce 962 Étude comparative des figures de corrosion des Amphiboles et des Pyroxènes, par M. R.-A. Daily 57 Sur quelques minéraux secondaires des roches basiques de la rive septen- trionale du lac Supérieur (Minnesota), par M. A.-N. Winchell 106 Sur la Téphroilp des Hautes-Pyrénées, par M. A. Laproix 258 /i50 — CHIMfE ET PHYSIQUE. Sur la production suilhélique d'albumine soluble par le Racillo virgiili? de Massaouali , par M. G. Bertrand i()5 Sur l'emploi de l'acide silicotun'jsliqne comme réaclif dfs alcaloïdes, par jVI. g. Bertrand iga Sur la présence de la mannorelhilose dans le tissu ligneux des plantes gym- nospermes, par M. G. Bertrand /i3i L'arbre à Cliilté et le Chiite, par M. G. Bertrand t3i Eïamen chimique de la terre des Géophagos, par M. E. Demoiissy 66 — /451 TABLE PAR ORDRE GÉOGRAPHIQUE. Pagts. Hautes-Pyrénées. Sur la Téphroile, par M. Lacroix 9 58 Brest (Annélides de la rade de) , par M. le baron de Saint-Joseph h\ Régions polaires. Exploration océanographique, par S. A. S. le prince Albert 1" de Monaco (j — Oiseaux, par M. E. Oustalet i5 Groenland. Bœuf musqué, donné par M. Nathorst 3qq Océan Atlantique. Crustacés dragués dans Pocéan Atlantique par le Tra- vailleur et le Talisman, par MM. Milne Edwards et Bouvier.. . . laa, Mh Tunisie. Lettre de M. Seural. 2o3 Egypte. Envoi de momies d'animaux, par M. Chanlre i/i5 Sahara algérien. Pierres taillées, par M. Hamy 334 Sénégal. Mission de M. Chevalier 69 ToMHOucTon. Lettre de M. Chevalier SaS SocDAN. Arbres à Caoutchouc, par M. A. Chevalier 6q Soudas. Baobab, par M. A. Chevalier 6a Soudan. Caïman de Bakel, par M. A. Chevalier 63 SouDA!v français (Gaoulchouc du) 1178 Sénégal. Algazelle donnée par M. Baron 2o4 Côte d'Ivoire (Notes sur la faune de la), par M. Hoslains o4i Guinée française. La grotte de Kakimbon , par M. Hamy 334 Guinée française. Communication sur la Guinée française Sa 8 Haut Cavally. Arachnides recueillis par M. Ch. Van Cassel /ii6 LiRERiA (Envoi de collections de), par M. Delafosse 3 Dahomey (Don d'une Genetle du) 63 — Relation d'un voyage du Dahomey au Niger, par M. le lieutenant Brot. ii3 Cap Lopez (Envoi d'un Gorille du), par le R. P. Bichef. 395 Congo français. (Envoi de collections du), par M. Vergncs SgS Congo (Envoi d'un Gorille du), par M. Haug 9 03 Congo français (Les cultures du), par M. Vergues ifj^ Oubanghi (Cigognes épiscopalcs du Haut-) 64 — (Panihcre de l') . . 9o4 Fërnan-Vaz (Eléphant. domestique du) 66 Baghirmi (Faune du), par M. Prins , . . 4oo Afrique équatoriale, Protoptères et Ectodus , rapportés par M. Fon 219 — Reptiles rappo; tés par M. Foa ai% — - Colobe nouveau, 278 — /i52 — HAUT-ZAMBÎiZE ( Hi'miplères rapporlés par M. Foa du) a33 Etat libre d'Orasge (Pierre taillée de l'), par M. Hamy 270 Baie de TADioinAu (Boslricliides et Lyctides de la) 3-26 Mer Rouge (Annélides polyclietes de la) . a3i , 988 La Réunion (Documents relatifs à la Tortue gigantesque de), par M. Vaillant 354 — (Sur les Tortues de terre de), par M. H. Froidevaux a i4 Mascareignes (Tortues des) et des Seychelles, par M. L. Vaillant 19 Grande-Comore (Cyclone à la), par M. Humblof 2 — (La Gutta-Percha de la) 187 — (Projections de vues de la), par M. Pobéguin 267 Madagascar (M. Bastard chargé de mission à) 2 — Mission de M. Baslard 110, \lih, 323 - — Lémuriens disparus 272 , S'ii — Envoi d'un Limnofrale mergiilus, par M. Malvoisin 3a5 — Nouvelle espèce d'Insectivores, par M. G. Grandidier 3/19 — Uratelornis chiinœra 280 — (Cicindélides de la baie d'Antongil) 68 — Carabiques nouveaux, par M. Alluaud /»io — Coléoptère.s du Sud-Est , par M. Alluaud 366 — Coléoplère (Epacliux) nouveau, par M. Ch. Alluaud ^09 — Élatérides, par M. Fleutiaux aaa, 367 — Mutilles nouvelles 34 . — Encnémides, par M. A. Mocquerys ai ■ — Elatérides, par M. Fleutiaux 367 — Lépidoptères, par M. Mabille 378 — Sur la Cnllianassa Grandidieri a85 — Macroures des eaux douces, par M. Coutière 389 — (Composées de), par M. Drakc del Caslillo 100 — Plantes du S. 0 305 — Minéralogie 3 1 8 — (iisements fossilifères signalés par M. Decorse 262 Perse. Lettre de M. de Morgan 9n3 , 826 Asie cejstrale (Cbénes de 1'), par M. Franchet 93 Chine et Corée (Mission en), par M. Bohnhof. 3, i44 Asie orientale. Les Cyrtandracées, par M. Franchet 2^9 — (Collections envoyées du) 9o4 — (Rusa Dejeani du) 18 — Lettre du R. P. Soulié 1 44 Setchdan et du Yi'n-nan (Timeliidés du) 117 SiKKiM (Coléoptères du), par M. Pic 76 Cambodge et Siam. Mélolontliides nouveaux, par M. Brcnske 4i ^1 Annam. Mission de M. le comte de Barthélémy i 45, 267 ToNKiN (Cultures au ) , par M. C. Dupont 110 — (Envoi de collections du), par M. Lichtenfelder 3 — (Les Géophages du), par M. E.-T. Hamy 64 — (Sur les terres comestibles du), par M. Demoussy 66 CocHiNCHiNE. Don d'un Éléphant blanc par M. Doumer 1 45 — /i53 — Laos. Envoi d'un Dragon volant par M. Capus 898 JwA (Insectes et Pithecheir de) 111 Bornéo. Squelette d'Orang-Outang envoyé par M. R. Barthéicmy iU Japon. Éponges hexactinellides, par M. Gravier '119 — Crustacés donnés par M. Boucard 178 Basse Californie. L'arbre à Cliilté i34 Mexique (Crâne perforé du), par M. Hamy 889 — • Piéride de Mexico, par M. Seurat 1 38 Antilles et Golfe do Mexique. Pa/ïcim et Dorippidés, par MM. A. Miine Edwards et Bouvier 122 , 384 Panama (Cruslacé fossile de) 189 Guyane, Mission de M. Geay 898 — (Argulidés recueillis à la), par M. Geay 89 — Collections ichthyologiqiies recueillies par M. Geay i54, 106 — Animaux donnés par M. Baron 20a Venezuela. Nouveau Capromys, par M. Geay i5o — (Éponge d'eau douce du) rapportée par M. Geay 198 Brésil. Poissons de Manaos, par M. Pellegrin 4o5 Amazonie (Mission de M. S. Eichard en) » 1 0 — Retour en France de M. Eichard 1 44 Pérou ( Lettre de M. Baer sur la faune du) 1 1 1 Galapagos (Les Cactées des) 809 Australie. (Sur le Dromaius ater de l'île Decrès, par MM. A. Milne Edwards et E. Oustalet) 9o6 Nouvelle-Zélande {Peripates de la) envoyés par M. Dendy 64 hU — TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES (1) AbeiHps Acanthoreras Acer an4iquum Acteon ovum Agrolis feegetum Aigle de l'Alima \igles hiippi's Aigles pèclii'lirs Alibrotus litloraiis Amblytliyreus Martini. . , Amblylliyreiis Oberibiiri. Aiiiphilioles Ainydeles praonsta. . . . . . Ancylobolrys auiœna. . , . Anlhicus Buyssoni Anthicus exlernus Ânthicus Harmandi Anlhicus Maindroni . . . . Anthicus Mocquerysi.. . . Anlhicus trapezlthoiax. . . Aiilliocliaris Gucnei. . . . Anthocbaris Zoe Antilope onctueuse Apale ialicornis Apale monarbus Apale monachus Apale rufocoronala Aporhals acula Aporbais Robinaldina . . Arachnides d'Algérie. . . Arca Arius physacanlbus. . . . Pages. ^lo;} lo'i i3o 1 /io 'fî63 Aorî l/| ..33 .•53 . .r>7 •••73 i86 77 . 78 78 3o 3i 3i 373 373 9t!8 atî8 228 i3i i3i 82 i3i i55 Pages. Arrhipis niadagascariensis . ... 26 Aslarle i3i Ateuchus sacer. 36^1 Autoserica alavana Ai 5 Auloserica Cochinchinae '1 1 A Autoserica eclogaria Ai.') Aiilosericii ebutabilis A 1 A \iiloscrica pral)aiigana A 1 '1 Avicula >3i A MIS Irigonus 1 7.^ Baobab <>^ Balbasler i33 Bara-iis sordidiis 121 Belemnites minimus l3i Cenlholhuria fu;iob^i'^ 9A8 Bixadus sierricola 119 Bœufs à bosse ho\ Bos gaurus 1 A5 Boslrychoplilcs Zickcli 227 Bradyleiuur robusUis 3A() Brochautilc 3 1 8 l5ubalos (Antilopes) Aoi Calaos '102 Calappa Zurcbcri 189 Callianassa Grandidieri 28.5 Capromys Gcayi 1 -^o Cardiophorus corallinus 22') Cardiopliorus Mocquerysi. ... 22 A Caridina ly[)us var. isaluensis. 383 Centauropsis Boivini ... 101, 1 o3 "1 Ne figurent dans cette liste que les espèces nouvelles ou celles sur lesquelles il est donné quelques détails dans le corps du volume. _ 455 — Centauropsis fruticosa Centauropsis lanuginosa Centauropsis Rhaponticoicles. . Centauropsis Rutenberf[intia . . Cephalodendron gigas Ceratonercis fasciata Ceralonereis^ mirabilis Ceratonereis Obocki Cercopithèques Cereus galapagonsis Cereus TLouarsi Ceroplesis Cervus canadensis Chats-tigres Chevaux Chiorastrolite Choeropsis liberiensis Chonelasma Calyx Chrvsides Gicindela equeslris Cifindeia trilunaris. . Ciconia episcopus Cigognes à sac Ciadodes flabellatus Glylhrocerus nitidus ........ Cœloides tunelensis Colliuris cœridans Colliuris madagascariensis. . . . Colliuris suturatus Colobes.. .•.•..•.•.".•.•.'. . Colobus Foai Colymbns septentrionalis Coptops fusca Coplosoma ExcolTiei i Corbeau à cainail blanc Crocodiles Crustacés des Antilles et du golfe du Mexique. ... i 9^ Oyplocephalns punctafus. . . . Ctonopoîna aculirostre (Itenoporon denticnlatitm . . . . Ctetiopnma gaboneu e Ctcnopoma Kingsieyae 109 109 loa 102 97 94o 9^0 A09 3l9 3l9 191 11 5 /|09 1X01 107 /l9 9 169 79 79 64 /|o3 379 387 379 '110 liii /lit i09 978 '7 79 /lOT /io3 /i5 36o 36i 358 359 Ctenoponia maculatum 369 Cteuopoma uudtifascialum. .. 358 Ctenoponia mnltispine 358 Ctenoponia ocellaluni 359 Cucumaria elongata 3oo Cucumaria incurvata 3oo Culluniiopsis Grandidieri .... io3 Cymopolus Agassizi 385 Cynocéphales Aoa Damans Aos Delphinus delphis 16 Didissandra Delavayi 960 Dipœna Lesnei 86 Discoides 1 39 Dolichotis patagonica 3o3 Doryctes galiicus 37 Doryctes liogaster 379 Dromœus ater 906 Ectodus Foai 99 1 Eganthus Pœppigii 99 Élans (Antilopes) 4oo Elastrus sardioderus aaS Éléphants • Aoa Éléphant blanc i^5 Elephas afrîcanuî. .=. 66 Elephas indiens.. .-. io4 Endusa punclula.. ■..■.".".". ... 97 Epactius Grandidieri.. ^09 Epiaster nutrix i 33 Equus Cliapmanni 35o Equus Foai 35o Equus Grevyi 35o Equus Zébra 35o Ethnsa truncata 384 Eumimetes maculicoi nis 121 Eunostus Latreillei . 4i3 Euphorhia enteraphona 3o7 Euphorbia isaloensis 807 Euphorbia laro 807 Euphorbia Perrieri 3o7 Euphorbia slenoclada 807 — Zi56 — Eupleclella imporialis hig Euplectella Marshalli iao Euralia Grandidieri 874 Feaia emarginata 27 Felis concolor ^7 Felis pœcilura ao A Ficus casliUoa 177 Ficus elastica 177 Formicomus lagenicollis 77 Fornax convexus 2G Fornaxcunealus aS Fornax filicornis 26 Fornax madagascariensis 9 5 Fornax minutus a6 Fornax subflabellalus 26 Fourmis rouges /io3 Fratercula arclica 17 Fulmarus glacialis 7, 10,17 Gaslrotiiuria limbata 299 Gazelles A 00 Genetla vulgaris 3 Genetta genettoides 63 Girafes Aoa Gorilla gina 325 Grampus griseus 1 5 Grues couronnées Ao3 Gryphea 1 3 1 Gypohierax Aoa Gyropellis bidentata 60 Gyropellis reperta 89 Gyropellis striala 39 llaliclus foanus ilaploceras deplanalum Hélix Jobae Hélix senilis Hemibœa subcapilala Hemirhapes madagascariensis . Hevea brasiliensis Herpetophygas fasciatus Herpysidia reptans. . •j33 i3i 3i5 3i5 352 223 177 121 2A7 Heteroderis inscriptus. . ..... 328 Heterometrus maurus 85 Hexaclinella venlilabrum 628 Hexagonia cephalotes Ai 2 Hippopotames 4o2 Hippotigris Foai 352 Holcodiscus 182 Holeclypus 182 Hololhuria farcimcn 299 Holotburia niammata 299 Hyalonema apertum Aaa Hyalonema reflexum Z122 Hyalonema Sieboldi A 2 2 Hypolycyena raargiles 875 Hypocœlus Mocquerysi a6 Hypotoploma Giinlheri A06 Ibacus ciliatus 176 Idmais dynameno 878 Jacksouile 108 Kleprotbile 819 Lacertions Ao3 Lacon confusus 222 Lampadasler Gauthieri i3o Lamprocera flavofasciata 78 Lamprocera flavoquadrata .... 78 Lampyris 7A Landolpbie 62,177 Landolpliia Heudeloti 179 Landolpbia petersiana 1 85 Landolphia senegalensis . 188, i85 Landolpbia tomentosa 18a Larus canus 17 Larus eburneus 9 Larus glaucus 17 Leormatus Jousseaumi 28 A Leiothrix lutea 116 Léopards A02 Leucographus murinus 867 Lima proboscidpa 1 3 1 _ àbl 395 1 06 173 75 Lima rigiHa 1 3 1 Limnogale mergulus Lintonite • Lithodes œquispina Lucidota Dejeani Lucidola dimidiatipennis 75 Luridota elongata 7^ Lucidota marginicollîs 7» Lucidota xanthocera 7^ Lycosa Bedeli 8a Lycosa fuivoUneata 86 Lyctus cornifrons 228 Lysionotus heterophylla 2^9 LysionoUis involucrata 2^9 Ly thoceras indra 32 Macatria Harmandi Macrocephalites subcompres- snni • • Macrocheira Kaempferi Madecassa angusticollis Madecassa maculata Manihot Glaziovi 62 Mania Raya Megaladapis Filholi Megaladapis madagascariensis. Megalomma Adonis Megalomma maximum Megalomma minimum Megalomma Mocquerysi Megalomma Irimaculatum.. . . Megalomma viridicyaneum . . . Megalophlhalmus gentilis .... Megalophthalmus obsoletus. . . Melantho Klugi Melaniho trisulcatus Mergulus aile Meristhus Mocquerysi Meristocarpus fusons Mésolile Mesolhuria expectans Mesothuria intestinalis Mesothuria maroccana 77 i3i 173 liio li\0 177 1 12 272 272 V 71 72 7' 71 71 7-'^ 73 326 336 17 223 /.3 106 2^5 Mesothuria Verillii a 44 Microgale brevicauda 3^9 Microplitis Seurati i^o Minicia elegans "3 Mocquerysia bicolor 369 Mocquerysia unicolor 370 Monobammus sierricola 119 Mormyrops Vaillanti 362 Moutons ^01 Mus auratus '^77 Mutilla aurovillata 35 Mutilla calamistrata 36 Mutilla mœrens 3a Myoconcha ^ 3 1 Myopotamus coipus 66 Natica gauUina i3i Naucoris madagascariensis ... 81 Naucoris parvulus 81,79 Nautilus albensis i32 Nautilus elegans i3o Neanthes nuntia 287 Nemorbedus crispus 1 ^5 ]Neomylodon Listai 3a7 Neoserica Pavieana 4io Neoserica picea ^i» Nereis Coutieri ^37 Ocorus compressus 3oi Odacantha nossibiana 61a Omopbron Grandidieri 609 Omphreoides bucculentus. ... it3 Opuntia galapageia 809, 3 12 Opuntia myriacantha 3 1 3 Orca gladiator 16 Oreocharis fockienensis ^ig Oreocharis tubicella a^ Oreopanax Sezannense io5 Ovibos moschalus ^99 Osttea Marsbi »3 1 Ostrea ungulata « 33 Pacb y podium Lamerei 3 08 ÂbS PagopliUe cburnea 17 Palœmoii Hilgendorfi 3 S-! Palaemon Patra 3(S3 Palœochirogaliis Jullyi 3/i.j Palœopropilliecus ingens 3^.") Paliciis allinis i •! ;? Palicns Agassizi, 1 ;î'i Palicus Blalvui 1 ^ '1 Palicus Ratlibuni 1 25 Pangolins 'io3 Papilio Anlenor 373 Parmula Geayi 1 aH Pecten annnlalus 1 3 1 Peclen ntimmularis. ........ 1 3 1 Peloriadapis Kdnaidsi. . «76, 'ilifi Peridcxia frontalis 70 Peridexia fulvipes 70 Perinereis lieterodoiita -itn Perinereis Horsli a8H Peripales Oî Perispliinclesplicalilis i3i Perispliinctes Irimeriis 1 3 1 Perna quadrilalera 1 3i Peuciitia viridis ^ 1 ;» Peiicelia Cassoii Ai 8 Phasidiis niger 395 Plicdomenus scriplus 36S l'hengodes Orbignyi 73 l'Iiilodromus Casseli '117 l*lioca gioenlandica 9 Phoca hispida 1